dimanche 30 avril 2023

Jn 10, 1-21

 Lectures bibliques : Jn 7, 37-39 ; Jn 10, 1-21 ; Jn 14, 1.6.11. 15-20 (en bas de la page)

Thématique : « je suis venu pour que les hommes aient la vie en abondance » (Jn 10,10)

Prédication de Pascal LEFEBVRE – 30/04/23 – Bordeaux (temple du Hâ)


C’est un texte magnifique que nous propose aujourd’hui l’évangile. 

Le lecteur /l’auditeur y trouve plusieurs bonnes nouvelles :


  • - La première, c’est que Jésus est pour nous un berger dont l’amour est infini. 


On le sait : le rôle du berger est de se soucier de ses brebis, d’en prendre soin, de les conduire, les guider, de leur apporter la nourriture nécessaire, pour leur permettre de prendre des forces et de grandir. 


On a en mémoire d’autres passages de la Bible – notamment le Psaume 23 – où le Seigneur est comparé au berger, qui fait paître son troupeau sur de frais herbages. 

Le berger nourrit sa brebis, il l’abrite, - si besoin - il la porte sur ses épaules. Il y a presque une tendresse propre à cette relation. 

Ou encore, on se souvient de la parabole de la brebis perdue (cf. Mt 18, 12-14 ; Lc 15, 3-7), qui affirme que le Seigneur se préoccupe personnellement de chacune de ses brebis. 


Ici, ce n’est plus seulement Dieu, mais c’est Jésus qui assume le ministère de guide, de maître, de berger. Il le fait d’après un mandat exprès de Dieu, puisqu’il connait le Père et le Père le connait. 

Jésus est donc celui qui est envoyé par Dieu vers son peuple, pour une mission de salut. 


En théorie, il suffit donc de le suivre… de compter parmi son troupeau… pour que tout aille bien. 


Mais, dans la pratique… ce n’est pas si facile… 

L’évangéliste Jean met en avant quelques difficultés… 

la situation n’est pas si limpide… car il y a des obstacles et des concurrents : d’abord, il peut y avoir des intrus, des voleurs (qu’il faut bien distinguer du vrai berger)… il peut y avoir des mercenaires (payés pour garder les brebis, mais capables de s’enfuir face aux dangers ou à la peur)… il y a donc une sorte d’avertissement adressé à l’auditeur : il doit être capable de reconnaitre le bon berger… celui qui connait ses brebis et que ses brebis connaissent. 


Dans ce passage, Jésus expose jusqu’où va sa mission pastorale : jusqu’au don de soi, jusqu’à donner sa vie. 


En donnant sa vie pour ses brebis, le bon berger leur assure une parfaite communion avec le Père, celui qui a envoyé le berger. 


  • - L’autre bonne nouvelle offerte par l’Evangile de ce jour, c’est que Jésus nous ouvre le chemin du salut. 


En effet, l’autre image employée par Jésus… la première, en réalité… est celle de la porte. 

Notre passage commence avec cette parabole : 

Jésus ne s’identifie pas d’abord au bon berger, mais à la porte de l’enclos par laquelle on accède à la bergerie. 


Dire que le Christ est comme une porte, c’est dire qu’il ouvre sur le seul chemin qui mène au salut… c’est dire qu’il faut passer par lui, pour accéder à la vie, pour entrer dans le règne de Dieu, le monde nouveau de Dieu. 


D’ailleurs, l’évangile précise que celui qui entre par la porte (qu’est le Christ) trouve la nourriture qui fait vivre d’une vraie vie. 


C’est là, sans doute, un des plus beaux passages de l’Evangile : 

« je suis venu pour que les hommes aient la vie… la vie en abondance… la vie en plénitude » (Jn 10,10).

Le programme du Christ, c’est de donner la Vie … avec un grand V !


La recherche de la vie en abondance – offerte par le Christ – devrait donc être pour nous la valeur suprême à laquelle notre foi et notre église doivent se consacrer. 


Le rôle du christianisme – en tant que spiritualité ancrée dans l’Evangile de Jésus-Christ – est d’offrir un message qui a capacité à augmenter la vie… il faudrait envisager ensemble cette question sérieusement : en quoi le message chrétien augmente-t-il vraiment la vie ?


3 éléments de réponse : 


  • - D’abord, le message chrétien augmente la vie, parce qu’il ne s’appuie pas seulement sur la foi de chacun… mais sur la foi de Jésus Christ… sur la foi du berger de Dieu. 


En effet, si le message chrétien dépendait de chacun de nous, il serait sans doute faible et faillible… car notre foi est parfois bien fragile… mais, nous savons que la force de notre foi ne vient pas de nous-mêmes, mais de l’Esprit saint… de ce Souffle qui a inspiré Jésus… de cet Esprit dont Jésus-Christ était le porteur. 


Le message chrétien a la capacité d’augmenter la vie, parce qu’il vient d’ailleurs : il trouve sa source en Dieu lui-même, qui donne son Esprit. 


