dimanche 6 février 2022

La prière pour se laisser transformer par Dieu

 Lectures bibliques : Lc 9, 28-36 ; Lc 11, 1-13

Thématique : la prière pour recevoir la lumière de Dieu et se laisser transformer par lui

Prédication de Pascal LEFEBVRE- temple du Hâ – le 06/02/22 (culte avec confirmation)

 

Dans l’évangile selon Luc, Jésus donne un enseignement sur la prière. Avant d’en reprendre et d’en méditer ensemble quelques éléments, je vous propose d’essayer de répondre à 2 questions : 

-      Pourquoi prier ? A quoi bon prier ? A quoi ça sert ?

-      Et deuxièmement, comment prier ? comment faire, comment s’y prendre ?

 

La question peut paraître un peu basique, en effet. Mais, un adolescent a pu me la poser : pourquoi prier ? à quoi ça sert ? est-ce que vraiment Dieu nous entend ? est-ce qu’il va nous exaucer ? 

Les jeunes se posent pas mal de questions quant à « l’utilité » de la prière. 

 

En réalité, toutes ces questions sont légitimes. 

En général, quand on fait quelque chose, c’est pour en tirer un certain profit. Personne n’aime perdre son temps. On veut voir le résultat de nos efforts. 

 

Si je fais du sport, par exemple, c’est que je pense que cela va me faire du bien sur le plan physique : que cela va me redynamiser, me tenir en forme… c’est que je crois que cela va contribuer à mon bien-être physique, à mon équilibre et ma santé. 

 

On fait donc quelque chose, parce qu’on y croit… sinon, on ne le ferait pas. 

Et on fait souvent quelque chose pour soi : parce que ça va nous apporter quelque chose : un supplément de vie, de dynamisme, de santé, par exemple.

 

On peut donc penser que c’est la même chose avec la prière. 

Je peux décider de prendre le temps de prier régulièrement, d’abord parce que j’y crois… un peu comme je crois que le sport est bon pour la santé. Je peux croire que la prière, c’est bon pour ma santé mentale… c’est bon pour mon esprit et mon âme. 

 

Et deuxièmement, je peux décider de prendre du temps pour prier, parce que je crois que ça va m’apporter quelque chose : ça va changer positivement quelque chose dans ma vie… Ça va m’apporter un supplément de vie, d’équilibre et de dynamisme au niveau mental et spirituel. 

 

Mais est-ce si évident ? Est-ce que vraiment on y croit ? 

Et est-ce que concrètement, nous prenons le temps de méditer ou de prier dans notre quotidien ? 

 

En fait, pour prier…. pour s’y mettre…. il faut peut-être d’abord envisager la prière sur un plan égoïste. 

En effet, je ne suis pas sûr que Dieu ait besoin de nos prières… mais par contre, je peux décider de prier… non pas pour faire plaisir à Dieu, non pas parce que la religion me dit que c’est un devoir ou que c’est bien de prier… mais parce que je crois que ça peut vraiment m’apporter quelque chose dans mon existence. 

 

Précisément, qu’est-ce que ça peut m’apporter ? 

(C’est la question que j’aurais envie de poser à Lucille, qui vient de recevoir la confirmation)

 

Je vous propose plusieurs réponses :

-      Je crois que la prière ou la méditation, c’est un moyen de se connecter à son âme, à son « vrai Soi ». 

 

La prière serait utile d’abord, pour se connecter à soi-même. Lorsque je suis connecté au plus intime de mon âme, je découvre vraiment quije suis. Parce qu’en étant connecté à mon âme, je suis en lien avec mon vrai Soi, à mon être profond qui lui est connecté à Dieu.

 

Se faisant, d’une part, je peux trouver une forme de paix intérieure, d’équilibre, de calme intérieur, de sérénité, de repos de l’esprit… et, d’autre part, je peux connaître les désirs de mon âme, ce à quoi j’aspire, au plus profond de moi, ce que j’ai envie de vivre et de faire. 

