Que cherchons-nous ?
Lectures
bibliques : Jn 1, 35-45 ; Ph 3,1- 4,1 ; 2 Co 4,16 - 5,9
Prédication de
Pascal LEFEBVRE / Tonneins, le 17/11/13.
Après quoi courons-nous ?
Quel est notre but, notre objectif, notre visée dans la vie ?
Voilà, chers
amis, quelques questions essentielles que les épîtres de Paul viennent nous
poser ce matin.
Nous voyons dans
notre monde des attitudes les plus diverses, les plus paradoxales… et cela peut
nous interroger :
- Certains
semblent courir en tous sens, dans un activisme sans borne… parfois d’ailleurs après
des chimères, des choses qui, finalement, peuvent nous paraître vaines.
Ils finissent,
bien souvent, par s’épuiser. On ne compte plus, autour de nous, les burn-out, les syndromes d’épuisement
professionnel.
- D’autres, au
contraire, semblent ne plus avoir aucun but. Ils vivent sans désir, sans
projet, sans direction.
C’est parfois le
cas de personnes qui s’enlisent dans la précarité… à la limite de la survie…
qui n’ont plus aucun projet pour demain… si ce n’est de vivre au jour le jour. Nous
en rencontrons dans le cadre de l’Entraide.
Mais ça
peut aussi être le cas d’autres personnes qui arrivent à la retraite, après une
vie professionnelle active et intense… et qui, tout d’un coup, se trouvent un
peu dans le vide… livrées à elles-mêmes.
Alors… après
quoi courrons-nous véritablement ?
Qu’est-ce qui
nous fait avancer dans l’existence ?
Au cours des
visites pastorales que j’ai l’occasion de faire chez les uns et les autres… ou
parfois même à l’hôpital… j’ai la chance de rencontrer des personnes très
différentes : des jeunes, des personnes âgées, des personnes qui vivent avec
un handicap, des gens qui vivent au seuil de pauvreté, dans la précarité… ou des
personnes aisées et même riches… et je dois dire que je suis parfois étonné…
surpris par une chose : Comment se fait-il que certains semblent avoir un
dynamisme intérieur, une volonté de vie à toutes épreuves, quel que soit leur
âge, leur état de santé ou leur fortune… tandis que d’autres (de tous âges et
de toutes conditions) sont parfois (ou souvent) fatigués, las, démoralisés…
pour ne pas dire, déprimés.
Il me semble que
la différence entre ces deux catégories de personnes… dont je trace ici un portrait
– il est vrai – un peu caricatural… se situe sur deux plans :
- Le 1er
a un lien avec notre manière de regarder la vie et d’accueillir les personnes
et les événements qui la traversent.
Oui… notre vie
est faite d’heureuses coïncidences, de surprises, de belles rencontres, mais
aussi – malheureusement – de mauvais choix, d’épreuves, de ruptures, de
difficultés.
Parmi celles-ci,
la maladie et le deuil peuvent parfois être très éprouvants et même dramatiques.
Et nous avons tous une manière d’accueillir ces difficultés et de réagir qui
nous est propre… en fonction de notre caractère, de notre éducation, de notre
état de santé, de notre histoire personnelle, etc.
Pour autant, je
me pose une question : Quelle place occupe notre spiritualité dans le
regard que nous portons sur la vie ? Quelle influence a-t-elle ?
Est-ce que la
foi et la confiance qui nous animent, peuvent modifier notre regard sur ces
événements ?... en tout cas, sur la manière, dont nous pouvons les
recevoir ?
Je veux dire,
par là… Certes, des événements peuvent parfois venir nous secouer et nous bousculer
jusque dans les profondeurs de l’existence, jusqu’à perturber durablement notre
quotidien… Certes, il y a même parfois un travail de deuil à accomplir, quand
ce quotidien est menacé, quand des événements imposent de nous adapter ou
d’envisager un nouveau mode de vie… Mais précisément, quand nous sommes
confrontés à ce genre de difficultés qui viennent réduire notre vie – ce qui
peut-être le cas de la vieillesse, de la maladie, de pertes d’autonomie –
qu’est-ce qui peut nous aider, nous permettre de faire ce travail de deuil,
d’acceptation de nouvelles limites ?… qu’est-ce qui nous permet de
dépasser l’épreuve, de surmonter les difficultés ?
