dimanche 13 décembre 2020

Noël : accueillir la présence de l’Esprit de Dieu au creux de la vulnérabilité humaine

Lectures bibliques : Lc 2, 6-12 ; Mt 2, 1-12 ; Jn 8, 12 : voir Liturgie composée pour le culte avec les jeunes de l’école biblique et du catéchisme : voir DOC

Thématique : accueillir la présence de l’Esprit de Dieu au creux de la vulnérabilité humaine.

Prédication de Pascal LEFEBVRE / Culte du 13/12/20

 


Pas besoin aujourd’hui d’une grande prédication, puisque les jeunes ont déjà résumé l’essentiel du message de Noël dans leurs lectures et les différents dialogues. Je me cantonnerai donc à quelques éléments de réflexion que j’avais envie de partager avec vous. 

 

Nous sommes heureux d’accueillir avec les jeunes, en cette fin d’année particulière, la Bonne Nouvelle de Noël : bonne nouvelle de l’amour de Dieu, qui est venu habiter parmi nous par son Esprit présent et agissant en Jésus… Bonne nouvelle d’un Dieu bienveillant qui est venu nous révéler sa bonté dans la personne de Jésus de Nazareth, reconnu comme Christ de Dieu… Bonne nouvelle d’un Dieu qui nous sauve, qui nous libère, qui nous ouvre à la nouveauté. 

 

Noël est cette bonne nouvelle d’un Dieu avec Nous - Emmanuel - d’un Dieu qui se rend proche de nous… qui nous veut du bien.

 

Nous le savons, après l’année que nous venons de traverser - une année ô combien difficile, perturbée, pesante, angoissante même, à bien des égards - nous avons plus que jamais besoin du message de Noël :

 

Message libérateur d’un Dieu qui n’est pas là pour nous mettre la pression, nous juger, nous attendre au tournant, nous demander des comptes… mais pour nous apporter son salut, son amour, sa bienveillance… pour nous guider dans la nuit… comme les mages de l’évangile de Matthieu, qui suivent l’astre lumineux, l’étoile, qui les conduit au Christ, Lumière du monde. 

 

Et la bonne nouvelle de Noël, c’est aussi que l’Esprit de Dieu s’incarne dans notre existence terrestre, au creux de notre humanité, dans notre chair. 

 

Dieu révèle son Esprit au creux de la vulnérabilité humaine… non pas dans la domination, la force ou la puissance qui écrase… mais en manifestant la toute puissance de son amour, sous l’apparence d’un nouveau-né… qui dit à la fois la tendresse de Dieu et la fragilité de notre condition humaine, où s’exprime l’Esprit d’amour de Dieu.

 

Voilà donc le Dieu que nous révèle Jésus Christ : un Dieu qui choisit d’exprimer son amour par la voie de la vulnérabilité… par le sourire d’un nouveau-né accueilli par ses parents… par la joie d’un mère attendrie qui embrasse son enfant et le prend contre elle…  par les bras d’un père chaleureux qui enlace son filset lui donne un nom… la promesse d’une présence qui se noue et se joue dans la fragilité, la douceur, la délicatesse, la tendresse… 

Voilà le mode de présence de Dieu que nous révèle Jésus de Nazareth : un Dieu présent par son Esprit au creux de la simplicité de la vie… je dirais presque, de la quotidienneté de nos existences.

 

Et dans l’Evangile, cette présence de l’Esprit de Dieu au creux de la vulnérabilité humaine est décrite en de multiples endroits sur le même ton, sur le même registre, durant toute la vie du Christ : de la naissance de Jésus dans le dénuement de l’étable… aux repas partagés avec ceux qui sont vus comme des impurs… en passant par la guérison des paralysés ou des aveugles qui n’ont rien d’autre pour survivre que la mendicité… pour aller jusqu’au Christ supplicié sur la croix, crucifié parmi des condamnés misérables.

C’est l’image d’un Dieu qui se rencontre en bas, dans l’en-bas de nos vies. L’image d’un Dieu qui n’exige rien, qui ne demande rien, si ce n’est d’aimer le prochain, le frère, l’enfant, le pauvre, le malade, l’étranger, le prisonnier. 

 

Voilà donc la Bonne Nouvelle de Noël, qui vient rejoindre celle de Pâques : un Dieu qui se révèle à l’envers de nos représentations humaines… dont l’Esprit est présent dans la faiblesse d’un nouveau-né… comme dans celle d’un condamné crucifié… un Dieu qui est présent et se manifeste là où nos masques tombent, là où les apparences sont brisées, là où les egos disparaissent. 

L’amour de Dieu se fraie ainsi un chemin et trouve sa place quand nous le laissons faire… quand nous nous reconnaissons enfin fragiles, faillibles et vulnérables. 