 

On peut donc penser que la prière, c’est utile d’abord pour trouver la paix, le calme… et aussi pour se connaitre soi-même, pour se mettre à l’écoute de notre âme, de notre vrai Soi qui est en lien avec Dieu, et ainsi pour savoir vraiment ce qui nous anime au plus intime et au plus profond de nous-mêmes. Cela nous permet de connaitre les désirs profonds de notre âme. 

 

-      Deuxième réponse, la prière peut aussi m’apporter quelque chose de très important : de la confiance. Prier, c’est d’abord croire que mon esprit et mon âme peuvent se tourner vers Dieu, vers une dimension spirituelle et transcendante. Prier, c’est croire qu’il y a quelqu’Un ou quelque chose – une autre dimension, au-delà de la réalité matérielle ou physique – c’est croire qu’il y a une Réalité invisible, impalpable, insaisissable capable de m’entendre, à laquelle mon âme ou mon esprit peuvent se connecter. Prier, c’est croire que le ciel peut s’ouvrir au-dessus de mon existence ordinaire… que mon esprit humain peut se connecter à l’Esprit saint, à l’Esprit divin, au Souffle de Dieu. Et que cette connexion peut m’apporter plus de confiance. 

 

Il y a, en effet, 2 niveaux de confiance : un premier niveau de confiance qui me permet de commencer à prier : je prie si je crois qu’il existe un Esprit transcendant (Dieu) auquel je peux m’adresser, à qui je peux me connecter. L’acte même de commencer à prier est déjà un acte de confiance, de foi. 

 

Et puis, il y a un 2eme niveau de confiance, c’est quand je suis en train de prier, je peux croire que la prière elle-même va nourrir et faire croitre ma confiance… que Dieu m’aime et veut le meilleur pour moi… donc quand je me connecte à Lui, à l’Esprit saint, à l’Éternel, que Jésus appelle aussi la puissance « Père », comme une force protectrice qui prend soin de nous, qui nous guide, nous nourrit et nous soutient… je peux croire que le fait même de prier me donne plus de confiance dans la confiance de Dieu… que l’amour de Dieu (à qui je me lie et je me livre) va m’apporter plus de confiance et de courage dans la vie, dans l’amour de Dieu, et plus de confiance en moi-même. 

 

-      Enfin, troisième réponse, la prière nourrit aussi notre espérance. Si je prie, c’est parce que je pense que ça peut faire changer les choses… parce qu’en priant, j’émets des vibrations positives autour de moi et dans l’univers. Je crois que ces vibrations invisibles – parce que spirituelles – peuvent être reçues par quelqu’un et avoir un effet positif… comme la transmission d’un message d’amour ou de bénédiction. 

 

L’espérance chrétienne, c’est que la vie avec Dieu, en communion avec Dieu, c’est quelque chose de plus et de différent que la vie sans Dieu. 

 

Commencer à prier, c’est croire que la prière – le fait de se connecter à notre âme, qui est en lien avec Dieu, et d’émettre des vibrations bienveillantes - peut faire bouger les choses et changer quelque chose à notre vie. 

 

Mais là encore, une question nous est adressée : y croyons-nous vraiment ? croyons-nous que la prière peut changer quelque chose dans notre existence ? 

 

En tant que Chrétiens, il me semble que la réponse va de soi : 

si je prie, c’est que je crois en Dieu, que j’ai cette confiance en Dieu…. Et c’est que je crois que ce contact et ce lien avec Dieu peut faire évoluer les choses. 

 

La réponse que je n’ai pas, en revanche : c’est la façon dont les choses se produisent. 

 

Personnellement, j’ai du mal à croire à un Dieu interventionniste, qui répondrait à nos prières d’un coup de baguette magique, et qui changerait les choses d’un seul coup à notre demande. Dieu ne va pas modifier les lois de l’univers à notre demande. 

