lundi 25 septembre 2023

La foi, l'espérance et l'engagement

 Prédication – célébration avec les EDC (Entrepreneurs et Dirigeants Chrétiens) de Gironde - au campus François d’Assise à Bordeaux - 25/09/23

Thématique : La foi, l’espérance… et l’engagement / les réalisations de la foi

Lectures : He 11, 1-16 / Ps 119, 10-14. 18-19 - Evangile : Mc 11, 22-24 (voir textes ci-dessous, en bas de cette page)

(Prédication partiellement inspirée d’une méditation de Cécile Rohmer)



S’il y a des gens qui ont besoin d’avoir la foi… ce sont bien les entrepreneurs et les chefs d’entreprises… car pour se lancer dans une aventure, une entreprise… il faut d’abord y croire… avant de pouvoir voir concrètement les choses. 


Les jeunes d’aujourd’hui sont aussi de ceux qui doivent avoir la foi et bien du courage… car on ne peut pas dire que notre époque respire « l’espérance ». 

Et pourtant, ici, dans ce campus… beaucoup préparent leur avenir. 


Ainsi, la foi précède la vision… comme le souligne aussi bien Jésus que la lettre aux Hébreux. 


Seulement, l’auteur de cette épitre, situe la vie humaine dans une perspective plus large : Pour lui, c’est dans le rapport à Dieu (avec un Dieu qui parle et qui appelle) que se joue toute la vie croyante… donc la confiance en l’avenir.  


Et il pose un constat : notre vie est en tension…

en tension entre ce monde-ci (actuel, imparfait, inachevé) et les réalités dernières (eschatologiques et célestes) : ce qu’on espère et qu’on ne voit pas encore. 


Il commence son chapitre 11 par une véritable apologie de la foi, illustrée par de nombreux témoins. Il nous rappelle ainsi qu’il y a – pour chacun de nous – un appel… et une promesse. 


Tout commence par l’appel reçu en soi… tel celui du patriarche Abraham… ou d’autres témoins de la foi…. un appel qui nous ouvre à autre chose que ce qui est seulement là…qui nous déplace…


Et il y a aussi une promesse… une parole de promesse : « je serai avec toi sur le chemin » – dit l’Éternel… 


Cette Parole, Dieu l’a déjà manifestée en Jésus-Christ, puisque c’est par Lui qu’il est venu se révéler à nous.  Et c’est Lui qui maintenant demande asile dans nos cœurs, pour les ouvrir et les transformer. 


Cette promesse - nous dit l’auteur de l’épitre aux hébreux - n’est pas sans conséquence : 

La promesse nourrit une espérance… qui, elle-même, nourrit la foi : une confiance en l’amour de Dieu pour nous… une confiance qui nous appelle et nous bouscule.   

 

D’un bout à l’autre, l’appel et la promesse sont orientées vers Dieu… il est l’alpha et l’oméga… l’origine et l’accomplissement…

et – entre les deux – la foi est le moyen qui nous est donné pour avancer… C’est un pas, un saut, une marche, un abandon qui nous est offert d’expérimenter. 


Ce que réalise la foi, l’épitre en parle : 

La foi est une confiance qui permet de posséder ce qu’on souhaite obtenir et qu’on espère résolument. 

La foi, c’est ce qui permet d’anticiper… ce qui ne peut que se deviner, se pressentir dans le monde… 

La foi perçoit déjà, mais seulement en murmure, ce qui nous attend… et que nous ne voyons pas encore.


La foi, ainsi mue par l’espérance… c’est une confiance qui donne du courage, qui permet d’avancer et de déplacer les montagnes de problèmes. 


Car, nous le savons, il y a toujours une tension entre ce qu’on a, et ce qu’on espère … entre ce qu’est le présent actuel, et le futur attendu… je veux dire : le futur le plus immédiat : ce à quoi on aspire ici-bas … et celui plus lointain : ce à quoi on aspire au-delà…


Mais vous-mêmes… chers amis… puisque ces lectures nous interpellent : En tant qu’entrepreneurs et dirigeants chrétiens… que diriez-vous de cette espérance ?


L’avez-vous accueillie en vous ? Pourriez-vous en témoigner ?


Et tout simplement… commençons par-là : 

Connaissez-vous votre destination ? Savez-vous où vous allez ?


Pour quelle terre promise avez-vous levé les voiles ?


Où vous conduit votre marche ? 

Celle de votre quotidien ? de quoi est-elle faite ? qu’est-ce qui l’anime ?... 

Et celle à plus long terme : qu’en diriez-vous ? Qu’elle est-elle ?


Qu’en diriez-vous à tous ces jeunes ? … dans vos entreprises… ou ces jeunes, qui sont, par exemple, ici, en apprentissage. 


Il y a, bien sûr, l’espoir immédiat d’un bel avenir… de se former… de trouver des portes ouvertes dans des entreprises comme les vôtres, pour s’épanouir professionnellement…  


Et il y a l’espérance à plus long terme… celle-là, il ne faut pas l’oublier…


Car « espérer », c’est donner un sens à son présent… à son « ici-bas »… c’est trouver un sens pour « maintenant »…en fonction de l’idée qu’on se fait d’un au-delà… d’une éternité… 


Cet horizon (ce cap) sert en fait « d’idéal régulateur » (comme le soulignait Emmanuel Kant), pour orienter nos actions. 