 

C’est finalement au milieu de notre pauvreté, de notre impuissance… quand nous nous révélons faibles que l’amour de Dieu peut exprimer sa force… quand nous avons abandonné nos désirs égoïstes, nos prétentions d’autonomie ou de maitrise, nos logiques humaines de pouvoir, de rivalité ou de domination. C’est là dans la faiblesse des coeurs simples que l’Esprit de Dieu peut se frayer un passage (cf. Mt 5,3). 

 

Dans la situation actuelle, nous voyons aujourd’hui combien ces logiques et prétentions de puissance de l’homme sont mises à mal devant la maladie… devant la vulnérabilité humaine particulièrement mise à nu cette année. 

 

Accablés par la pandémie du Covid, depuis quelques mois, nous avons complètement revu nos manières de penser : nécessité de repenser à ce qui est vraiment essentiel, l’ordre de nos priorités… de penser la solidarité et la fraternité… de repenser aussi la liberté et la santé… et de penser l’économie et le travail. 

 

Le paradoxe de nos vies contemporaines, c’est que la mort est devenue inacceptable… à force de la cacher dans les hôpitaux et les Ehpad… de la refouler, de ne plus en parler ensemble entre générations depuis des décennies … c’est comme si, tout d’un coup, en cette année 2020, nous l’avions redécouverte : nous sommes mortels !

 

Chaque année, 610.000 personnes meurent en France… 150.000 personnes décèdent du cancer… Cette année, sur la période de mars à novembre, sur 9 mois, 52000 personnes sont décédées en plus par rapport à l’année précédente, essentiellement au mois d’avril. Ce qui est très triste, bien évidemment… et peut-être avons-nous été touché par des décès dans nos propres familles, parmi nos proches. 

Cela fait 12 % d’augmentation des décès sur 9 mois, essentiellement des personnes de plus de 70 ans. En même temps, cette augmentation (si j’ose dire) ne représente que 0,07% de la population française. Il y a fort à parier que, demain, le réchauffement climatique, d’un côté, la pauvreté et la crise économique, de l’autre, feront beaucoup plus de morts que le Corona virus. 

 

Ce qui est paradoxal - avec la crise du Covid - c’est qu’on a l’impression d’avoir redécouvert notre condition humaine fragile et mortelle. 

Car, de fait, depuis bien longtemps, on fait semblant… on a progressivement occulté la mort de notre quotidien … et là, brusquement, depuis mi-mars, on a l’impression qu’elle a repris la première place… en tout cas dans le discours de certains journalistes ou médecins… comme si on ignorait, avant cette année, que lamalnutrition tue chaque année 9 millions d’êtres humains sur terre, dont 3 millions d’enfants.

 

On se souviendra donc de 2020 comme une année angoissante, où les médias nous ont mis « la peur au ventre »… où l’on a parlé quasiment quotidiennement de la maladie… et même de la fin du monde… où nous avons été assignés à résidence - tels des coupables menaçants ou des victimes potentielles - confinés dans la crainte d’une contamination exponentielle. 

 

Et du coup, la santé et la sécurité sont devenues les priorités N°1 : on a sacrifié notre liberté, notre quotidien, nos relations humaines, familiales et sociales, pour la sauvegarde de la santé des plus fragiles. On a sacrifié notre jeunesse et son avenir - qui sont lourdement impactés - pour la santé de tous les autres. On a sacrifié aussi notre vie culturelle et cultuelle. 

 

Le philosophe André Conte-Sponville interroge ces choix. Pour lui, c’est une erreur de sacrifier notre jeunesse pour sauvegarder les plus âgés. Il explique que les plus vulnérables à l'échelle d'une vie ne sont pas les plus vieux, mais au contraire les plus jeunes. Car un septuagénaire n’est plus vulnérable à la mort prématurée, au chômage ou au réchauffement climatique. Pour lui, donner la priorité aux personnes âgées par une obligation de confinement imposé aux plus jeunes, représente une inversion de la solidarité. 

 

Quoi qu’il en soit, il faut redire que la finitude et la vulnérabilité font partie de notre condition. Personne ne l’avait oublié, sauf, peut-être, quelques journalistes déconnectés de la vie quotidienne des gens ou de l’Evangile… Et tant mieux s’ils retrouvent enfin leur lucidité. 

 

Mais maintenant, il nous faut VIVRE… vivre en assumant le risque de la vie qui contient la mort… vivre en nous sachant mortels et vulnérables. 

 

La valeur suprême de la vie n’est pas la SANTE, contrairement à ce qu’on veut nous faire croire… La santé est seulement un état d’équilibre à entretenir. 