  • - Deuxièmement, le message chrétien augmente la vie, parce qu’il nous ouvre sur l’amour et le don de soi. 


En effet, ce message fait référence au bon berger : celui qui est capable de donner sa vie par amour. 


Contrairement aux mauvais bergers qui œuvrent pour eux-mêmes, et qui finissent par abandonner le troupeau au malheur et à la mort… le bon berger est celui qui reste solidaire du troupeau quoi qu’il arrive… et qui se soucie tellement de ses brebis, au point qu’il est prêt à donner sa vie pour elles… pour qu’elles vivent. 


Notre passage explique pourquoi : Jésus donne sa vie selon la volonté du Père… car Dieu veut – par amour – le salut du monde. 


Le salut est donc offert. C’est un don. 


C’est la révélation que Dieu ne se fait pleinement connaître que dans le don. 


Accepter ce don, c’est se reconnaitre bénéficiaire… se compter parmi les bénéficiaires : 

Le berger (qui agit au nom du Père) se donne pour ses brebis, pour nous… pour nous révéler l’amour de Dieu. 


La foi consiste à accepter que nous soyons les destinataires de cette générosité extraordinaire… de ce geste inouï de don de soi… qui signifie que Dieu nous offre la vie sans mesure… la vie en plénitude. 


Et cela nous obliger à revoir notre « définition » de Dieu. 

Dieu, c’est l’Esprit d’amour… c’est l’Amour qui s’incarne et qui se donne…

Et s’ouvrir à cet Amour, c’est s’ouvrir à la Vie qui vient de Dieu. 


  • - Troisièmement, le message chrétien augmente la vie, parce qu’il nous permet de trouver l’unité, la communion avec le Père en soi, dans notre intériorité. 


Le bon berger est celui qui agit à la manière de Dieu… qui est missionné par Dieu… parce qu’il est en communion avec le Père.


Dans notre passage, Jésus affirme :

« Comme le Père me connait, je connais le Père. Et je donne ma vie pour les brebis »

« Le Père m’aime parce que je donne ma vie pour la reprendre. 

Personne ne me la prend, je la donne de moi-même. J’ai le pouvoir de la donner et j’ai le pouvoir de la reprendre. C’est le commandement que j’ai reçu de mon Père. »


Ainsi, l’écoute du bon berger… la foi en lui… nous fait entrer dans la communion entre le Père et le Fils. 

En écoutant Jésus, en marchant à sa suite… nous ouvrons la porte, en nous-mêmes, à l’écoute du Père… puisque Jésus est celui qui connait la volonté du Père. 


Et ce que notre passage nous apprend, au sujet de Jésus, de sa mort et de sa résurrection… c’est qu’il ne s’agissait pas seulement de la compassion de Jésus, du don de soi d’un homme seul et extraordinaire… mais le Père accompagnait pleinement Jésus dans ce dessein… C’était la volonté de Père que Jésus ressuscite et se montre comme vivant dans une vie entièrement nouvelle. 


C’était pour attester de l’irruption du monde nouveau de Dieu dans notre réalité… 

C’était pour dire que le projet de Dieu, c’est la vie : la vie en plénitude… la vie, malgré la mort.


Depuis Pâques, il y a sur la terre, pour nous, une réalité neuve qui surmonte la mort et qu’on découvre à travers Jésus-Christ : il est ressuscité. 


Il est ressuscité selon la volonté de Dieu et c’est pour nous qu’il est vivant, pour ceux qui s’ouvrent à cette vie. 


Cette vie en plénitude (en abondance), Jésus l’a communiqué à ses disciples après sa glorification (après sa mort et sa résurrection) … en leur donnant l’Esprit saint… le souffle de Dieu. 


C’est là l’héritage de l’Église : nous avons reçu « les arrhes de l’Esprit » (comme le dit aussi l’apôtre Paul) pour nous éclairer. Nous pouvons donc nous ouvrir à la vie de Dieu… en accueillant, en nous, son Esprit vivifiant. 


C’est ce que laissent entendre les brefs extraits des chapitres 7 et 14 que nous avons entendus.  


Jésus est la porte qui ouvre sur le don de l’Esprit saint. 

« Je suis la porte – disait-il – si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé, il ira et viendra et trouvera de quoi se nourrir » (Jn 10, 9)


En guise de conclusion, je terminerai par une question : 

Qu’est-ce que ça signifie pour nous (pour chacun de nous) que Jésus soit la porte des brebis ? 


Cela signifie qu’il nous propose un chemin spirituel qui passe par lui… 


Jésus a vécu la vie telle que Dieu la veut… il a vécu l’amour de Dieu… c’est pourquoi l’évangéliste Jean affirme que c’est dans la vie de Jésus qu’on peut voir la Source de la vie. 

C’est dans son amour qu’on peut voir la Source de l’amour. 

C’est dans son courage, qui l’a rendu capable d’être pleinement humain, jusqu’au don de soi… qu’on peut voir l’œuvre de l’Esprit de Dieu. 