Et, pour nous, chrétiens… cette terre promise est spirituelle. 

L’épitre aux hébreux en parle symboliquement, comme une cité céleste, une patrie céleste : c’est celle de l’Esprit… puisque que c’est la seule réalité durable et éternelle… puisque notre corps n’est qu’une tente, une demeure provisoire, dirait l’apôtre Paul (cf. 2 Co 4,16 - 5,2)


Il faut ainsi garder à l’esprit cette perspective d’éternité… tout en sachant que le chemin qui nous y conduit, lui, emprunte bien l’ici-bas de notre vie… Il commence ici et maintenant… 


Et il y a des étapes sur ce pèlerinage qui nous conduit vers la cité céleste… 

Chaque étape est faite d’objectifs que nous avons choisi de fixer nous-mêmes… tout en ne perdant pas de vue le but : la promesse de Dieu. 


Alors qu’elles sont-elles ces étapes sur notre chemin ? 


C’est à chacun de répondre… et certainement ces étapes recouvrent les différentes dimensions de nos existences (dimensions humaine, familiale, conjugale, professionnelle, ecclésiale, associative, etc.) puisque chaque aspect concourt à notre transformation, à notre accomplissement. 


Alors quelles sont nos aspirations ?


Puisque nous sommes ici sur un campus… je pense – en premier lieu – à notre responsabilité vis-à-vis de la jeunesse. 

En tant que parents (si tel est le cas) / mais aussi en tant qu’employeurs de jeunes gens / notre espérance, c’est de donner le meilleurs à nos jeunes : de donner de bon repères, une bonne formation, une éducation solide à ces jeunes, de leur communiquer des savoir-être et des savoir-faire, des compétences et aussi des valeurs positives et constructives pour leur avenir… mais également de leur transmettre une espérance (de les ouvrir à l’invisible, à l’éternité, à la transcendance… et au fait que nous sommes aussi des êtres spirituels… que notre identité véritable se trouve en Dieu). 


De façon plus immédiate, c’est aussi de laisser à nos jeunes une terre habitable… Et là, malheureusement, on sait que rien n’est joué, tant nous l’avons dégradée et abimée – malgré nous – du fait de notre course au « toujours plus » et de nos modes de vie souvent inconséquents. 


C’est aussi de leur laisser un monde où règne la justice et la paix… et là encore, nous devons faire le constat douloureux que nos gouvernants n’ont pas forcément construit ce monde juste et équitable…

Nous leur laissons davantage l’image d’un monde gouverné par la rivalité et la concurrence… par l’appétit insatiable des plus puissants et des plus riches… un monde où règne l’avidité et l’égoïsme… un monde où finalement tout est à revoir ou presque [même si, en tant qu’occidentaux, nous faisons partie des 20 % les plus riches de ce monde]. 


Car, nous le savons, il ne suffit pas de prétendre à la maitrise technique ou à la performance, pour que notre vie est du sens… 


Une question plus profonde se pose : Quelle espérance donnons-nous à nos jeunes dans ce monde ?


Il y aurait tant de choses à changer… nous le savons… et au fond, la jeunesse le sait pertinemment et elle a raison d’oser imaginer un monde radicalement différent… 

Le nôtre est-il vraiment si désirable ?


[Le fait que beaucoup de jeunes entre 25 et 35 ans n’arrivent pas à se projeter dans l’avenir… et, par exemple, ne veulent pas avoir d’enfants… est certainement symptomatique d’une certaine crainte, voire d’un manque de foi en l’avenir !]


Et puis – plus fondamentalement – en tant que Chrétiens, que dirions-nous de cette espérance ?  Qu’elle est-elle ?


Notre espérance, c’est la communion avec Dieu – puisque Dieu est Amour… c’est l’espérance de vivre, un jour, une pleine communion d’Esprit dans la vie éternelle. 


Mais la vie éternelle : ce n’est pas seulement une vie post-mortem qui nous est promise… c’est une réalité qui nous est ouverte et qui commence dès maintenant.


N’oublions pas, en effet, ce que dit le Christ dans l’évangile de Jean : « la vie éternelle, c’est de te connaître, toi le seul vrai Dieu » (cf. Jn 17, 3 voir aussi Jn 3,15). 

Il nous indique ainsi que la vie éternelle commence, dès ici-bas… et le mot « connaitre » est à entendre ici dans le sens fort de « naitre-avec », c’est-à-dire de participer de la même vie qu’une autre personne… Il s’agit pour le croyant de participer à la vie même de Dieu. 


Notre espérance… n’est donc pas un objet… ce n’est pas l’espérance de quelque chose … l’attente d’une récompense… 

Notre espérance, en réalité, c’est Dieu lui-même… car c’est Lui qui vient vers le monde, c’est Lui qui nous appelle… il nous appelle à Lui. Et c’est Lui qui nous attend. 


Cette espérance n’est pas du monde… elle est au-delà du monde…

Ce qui signifie que tout ce qui est du monde est simplement provisoire : transitoire, mais nécessaire, pour avancer. 