On ne sait pas, d’ailleurs, si le Christ a un jour été malade. On sait qu’il a lutté contre la souffrance physique ou psychologique de ses contemporains… qu’il a guéri des malades… mais on sait aussi qu’il est mort trentenaire, en raison de sa confiance démesurée en l’amour du Père et de ses convictions. Il n’a pas eu peur de mettre sa vie en jeu pour vivre son engagement et sa foi. 

 

Jésus n’a jamais attaché d’importance à prolonger coûte que coûte la durée de son existence, par n’importe quel moyen. Car il se savait aimé et sauvé par le Père, quoi qu’il arrive. Il avait la foi chevillée au corps. Il était animé par l’espérance de la Résurrection. 

 

En revanche, Jésus nous a appris que la valeur essentielle de la vie, c’est l’AMOUR… qui implique aussi la liberté et la justice, comme valeurs fondamentales. 

 

L’amour inclut le risque de la vulnérabilité, de l’incertitude, de l’inconnu… 

 

L’incertitude est depuis toujours une des composantes de notre destinée humaine. - C’est d’ailleurs l’acceptation de cette incertitude qui a permis à l’humanité d’explorer, de progresser, d’évoluer. - Mais il y a aussi l’espérance : on peut vivre dans l’incertitude - accepter notre condition humaine - d’autant plus facilement que nous sommes aussi animés - en tant que croyants - d’une espérance. 

 

Et c’est peut-être cela, finalement, que révèle la crise majeure que nous avons traversée cette année : la plupart de ceux qui ont pris la parole - des gouvernants, des journalistes, des médecins - ne nous ont pas donné d’espérance, à part celle de la venue d’un vaccin soi-disant salutaire.

 

Ils nous ont même, d’une certaine façon, désespérés. Car ils n’ont pas cessé de restreindre notre champ de vision, de nous cantonner au risque de la pandémie, de limiter notre vue à cette existence présente avec cette fichue peur de la maladie… sans aucunement ouvrir la perspective et les horizons… sans ouvrir notre espérance à la mesure de Dieu : à la taille infinie de son amour et à l’espérance de la vie éternelle. 

 

Or, le message de Noël nous rappelle cette espérance : Si Dieu se révèle - et nous redit son amour - au creux de la vulnérabilité humaine, à travers l’enfant Jésus de Nazareth…  le Nouveau-né de l’étable, qui sera aussi le Crucifié du vendredi saint… et le Ressuscité de Pâques… c’est pour ouvrir l’espérance… pour élargir notre regard avec une espérance qui transcende notre condition humaine… qui nous ouvre au Ciel, à l’espérance de la vie éternelle. 

 

Il nous faut donc VIVRE avec cette double réalité : nous sommes de la terre et du ciel. Il y a, à la fois, l’incertitude et la vulnérabilité de notre destinée humaine où Dieu manifeste son Esprit dans notre fragilité, notre pauvreté… et l’espérance de Pâques, qui ouvre nos destins, qui élargit la perspective, sur un au-delà lumineux, qui transcende notre existence présente… Puisque Dieu est, quoi qu’il arrive, « Dieu avec nous », Emmanuel, ici-bas et au-delà. 

 

Alors, bien sûr, animés par l’espérance de Noël et de Pâques, pour aujourd’hui et pour demain, pour l’en-bas de notre vie et son au-delà, nous pouvons regarder notre existence présente et le sens de la vie autrement… par delà ce que nos yeux peuvent voir et discerner.

 

La bonne nouvelle de Noël vient ainsi nous sauver et nous redire la présence de Dieu dans l’ici-bas de nos fragilités, de notre vulnérabilité… pour nous conduire - tel le bon Berger - sur un chemin lumineux, malgré les ravins d’ombre et de mort (cf. Ps 23). 

 

Mais, bien sûr, vous n’entendrez pas ce discours dans les médias. 

Les médias nous annoncent une autre nouvelle : Il faut « sauver Noël » !

 

Pour eux, « Sauvez Noël » veut dire : sauver la consommation, sauver les commerçants, sauver les conséquences des fermetures des magasins sur la croissance économique, sauver un modèle de société fondé sur le matérialisme et le consumérisme. 

 

Certainement, il faut aider les commerçants qui ont enduré des pertes économiques importantes… certainement on a plaisir à préparer des cadeaux pour nos proches… mais de là à dire qu’il faut « sauver Noël », il y a un pas : Tout cela semble bien paradoxal !

 

Ce n’est pas nous, ni le gouvernement, qui sauvera Noël ! Et d’ailleurs, Noël n’a pas besoin d’être « sauvé » mais seulement d’être « fêté », comme nous le faisons aujourd’hui, ou comme nous le feront, peut-être, avec nos familles ou nos proches les 24 ou 25 décembre. 

 

Non… il n’y a pas à sauver Noël, alors que c’est Noël qui nous sauve. 