Jésus a été « le bon berger » parce qu’il a été à même d’ouvrir l’esprit des gens à la dimension transcendante de la vie, de l’amour et de l’existence de l’Esprit de Dieu… qui suscite la vie. 


Cela nous amène à réfléchir sur nous-mêmes… sur notre foi… mais aussi sur notre identité : qui sommes-nous ? Qui est l’homme ?


Pour les anciens… pour certains pères de l’Église… l’homme est corps, âme et esprit. 


L’Esprit est comparé dans l’évangile de Jean à l’eau vive… l’eau vivifiante… que Jésus aurait pu transmettre à la Samaritaine, si elle le lui avait demandé (cf. Jn4). 


L’esprit, c’est le point commun entre tous les êtres humains : chacun a en lui, l’esprit qui vit intérieurement, et qui vient de Dieu, qui est Esprit (avec un grand E)


C’est en ce sens que nous sommes tous frères et fils du Père, enfants de Dieu : 

Ceux qui sont nés du même Père sont tous frères et l’amour devrait les lier entre eux. 

C’est pour ça que la haine entre les hommes est insensée : nous sommes tous liés, tous unis par l’Esprit, qui habite en nous. 


C’est bien ce que dit Jésus lorsqu’il affirmait « aimez-vous les uns les autres, aimez même vos ennemis, car vous avez le même Père… qui aime tous ses enfants, les bons et les méchants, les justes et les injustes »…


L’Esprit, c’est une force transcendante à l’intérieur de nous, qui nous attire personnellement vers une présence située au-dessus de notre compréhension ordinaire.  


Or, en écoutant le chemin proposé par Jésus…. nous sommes appelés à laisser de plus en plus de place à cette Esprit en nous… à lui permettre d’accéder à toutes les dimensions de notre existence … 

En quelques sortes, nous sommes appelés à nous laisser transformer par l’Esprit saint…. à nous laisser « spiritualiser ». 


Nous sommes invités à ouvrir la porte en nous, pour permettre à notre esprit d’entrer dans le Royaume du Père qui vit déjà en nous. 


Notre esprit attend que nous prenions conscience de sa présence : il attend que nous nous préoccupions de lui… de recevoir notre attention et notre reconnaissance. 


C’est pourquoi, dans les évangiles, – de façon répétée – Jésus invite ses disciples à se dé-préoccuper du matériel, des possessions, des richesses, à quitter leurs soucis… et à s’attacher au spirituel. … 


Si l’on veut évoluer spirituellement, on ne peut pas penser qu’aux choses d’ici-bas : aux soucis, au travail, au repas, au repos, aux loisirs, aux informations… il faut s’accorder des périodes de prière et de méditation. 


Et c’est assez simple, en réalité : il suffit de s’adresser à l’Esprit qui est en nous et qui nous attend…  Puisque Dieu nous a fait don de son Esprit… il faut se tourner vers l’intérieur… et pas seulement vers l’extérieur…. Il faut s’ouvrir à sa présence… pour lui laisser de plus en plus de place en nous : c’est que le Christ a réalisé. 


Dire et reconnaitre que le Christ est « la porte » – comme le fait l’évangéliste Jean – c’est affirmer qu’il est un Maître instructeur, venu nous indiquer le seul chemin de l’éveil, de la progression et de la vie en plénitude. Nous pouvons donc mettre notre confiance en Lui. 


Jésus a cherché à faire comprendre à ses disciples qu’ils pouvaient s’ouvrir à la présence du Père en eux… à la présence de l’Esprit… c’est ainsi que grandit la foi : s’éveiller à la conscience et la confiance de l’Esprit qui agit en soi. 


Car s’ouvrir à la présence de l’Esprit, c’est devenir de plus en plus conscient de toute chose… c’est élargir notre niveau de conscience… et cela commence dans notre quotidien : à chaque instant, tous nos gestes, nos paroles, nos pensées peuvent être placées sous le contrôle de la conscience. 


Ce travail de la conscience dans le quotidien permet de ne plus accomplir des actes involontaires, de ne plus prononcer des paroles inconséquentes, de ne plus entretenir des pensées négatives.


Jésus est ainsi venu changer notre rapport à Dieu… non plus comme une réalité extérieure qui nous juge… mais comme une réalité intérieure qui nous donne la vie. 


Notre Père personnel, c’est l’Esprit en nous. 

Et cet Esprit, c’est notre Être réel. 

L’Esprit, c’est nous… en tant qu’enfants de Dieu. 


Nous sommes un corps physique, une âme, un Esprit… mais la substance du corps et de l’âme, nous les perdrons en cours de route, le moment venu… avec la mort… et ce qui restera, ce sera nous : notre vrai soi : l’Esprit… l’Esprit conscient. 


Un jour, à la suite du Christ, nous retournerons en haut… nous aussi. 


Le Christ nous dévoile la porte de la résidence de l’Esprit, c’est le Père qui est en nous…. Et qui peut agir en nous, si nous nous ouvrons à Lui.


Il nous donne la vie en plénitude !