C’est ainsi que nous devons envisager les choses, chers amis… et ça permet de ne pas se prendre trop au sérieux : 

nous traversons quotidiennement des réalités qui ne sont que provisoires, et qui peuvent être des moyens, des occasions, pour avancer sur le chemin de notre véritable accomplissement, vers notre véritable espérance. 


La Bonne Nouvelle – nous le savons – c’est que déjà sur ce chemin, nous ne sommes pas seuls… mais accompagnés par le Seigneur. 


Entre l’appel et l’espérance… il y a la foi (la confiance qui donne du courage et permet déplacer les montagnes de problèmes).  

Et il y a les moyens que l’on a (ceux qu’on découvre peu à peu : ses charismes, ses talents, ses qualités… ceux que les jeunes doivent découvrir… et nous pouvons les y aider… car c’est aussi le rôle de responsable ou de manager de favoriser le développement des potentialités de ses salariés ou ses apprentis) et aussi les moyens qu’on se donne personnellement (en expérimentant, en travaillant).  


Il y a donc la foi… il y a l’espérance… et entre les deux : c’est l’engagement sur le chemin vers Dieu…  C’est la marche… une marche libre sous le regard de Dieu. 


Marcher avec confiance, s’engager, avancer… - avancer avec Dieu, vers Dieu - c’est se donner les moyens d’aller vers son espérance … vers sa destination… et c’est un chemin : 

C’est en ce sens que l’auteur des hébreux nous rappelle que nous sommes des pèlerins : étrangers et voyageurs sur la terre.


Ainsi, nous ne pouvons pas rester immobiles, figés, recourbés en nous-mêmes, captifs de nos propres prétentions… il nous faut changer pour évoluer…  

Nous n’avons pas d’autres solutions que d’accepter de nous laisser déplacer… pour avancer vers notre véritable espérance… 

car Dieu veut nous conduire au large (pour une vie en plénitude)… et, pour cela, il nous a donné sa Parole, manifestée en Jésus Christ… pour nous mettre en mouvement. 


L’épitre aux hébreux raconte cette marche des témoins de la foi… et comment Dieu a ouvert, pour chacun d’eux, un chemin de vie sur cette terre… comment leur fut donné gracieusement une vie vers laquelle partir… pour leur permettre de se trouver eux-mêmes. 


Alors… chers amis, qu’en est-il pour nous ?

Où en est notre marche ?


Et quels moyens nous donnons-nous… offrons-nous aux autres, pour qu’ils engagent aussi sur ce chemin avec le Seigneur ?


Puisque l’épitre aux hébreux resitue notre existence dans l’horizon d’une Promesse… elle nous met – en réalité – en tension… entre une marche terrestre et une marche céleste… 

Il nous faut donc penser aux moyens nécessaires, pour que ces deux marches se rejoignent… pour que notre marche terrestre nous fasse aussi avancer sur le chemin vers Dieu… pour que ce qui est provisoire nous fasse avancer vers l’éternité… pour que le présent ouvre notre avenir. 


En tant qu’entrepreneur ou chef d’entreprise, quel est ce chemin ?


Je l’ai dit… c’est celui de la confiance et de l’engagement !… mais ce chemin n’est pas solitaire… puisque beaucoup d’autres vont croiser notre route… 

C’est donc aussi le chemin de l’attention au prochain, de la bienveillance, du service, de la recherche du bien commun et de la justice…


A l’image de Jésus, c’est le chemin du don de soi…

Et pour nous, ça signifie : accepter d’investir du temps, de l’énergie, des compétences…

S’entourer d’hommes et de femmes… de belles ressources humaines (comme on dit), 

Savoir faire confiance, former, mobiliser et fédérer ceux qui souhaitent s’investir… susciter l’envie et l’engagement… continuer soi-même de donner le meilleur de soi…


Bien sûr, tout cela nous transforme… et chacun pourrait faire le constat que nous ne sommes plus le même 10 ans / 15 ans / 20 ans, après avoir mouillé la chemise dans son entreprise…


En tant que parents ou éducateurs, aussi, … on construit les choses dans patience et la persévérance… on consacre aussi le temps nécessaire à l’éducation de nos enfants, pour les rendre autonome… leur apporter les meilleures choses et les valeurs qui nous semblent fondamentales et importantes…


Mais en tant que croyants… en que chrétiens… quels moyens donnons-nous à notre espérance ?

Quel est notre niveau engagement pour véritablement cheminer vers l’espérance (= cette espérance qui est Dieu lui-même, la communion avec Dieu, l’union avec le Père en chacun de nous) ?


Quel moyen avons-nous mis dans notre vie pour avancer avec Dieu et vers Dieu ? 


C’est une question personnelle ! … Mais quoi qu’il en soit… il n’est jamais trop tard… pour emboiter le pas de la foi…


D’ailleurs, vous l’avez entendu : l’épitre aux hébreux présente la vie humaine, comme un voyage avec Dieu… un voyage qui nous transforme personnellement… mais qui transforme aussi le monde… 


Encore quelques mots… pour conclure…


Je crois que c’est une chose importante de se dire que le temps que nous engageons dans un cheminement personnel avec Dieu n’est pas un temps inutile ni égoïste… 


Marcher avec Dieu dans le monde, contribue, en réalité, à la transformation du monde… 

Dieu nous appelle à marcher avec Lui, pour conduire le monde au-delà de lui-même : pour le conduire vers le Royaume, le monde nouveau de Dieu. 