 

La venue de Jésus Christ à Noël, c’est la venue de la Lumière du monde (Jn 8), de Celui qui est Parole de Dieu (Jn 1) et qui vient ouvrir nos étables et nos maisons à la présence de Dieu… qui vient ouvrir nos coeurs de pierre pour en faire des coeurs de chair… et qui ouvrira encore nos tombeaux, pour nous libérer aussi bien de nos enfermements, de nos peurs, que de la mort. 

 

Noël nous sauve parce qu’en Christ, il ouvre un chemin vers la vie… parce qu’il est le signe que Dieu nous rejoint dans nos quotidiens. 

 

C’est une grâce de voir la Présence de Dieu dans la fragilité d’un nouveau-né, comme dans la faiblesse d’un supplicié… C’est le signe que Dieu nous offre sa présence et son amour au coeur de notre condition humaine si fragile. 

 

Cette année, plus que toute autre peut-être, nous pouvons percevoir le mystère de la Bonne Nouvelle de Noël, parce que nous sommes sans doute plus vulnérables que d’habitude, nous sommes peut-être affaiblis par cette année psychologiquement difficile ou dans un « dénuement » relatif… alors, nous pouvons aussi être dans la reconnaissance de la fraternité de Dieu, sensible à la présence d’un Dieu qui vient frapper, comme un frère parmi les humains, à la porte de notre maison et de notre coeur. 

 

Pour chacun, il s’agit maintenant de vivre de ce salut à portée de main, fraternel et actif… d’accueillir l’Esprit de Dieu avec un coeur d’enfant et le laisser habiter, transformer, notre intériorité… et même sublimer notre être tout entier. 

 

Jésus est pour nous le modèle de l’être humain uni à Dieu, en communion avec Dieu. Nous sommes chacun appelés à accueillir l’Esprit de Dieu dans notre coeur et notre vie, pour advenir à la stature du Christ (comme le disait l’apôtre Paul - cf. Ep 4,13). 

 

Nous sommes appelés à laisser le Christ naître en nous - comme Nicodème (Jn 3) - Dieu nous appelle à une nouvelle naissance spirituelle… une naissance à sa présence, ici et maintenant… une naissance d’en haut qui se manifeste dans l’en-bas de notre vie.

A Noël, nous sommes invités à accueillir la démesure de l’amour de Dieu et la plénitude de l’espérance qu’il nous offre en Christ, pour que nos vies deviennent lumineuses… pour que l’étoile du Christ brille dans nos coeurs.

 

Soyons donc comme les mages en quête du Christ. Et suivons l’étoile qui nous mène à la vie éternelle, qui commence ici et maintenant.   

 

Amen. 

Quatre Scénettes de Noël pour un culte avec les enfants

 DOC pour Dimanche 13 Décembre 2020 – temple du Hâ (Bordeaux) – culte avec les enfants :

Quatre scénettes avec lectures bibliques pour un culte de Noël avec les enfants (école biblique) et les jeunes (catéchisme) 

 

Textes proposés par Pascal LEFEBVRE

 

Tableau 1 - Enfants de l’école biblique : Des pêcheurs de l’époque de Jésus

Récit du Baptême de Jésus avec Jean le Baptiste (extr. Mc 1)

 

Pêcheur 1

Figure-toi que j’étais à la pèche l’autre jour avec Simon et André, et leurs amis Jacques et Jean.

En remontant leurs filets, ils parlaient d’un certain Jésus, un homme de Nazareth.

Tu en as entendu parler ?

 

Pêcheur 2

Oui ! J’ai entendu dire qu’il était un sympathisant de Jean le baptiste.

Tu sais celui qui baptise des croyants dans le Jourdain pour les laver de leurs fautes, de leurs péchés. 

Ce sont des gens qui désirent se convertir, changer de vie. 

Ils vont donc se faire baptiser pour repartir à zéro, et mener une vie nouvelle avec Dieu. 

 

Pêcheur 3

Moi, j’ai appris que ce Jésus, dont vous parlez : il a reçu le baptême, lui aussi. 

Mais, au moment où il sortait de l’eau, le ciel s’est ouvert et l’Esprit saint, l’Esprit de Dieu est descendu sur lui, sous l’apparence d’une colombe. 

 

Pêcheur 1

C’est incroyable cette histoire !

 

Pêcheur 2

En tout cas, Jean le Baptiste a dit que ce Jésus baptisera lui aussi les gens.

Mais il ne les baptisera pas seulement dans l’eau, il les baptisera du saint Esprit, du souffle de Dieu. 

 

Jeunes du KT - lecture de Marc chapitre 1, 4-11

 

4Jean parut alors dans le désert ; il baptisait et proclamait : « Changez de vie, faites-vous baptiser et Dieu pardonnera vos péchés. »5Tous les habitants de la région de la Judée et de Jérusalem venaient à sa rencontre ; ils reconnaissaient publiquement leurs péchés et Jean les baptisait dans le Jourdain.