C’est d’abord –
je crois – le soutien de nos proches, de notre famille, de nos amis. C’est là
une chose essentielle !
Mais, n’est-ce
pas aussi la foi, le courage que Dieu nous donne ?
N’est-ce pas le
désir de continuer à l’appeler, à le chercher… à espérer ? N’est-ce pas
comme le dit l’apôtre Paul, le fait de considérer toutes ces réalités qui
s’imposent à nous (qu’elles soient joyeuses ou particulièrement pénibles) comme
des réalités avant-dernières et non comme des réalités dernières.
Bien sûr, cela
n’enlève rien à la virulence des faits et des épreuves, mais cela permet sans
doute de les considérer autrement.
C’est en ce sens
que Paul écrit à sa communauté rassemblée à Corinthe : « C’est pourquoi ne perdons pas courage et
même si, en nous, l’homme extérieur va vers sa ruine, l’homme intérieur [lui]
se renouvelle de jour en jour » (2 Co 4, 16).
Au fond, ce que
Paul nous dit, c’est qu’il a, en lui, une force plus grande, plus puissante que
toutes les épreuves extérieures qu’il pourrait subir… y compris l’épreuve du
temps, de la vieillesse et de la maladie… et cette force, c’est la foi qui
l’anime, c’est le fruit de sa rencontre avec le Christ, qui mobilise toute son
énergie, tout son désir[1], tout
son élan vital, dans une quête, une course effrénée en avant.
C’est ce qu’il
expliquait, des années plus tôt, aux Philippiens :
En rencontrant
le Christ sur le chemin de Damas, il a tout perdu… sa situation, sa renommée, ses
certitudes… mais, là pourtant, il a trouvé la perle précieuse, l’unique :
le sens ultime de son existence… le chemin.
Dès lors, il
court en avant… sa vie est animée par un but, une préoccupation ultime.
Il s’agit
désormais, pour lui, de suivre le Christ, de le connaître et de prendre part à
sa puissance de résurrection (cf. Ph 3, 10).
« Mon seul souci – dit-il – oubliant le chemin
parcouru et tout tendu en avant, je m’élance vers le but, en vue du prix
attaché à l’appel d’en haut que Dieu nous adresse en Jésus Christ »
(Ph 3, 14).
En d’autres
termes, Paul a placé toute sa confiance, tout son désir, le sens dernier de son
existence, en Dieu.
Et c’est ce
désir de Dieu qui le tient, qui l’anime, qui lui donne force et courage, pour
continuer à avancer, malgré les vents contraires… pour poursuivre sa route et
sa course, malgré les difficultés.
- Et c’est là le
2ème point que je voudrais souligner avec vous ce matin :
Au delà de notre
manière de regarder la vie (c’était le 1er point)… Qu’est-ce qui
nous anime véritablement ? Qu’est-ce qui nous rend vivant ? Qu’est-ce
qui mobilise notre désir ?
Sur quoi ou sur
qui nous appuyons-nous pour garder courage… pour poursuivre la route… et
continuer à avancer ?
La différence
entre Paul et celui ou celle qui se sent découragé, fatigué, las de la vie… c’est
que l’apôtre, lui, a un but, une visée, une orientation. Il est animé par un
projet : revêtir le Christ, vivre selon la volonté de Dieu, en communion avec
Lui.
Alors, en
écoutant Paul… posons-nous personnellement la question : Qu’en est-il pour
nous ?
Qui que nous
soyons, quel que soit notre âge, notre situation… avons-nous encore des
projets ? Sommes-nous encore mobilisés, animés par quelque chose ou
quelqu’un au plus profond de notre être ?
Et si oui… que
cherchons-nous ?
C’est exactement
la question que pose Jésus aux premiers disciples qui commencent à le
suivre : « que cherchez-vous » (Jn 1, 38) ?
Oui… que
cherchons-nous ? Qu’attendons-nous ? Que voulons-nous ?
Pourquoi
sommes-nous venus au culte, ce matin ?
Je crois que si nous
sommes ici, c’est parce que nous avons accepté d’être des pauvres… que nous nous reconnaissons comme tels.
Nous sommes ici
dans ce temple, parce que nous ne nous suffisons pas à nous-mêmes… parce que
nous sommes en quête de Dieu, en quête d’un Autre… et que nous voulons vivre
cette recherche spirituelle avec d’autres.