Amen. 



Lectures bibliques 


Jean 7, 37-39

37 Le dernier jour de la fête, qui est aussi le plus solennel, Jésus, debout, se mit à proclamer : « Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi et que boive

38 celui qui croit en moi. Comme l’a dit l’Écriture : “De son sein couleront des fleuves d’eau vive.” » 

39 Il désignait ainsi l’Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en lui : en effet, il n’y avait pas encore d’Esprit parce que Jésus n’avait pas encore été glorifié.


Jean 10, 1-21

1 « En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui n’entre pas par la porte dans l’enclos des brebis mais qui escalade par un autre côté, celui-là est un voleur et un brigand. 

2 Mais celui qui entre par la porte est le berger des brebis. 

3 Celui qui garde la porte lui ouvre, et les brebis écoutent sa voix ; les brebis qui lui appartiennent, il les appelle, chacune par son nom, et il les emmène dehors. 

4 Lorsqu’il les a toutes fait sortir, il marche à leur tête, et elles le suivent parce qu’elles connaissent sa voix. 

5 Jamais elles ne suivront un étranger ; bien plus, elles le fuiront parce qu’elles ne connaissent pas la voix des étrangers. » 

6 Jésus leur dit cette parabole, mais ils ne comprirent pas la portée de ce qu’il disait. 

7 Jésus reprit : « En vérité, en vérité, je vous le dis, je suis la porte des brebis. 

8 Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des brigands, mais les brebis ne les ont pas écoutés. 

9 Je suis la porte : si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé, il ira et viendra et trouvera de quoi se nourrir. 

10 Le voleur ne se présente que pour voler, pour tuer et pour perdre ; moi, je suis venu pour que les hommes aient la vie et qu’ils l’aient en abondance.

11 « Je suis le bon berger : le bon berger se dessaisit de sa vie pour ses brebis. 

12 Le mercenaire, qui n’est pas vraiment un berger et à qui les brebis n’appartiennent pas, voit-il venir le loup, il abandonne les brebis et prend la fuite ; et le loup s’en empare et les disperse. 

13 C’est qu’il est mercenaire et que peu lui importent les brebis. 


14 Je suis le bon berger, je connais mes brebis et mes brebis me connaissent, 

15 comme mon Père me connaît et que je connais mon Père ; et je me dessaisis de ma vie pour les brebis. 

16 J’ai d’autres brebis qui ne sont pas de cet enclos et celles-là aussi, il faut que je les mène ; elles écouteront ma voix et il y aura un seul troupeau et un seul berger. 

17 Le Père m’aime parce que je donne ma vie, pour ensuite la recevoir à nouveau. 

18 Personne ne me l’enlève, mais je la donne de moi-même ; j’ai le pouvoir de la donner et j’ai le pouvoir de la recevoir à nouveau : tel est le commandement que j’ai reçu de mon Père. »


19 Ces paroles provoquèrent à nouveau la division parmi les autorités juives. 

20 Beaucoup parmi ces gens disaient : « Il est possédé, il déraisonne, pourquoi l’écoutez-vous ? » 

21 Mais d’autres disaient : « Ce ne sont pas là propos de possédé ; un démon pourrait-il ouvrir les yeux d’un aveugle ? »


Jean 14, 1.6.11 & 15-20

1 « Que votre cœur ne se trouble pas : vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi. […]

6 « Je suis le chemin et la vérité et la vie. Personne ne va au Père si ce n’est par moi. […]

11 Croyez-moi, je suis dans le Père, et le Père est en moi ; et si vous ne croyez pas ma parole, croyez du moins à cause de ces œuvres. […]


15 « Si vous m’aimez, vous vous appliquerez à observer mes commandements ; 

16 moi, je prierai le Père : il vous donnera un autre Paraclet qui restera avec vous pour toujours. 

17 C’est lui l’Esprit de vérité, celui que le monde est incapable d’accueillir parce qu’il ne le voit pas et qu’il ne le connaît pas. Vous, vous le connaissez, car il demeure auprès de vous et il est en vous. 

18 Je ne vous laisserai pas orphelins, je viens à vous. 

19 Encore un peu, et le monde ne me verra plus ; vous, vous me verrez vivant et vous vivrez vous aussi. 

20 En ce jour-là, vous connaîtrez que je suis en mon Père et que vous êtes en moi et moi en vous. 

dimanche 9 avril 2023

Trois lectures de la résurrection

 Lectures bibliques : Mc 16, 1-8 / 1 Co 15, 1-9. 35-36. 42-50. 54-58. / Colossiens 2 & 3 (extraits) : voir textes ci-dessous (en bas de cette page)

Thématique : 3 lectures de la Résurrection 

Prédication de Pascal LEFEBVRE / Pâques 2023 – 09/04/23 – temple du Hâ

(Début inspiré d’une réflexion de Bruno Gaudelet / fin inspirée d’un texte de Maurice Zundel)



Que signifie pour nous la Résurrection ?  Que peut-on en dire ?