 

Par contre, je crois que la prière a une action transformatrice… non pas de l’extérieur, comme par magie, de façon surnaturelle… mais de l’intérieur, de façon spirituelle, par l’intériorité… 

Et parce qu’en émettant des vibrations, nous attirons ce que nous voulons et désirons, ce que nous visualisons et demandons à Dieu. 

 

Je crois que la prière possède une action transformatrice parce qu’elle élève notre âme, parce que grâce à Dieu, nous pouvons trouver plus de confiance et de paix intérieure… parce que la prière peut nous donner aussi du discernement… lorsque nous sommes à l’écoute de notre âme, Dieu peut nous guider, nous inspirer, nous permettre de prendre de meilleures décisions pour nous et pour les autres, pour ceux qui nous entourent. 

 

Je crois que la prière peut aussi nous apaiser, nous guérir intérieurement… elle a le pouvoir de nous changer, de nous renouveler et de transformer les situations par l’intérieur. 

 

-      Prier ou méditer, permet ainsi d’ouvrir les horizons, d’élargir sa conscience et permet aussi d’élever son niveau de vibrations… ce qui fait que nous attirons ensuite de meilleures choses dans notre vie… en vibrant à des niveaux plus haut, plus élevés, nous attirons plus d’amour, de paix, de discernement, de calme, de bonté. 

 

Je crois que le fait de se connecter au Dieu de Jésus Christ, à un Dieu bon et compatissant, à son Esprit d’amour, nous permet de nous ouvrir à cet amour, de nous en nourrir, de le développer, de le faire rayonner en nous et autour de nous. 

 

La prière nous transforme parce qu’elle nous rend meilleurs, plus aimants, plus doux, plus calmes, plus compatissants, plus altruistes. 

 

Comme nous avons entendu des passages du Nouveau Testament, je vous propose de poursuivre notre réflexion, encore quelques instants, en nous appuyant sur des éléments transmis dans l’évangile de Luc. 

 

* D’abord, on peut dire que dans l’évangile, Jésus est montré comme un exemple : il nous donne l’exemple d’un homme de prière. 

Luc le dépeint en train de prier à maintes occasions, lors des évènements capitaux de son existence, lorsqu’il doit prendre des décisions importantes. 

 

L’évangéliste montre ainsi – à travers l’exemple du Christ – que la prière nous donne les moyens de répondre aux situations difficiles, de supporter et de surmonter les épreuves de la vie. 

 

Que ce soit au moment de son baptême, après avoir opérer des guérisons, après avoir dialogué et enseigné une foule de gens, et même au moment où il sait qu’il va être arrêté (avant sa passion), on apprend qu’à tous ces moments importants, Jésus s’isole pour aller prier. 

La prière est ainsi présentée comme un temps privilégié de refuge, où il nous est donné de nous mettre à l’abri du vacarme du monde et des attentes des autres hommes, pour nous mettre à l’écoute de notre être intérieur, de notre âme en lien avec Dieu. 

 

* Luc rapporte également un autre évènement lors de la transfiguration de Jésus. 

Un jour, au moment où Jésus monte sur une montagne pour aller méditer, alors qu’il est en train de prier, Pierre est témoin d’un changement étonnant : 

le visage du Christ subit une altération, et son habit devient d’un blanc étincelant (cf. Lc 9,29). 

Dans le récit de la transfiguration, Luc (au chapitre 9) se fait l’écho d’une véritable illumination vécue par Jésus. 

 

Ce récit veut nous montrer que dans la prière, nous sommes en réalité dépouillés de tout ce qui est superficiel. 

Nous entrons en contact avec notre être véritable. 

 

Les masques derrières lesquels nous nous dissimulons parfois se brisent. Nous sommes transfigurés : notre beauté originelle transparait ; notre visage resplendit de l’éclatante lumière de Dieu qui est en nous, et nous savons alors que nous pouvons faire rayonner l’amour de Dieu. 

 

Quand Jésus est transfiguré, Moïse et Elie apparaissent. 

 

Moïse symbolise la figure du législateur et du libérateur. 

