dimanche 26 février 2023

Viens voir et va dire

Textes bibliques (lus pendant la méditation) : voir en bas de la page : Mt 11, 28-30 ; Mt 28, 18-20 ; Mc 5, 14-20 ; 1 Co 1, 18-25. 

Thématique : viens te ressourcer et va témoigner de ce que le Christ a fait pour toi. 


Prédication de Pascal Lefebvre - 26/02/23 – temple du Hâ - Bordeaux – Assemblée locale



Chers amis, j’ai l’occasion de croiser régulièrement des personnes éloignées de l’Église, à l’occasion d’obsèques ou de mariages. Et l’on me pose souvent des questions sur la religion ou l’Église… Finalement, à quoi ça sert la religion ? 

Évidemment posée de la sorte cette question est un peu étonnante, car elle a une visée « utilitariste »… On pourrait aussi la poser pour l’art, par exemple : l’Art, à quoi ça sert ?... Mais ça n’a pas trop de sens. 

La formulation de ce type de question est sans doute un peu maladroite ou contestable. Il y a, malgré tout, une réelle interrogation : pourquoi adhérer à une religion… pourquoi faire partie d’une Église aujourd’hui ? 


Je voudrais partager avec vous 3 de ces questions ce matin :

Quel est le but de la spiritualité ?

Quel était le but du Christ ?

Quel est le but de l’Église ?

Évidemment, ces sujets sont vastes… on ne peut pas traiter sérieusement de ces questions en quelques minutes… ce ne sera donc qu’une ébauche de réflexion : 


1ère question : Quel est le but de la spiritualité ?


Ouvrir la possibilité d’un lien, d’une relation avec une forme de transcendance : Dieu. 

La spiritualité (ou la religion) affirme une connexion possible avec une réalité transcendante : il est possible d’être relié à Dieu, de se connecter au divin, de vivre une relation spirituelle avec l’Éternel, l’Inconditionné. 

Cette relation nous transforme : elle vient changer notre état d’esprit, notre manière de penser, nos mentalités…. Elle vient ouvrir notre cœur… et du coup, elle a un impact dans notre vie relationnelle et quotidienne : elle nous permet d’avoir une conscience plus large, un cœur plus ouvert…. Et de mieux aimer les gens autour de nous… 


La spiritualité nous change personnellement et peut changer le monde peu à peu… parce qu’elle modifie notre rapport aux autres. 


Mais pour accéder à une forme de spiritualité, nous avons besoin d’un médiateur…. de quelqu’un qui nous accompagne sur le chemin : pour les Chrétiens, c’est le Christ : 

« Je suis le chemin, la vérité et la vie » disait-il (cf. Jn 14,6)


2ème question : Quel était le but du Christ ?


Annoncer l’amour inconditionnel de Dieu, permettre de recevoir la bonne nouvelle de la grâce de Dieu et la recevoir dans la foi… 

Jésus est venu ouvrir la possibilité de la confiance (si Dieu nous aime et nous fait confiance, alors nous pouvons aussi lui faire pleinement confiance… et même essayer d’agir comme Lui, en étant bon, juste et généreux).


Le Christ nous appelle à recevoir la grâce de Dieu, comme une réalité qui nous libère (puisque Dieu nous aime, puisqu’il est plein de compassion, de bienveillance, de pardon… nous sommes totalement libérés et libres). L’Evangile affirme que le Christ est venu chercher et sauver ceux qui étaient perdus (cf. Lc 19,10). 


Il permet aux croyants de recevoir le Souffle divin : l’Esprit libérateur de Dieu dans leur vie et leur cœur (l’Esprit saint peut nous inspirer et nous libérer de tout ce qui nous enferme : notre culpabilité, notre passé, nos fausses idées, notre orgueil, nos illusions, nos péchés, nos idoles… il nous guérit et nous transforme). 