Je vous propose, ce matin, un voyage à travers le Nouveau Testament en 3 étapes… qui nous ouvrent sur 3 manières de l’envisager. 


Premièrement, à travers le récit des femmes au tombeau au matin de Pâques (cf. Mc 16, 1-8) :


Il est probable que l’évangile de Marc date de 70 après Jésus-Christ… donc une quarantaine d’année après l’évènement de Pâques. 

Marc fait des femmes les premiers témoins de la résurrection : les premières actrices de Pâques, les premières bénéficiaires des apparitions pascales.  


C’est en soi significatif et cela illustre un des enseignements de Jésus les plus courageux et les moins « politiquement corrects » pour la culture patriarcale du 1er siècle, à savoir l’égalité de l’homme et de la femme. 

Les témoignages et les paroles des femmes ont autant de valeur que ceux des hommes. Cette affirmation évangélique avant-gardiste de l’égalité de l’homme et de la femme – que Jésus n’a eu cesse d’enseigner – constitue une prise de position inédite dans l’Antiquité. C’est déjà une bonne nouvelle de ce matin de Pâques… même si la société et les Églises vont mettre des siècles avant de l’entendre. 


Ce qui nous intéresse en premier lieu, en ce jour, c’est ce dont les femmes sont témoins : 

L’affirmation centrale de l’évangile est que le tombeau où l’on avait mis le corps de Jésus est déclaré « vide ». 

Pour autant, nous ne trouvons aucune description de la résurrection de Jésus, et aucun témoin n’assiste à la sortie du Ressuscité de son tombeau. C’est un point important !


Ce qui est donc essentiel dans ce récit n’est donc pas de savoir comment Jésus est ressuscité. Ce dont personne n’a connaissance. Mais le récit s’oriente sur la déclaration centrale de l’ange, du messager : « il n’est pas ici »… donc le tombeau est vide. 


Cette vacuité du tombeau constitue à elle seule la Bonne Nouvelle de Pâques !

Elle recouvre 2 significations importantes : 


  • - La vacuité du tombeau symbolise que la foi en la résurrection ne veut pas et ne peut pas être un savoir sur la résurrection et encore moins un savoir sur la mort. Le « vide » du tombeau nous dit une absence : l’absence de l’être aimé… un non-savoir : un « vide » de savoir… et donc une limite infranchissable, qui nous invite à prendre nos distances avec tout savoir prétendu sur l’au-delà. 
  • - La vacuité du tombeau signifie aussi que la Résurrection du matin de Pâques, « vide la mort » de son caractère absolu et définitif. Alors que la mort nous apparait bien souvent comme la fin ultime de notre être, tout d’un coup, elle n’a plus le dernier mot. La tombe est bien là, l’effroi de la mort aussi, mais le « vide » qui emplit le tombeau dit que ce qu’il représente – l’anéantissement – n’est finalement pas la dernière demeure de l’être humain. Le dernier mot reste à Dieu. C’est Lui qui vide la mort de son effroi, de son caractère absolu et définitif. L’agir de Dieu a surmonté la mort. 


Marc veut ainsi signifier, à travers le récit de Pâques, l’émergence d’une radicale et surprenante nouveauté : la puissance de la mort a été brisée. 

Jésus est désormais le crucifié-ressuscité. 

L’absent est déjà en chemin. 

L’absent devient l’éternel présent : il précède ses disciples en Galilée. 


Marc ouvre ainsi ses lecteurs à l’espérance de Pâques, mais à proprement parler, il ne dit rien de la Résurrection. 

L’espérance est là, mais le mystère demeure. 

Et c’est déjà une ouverture, une brèche dans nos représentations : Jésus nous montre le chemin, il nous précède : il y a un après… un autrement… 


Deuxièmement, qu’est-ce que nous enseigne l’apôtre Paul (1 Co 15) ?


La 1ère lettre aux Corinthiens a été écrite bien avant l’évangile de Marc. Lorsque Paul rédige ses lettres, il ne connait pas la tradition de l’ensevelissement de Jésus dans le tombeau de Joseph d’Arimathée. 


Paul évoque la résurrection de Jésus en termes d’apparitions : 

Après sa mort sur la croix, de façon totalement inattendue, Jésus est devenu visible, il est apparu, il s’est donné à voir à plusieurs reprises et en différents lieux. 


Bien entendu ces récits surprenants ont pu constituer un « incroyable » pour les contemporains des premiers disciples et ceux de Paul. 

Comment croire à une chose pareille ? 

S’agissait-il d’une hallucination ? 


Que s’est-il passé ce jour-là pour que des gens simples et apeurés comme les disciples soient tous bouleversés ?… et qu’ils en viennent à croire à l’impossible… et même à se transformer en véritable héros de la foi, en acceptant de prendre des risques, de parcourir le monde pour proclamer la Bonne Nouvelle, et même de mourir en martyrs, pour certifier qu’ils avaient vu Jésus vivant ? 