Nous sommes ici…
peut-être pour chercher des réponses, un réconfort, une consolation, un
apaisement, une guérison intérieure… mais, plus fondamentalement encore, je
crois que nous sommes ici parce que nous sommes animés d’un désir, d’une
préoccupation ultime :
Nous croyons que
le sens dernier de notre existence ne se trouve pas en nous-mêmes, dans notre avoir
ou notre pouvoir, dans nos richesses ou nos biens, mais qu’il se trouve ailleurs :
en Dieu.
En d’autres
termes… si nous sommes ici, c’est que, d’une façon ou d’une autre, nous avons
fait nôtre les paroles du psalmiste, qui crie à Dieu, dans le psaume 63 :
« O Dieu, tu es mon Dieu, je te
cherche dès l'aurore ; mon âme a soif de toi… »
Il ajoute un peu
plus loin : « ta bonté fidèle vaut
mieux que la vie ».
En tant que Chrétiens,
nous croyons que l’amour de Dieu pour nous, est le bien suprême, le bien le
plus précieux.
Quel que soit
notre avenir, quoi qu’il puisse nous arriver – y compris la maladie, la vieillesse
et même la mort inéluctable – nous sommes aimés de Dieu et rien ne peut nous
séparer de son amour (cf. Rm 8, 38-39).
Si nous sommes
ici… rassemblés, ce matin… c’est que nous pensons que Dieu a un projet de vie
pour l’humanité, pour chacun et chacune d’entre nous.
Et, bien
entendu, nous avons le désir d’y voir plus clair dans le dessein de Dieu pour
les humains.
Nous cherchons à
en savoir plus… en essayant de discerner, plus précisément, quel est ce projet,
cette voie, ce chemin que Dieu nous propose… pour essayer de nous orienter aux
mieux… de nous accorder le plus fidèlement possible à sa volonté... sa volonté
de salut, de justice et de paix pour tous les hommes.
C’est là… la
quête, la préoccupation, la recherche qui nous anime, en tant que
croyants : Connaître et vivre selon la volonté de Dieu… essayer de nous
accorder à son projet, à son Royaume (comme dirait Jésus)… pour y entrer, pour y
prendre part… pour que ce règne de Dieu dans notre vie et notre monde s’accomplisse
sur la terre comme au ciel (comme nous le disons dans la prière du « Notre
Père »)… et que nous soyons des artisans, des témoins, des promoteurs de
ce monde nouveau que Dieu désire pour l’humanité.[2]
Pour exprimer cet
« ardent désir » de vivre selon la volonté de Dieu, cette attente
d’une vie en communion avec le Seigneur, Paul utilise un vocabulaire
particulier : il parle en termes de « participation » …
participation à la vie du Christ… du Ressuscité.
Il appelle les
disciples à vivre EN Christ, à nous conformer à l’image du Christ (cf. Rm 8,
29 ; Ga 4, 19), à revêtir Christ (cf. Rm 13, 14) comme une habitation
céleste (cf. 2 Co 5, 2ss), comme un nouveau vêtement que nous mettrions sur
l’autre, sur notre vêtement éphémère, provisoire et terrestre.
Il s’agit au
fond de prendre part à la vie du Christ… de devenir, comme Jésus, « fils
de Dieu », chercheur de Dieu, orienté vers l’ultime et l’éternel, vers la
relation à Dieu et à notre prochain, plutôt que vers le périssable et le
provisoire :
« Notre objectif – dit Paul – n’est pas ce qui
se voit, mais ce qui ne se voit pas ; ce qui se voit est provisoire, mais
ce qui ne se voit pas est éternel » (cf. 2 Co 4, 18).
Ce qui permet de
revêtir peu à peu le Christ, de nous conformer progressivement – de plus en
plus, de mieux en mieux – à la volonté de Dieu… ce sont les arrhes de l’Esprit,
c’est le souffle de Dieu (cf. 2 Co 5,5 ; Ep 4, 23 ; Jn 3, 8).[3]
Pour peu qu’on accepte
de lui faire confiance… de lui faire de la place dans notre vie… ce souffle, cet
Esprit vient habiter en nous. Il vient guider notre désir et peu à peu nous
transformer de l’intérieur… pour faire émerger un « être nouveau »,
une « nouvelle créature » comme le dit l’apôtre Paul (cf. Ep 4, 24 ;
2 Co 5, 17).
Evidemment… ce
genre d’affirmation… qui nous invite à une quête spirituelle, à chercher ce qui
ne se voit pas, à développer en nous une dimension d’éternité… peut surprendre et
même déranger, dans une société matérialiste et consumériste, comme la nôtre…
dans un monde qui se contente, bien souvent, des apparences.