 

6Jean portait un vêtement en poils de chameau et une ceinture de cuir autour de la taille ; il mangeait des sauterelles et du miel sauvage. 7Il proclamait : 

 

« Quelqu'un qui est plus fort que moi vient après moi ; je ne suis pas digne de me baisser pour délier la lanière de ses sandales. 8Moi, je vous ai baptisés dans l'eau, mais lui, il vous baptisera dans l'Esprit saint. »

 

9En ces jours-là, Jésus vint de Nazareth, une localité de Galilée, et Jean le baptisa dans le Jourdain.10Au moment où Jésus remontait de l'eau, il vit les cieux se déchirer et l'Esprit saint descendre sur lui comme une colombe. 11Et une voix se fit entendre des cieux : 

 

« Tu es mon fils bien-aimé ; [il m’a plu de te choisir] en toi je trouve toute ma joie. »

 

Pêcheur 3

Ce serait donc lui le Messie : Jésus de Nazareth !

S’il a reçu l’Esprit de Dieu, lors de ce baptême, il serait donc l’envoyé de Dieu !

 

Pêcheur 1

En tout cas, moi, j’y crois !

 

Pêcheur 2

Figurez-vous que ce que vous racontiez est arrivé il y a déjà un certain temps. 

Depuis, j’ai eu l’occasion de l’entendre parler à la synagogue. 

Il annonce des changements. 

Il parle comme un prophète. 

Il proclame que le Royaume de Dieu s’est approché !

 

Pêcheur 3

J’aimerais bien l’entendre  !

 

Pêcheur 1

Moi, j’aimerais bien voir ça !

J’espère qu’on sera appelé nous aussi à participer au règne de Dieu. 

Ça doit être formidable !

 

Pêcheur 2

Venez avec moi à la synagogue 

Et nous l’entendrons parler ensemble ! 

 

-      Cantique

 

Tableau 2 - Enfants de l’école biblique : Des croyants de l’époque de Jésus & l’archange Gabriel

Récit de Jésus prêchant dans la synagogue de Nazareth (extr Lc 4) & citation de l’Annonciation (de la naissance de Jésus) (extr Mt 1)

 

Jeunes du KT - lecture Luc – Chapître 4, 14-22

 

14Jésus retourna en Galilée, avec la puissance de l'Esprit saint. On se mit à parler de lui dans toute cette région. 15Il y enseignait dans les synagogues et tout le monde faisait son éloge.

 

16Jésus se rendit à Nazareth, où il avait été élevé. Le jour du sabbat, il entra dans la synagogue selon son habitude. Il se leva pour lire les Écritures 17et on lui remit le rouleau du livre du prophète Ésaïe. Il le déroula et trouva le passage où il est écrit :

 

18«L'Esprit du Seigneur est sur moi,

il m'a choisi pour son service afin d'apporter la bonne nouvelle aux pauvres.

Il m'a envoyé pour proclamer la délivrance aux prisonniers

et aux aveugles le retour à la vue,

pour libérer les opprimés,

19pour annoncer l'année où le Seigneur manifestera sa faveur. »

 

20Puis Jésus roula le livre, le rendit au serviteur et s'assit. Toutes les personnes présentes dans la synagogue fixaient les yeux sur lui. 21Alors il se mit à leur dire : « Ce passage de l'Écriture est accompli, aujourd'hui, pour vous qui m'écoutez. »

 

22Tous exprimaient leur admiration à l'égard de Jésus et s'étonnaient des paroles de grâce qu'il prononçait.

Ils disaient : « N'est-il pas le fils de Joseph ? » 

 

Croyant 1

Oui ! Il parait que c’est le fils de Joseph. 

 

Croyant 2

Moi, j’ai entendu dire que c’était Marie sa mère. 

Et il parait qu’il est né à Bethléem, en Judée. 

 

Croyant 3

Certains disent qu’il vient de Nazareth ? … 

Je crois qu’on ne sait pas très bien !

 

Croyant 1

C’est vrai : C’est aussi le fils de Marie. 

Il parait même que c’est un messager venu du ciel qui a conseillé aux parents de choisir le prénom de Jésus pour leur enfant. 

 

Croyant 2

Carrément ! … un ange serait intervenu !

C’est dingue cette histoire !

 

Apparition de l’archange Gabriel

Je vous le confirme, c’est moi l’archange Gabriel. 

Et voici ce que j’ai dit à Joseph pendant qu’il dormait. 

Je lui ai soufflé cette idée pendant un songe :

 

Jeunes KT - Voix OFF :

«  Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre avec toi, Marie, ta femme, car l’enfant qu’elle a conçu vient du Saint Esprit. 

Elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus ; c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés » (Mt 1, 20-21)

 

Croyant 3

Pardon archange Gabriel … mais pourquoi avoir choisi ce prénom « Jésus » ? 

Il aurait pu s’appeler Pierre, Paul ou Louis. 

 

Croyant 1

Ou Moïse, comme autrefois. 

Il y a eu un grand prophète qui s’appelait Moïse !

 

Archange Gabriel

Tout ça a un sens !

Jésus veut dire « Dieu sauve ». 

Ce prénom signifie qu’à travers cet enfant, Dieu s’approche des humains.

Jésus deviendra un homme, qui sera le porteur de l’Esprit de Dieu. 

 

Croyant 2

Tout s’éclaire !

En Jésus : Dieu sauve !

 

Croyant 3

Cela signifie qu’il est venu apporter la libération, la délivrance, la guérison et la paix qui viennent de Dieu. 

 

Croyant 1

Exactement !

C’est un message d’espérance : Jésus est ainsi le modèle de « l’homme nouveau » uni à Dieu. 

Jésus est en communion avec Dieu. 

Ainsi, si nous suivons Jésus - si nous l’écoutons - nous aussi, nous serons unis à Dieu. 

 

Croyant 2

Oui… c’est cela la Bonne Nouvelle !

C’est que Dieu nous envoie Jésus pour nous guider, pour nous sauver, pour appeler à vivre une vie nouvelle avec Dieu.

 

Croyant 3

C’est pour que notre vie soit transformée qu’il est venu. 

 

Jeunes KT - Suite de la lecture de Mt 1, 22-23

 

« Tout cela arrivera afin que s’accomplisse ce que le Seigneur avait annoncé par le prophète : 

Voici, la jeune femme sera enceinte, elle enfantera un fils.

Et on lui donnera le nom d’Emmanuel, ce qui signifie "Dieu avec nous" ».

 

Cantique 

 

Tableau 3 - Enfants de l’école biblique : Des bergers

Récit de la naissance de Jésus (extr Lc 2)

 

Jeunes KT - lecture de Luc - Chap 2, 6-12

 

6Pendant que Joseph et Marie étaient à Bethléem, le jour de la naissance arriva.

 

7Marie mit au monde un fils, son premier-né. Elle l'enveloppa de langes et le coucha dans une mangeoire, parce qu'il n'y avait pas de place pour eux dans la salle destinée aux voyageurs.

 

8Dans cette même région, il y avait des bergers qui passaient la nuit dans les champs pour garder leur troupeau. 9Un ange du Seigneur leur apparut et la gloire du Seigneur les entoura de lumière. Ils eurent alors très peur. 10Mais l'ange leur dit : 

 

 « N'ayez pas peur, car je vous annonce une bonne nouvelle qui réjouira beaucoup tout le peuple : 11cette nuit, dans la ville de David, est né, pour vous, un sauveur ; c'est le Christ, le Seigneur ! 

 

12Et voici le signe qui vous le fera reconnaître : vous trouverez un nouveau-né enveloppé de langes et couché dans une mangeoire. »

 

Berger 1

Moi aussi, j’ai entendu parler de la bonne nouvelle de la naissance de Jésus, l’envoyé de Dieu. 

Certains disent que c’est son fils : le Fils de Dieu. 

 

Berger 2 

Ce qui m’a étonné. C’est que le pauvre petit n’est pas né à l’hôtel ou chez lui, comme la plupart des enfants. 

Il n’y avait plus de place nulle part.

 

Berger 3

Certains disent qu’il est né dans une grotte ou une étable. 

Ça a dû être dur pour sa mère !

Ce n’est pas des conditions sanitaires correctes, pour mettre un enfant au monde !

Heureusement, Marie n’avait pas peur des virus, des microbes, ni des maladies !

 

Berger 1

C’est même pire que ça !

Figurez-vous qu’à sa naissance, il a été déposé dans une mangeoire… un endroit où mange habituellement les animaux. 

C’est bizarre, non ?

 

Berger 2

Au moins, il devait être au chaud dans la paille !

 

Berger 3

Moi, je crois que ce n’est pas un hasard.

Dieu ne fait pas les choses par hasard.

En fait, tout cela a une signification symbolique :

En déposant son bébé dans une mangeoire, Marie annonce quelque chose : elle annonce quelle sera la mission de Jésus… 

Il sera comme une nourriture pour les humains !

 

Berger 1

C’est vrai. Je n’y avais jamais pensé. 

 

Berger 2

La fonction d’un aliment, c'est de nourrir, de fortifier, de vitaliser, pour nous permettre de vivre, d’avancer… pour nous faire grandir et permettre de croitre et d’évoluer. 