Le Christ nous offre donc une délivrance, une libération. Il nous extrait de nos fatalités et de nos déterminismes. Il vient ouvrir nos cœurs et nous transformer, pour nous proposer une vie nouvelle.

Il nous appelle à vivre notre vocation d’enfants de Dieu, à vivre une vie en relation avec Dieu. 


Mais comment vivre cette réalité que le Christ nous apporte tout seul, dans son coin ? C’est certainement difficile, voire impossible !

Nous avons besoin des autres… nous avons besoin d’un lieu de rencontre avec le Christ, d’un lieu de ressourcement. 


3ème question : Quel est le but de l’Église ?


Il est au moins double :


Premièrement, être un lieu d’accueil, d’écoute de la Parole, de rencontre avec le Christ, et avec des frères et des sœurs en Christ… être un lieu de paix, de repos et de ressourcement. 


Deuxièmement, nous permettre de transmettre ce que nous avons reçu : Partager la Bonne Nouvelle, Évangéliser, faire des disciples, accueillir de nouveaux membres, permettre à de nouvelles personnes (jusqu’alors éloignées ou non-croyantes) de connaitre le Christ : car il vient nous offrir le salut de Dieu. 


Aujourd’hui, l’Église – en tout cas, la nôtre – est en panne : C’est un constat ! Pourquoi ?


Parce que l’Église essaie de remplir - tant bien que mal - la 1ère partie de sa mission (être un lieu d’accueil, d’écoute, de ressourcement…), mais les membres qui la composent, ne s’occupent pas de la 2ème partie de la mission : aller vers les autres, annoncer la Bonne Nouvelle qu’ils ont reçu, transmettre à l’extérieur, et inviter de nouvelles personnes à rencontrer Jésus Christ. 


[Et c’est d’ailleurs pour pallier cette difficulté que nous réfléchissons en Synode à la question de la mission de l’Église et des ministères dont elle a besoin pour cette mission.]


Dans l’Evangile, nous avons la trace de ce double mouvement, qui peut se résumer par « venez voir », d’un côté, et par « aller dire », de l’autre. 


Dans l’évangile de Matthieu, on voit que Jésus comprend les difficultés de la foule de croyants, qui vivent – à son époque – sous le joug pesant des Religieux et des Pharisiens : 

C’est difficile pour eux de respecter toutes les prescriptions de la Loi. 

Les Pharisiens ont une compréhension rigoureuse, tatillonne et légaliste de la relation à Dieu : ils voient Dieu comme quelqu’un de dur et d’exigeant, qui attendrait de nous un tas d’actes religieux, et même l’atteinte d’une certaine perfection, pour nous sauver. 

Et si vous n’y parvenez pas, si vous sombrez dans le péché ou si vous vous égarez sur un mauvais chemin, gare à vous !... vous pouvez craindre une punition divine, pour vos fautes. C’est ce que disait la religion ! (cf. Lc 13, 1-5 : épisode de la tour de Siloé). 


Or, Jésus dénonce cette manière de voir les choses. Il explique partout dans ses paraboles que Dieu n’est pas ce personnage dur et exigeant, mais qu’il est compatissant, plein de tendresse et d’amour. 

Il est – par exemple – comme le père de la parabole du fils prodigue (cf. Lc 15) : il est toujours Celui qui nous accueille quoi qu’il arrive. Il nous propose de faire route avec Lui. 


Jésus appelle donc les croyants à quitter l’école des Scribes et des Pharisiens, et à renoncer à leurs interprétations, pour venir à son école, à lui : à l’école du « bon » Dieu, de Celui qui nous offre sa grâce, son amour, son pardon et sa paix. 


C’est le 1er extrait que vous trouvez sur vos feuilles : 

28 « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi je vous donnerai le repos. 

29 Prenez sur vous mon joug et mettez-vous à mon école, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos de vos âmes. 

30 Oui, mon joug est facile à porter et mon fardeau léger. » (Mt 11, 28-30)


Nous entendons là ce que j’ai appelé la 1ère mission de l’Église : nous faire rencontrer le Christ… et par lui, rencontrer le vrai « bon » Dieu : un Dieu d’amour qui nous accueille… et prend soin de nous. 