Dans notre monde
d’aujourd’hui… quelle place ce genre de discours – qui appelle à une croissance
spirituelle, plutôt qu’économique – peut-il encore trouver ?
Paradoxalement…
je crois que cette recherche n’est pas l’apanage des Chrétiens.
Ce serait une
erreur de penser que la plupart des personnes ne visent qu’un bonheur
matérialiste.
Les pratiquants
des autres religions – Juifs, Musulmans, Sikhs – ont cette même préoccupation.
Mais ce ne sont pas les seuls.
De nos jours, en
réalité, beaucoup de nos contemporains sont en quête de spiritualité… en quête
de sens, pour leur vie.
On voit se
développer de plus en plus d’ateliers de développement personnel, de propositions de coaching individuel.
Ici
ou là, apparaissent des propositions de formations. En ville – lors d’un déplacement à
Strasbourg – j’ai récemment vu une affiche : « Atelier de croissance personnelle - Oser se construire pour mieux
vivre ».
Si
on peut se réjouir de cette nouvelle demande de spiritualité… il faut,
pourtant, interroger ce type d’offres :
-
Quels en sont les buts visés ? … Se recentrer, développer son égo et la
confiance en soi… certainement ! Mais est-ce dans l’objectif de retrouver
le chemin de la relation et de l’attention à autrui ?
-
Par ailleurs, est-ce que « je me construis » moi-même, tout seul, par
mes seules forces ou est-ce à travers la Parole d’un Autre, le dialogue avec un
autre.
-
Dit autrement, est-ce que le salut réside en moi, en mon accomplissement
individuel, ou est-ce que je le reçois d’un Autre… un Autre qui m’offre son
amour et sa grâce pour avancer, pour me transformer personnellement et pour me
permettre de changer de regard sur le monde, de modifier mon rapport et mes relations
avec les autres (jusqu’à aimer mon prochain, comme moi-même… jusqu’à aimer mes
ennemis aussi bien que mes amis).
Le
salut de Dieu, révélé par Jésus Christ, est certes un salut qui passe par
l’individu, par les personnes, mais ce n’est pas un salut égocentrique et égoïste,
c’est un salut qui vise le monde, dans sa dimension collective et universelle.
D’ailleurs, quel sens
aurait un salut qui ne concernerait que quelques individus isolés, choisis et
triés sur le volet pour leur perfection ?
Le
salut de Dieu s’adresse à tous. Jésus n’a pas cherché à se sauver tout seul
dans son coin (bien qu’un des malfaiteurs, suspendu à la Croix, le lui ait
suggéré (cf. Lc 23,39)).
Le
message de salut qu’il a véhiculé s’adressait à tous les humains, à commencer
par ceux que la religion instituée de l’époque jugeait indignes : les
petits, les exclus, les rejetés, les parias (boiteux, aveugles, collecteurs
d’impôts, prostituées).
La
libération, la guérison et la résurrection (au sens du relèvement) que Jésus
est venu manifester, ne sont jamais déconnectées, dans les évangiles, de la
préoccupation de l’autre, de la recherche de la justice et de la paix.
Et
cela nous ne devons pas l’oublier, lorsque nous voyons fleurir de nouvelles
formes de spiritualité visant le bien-être des individus.
« Oui »
au bien-être personnel !... « oui » à l’épanouissement des
individus… s’ils sont couplés avec le bien-être des autres, des frères et des sœurs…
s’ils s’inscrivent dans une finalité relationnelle…pour nous permettre de vivre
des relations plus paisibles, plus épanouies, plus généreuses avec les autres.
Par
ailleurs… et pour conclure… il faut s’interroger sur un dernier point
concernant ces offres spirituelles, c’est la question du temps :
Je
crois que beaucoup de nos contemporains ne vont pas bien… parce qu’ils
cherchent, à juste titre, autre chose, un autre modèle de société… face à un
capitalisme en crise permanente… face à un mode de vie consumériste qui montre,
de plus en plus, ses limites et ses failles.