Cela signifie que lorsque nous prions, de l’ordre se fait dans notre vie, tout devient plus clair, et Dieu nous donne la vraie liberté. 

 

Aussi, ce que les autres pensent de nous n’a plus beaucoup d’importance. Nous nous retrouvons en vérité. 

 

Elie, quant à lui, est la figure du prophète. 

Ainsi, dans la prière, nous découvrons notre vocation, notre mission prophétique. 

La prière nous livre ce qui est caché au fond de nous-mêmes, notre personnalité, notre désir d’exprimer notre vrai Soi. 

Par la prière, nous nous sentons capables d’exprimer dans notre vie quelque chose qui ne peut apparaitre dans le monde qu’à travers nous. 

 

Ce qu’exprime ce récit de la transfiguration, dont Jésus a fait l’expérience, c’est que la prière nous met en contact avec notre être véritable. En nous, c’est notre âme qui s’illumine, c’est la gloire de Dieu qui resplendit. 

 

Il est vrai que cette expérience, nous ne pouvons pas la prolonger, elle se dérobe sans cesse à nous. 

Il y a toujours un nuage, des soucis, des préoccupations qui reviennent obscurcir notre regard.

 

Mais si nous pouvions vivre, au moins une fois, comme Jésus, cette expérience de la lumière - une véritable illumination - cela pourrait éclairer toute notre existence, et nous permettre de voir la vie autrement… avec un regard plus lumineux.

 

* Enfin, au chapitre 11, Luc nous livre un des enseignements du maitre au sujet de la prière. 

 

Si la prière produisait sur Jésus et sur son entourage un effet thérapeutique et libérateur, il n’est pas étonnant que ses disciples lui aient adressé cette demande : « Seigneur, apprends-nous à prier ». 

 

On y retrouve les éléments substantiels de la prière dominicale du Notre-Père :

-      Père, fais toi reconnaître comme Dieu… que ton nom soit reconnu comme Saint. La volonté de Jésus c’est que le nom divin, la réalité de Dieu, celui qu’il nomme « Père », soit sanctifié par tous, qu’il apparaisse dans le monde, visible et reconnu de tous.

 

-      Que ton règne vienne. Que ton monde nouveau advienne ! Le règne, le royaume, c’est la souveraineté de Dieu, la souveraine bonté de Dieu, qui doit s’imposer dans le monde, mais aussi en chacun de nous. En effet, quand l’image de Dieu se met à briller au fond de notre cœur, le Royaume y est présent. 

 

-      Donne-nous chaque jour le pain qui nous est nécessaire. Nous demandons à Dieu le pain dont nous avons besoin. Il ne s’agit pas seulement du pain que nous mangeons, mais aussi celui de la fraternité, le pain vivant de la Ste Cène, et le pain de la Parole de Dieu. 

 

-      Tiens-nous quitte de nos péchés, car nous tenons quittes chacun de nos débiteurs… ou, dit autrement, pardonne-nous nos péchés, car nous-mêmes nous pardonnons à tous ceux qui ont des torts envers nous. 

Ici, jésus parle des péchés plutôt que des fautes. Car les péchés ce sont aussi les occasions manquées, les buts non atteints, les omissions. Et c’est vrai que ce qui est grave, ce ne sont pas les petites fautes, mais c’est de rater notre vocation d’enfant de Dieu, c’est d’être à côté de la plaque de qui nous sommes vraiment. Le plus dommage, c’est de ne pas pouvoir exprimer notre potentiel, tout ce qui est bon en nous. 

 

-      Enfin, la dernière demande : ne nous emporte pas dans l’épreuve… fais que nous n’entrions pas dans la tentation. 

 

L’affirmation peut recouvrir deux sens : ne nous laisse pas entrer en tentation, ou donne-nous la force de ne pas succomber à la tentation, si nous la connaissons. Que nous ne faiblissions pas dans l’épreuve. 