 

Berger 3

Vous avez tout compris !

Ce détail a un sens ! 

La mangeoire : c’est comme une préfiguration de la sainte scène : Jésus et son enseignement seront une nourriture pour les Croyants. 

Lorsque nous partageons la Ste Cène, nous recevons le pain et le vin… nous recevons Jésus et l’Evangile, comme une nourriture qui nous permet de grandir … qui nous transforme. 

 

Berger 1

D’ailleurs, vous savez que le nom de la ville où est né Jésus a un sens, elle aussi !

« Beth-Lehem »en hébreu, ça veut dire la « Maison-du pain ».

 

Berger 2

Quelle coïncidence ! 

 

Cantique

 

Tableau 4 - Enfants de l’école biblique : des croyants de l’époque de Jésus 

Extrait Es 60 & Récit des mages venus d’orient (extr. Mt 2) & citation de Jésus : « lumière du monde » (Jn 8,12)

 

Jeunes KT : lecture de Es 60, 3.6

 

Ecoutons cette parole du prophète Esaïe : 

Les nations vont marcher vers ta lumière, et les rois vers la clarté de ton lever. 

Un afflux de chameaux te couvrira, de tout jeunes chameaux de Madiân et d’Eifa ; tous les gens de Saba viendront, ils apporteront de l’or et de l’encens, et se feront les messagers des louanges du Seigneur. 

 

Jeunes KT : lecture de Matthieu - Chapitre 2, 1-6

 

Écoutons ce passage de l’évangile selon Matthieu :

1Après la naissance de Jésusà Bethléem, en Judée, à l'époque où Hérode était roi… des savants - des mages - vinrent d'Orient. Ils arrivèrent à Jérusalem 2et demandèrent : 

 

 « Où est l'enfant qui vient de naître, le roi des Juifs ? Car nous avons vu son étoile apparaître en orient et nous sommes venus nous prosterner devant lui. » 

 

3Quand le roi Hérode apprit cette nouvelle, il fut troublé, ainsi que toute la ville de Jérusalem. 4Il réunit tous les grands-prêtres et les spécialistes des Écritures, et leur demanda où le Christ devait naître. 5Ils lui répondirent : 

 

 « À Bethléem, en Judée. […] car c'est de là que viendra un chef qui conduiraIsraël. »

 

Croyant 4

Moi, ce que je trouve le plus incroyable - le plus fantastique - dans l’histoire de la naissance de Jésus, ce sont les mages qui ont suivi une étoile filante. 

 

Croyant 5

Je ne sais pas si elle était filante. 

Car il parait qu’elle s’est arrêtée ou qu’elle s’est mise à briller intensément au dessus de Bethlehem

En tout cas, c’est là que cette étoile les a conduites : jusqu’à Jésus à Bethlehem. 

C’est stupéfiant !

 

Croyant 6

Oui, j’ai entendu parler de ça, moi aussi. 

En plus, ces savants, ces mages n’étaient pas du pays.

Ils venaient d’orient. 

Ce n’était même pas des croyants… mais des païens, des étrangers… qui ne connaissaient pas le Dieu des Juifs. 

 

Croyant 4 

Justement, il parait qu’ils sont venus voir des scribes, des Juifs qui connaissent bien les Écritures, la loi de Moïse et les écrits des Prophètes, pour savoir où devait naître le Messie, le roi des Juifs. 

Mais, eux n’en savaient rien. 

Ils auraient seulement parler de Bethlehem.

 

Jeunes KT : lecture de Matthieu - Chap 2, 7-12

 

7Alors Hérode convoqua secrètement les savants et s'informa auprès d'eux du moment précis où l'étoile était apparue. 8Puis il les envoya à Bethléem, en leur disant : 

 

« Allez chercher des renseignements précis sur l'enfant ; et quand vous l'aurez trouvé, faites-le-moi savoir, afin que j'aille, moi aussi, me prosterner devant lui. »

 

9Après avoir écouté le roi, ils partirent. Et l'étoile qu'ils avaient vue en Orient les précédait ; quand elle arriva au-dessus de l'endroit où se trouvait l'enfant, elle s'arrêta. 

 

10En la voyant là, ils furent remplis d'une très grande joie. 11Ils entrèrent dans la maison et virent l'enfant avec sa mère, Marie. Ils tombèrent à genoux pour se prosterner devant l'enfant ; puis ils ouvrirent leurs trésors et lui offrirent des cadeaux : de l'or, de l'encens et de la myrrhe. 

 

12Comme ils furent avertis dans un rêve de ne pas retourner auprès d'Hérode, ils prirent un autre chemin pour rentrer dans leur pays.

 

Croyant 5 

Cette histoire des mages venus d’orient pour adorer le Christ, est assez étonnante. 