Mais, en même
temps, on ne répond pas à des attentes spirituelles à coup de baguettes magiques.
Une collègue pasteure
en Allemagne me racontait récemment qu’à proximité de son presbytère protestant
se sont installés d’un côté, un astrologue, et, de l’autre, une sorte de "guérisseur" (selon ses dires).
Je crois qu’on
fait fausse route quand on pense que quelqu’un pourrait accomplir un acte de
guérison, de libération, de salut, de façon magique et instantanée… sans que
nous ayons, nous-mêmes, à y prendre part.
Nous vivons,
certes, dans une société de l’immédiateté, où l’on veut tout tout-de-suite,
mais c’est une erreur de croire que le salut va surgir, comme ça, en deux
séances avec un guérisseur, un astrologue ou un psychanalyste.
Il me semble, plus
fondamentalement, que le salut comme « participation à la vie du Christ »…
le salut dont Paul nous parle… est un salut qui prend du temps… un salut qui
exige un travail lent et progressif d’appropriation, de transformation.
(Paul nous parle
d’un renouvellement de jour en jour de son être intérieur… pas de quelque chose
de ponctuel et d’instantané. (cf. 2 Co 4, 16))
Bien sûr… il
arrive que la foi surgisse dans l’immédiateté de la rencontre avec le Christ. Mais
elle nécessite, ensuite, un processus d’apprentissage, un long temps
d’appropriation.
Il faut donc
faire le deuil de toute solution apriori magique
et immédiate… et faire comprendre aux
personnes que vous connaissez (qui semblent animées par des questions
essentielles, par une réelle quête spirituelle) que cela prend du temps… que le
don de Dieu – le salut et la foi – sont bien offerts gratuitement, mais qu’ils
nécessitent adhésion, engagement et maturation : un enracinement dans
l’existence… pour réellement être à même de nous transformer.
C’est d’ailleurs,
sans doute, un point commun aux trois vertus théologales présentées par Paul –
la foi, l’espérance et l’amour (cf. 1 Co 13,13) : Elles s’inscrivent
toutes dans la durée. Elles nécessitent patience et persévérance.
Alors… chers
amis, frères et sœurs… repartons ce matin avec cette Bonne Nouvelle :
Poursuivons
notre quête… continuons à chercher Dieu… à nous placer devant lui, à écouter sa
Parole, … à laisser son souffle habiter en nous… pour qu’il nous transforme peu
à peu.
C’est ce désir
de Dieu, cette soif, qui nous rend véritablement vivant, qui nous fait avancer…
et j’oserai dire : qui nous fait progresser.
Car nous sommes
au bénéfice d’une promesse : « Demandez,
on vous donnera ; cherchez, vous trouverez ; frappez, on vous
ouvrira » (cf. Mt 7, 7)
Jésus Christ
nous appelle à être des chercheurs patients et persévérants de Dieu, à nous enraciner
dans l’amour, la confiance et l’espérance que Dieu nous donne.
Et ainsi, soyons
certains que « notre être
intérieur se renouvèlera de jour en jour » (cf. 2 Co 5, 16).
Amen.
[1] Paul parle de « désir
ardent » : cf. 2 Co 5, 2.
[2]
Pour le dire, avec les mots des
disciples et des apôtres, nous marchons à la suite du Christ, parce que nous
pensons que Jésus à « des paroles de
vie éternelle » (cf. Jn 6, 68), des paroles de pardon, de
réconciliation… des paroles qui orientent notre existence, pour la tourner vers
le Père… vers la vraie Lumière… pour recevoir la paix et la force qui viennent
de Dieu.
A l’image des disciples de l’évangile,
nous voulons suivre Jésus, parce que nous avons trouvé en lui le chemin du
salut… le Messie, Celui qui nous révèle le visage de Dieu.
Et, si nous l’avons trouvé – ou plutôt,
si lui nous a trouvé et saisi – en même temps, nous ne voulons pas cesser de le
chercher… nous souhaitons nous conformer le plus possible à ses paroles, dans
la mesure où nous reconnaissons en lui, l’envoyé de Dieu, le révélateur du
Père, la Parole vivante de Dieu.
[3] Souffle… dont Jésus Christ était le
porteur (cf. Mc 1, 9-11)… et qu’il a transmis à ses disciples (cf. Jn 20, 22).