Le monde actuel n’est ni juste ni achevé… mais Dieu nous l’a confié pour qu’il advienne à la ressemblance de son espérance… 

Il l’a confié à notre propre transformation… comme une force dynamique pour changer l’ici-bas (ainsi que le dit le théologien Jürgen Moltmann). 


Ainsi donc, marcher à l’espérance de Dieu modifie notre réalité visible… 

Cela modifie notre état d’esprit, notre niveau de conscience… nos mentalités et nos comportements… 

Et cette marche laisse forcément des traces : elle laisse la trace de l’espérance de Dieu qui œuvre en nous. 


C’est donc à travers nous que peut se communiquer l’espérance de Dieu… 

C’est l’action de Dieu en nous, que nous sommes appelés à vivre et réaliser… 

C’est à son Souffle que nous pouvons marcher… c’est à son Esprit que nous pouvons voyager sur cette terre… puisqu’il est notre but. 


Voilà donc le grand voyage que Dieu nous propose : une vie en communion avec Lui.


Notre liberté et notre responsabilité sont là : c’est d’y croire, de nous engager… et d’y appeler les autres. 


  • D’abord, ça signifie laisser Dieu nous inspirer et agir en nous… puisque c’est Lui qui fait advenir cette réalité nouvelle en nous.


  • Ensuite, c’est oser communiquer cette promesse dans le monde… cette promesse qui dépasse l’ordre du monde… et qui permet de résister face au pessimisme ou à la désolation… 


  • Enfin, c’est ouvrir concrètement des possibles… en s’engageant dans cette vie, dans l’accueil et le don de soi. En osant vivre les appels que nous avons reçus… en empruntant le chemin que le Christ a ouvert devant nous… et en appelant les autres, en étant artisans de confiance et d’espérance. 


Ce chemin, nous le savons : il n’est pas caché pour Dieu.


Le Christ est venu nous le révéler : c’est celui de la Confiance et des Béatitudes … chemin d’humilité, de paix, de compassion, de justice et de foi. 


Amen. 


Textes bibliques :


Épitre aux hébreux : He 11, 1-16


1 La foi est une manière de posséder déjà ce que l’on espère, un moyen de connaître des réalités que l’on ne voit pas. 

2 C’est elle qui valut aux anciens un bon témoignage.

3 Par la foi, nous comprenons que les mondes ont été organisés par la parole de Dieu. Il s’ensuit que le monde visible ne prend pas son origine en des apparences [il ne provient pas de ce qui est manifeste].

4 Par la foi, Abel offrit à Dieu un sacrifice meilleur que celui de Caïn. Grâce à elle, il reçut le témoignage qu’il était juste, et Dieu rendit témoignage à ses dons. Grâce à elle, bien que mort, il parle encore.

5 Par la foi, Hénoch fut enlevé afin d’échapper à la mort et on ne le retrouva pas, parce que Dieu l’avait enlevé ; avant son enlèvement, en effet, il avait reçu le témoignage qu’il avait été agréable à Dieu. 

6 Or, sans la foi, il est impossible d’être agréable à Dieu, car celui qui s’approche de Dieu doit croire qu’il existe et qu’il récompense ceux qui le cherchent.

7 Par la foi, Noé, divinement averti de ce que l’on ne voyait pas encore, prit l’oracle au sérieux, et construisit une arche pour sauver sa famille. Ainsi, il condamna le monde et devint héritier de la justice qui s’obtient par la foi.

8 Par la foi, répondant à l’appel, Abraham obéit et partit pour un pays qu’il devait recevoir en héritage, et il partit sans savoir où il allait. 

9 Par la foi, il vint résider en étranger dans la Terre promise, habitant sous la tente avec Isaac et Jacob, les cohéritiers de la même promesse. 

10 Car il attendait la ville munie de fondations, qui a pour architecte et constructeur Dieu lui-même.

11 Par la foi, Sara, elle aussi, malgré son âge avancé, fut rendue capable d’avoir une postérité, parce qu’elle tint pour fidèle l’auteur de la promesse. 

12 C’est pourquoi aussi, d’un seul homme, déjà marqué par la mort, naquit une multitude comparable à celle des astres du ciel, innombrable, comme le sable du bord de la mer.

13 Dans la foi, ils moururent tous, sans avoir obtenu la réalisation des promesses, mais après les avoir vues et saluées de loin et après s’être reconnus pour étrangers et voyageurs sur la terre. 

14 Car ceux qui parlent ainsi montrent clairement qu’ils sont à la recherche d’une patrie ; 15 et s’ils avaient eu dans l’esprit celle dont ils étaient sortis, ils auraient eu le temps d’y retourner ; 

16 en fait, c’est à une patrie meilleure qu’ils aspirent, à une patrie céleste. C’est pourquoi Dieu n’a pas honte d’être appelé leur Dieu ; il leur a, en effet, préparé une ville (une cité). 