Et pour Paul, la chose est encore plus intrigante : en voilà un qui détestait de tout son être le jeune mouvement chrétien : 

Qu’est-ce qui a bien pu transformer le persécuteur en apôtre du Christ ?  


Il s’est passé quelque chose au matin de Pâques. Et c’est là qu’est né le Christianisme !


On a voulu mettre des mots sur cet évènement inouï. 

En français, on utilise le mot « ressusciter », mais n’est-ce pas un peu trompeur ? 


La question mérite d’être posée, parce qu’en grec, il y a 2 mots pour parler de cet évènement : anastasie et eigerô employés à la forme passive, qui signifient : être relevé… être réveillé. 

Jésus est « ressuscité » signifie qu’il « a été réveillé », qu’il « a été relevé » de la mort par Dieu : voilà qui est extraordinaire !


Mais avec quel corps, peut-on se demander ? 

C’est en fait la question que les Corinthiens se posent dans leur dialogue avec Paul. Et ce qu’il tente d’éclaircir au chapitre 15 de sa lettre (cf. 1 Co 15). 


Précisément, les choses se compliquent un peu si on prend au sérieux ce qu’écrit l’apôtre, qui a vécu une expérience spirituelle inouïe sur le chemin de Damas…  

Pour lui : « la chair et le sang ne peuvent hériter le Royaume de Dieu » (1 Co 15, 50)… 

« Semé corps naturel, on est réveillé (on ressuscite) corps spirituel. S’il y a un corps naturel – dit-il –, il y a aussi un corps spirituel. C’est pourquoi il est écrit : le premier homme, Adam, devint un être vivant. Le dernier Adam est devenu un esprit vivifiant » (1 Co 15, 44-45). 


Pour l’apôtre, « ressusciter », c’est passer du corps naturel (animal, régi par soi-même) au corps spirituel (régi par l’Esprit). 

Dans sa lettre, il parle de la résurrection comme d’une transformation : le passage d’une réalité corruptible, susceptible de se décomposer, à une réalité incorruptible, donc inaltérable, impérissable, immortelle. 


Pour Paul, le Christ est devenu un « esprit vivifiant ». 

La résurrection confessée par les premiers chrétiens tient ainsi d’une sorte de métamorphose de l’être qu’il traduit par la notion de corps spiritualisé. 


Alors, c’est vrai que c’est un peu différent de ce que nous pouvons avoir en tête avec le mot « résurrection », car nous pensons peut-être instinctivement à Lazare, l’ami que Jésus a réanimé et remis sur pieds (cf. Jn 11). 


Pour beaucoup, la « résurrection » serait la revivification d’un cadavre. Mais ce n’est pas de cela dont parle Paul. 

Il affirme que nous porterons un jour l’image de l’homme « céleste », comme nous portons actuellement l’image du « terrestre ». 


Alors, chers amis, en quoi cela est-ce une bonne nouvelle ?


Je pense (pour ma part) que cette conception de la résurrection sur le mode spirituel est une très bonne nouvelle, car elle nous ouvre à l’espérance que la vie qui nous est promise – après notre vie terrestre – ne sera jamais la répétition de notre vie présente. 


La résurrection est ainsi une ouverture… et non un enfermement : 

Nous ne sommes pas condamnés à un ressassement, mais à la nouveauté…


Un jour… Dieu va nous ouvrir à une réalité totalement nouvelle, comme il l’a fait pour Jésus-Christ. Et donc à des possibilités extraordinaires.


En cela, la résurrection est une espérance bien plus grande que la réincarnation. 

C’est l’espérance, non pas de devoir recommencer, une nouvelle fois, une nouvelle vie dans un nouveau corps terrestre… mais que quelque chose de radicalement nouveau nous attend, une réalité bien différente… une réalité qui aura été affectée par notre vie historique… par tout ce que nous aurons vécu dans notre vie terrestre. 


L’idée de résurrection telle que Paul la conçoit, postule que l’individu est un être historique, dont l’identité profonde se forme, au fur et à mesure de ses expériences, avec son vécu. 

C’est cet être historiquement façonné qui est appelé à la résurrection. 

De là, vient l’importance donnée au « corps » qui symbolise l’identité unique et l’historicité de la personne. 


Dans l’avènement de la résurrection, l’image du relèvement ou de la transformation du corps indique, à la fois, la continuité de la personne « historique », et la différence (la discontinuité) dans son mode d’être au monde. 

C’est en cela que la résurrection nous ouvre à une radicale nouveauté… par une essencification spirituelle.  


Cela ouvre donc notre avenir. Et c’est une joie de penser qu’il y a encore du nouveau à explorer après la mort : Quelle chance inouïe !

On aimerait déjà y être… même si on n’est pas pressé ! (Évidemment !) Une chose à la fois !

C’est déjà tellement important d’avoir cette espérance ! c’est une véritable grâce !


Enfin, troisièmement… pour finir… le Nouveau Testament nous propose une 3ème orientation : Penser la résurrection au présent… et pas seulement au futur (cf. Col 2 & 3)


L’auteur de l’épitre aux Colossiens affirme que la foi, la confiance, nous fait participer à la vie du Christ…  Ce que le baptême rend visible et concrétise… de même, que la Ste ène, d’ailleurs. 