Nous entendons également ce genre de parole de Jésus dans d’autres passages du Nouveau Testament. Par exemple, dans l’évangile de Jean. Le grand jour de la fête, Jésus, debout, s’est écrié : « Si quelqu'un a soif, qu'il vienne à moi et qu'il boive » (Jn 7, 37). 


C’est l’appel qu’il adresse à chaque croyant à venir à Lui, pour se ressourcer. 


Et aujourd’hui, c’est l’appel que vous recevez – à travers la newsletter, le site Internet, les annonces, ou la voix de votre pasteur : « venez…. Venez ici le dimanche… venez au culte… ou dans les différentes activités que propose l’Église : venez rencontrer Jésus-Christ…  pas en chair en os… mais en Esprit…. Venez rencontrer le Christ à travers sa Parole…. Venez, vous ressourcer un peu ». 


Et là… il faut avouer humblement que c’est déjà un semi-échec… ou une semi-réussite : je ne sais pas trop comment le formuler.

Car, bien peu de ceux qui se disent Croyants ou Protestants… de celles et ceux qui sont connus ou inscrits sur nos fichiers d’Église… bien peu viennent régulièrement au temple !


Déjà, ça pose pas mal de questions … Comment interpréter cette si petite fréquentation dans nos assemblées ?


Est-ce que les croyants (que nous sommes, avec ceux aussi qui ne sont pas là aujourd’hui) ont encore soif des paroles du Christ ?

Est-ce que c’est trop dur de se lever le dimanche matin ? Ou peut-être faut-il proposer un autre temps de culte, à un horaire plus adapté ? le samedi à 18h30 ou en semaine, à un autre moment ?


Est-ce que le culte n’offre pas le niveau de ressourcement attendu ? et ne répond plus à nos besoins spirituels ? 


C’est possible ! Il faudrait prendre davantage le temps d’analyser les besoins de nos contemporains, dans notre monde individualiste et consumériste. Et sûrement faire évoluer les choses et les propositions… pour redonner du sens (ou mieux expliciter le sens)… et permettre à chacun d’avoir le sentiment de pouvoir avancer et progresser dans la foi (peut-être en proposant des programmes de découvertes, des séries d’enseignements, des ateliers thématiques, etc.)


Mais quand même… comment se fait-il que si peu de personnes répondent à l’appel du Christ ?... et côtoient nos assemblées ? 


Il faut l’avouer : on a bien du mal à répondre ensemble à cette 1ère partie de la mission. 

Et pourtant nous devons tous nos poser des questions. Et réfléchir à ce qu’on pourrait faire, pour que les choses changent et évoluent… 

Sinon, nous finirons par disparaitre et même un jour à fermer ce temple… faute de participants. 


Quand j’étais pasteur à Tonneins, dans le Lot et Garonne, entre 2011 et 2018, il y avait – en moyenne 35 personnes le dimanche au culte / sur une ville de 10 000 habitants. Et je trouvais déjà que c’était un peu maigre !


Il y a environ 250 000 habitants à Bordeaux, si la même proportion s’appliquait (de 0,35%), il devrait y avoir 875 personnes au culte au temple du Hâ, en moyenne le dimanche…  

Or, on n’a même pas 10% de ce chiffre (en moyenne des présents réguliers). 


Faut-il en déduire qu’il y aurait proportionnellement 90% de Protestants de moins dans une grande ville comme à Bordeaux / par rapport à une petite ville rurale du Lot et Garonne. Je n’y crois pas trop ! 


Mais dans ce cas, où sont ceux qui se disent Protestants ? Je ne sais pas répondre à cette question. 


[C’est pourquoi, nous avons distribué ce matin un petit questionnaire, une sorte d’enquête, pour être éclairé sur les attentes et les envies des uns et des autres.]