Psaume 118 (119) – 10-14 & 18-19


10 De tout mon cœur, je te cherche ; garde-moi de fuir tes volontés.

11 Dans mon cœur, je conserve tes promesses pour ne pas faillir envers toi.

12 Toi, Seigneur, tu es béni : apprends-moi tes commandements.

13 Je fais repasser sur mes lèvres chaque décision de ta bouche.

14 Je trouve dans la voie de tes exigences plus de joie que dans toutes les richesses. […]

18 Ouvre mes yeux, que je contemple les merveilles de ta loi.

19 Je suis un étranger sur la terre ; ne me cache pas tes volontés.


Marc 11, 22-24


22 Alors Jésus, prenant la parole, leur dit : « Ayez foi en Dieu.

23 Amen, je vous le dis : quiconque dira à cette montagne : “Enlève-toi de là, et va te jeter dans la mer”, s’il ne doute pas dans son cœur, mais s’il croit que ce qu’il dit arrivera, cela lui sera accordé !

24 C’est pourquoi, je vous le dis : tout ce que vous demandez dans la prière, croyez que vous l’avez obtenu, et cela vous sera accordé.



dimanche 24 septembre 2023

Prières, miracles et Providence - 2nde partie

 Lectures bibliques : Job 30, 16-26 ; Ph 4, 4-7 ; Mt 10, 29-31 ; Mc 11, 20-24

Volonté de Dieu : 1 Th 5, 14-22 (voir lectures, en bas de cette page)

Thématique : Prières, miracles et Providence (2nde partie)

Prédication de Pascal LEFEBVRE – 24/09/23 – Bordeaux (temple du Hâ)



Chers amis… Nous voici, à nouveau, ce dimanche avec les cris de souffrance de Job – qui s’adresse à Dieu pour exprimer son désarroi, sa plainte, et lui demander secours –… des cris qui nous permettent d’introduire la 2nde partie de cette méditation, que nous avons entamée dimanche dernier… en parlant des différentes formes de prières. 


La semaine passée, j’évoquais avec vous diverses manières de réagir face aux évènements douloureux, aux épreuves – voire aux catastrophes – susceptibles de surgir dans notre vie ou autour de nous. 


Face à la peine, à la douleur, au malheur, il peut arriver de dire à Dieu notre incompréhension, voire même notre colère. 


Nous pouvons aussi le prier et solliciter son aide, son soutien… car, dans la détresse, nous souhaiterions – bien évidemment – que les choses changent… et qu’elles s’accordent à nos attentes et nos désirs… pour retrouver la paix. 


Et lorsque cela se produit, c’est généralement ce que nous nommons un « miracle ». Comme, par exemple, le récit de la guérison de la femme hémorroïsse (cf. Mc 5, 24-34) ou celui du fils du centurion (cf. Mt 8, 5-13 ou Jn 4, 46-54). 


Un « miracle », ce serait la concrétisation d’un retournement de situation… ce serait quelque chose de follement espéré – mais de quasiment impossible – qui surgirait malgré tout… et qui ferait, par exemple, que la situation d’une personne gravement touchée par un « mal » (une maladie, un accident) revienne dans un état précédent… où tout allait – semble-t-il – bien mieux. 


Le « miracle », ce serait quelque chose d’inexplicable, de quasi « surnaturel », d’improbable, qui permettrait de faire comme un retour en arrière, vers un état jugé « normal » ou « équilibré »…. comme quelqu’un, par exemple, qui recouvre la santé, après une période de profond bouleversement…  d’une longue maladie ou d’un cancer. 


Mais… faut-il nous cantonner à cette définition du miracle ?

Une telle définition n’est-elle pas, en réalité, restrictive et même problématique ? Car elle consisterait à croire en une réalité extérieure, une force transcendante – « un Dieu interventionniste » – qui ferait tout le travail. 


Ne faut-il pas réfléchir à une autre façon de voir… une façon différente d’envisager ce que nous appelons un « miracle »… non pas comme quelque chose qui ferait retour à une antériorité… mais comme quelque chose qui nous déplace vers l’avant, qui permet le dépassement d’une épreuve, qui donne la force surmonter une situation ?


Et, si tel est le cas, la prière ne serait-elle pas différente ?


Elle ne consisterait pas alors à demander à Dieu de répondre à nos désirs, pour que – grâce à son intervention – la réalité colle enfin à nos souhaits et s’adapte à nos attentes…

Mais à demander à Dieu qu’il nous offre son St Esprit – son Souffle – (cf. Lc 11,13), pour nous permettre d’y voir plus clair, pour élargir notre vision, et nous donner la force, la foi et le courage, de dépasser une situation difficile. 


Dépasser, c’est-à-dire accepter et transcender le décor : la situation qui se présente à nous… pour nous aider à la transformer et nous permettre d’évoluer grâce à elle. 


Ainsi, le « miracle » (ou ce que nous appelons ainsi) ne serait pas du côté de Dieu (qui interviendrait de l’extérieur et agirait du haut des cieux, comme par magie) … mais il serait, en réalité, de notre côté, du fait que nous accueillons en nous le St Esprit… que Dieu agit en nous… ou – dit autrement – que nous arrivions à agir ou réagir de façon miraculeuse, grâce à Dieu. 


Prenons un exemple pour illustrer cette autre conception du « miracle ».