Moi, j’y vois un symbole fort : 

c’est le signe que le message de Jésus - son Evangile - dépassera les frontières de la religion juive, pour s’ouvrir aux nations, aux païens. 

 

Croyant 6

Tu as raison. 

Cela veut dire que Jésus attirera à lui des hommes de toute la terre. 

 

Croyant 4

Mais, encore faut-il être en quête, en recherche, comme ces savants… 

Cela veut dire qu’il faut se rendre attentif aux signes de Dieu… s’ouvrir à la contemplation… accueillir les signes des temps… pour recevoir la Bonne Nouvelle de la naissance de Jésus : 

la Bonne Nouvelle de la présence de Dieu au creux de notre humanité.

 

Croyant 5

L’Etoile qui brille dans le ciel, pour accueillir la naissance d’un nouveau roi, est aussi symbolique de l’identité de Jésus

Ça veut dire que Jésus sera le Messie, qu’il sera comme un guide, un astre, comme une lumière brillante, destinée à orienter les croyants, pour nous diriger, nous éclairer. 

 

Croyant 6 

Oui, Jésus est comme une lumière destinée à donner sens à nos pas.

Des fois, notre vie est sombre ; nous traversons des épreuves. 

Il nous permet de voir clair dans la nuit ! 

 

Croyant 4

Vous avez raison !

Jésus et son Évangile sont ainsi le symbole d’une réalité lumineuse… une lampe sur nos sentiers… pour éviter de se perdre.

 

Croyant 5 

C’est tout à fait ça !

Je crois que Jésus éclaire nos chemins… qu’il est notre guide, notre Sauveur. 

 

Croyant 6 

D’ailleurs, j’ai entendu un texte qui parle de Jésus comme la Lumière du monde. 

On a en a bien besoin ! 

 

JeunesKT  - Lecture de l’évangile selon Jean -Chapitre 8. ,12

 

« Jésus [enseignait sur le mont des oliviers]. 

Il parla de nouveau [à ses disciples] et dit : Je suis la lumière du monde ; celui qui me suit, ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière qui conduit à la vie »

 

Jeunes KT - Lecture – de la lettre aux Éphésiens  - Chapitre 5, 8-10

 

C’est pourquoi l’apôtre Paul a écrit :

« Autrefois, vous étiez ténèbres, maintenant vous êtes lumière dans le Seigneur. Conduisez-vous comme des enfants de lumière !

 

Le fruit de l’Esprit consiste dans toute forme de bonté, de justice et de vérité.

Discernez ce qui est agréable au Seigneur » 

 

-      Cantique 

 


Prière par les enfants

 

Seigneur, Merci d’être là.

Merci d’avoir envoyé Jésus, ton Fils, pour nous éclairer. 

 

C’est bientôt l’hiver… les nuits sont longues.

Bientôt, dans les maisons, nous décorerons les sapins. Et nous les parerons de mille couleurs. 

 

Dehors, sous la voute étoilée, la ville va scintiller. 

Demain, si on le peut, nous nous réunirons.

Les familles se parlerons en vrai ou par Internet. 

Nous nous rassemblerons pour partager de bons moments. 

 

J’attends cette joie de Noël, avec impatience, Seigneur.

C’est toi qui nous donnes de partager ces moments de bonheur et de joie. 

 

Seigneur, je t’attends pour éclairer ma vie.

Tu es invisible à mes yeux,

Mais, je le sais, tu es là pour moi… tu es là pour nous. 

 

Sois la lumière qui éclaire nos chemins !

 

Viens régner dans nos cœurs pour que nos vies soient lumineuses !

Et pleine de ta paix et de ta joie !

 

Amen. 

 

Prédication du jour : voir DOC 


Cantiques à choisir - Exemple de cantiques possibles pour ce temps de culte :

-      Grâce : 31-14 Aube nouvelle 

-      Louange : 47-13 Roi des Anges

-      Tableau 1 : 32-16 D’un arbre séculaire 

-      Tableau 2 : 32-30 Voici Noël 

-      Tableau 3 : 32-14 Oh ! Quel éclat sur nos matins

-      Tableau 4 : 13-04 Debout, resplendis

-      Confession de foi : 32-22 Ô Peuple fidèle

-      Sortie : 54-08 Mon beau sapin 

-      Ps 118 Célébrez Dieu

-      Ô Jésus mon frère, ma joie ma lumière 

-      45-10 J’ai soif de ta présence

-      31-32 Ils ont marché au pas des siècles

-      31-28 Toi qui est lumière

-      21-08 C’est toi Seigneur qui nous unis

-      32-08 A pleine voix, chantons pour Dieu

-      32-09 Devant ta crèche

-      31-30 Nous avons vu les pas de notre Dieu