Ainsi, les croyants, dans la communauté, ont déjà accès à la plénitude du salut. 


L’enjeu de la vie chrétienne est de vivre en Christ, d’être enraciné en Lui… c’est ainsi que nous recevons la grâce de Dieu (son Esprit d’amour, son salut et son pardon… son Souffle qui nous transforme), nous recevons les bienfaits de Dieu, de Celui qui a ressuscité Jésus. 


En d’autres termes, en vivant unis au Christ, c’est comme si nous étions déjà ressuscités avec lui. 

On peut donc parler de la résurrection au présent… c’est-à-dire comme un évènement qui a déjà eu lieu en Jésus-Christ… et qui a déjà commencé pour nous, par la participation à la vie du Christ. 


Par la foi, nous sommes déjà ressuscités avec le Christ… nous sommes déjà réveillés de la mort…. Et du coup, nous sommes impliqués et engagés dans une dynamique de résurrection… dans une vie nouvelle. 


Celle-ci nous invite à chercher « les choses d’en haut » (dit Paul) : 

Comme la résurrection est une transformation du « charnel » vers le « spirituel », du « terrestre » vers le « céleste », de même, par la foi, nous sommes déjà appelés à vivre cette transformation spirituelle. 


Les croyants sont donc invités à prendre conscience de leur nouvelle identité « résurrectionnelle » qui est déjà là, déjà accessible, par la communion de foi avec le Christ ressuscité.


Cette vie nouvelle a des implications éthiques dans la vie concrète et quotidienne du temps présent : Elle nous invite à vivre différemment… à vivre dans la reconnaissance. 


En effet, si nous sommes, dès à présent, ressuscités avec le Christ… « que règne en nos cœurs la paix du Christ... Vivons dans la reconnaissance…- dit l’épitre -…  Instruisons-nous les uns les autres…  Chantons à Dieu nos louanges… ». 


La lettre aux Colossiens nous invite ainsi à prendre conscience des sentiments que provoque l’annonce de la résurrection, comme une réalité qui nous concerne dès maintenant… comme une réalité qui peut nous inspirer et nous appeler à entrer dans la paix, la joie, la gratitude, la reconnaissance envers Dieu. 


Elle nous dit, à sa manière, que le Ciel n’est pas seulement là-bas ou après… il est déjà ici. 

L'au-delà n'est pas derrière les nuages, il est au dedans.


L'au-delà est au dedans, comme le ciel est ici et maintenant.

C’est donc aujourd’hui que la vie doit s’éterniser.


C’est aujourd’hui que nous sommes appelés à recueillir l’histoire, pour qu’elle prenne, à travers nous, un nouveau départ.


Aujourd’hui, nous avons à donner à toute réalité une dimension humaine, pour que le monde soit habitable… digne de nous, digne du Ressuscité et digne de Dieu. 


« Ressusciter dès maintenant », c’est naître à la vie divine qui transforme les cœurs… qui éveille notre être à l’amour infini… et à la destinée qui lui est préparée en Dieu.   


Amen. 


Lectures bibliques 


MARC 16, 1-8


1 Quand le sabbat fut passé, Marie de Magdala, Marie, mère de Jacques, et Salomé achetèrent des aromates pour aller l’embaumer. 

2 Et de grand matin, le premier jour de la semaine, elles vont à la tombe, le soleil étant levé. 

3 Elles se disaient entre elles : « Qui nous roulera la pierre de l’entrée du tombeau ? » 

4 Et, levant les yeux, elles voient que la pierre est roulée ; or, elle était très grande. 

5 Entrées dans le tombeau, elles virent, assis à droite, un jeune homme, vêtu d’une robe blanche, et elles furent saisies de frayeur. 

6 Mais il leur dit : « Ne vous effrayez pas. Vous cherchez Jésus de Nazareth, le crucifié : il est ressuscité, il n’est pas ici ; voyez l’endroit où on l’avait déposé. 

7 Mais allez dire à ses disciples et à Pierre : “Il vous précède en Galilée ; c’est là que vous le verrez, comme il vous l’a dit.” » 

8 Elles sortirent et s’enfuirent loin du tombeau, car elles étaient toutes tremblantes et bouleversées ; et elles ne dirent rien à personne, car elles avaient peur.



1 épitre de Paul aux Corinthiens 15 (extraits)

1 Je vous rappelle, frères, l’Evangile que je vous ai annoncé, que vous avez reçu, auquel vous restez attachés, 

2 et par lequel vous serez sauvés si vous le retenez tel que je vous l’ai annoncé ; autrement, vous auriez cru en vain. 

3 Je vous ai transmis en premier lieu ce que j’avais reçu moi-même : Christ est mort pour nos péchés, selon les Ecritures. 