Pour Luc, la tentation ou l’épreuve, c’est le doute, le manque de foi, mais aussi l’avidité, la convoitise de l’argent ou des biens de ce monde, ce sont tous les soucis du monde qui peuvent nous éloigner de Dieu. Mais l’épreuve, cela peut aussi être l’opposition violente et même mortelle au message de l’Évangile, comme l’épreuve qu’a rencontrée Jésus et qui l’a mené jusqu’à la Croix. 

 

Enfin, pour finir, Luc explique, par deux paraboles, dans quelle disposition intérieure il convient de prier.

 

La parabole de l’ami importun se situe dans un village de Palestine ou il n’y a pas de magasin et où chaque foyer produit lui-même la nourriture dont il a besoin pour les membres de la maison ou pour les visiteurs, afin de satisfaire aux règles de l’hospitalité. 

 

Un homme a reçu un visiteur dans la nuit, mais il n’a rien à lui offrir. Il en est chagriné, car l’hospitalité est sacrée à cette époque. 

Il se rend donc chez un ami, en sachant qu’il va le déranger, l’obliger à se lever, à ouvrir sa porte barricadée. Tout ce bruit risque de réveiller les enfants.

Cependant, l’hospitalité est un devoir sacré. Le voisin doit donc s’exécuter, se lever et donner à son ami tout ce qui lui demande. 

 

Avec cette parabole, Jésus veut nous dire que Dieu est notre ami.

Prier Dieu, c’est lui parler comme à un ami et lui exprimer nos besoins. 

Même si nos demandes peuvent paraitre importunes, Dieu ne nous éconduira pas. Car l’amitié est encore plus fort entre Dieu et nous, qu’entre les hommes. 

 

Surtout, si nous lui demandons quelque chose pour accomplir quelques actes bons (comme accueillir quelqu’un), pour faire du bien autour de nous, il n’y a pas de raison que Dieu ne nous écoute pas. Bien au contraire ! Il suffit d’oser… d’être audacieux, sans vergogne, sans scrupule… comme celui qui demande un service à son ami au milieu de la nuit. 

 

La parabole nous invite ainsi à considérer Dieu comme l’ami qui nous donne ce dont nous avons besoin pour vivre et pour aimer.

 

Enfin, la deuxième et dernière parabole (et je terminerai par là), explique le sens de la paternité de Dieu : 

 

Tout père (ou toute mère) sait ce qui est bon pour ses enfants, il prend soin d’eux, il ne leur donnera jamais une pierre au lieu d’un pain, un serpent au lieu d’un poisson, un scorpion au lieu d’un œuf. 

 

Si Dieu est comme un bon Père ; il sait ce qui est bon pour nous et ne nous donnera jamais ce qui pourrait nous faire du mal, mais seulement ce qui nous nourrit, nous fait grandir et nous encourage. 

 

Le pain représente l’amour

Le poisson, la foi

Et l’œuf, l’espérance.

 

Au contraire, la pierre signifie la dureté et le rejet.

Le serpent, ce qui blesse.

Et le scorpion, le poison de l’amertume et du sentiment de culpabilité. 

 

Le bon Père nous donne ce qu’il y a de plus précieux : le Saint Esprit, dans lequel il se donne lui-même, là où il est le plus proche de nous. 

 

L’Esprit guérit les blessures que les expériences ont pu nous faire connaître. 

Il est possible que nous ayons pu rencontrer dans notre environnement : la pierre, le serpent ou le scorpion – y compris parfois dans notre entourage – mais Dieu nous apporte le meilleur pour guérir nos blessures. 

 

Ainsi le croyant est appelé à faire confiance à Dieu et à vivre dans l’espérance que le meilleur est toujours à venir…, qu’il peut demander, chercher, frapper à la porte de Dieu…dans la certitude qu’on lui donnera, qu’il trouvera, qu’on lui ouvrira… 

Autrement dit qu’il trouvera toutes les bonne choses et les bonnes réponses, ce qu’il y a de meilleur, dans la prière. 