Nous savons bien que personne n’est à l’abri d’une épreuve… que des évènements difficiles et même parfois terribles peuvent surgir dans notre vie. 


Chaque situation qui se présente à nous est toujours l’effet de plusieurs causes… car notre réalité est complexe et les causes d’un évènement sont souvent multifactorielles et nous sommes co-créateurs de cette réalité. 


Alors, face à une situation difficile, il est parfois possible de prier… et il est parfois encore temps pour qu’une situation évolue comme nous le souhaiterions…


Mais il est parfois trop tard… car la situation est trop avancée… 

Et cette situation (qui est la conséquence, le fruit de multiples causes) peut alors devenir, à son tour, la cause d’autre chose : la cause d’une nouvelle situation… qui vient modifier durablement notre réalité immédiate. 


Mais là encore, il est toujours possible de prier pour cette nouvelle situation… de prier pour ce qui est en train d’advenir (ou qui n’est pas encore advenu)… prier pour que nous parvenions (nous ou notre entourage) à surmonter cette nouveauté.  


Ainsi, une épreuve, un accident, une maladie (qui ont chacune différentes causes) peuvent elles-mêmes devenir une cause : c’est-à-dire une occasion de changement, de transformation… une cause d’élévation ou de libération. 


Un évènement peut être une cause qui nous oblige à voir les choses différemment, à changer de fonctionnement… d’état d’esprit, de mentalité ou même de mode de vie. 

Parfois une expérience tragique que nous allons traverser va nous permettre de changer complément d’orientation. 


Vous avez certainement entendu, autour de vous, le témoignage d’une personne qui raconte – de façon étonnante – que, grâce à tel évènement terrible, sa vie a complètement changé…. Et finalement, après un regard rétrospectif, elle a changé en bien. 


Comme, par exemple, une personne qui a vécu un terrible accident de la route et qui a perdu l’usage de ses deux jambes… et qui finalement en vient à dire, des années plus tard, que grâce à cela, elle a pu grandir, gagner en maturité… et que, pour rien au monde, elle ne voudrait que l’histoire soit différente. 


Alors, oui, sur le moment, cette personne a certainement beaucoup souffert : elle a cru que sa vie était définitivement ruinée… et les proches ont certainement prié pour sa guérison, lorsque cette personne était à l’hôpital ou dans le coma… peut-être que beaucoup ont prié pour la restauration de sa pleine capacité physique (?)


Mais la perspective change, quand c’est la personne elle-même qui vient vous dire, des années après, que cet évènement, en fait, a été une chance… et qu’aujourd’hui, elle remercie le Ciel d’avoir été placée dans ce fauteuil roulant…


Quelle leçon pour un croyant : la prière – malgré les épreuves – peut être en fait une action de gratitude !


Et cette prière de gratitude peut même se faire par anticipation. 

C’est d’ailleurs ce que fait Jésus et qu’il nous invite à réaliser :

« Tout ce que vous demandez en priant, croyez que vous l’avez [déjà] reçu – [rendez grâce] – et cela vous sera accordé » (cf. Mc 11). 

Cette prière, ce n’est pas forcément le désir d’obtenir une chose, pour revenir en arrière, c’est de trouver un moyen d’accomplissement dans une nouvelle situation. 


C’est-à-dire que dans une situation où le Ciel semble littéralement nous tomber sur la tête (comme pour Job), il est possible de se dire : 

je ne sais pas pourquoi tout cela arrive… mais si ça arrive, c’est peut-être le fruit d’une volonté que me dépasse… pas la mienne (qui voudrait la paix, le confort, et l’abondance)… mais la volonté ou plutôt la parfaite conjonction d’évènements corrélés qui s’assemblent, afin de m’emmener ailleurs… pour me déplacer, pour me faire sortir de ma zone de confort… et me conduire vers une révélation… ou vers un nouveau plan d’existence. 


Alors, bien sûr, on ne peut pas généraliser ce propos : toute personne qui vit un terrible accident, qui le prive de ses jambes, est d’abord en état de choc, de sidération… cette situation est souvent vue comme un drame… il faut du temps pour que les choses évoluent. 

Et même avec le temps… toute personne n’en ressort pas forcément grandie… Chaque situation est unique… et chacun pourra porter un regard différent sur un évènement. 


La question est de savoir – quand même – s’il peut y avoir un Amour tel – en dehors de nous – mais aussi en nous – … un Amour tel, qui nous est offert, pour nous permettre de voir au-delà de la situation… au-delà de la souffrance ponctuelle de l’être humain… pour discerner, derrière cette épreuve… autre chose : quelque chose qui grandit, qui se révèle, qui émerge au monde. 


Cette attitude paradoxale qui n’élimine pas la souffrance, mais qui consiste à garder la confiance, en dépit d’elle…  le théologien Paul Tillich appelait cela : la foi en la Providence de Dieu, qui pourvoit – quoi qu’il arrive / et malgré tout – à notre accomplissement. 

Puisque tout évènement peut favoriser notre croissance et notre maturité spirituelle. 