4 Il a été enseveli, il est ressuscité le troisième jour, selon les Ecritures. 

5 Il est apparu à Céphas, puis aux Douze.

6 Ensuite, il est apparu à plus de cinq cents frères à la fois ; la plupart sont encore vivants et quelques-uns sont morts. 

7 Ensuite, il est apparu à Jacques, puis à tous les apôtres. 

8 En tout dernier lieu, il m’est aussi apparu, à moi l’avorton. 

9 Car je suis le plus petit des apôtres, moi qui ne suis pas digne d’être appelé apôtre parce que j’ai persécuté l’Eglise de Dieu. […]


35 Mais, dira-t-on, comment les morts ressuscitent-ils ? Avec quel corps reviennent-ils ? 

36 Insensé ! Toi, ce que tu sèmes ne prend vie qu’à condition de mourir. […]


42 Il en est ainsi pour la résurrection des morts : semé corruptible, on ressuscite incorruptible ; 

43 semé méprisable, on ressuscite dans la gloire ; semé dans la faiblesse, on ressuscite plein de force ; 

44 semé corps animal, on ressuscite corps spirituel. S’il y a un corps animal, il y a aussi un corps spirituel. 

45 C’est ainsi qu’il est écrit : le premier homme Adam fut un être animal doué de vie, le dernier Adam est un être spirituel donnant la vie. 

46 Mais ce qui est premier, c’est l’être animal, ce n’est pas l’être spirituel ; il vient ensuite. 

47 Le premier homme tiré de la terre est terrestre. Le second homme, lui, vient du ciel. 

48 Tel a été l’homme terrestre, tels sont aussi les terrestres, et tel est l’homme céleste, tels seront les célestes.

49 Et de même que nous avons été à l’image de l’homme terrestre, nous serons aussi à l’image de l’homme céleste. 

50 Voici ce que j’affirme, frères : la chair et le sang ne peuvent hériter du Royaume de Dieu, ni la corruption hériter de l’incorruptibilité. […]

54 Quand donc cet être corruptible aura revêtu l’incorruptibilité et que cet être mortel aura revêtu l’immortalité, alors se réalisera la parole de l’Ecriture : La mort a été engloutie dans la victoire

55 Mort, où est ta victoire ? Mort, où est ton aiguillon ? 

56 L’aiguillon de la mort, c’est le péché, et la puissance du péché, c’est la loi.

57 Rendons grâce à Dieu, qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus Christ. 

58 Ainsi, mes frères bien-aimés, soyez fermes, inébranlables, faites sans cesse des progrès dans l’œuvre du Seigneur, sachant que votre peine n’est pas vaine dans le Seigneur.


Colossiens 2 & 3 (extraits)

6 Ainsi, comme vous avez reçu Jésus-Christ, le Seigneur, vivez en lui ; 

7 soyez enracinés et fondés en lui, affermis ainsi dans la foi telle qu’on vous l’a enseignée, et débordants de reconnaissance. […]

11 En lui vous avez été circoncis d’une circoncision où la main de l’homme n’est pour rien et qui vous a dépouillés du corps charnel : telle est la circoncision du Christ. 

12 Ensevelis avec lui dans le baptême, avec lui encore vous avez été ressuscités /réveillés puisque vous avez cru en la force de Dieu qui l’a ressuscité /réveillé des morts. 

13 Et vous, qui étiez morts à cause de vos fautes et de l’incirconcision de votre chair, Dieu vous a donné la vie avec lui : 

Il nous a pardonné toutes nos fautes,

14 il a annulé le document accusateur que les commandements retournaient contre nous, il l’a fait disparaître, il l’a cloué à la croix […]

1 Du moment que vous êtes ressuscités /réveillés avec le Christ, recherchez ce qui est en haut, là où se trouve le Christ, assis à la droite de Dieu ; 

2 c’est en haut qu’est votre but, non sur la terre. 

3 Vous êtes morts, en effet, et votre vie est cachée avec le Christ, en Dieu. 

4 Quand le Christ, votre vie, paraîtra, alors vous aussi, vous paraîtrez avec lui en pleine gloire. […]

12 Puisque vous êtes élus, sanctifiés, aimés par Dieu, revêtez donc des sentiments de compassion, de bienveillance, d’humilité, de douceur, de patience. 

13 Supportez-vous les uns les autres, et si l’un a un grief contre l’autre, pardonnez-vous mutuellement ; comme le Seigneur vous a pardonné, faites de même, vous aussi. 

14 Et par-dessus tout, revêtez l’amour : c’est le lien parfait. 

15 Que règne en vos cœurs la paix du Christ, à laquelle vous avez été appelés tous en un seul corps. Vivez dans la reconnaissance.

16 Que la Parole du Christ habite parmi vous dans toute sa richesse : instruisez-vous et avertissez-vous les uns les autres avec pleine sagesse ; chantez à Dieu, dans vos cœurs, votre reconnaissance, par des psaumes, des hymnes et des chants inspirés par l’Esprit. 

17 Tout ce que vous pouvez dire ou faire, faites-le au nom du Seigneur Jésus, en rendant grâce par lui à Dieu le Père.