 

Car la certitude du Christ, c’est que Dieu nous aime et nous apporte le meilleur, comme un Père ou une Mère aime ses enfants et leur apporte amour, confiance, espérance, santé, nourriture, protection.  

 

Ainsi donc… la prière nous ouvre à l’espérance et est source de transformation. 

C’était la foi et la conviction de Jésus, qui a su se laisser porter par l’amour de Dieu. 

Et c’est ce qu’il nous appelle à vivre et à expérimenter… entrer dans la prière pour recevoir la lumière de Dieu… pour nous laisser transformer par Lui ! 

 

Amen.

 

Lectures bibliques :

 

Lc 9, 28-36

28Or, environ huit jours après ces paroles, Jésus prit avec lui Pierre, Jean et Jacques et monta sur la montagne pour prier. 

29Pendant qu’il priait, l’aspect de son visage changea et son vêtement devint d’une blancheur éclatante. 

30Et voici que deux hommes s’entretenaient avec lui ; c’étaient Moïse et Elie ; 

31apparus en gloire, ils parlaient de son départ qui allait s’accomplir à Jérusalem. 

32Pierre et ses compagnons étaient écrasés de sommeil ; mais, s’étant réveillés, ils virent la gloire de Jésus et les deux hommes qui se tenaient avec lui. 

33Or, comme ceux-ci se séparaient de Jésus, Pierre lui dit : « Maître, il est bon que nous soyons ici ; dressons trois tentes : une pour toi, une pour Moïse, une pour Elie. » Il ne savait pas ce qu’il disait.

34Comme il parlait ainsi, survint une nuée qui les recouvrait. La crainte les saisit au moment où ils y pénétraient. 

35Et il y eut une voix venant de la nuée ; elle disait : « Celui-ci est mon Fils, celui que j’ai élu, écoutez-le ! » 

36Au moment où la voix retentit, il n’y eut plus que Jésus seul. Les disciples gardèrent le silence et ils ne racontèrent à personne, en ce temps-là, rien de ce qu’ils avaient vu.

 

Lc 11, 1-13

 

1[Jésus] était un jour quelque part en prière. Quand il eut fini, un de ses disciples lui dit : « Seigneur, apprends-nous à prier, comme Jean l’a appris à ses disciples. » 

2Il leur dit : « Quand vous priez, dites : 

Père, fais connaître à tous qui tu es,
fais venir ton Règne,

3donne-nous le pain dont nous avons besoin pour chaque jour,

4pardonne-nous nos péchés, car nous-mêmes nous pardonnons à tous ceux qui ont des torts envers nous,
et ne nous conduis pas dans la tentation. »

5Jésus leur dit encore : « Si l’un de vous a un ami et qu’il aille le trouver au milieu de la nuit pour lui dire : “Mon ami, prête-moi trois pains, 

6parce qu’un de mes amis m’est arrivé de voyage et je n’ai rien à lui offrir”, 

7et si l’autre, de l’intérieur, lui répond : “Ne m’ennuie pas ! Maintenant la porte est fermée ; mes enfants et moi nous sommes couchés ; je ne puis me lever pour te donner du pain”, 

8 je vous le déclare : même s’il ne se lève pas pour lui en donner parce qu’il est son ami, eh bien, parce que l’autre est sans vergogne, il se lèvera pour lui donner tout ce qu’il lui faut.

 

9« Eh bien, moi je vous dis : Demandez, on vous donnera ; cherchez, vous trouverez ; frappez, on vous ouvrira. 

10En effet, quiconque demande reçoit, qui cherche trouve, et à qui frappe on ouvrira. 

11Quel père parmi vous, si son fils lui demande un poisson, lui donnera un serpent au lieu de poisson ? 

12Ou encore s’il demande un œuf, lui donnera-t-il un scorpion ? 

13Si donc vous, qui êtes mauvais, savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus le Père céleste donnera-t-il l’Esprit Saint à ceux qui le lui demandent. »