Dans cette perspective… Prier, n’est pas une action mécanique ni scolaire (cf. Mt 6, 5-8)…. … ce n’est pas forcément l’expression de ses besoins ou du désir d’un retour en arrière… mais c’est essentiellement un acte de foi !... Celui que Dieu est là… malgré tout ce qui arrive… que son amour est fidèle… malgré les conséquences de tous mes actes et de ceux qui ont croisé ma route.   


La prière est une question de regard… de foi et d’espérance… pas forcément l’espérance que les choses changent ou reviennent comme avant, grâce à l’intervention de Dieu… mais l’espérance que Dieu nous aide à traverser une situation, qu’il nous accompagne pour nous permettre de l’accepter, de la dépasser, et pouvoir en tirer quelque chose de nouveau.  


Avant Pâques, les évangiles nous racontent que Jésus a vécu la trahison, l’abandon, la persécution et la souffrance de la Croix. 

Ces récits nous montrent que Dieu n’efface pas le mal –– mais qu’il peut donner la force de le surmonter, en vue d’une résilience, d’une résurrection… c’est-à-dire de l’émergence de quelque chose de nouveau. 


Le miracle – dans l’exemple que j’évoquais – c’est cette foi : c’est qu’un accidenté de la route en vienne à remercier le Ciel et les circonstances… parce que l’accident qu’il a eu, a finalement transformé positivement sa vie : c’est qu’il accepte que la perte qu’il a subie, soit finalement devenue, pour lui, un gain ! 


C’est qu’il finisse par accepter cette limitation, qu’il la transcende, et même qu’il entre finalement dans un état de gratitude, qui l’ouvre vers une nouvelle compréhension (une forme de compréhension supra humaine), qui dépasse toute notion de bien ou de mal, de juste ou d’injuste. 


Dans la Bible, nous avons cette définition du miracle à travers l’histoire de Joseph et ses frères, dans la dernière partie du livre de la Genèse… lorsque Joseph dit cette phrase extraordinaire à ses frères, qui ont provoqué, pour lui, tant d’épreuves : 

« Vous aviez médité de me faire du mal, mais Dieu l’a changé en bien, pour accomplir ce qui arrive aujourd’hui » (cf. Gn 50, 20).


Ainsi… pour revenir à la question de la prière : que fait-on quand on prie ?

S’agit-il de demander à Dieu de changer quelque chose (parce que c’est notre désir immédiat) ? d’appeler à l’aide ou au secours ? ou de considérer que ce qui est en train d’advenir (que ce soit juste ou injuste) contient certainement une occasion de me révéler, de me dépasser, et peut-être même de m’approcher de Dieu ?... de l’accueillir en moi ?


Est-ce que la prière ou le miracle, c’est d’attendre une action surnaturelle extérieure ?... ou est-ce que ce n’est pas plutôt d’accueillir l’action de Dieu en moi ?


Alors, bien sûr que la marche est haute entre ces différentes formes de prières… entre la foi en un Dieu interventionniste… et celle qui ne serait que foi en la Providence de Dieu et état de pure gratitude. 


Il me semble pourtant que Jésus nous invite à ce nouveau point de vue sur la prière : qui est la pleine gratitude…. La gratitude comme préalable à une clarté, une compréhension renouvelée, qui amène à voir les choses d’un autre point de vue… celui de la Providence de Dieu qui pourvoit, quoi qu’il arrive, à notre bien !


Selon cette foi, nous sommes donc appelés à considérer que lorsqu’une épreuve survient, nous ne sommes pas seuls… nous avons l’assurance que Dieu va nous donner la capacité de la surmonter. 

Et avec une telle foi, nous sommes à la hauteur de l’enjeu qui s’ouvre devant nous… pour peu à peu gagner en maturité, en sagesse, en connaissance de ce que je suis dans ma relation à Dieu, à moi-même et aux autres. 


Ce n’est évidemment ni simple ni naturel … car notre premier élan est plutôt celui de Job : le refus ou la révolte contre Dieu, face à la dureté des évènements qui nous accablent…. 

Et l’expression de la gratitude est, en réalité, un cheminement… un chemin vers la reconnaissance que Dieu va nous donner l’aide nécessaire et la force de transcender l’épreuve… (de la traverser et la transformer). 


Ainsi, la prière, telle que Jésus (ou Paul) nous la propose, c’est la certitude avec gratitude que Dieu va nous donner sa foi, son énergie, son Souffle, c’est-à-dire quelque chose de supra-humain, pour nous permettre de surmonter la dépression, la perte de courage et la montagne de problèmes qui nous accable et nous cache l’horizon. 


En d’autres termes, « parler de miracle », ce n’est pas forcément parler de la disparition d’un problème ou d’un évènement considéré comme négatif… « parler de miracle », c’est parler de ce que fait la prière : c’est parvenir à accepter et surmonter une situation sans jugement, avec la foi de Jésus-Christ, la foi en Providence de Dieu. 


Car – voyez-vous – le miracle le plus significatif dans l’évangile, c’est la foi de Jésus, c’est sa confiance à toute épreuve.

Le miracle, c’est que Jésus accepte d’aller jusqu’au bout, jusqu’à la Croix. 


Le miracle qu’est la « prière », c’est d’entrer dans la transcendance d’une situation, vue comme terminale ou la pire de toutes par le commun des mortels. Et c’est de rester dans la gratitude quoi qu’il arrive. 


Alors, on n’est plus seulement en train de prier… on est devenu « prière »… comme Jésus…

Car, dans la gratitude, on est pleinement connecté à Dieu, qui est pure Grâce ! 


Pour conclure, je vous livre cette citation du théologien Paul Tillich (que vous avez sur vos feuilles) : 


« La foi en la Providence, c’est toute la foi. C’est le courage de dire oui à sa propre vie et à la vie dans son ensemble, malgré les forces en marche du destin, malgré l’insécurité de l’existence quotidienne, malgré ses catastrophes et malgré l’écroulement de sa signification. […] [Le mot de "providence"] signale le courage qui permet d’accepter la vie dans la puissance de ce qui est plus que la vie. Paul l’appelle l’amour de Dieu. […] Cet amour est la puissance ultime de l’union, la victoire ultime sur la séparation. Être uni à cette puissance nous permet de dominer la vie tout en y étant parfaitement inséré. Cet amour […] nous donne la certitude qu’à aucun moment nous ne pouvons être empêchés d’atteindre l’accomplissement vers lequel toute vie se dirige. C’est le courage d’accepter la vie dans la puissance même où elle prend racine et où elle est surmontée ». 

(Tillich, L’être nouveau : EN, p.84-90). 


Que Dieu – dans sa Providence – nous donne ce courage d’être et de renaître à une vie nouvelle… qu’il ouvre nos chemins à cet Amour qui transcende toute chose. Amen. 



Lectures du jour


Volonté de Dieu - 1 Thessaloniciens 5

14 Nous vous le recommandons, frères et sœurs, avertissez ceux qui n'assument pas leurs responsabilités, redonnez du courage à ceux qui sont abattus, venez en aide aux faibles, soyez patients envers tous. 

15 Prenez garde que personne ne rende le mal pour le mal, mais cherchez en tout temps à faire le bien entre vous et envers tout le monde.

16 Soyez toujours joyeux, 

17 priez sans cesse, 

18 soyez reconnaissants (rendez grâce) en toute circonstance. Voilà ce que Dieu demande de vous, dans votre vie avec Jésus Christ.

19 Ne faites pas obstacle à l'action de l'Esprit saint ; 

20 ne méprisez pas les messages reçus de la part de Dieu. 

21 Mais examinez toutes choses : retenez ce qui est bon, 

22 et gardez-vous de toute forme de mal.


Lectures bibliques : Job 30, 16-26

16 Maintenant que ce temps de misère me saisit, ma vie s'échappe.

17 La nuit, la douleur me transperce les os,

elle me ronge sans m'accorder de repos.

18 Dieu a saisi violemment mon vêtement,

il m'a empoigné par le col de ma tunique.

19 Il m'a jeté dans la boue,

on dirait que je suis poussière et cendre.

20 Mon Dieu, je crie vers toi, mais tu ne réponds pas,

je me tiens devant toi pour que tu t'occupes de moi.

21 Tu deviens cruel envers moi,

de toute ta force tu montres ton hostilité envers moi.

22 Tu m'emportes au grand galop sur les ailes du vent,

et la tempête me secoue dans tous les sens.

23 Oui, je le sais, tu me ramènes à la mort,

ce rendez-vous de tout vivant.

24 Pourtant, dans la ruine, est-ce qu'on ne tend pas la main ?

Dans la détresse, est-ce qu'on ne crie pas au secours ?

25 N'ai-je pas pleuré sur ceux qui ont la vie dure ?

N'ai-je pas eu de la compassion pour le malheureux ?

26 J'espérais le bonheur, mais c'est le malheur qui est venu,

J’attendais la lumière, mais ce sont les ténèbres qui sont venues.


Philippiens 4

4 Réjouissez-vous d'être unis au Seigneur. Je le répète : réjouissez-vous !

5 Que votre bonté soit connue de tous. Le Seigneur vient bientôt. 

6 Ne vous inquiétez de rien, mais en toute circonstance demandez à Dieu dans la prière ce dont vous avez besoin, et faites-le avec un cœur reconnaissant (avec des actions de grâce). 

7 Et la paix de Dieu, qui dépasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos pensées unis avec Jésus Christ.


Matthieu 10, 29-31 (TOB)


29 Est-ce que l'on ne vend pas deux moineaux pour un sou ? Pourtant, pas un d'entre eux ne tombe à terre indépendamment de votre Père. 

30 Quant à vous, même vos cheveux sont tous comptés. 31 Soyez donc sans crainte : vous valez mieux, vous, que tous les moineaux.


Marc 11, 20-24 (TOB)


20 En passant le matin, ils virent le figuier desséché jusqu’aux racines. 

21 Pierre, se rappelant, lui dit : « Rabbi, regarde, le figuier que tu as maudit est tout sec. » 

22 Jésus leur répond et dit : « Ayez foi en Dieu. 

23 En vérité, je vous le déclare, si quelqu’un dit à cette montagne : “Ote-toi de là et jette-toi dans la mer”, et s’il ne doute pas en son cœur, mais croit que ce qu’il dit arrivera, cela lui sera accordé. 

24 C’est pourquoi je vous déclare : Tout ce que vous demandez en priant, croyez que vous l’avez reçu, et cela vous sera accordé.