Maintenant, je voudrais aussi vous parler de la 2ème partie de la mission de l’Église. 


Une fois que nous avons goûté le repos, la libération, la paix et la joie offerte par le Christ…. Et répondu à ce 1er appel : « venez voir » …. « Venez, vous ressourcer »…. Le Christ, nous envoie aussi en mission, avec un 2nd appel : « Aller dire » !


Nous en avons quelques exemples, notamment avec le 2ème extrait sur vos feuilles :


A la fin de l’évangile selon Matthieu, nous connaissons ces paroles d’envoi : 

18 Jésus s’approcha des onze disciples et leur adressa ces paroles : « Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre. 

19 Allez donc : de toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit, 

20 leur apprenant à garder tout ce que je vous ai prescrit. Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin des temps. » (Mt 28, 18-20). 


Nous pouvons aussi penser à l’épisode de la guérison d’un homme possédé qui vivait dans les tombeaux dans le territoire de la Décapole, au pays des Géraséniens. C’est dans l’évangile selon Marc au chapitre 5. 

L’homme qui vivait totalement exclu… rencontre Jésus. Il se trouve enfin libéré de son mal. 

Sa rencontre décisive avec le Christ a changé radicalement sa vie. 

Il souhaite alors poursuivre sa route avec Jésus. Mais le Christ l’envoie plutôt auprès des siens pour témoigner. Nous relisons ce passage sur nos feuilles :  


14. les gens [des villages] vinrent voir ce qui était arrivé. 

15 Ils viennent auprès de Jésus et voient le démoniaque [l’homme qui était autrefois possédé d’un esprit impur] maintenant assis, vêtu et dans son bon sens, lui qui avait eu le démon Légion. Ils furent saisis de crainte. 

16 Ceux qui avaient vu leur racontèrent ce qui était arrivé au démoniaque et à propos des cochons [qui, en recevant les esprits impurs, s’étaient jetés du haut de l’escarpement dans la mer].

17 Et ils se mirent à supplier Jésus de s’éloigner de leur territoire. 

18 Comme il montait dans la barque, celui qui avait été démoniaque [et qui était maintenant libéré et guéri] le suppliait, demandant à être avec lui. 

19 Jésus ne le lui permit pas, mais il lui dit : « Va dans ta maison auprès des tiens et rapporte-leur tout ce que le Seigneur a fait pour toi dans sa miséricorde. » 

20 L’homme s’en alla et se mit à proclamer dans la Décapole tout ce que Jésus avait fait pour lui. Et tous étaient dans l’étonnement. (Mc 5, 14-20)


L’appel que reçoit cet homme est donc un envoi … un envoi en mission en territoire païen : « va dire tout ce que le Seigneur a fait pour toi ! »


Bien sûr, cet appel ne concerne pas seulement ce personnage de la Bible. Les croyants d’aujourd’hui, sont aussi invités par le Christ à témoigner et à proclamer la Bonne Nouvelle aux autres… à ceux qui nous entourent. 


Un jour, le Christ est entré dans notre vie… un jour, ou peu à peu, il a semé sa Parole dans nos cœurs… un jour, ou peu à peu, sa Parole est venue nous éclairer, nous inspirer, nous libérer, nous transformer… elle a pu produire du fruit… 


Si nous sommes ici, c’est que le Christ – d’une manière ou d’une autre - est venu ouvrir notre cœur et nous ouvrir à la foi. 


Alors, pourquoi s’en cacher ?


Ce n’est pas la même chose, dans l’existence, d’avoir rencontré Jésus, d’être animé par l’amour de Dieu… d’être libéré par l’Esprit du Christ… et d’avoir une confiance et une espérance… que de n’avoir rien du tout !


C’est une chance d’avoir rencontré et accueilli le Christ sur sa route !

C’est une chance et un don que nous ne pouvons pas garder pour nous ! Nous sommes appelés à le partager, à le transmettre. 


Car, dans la vie, ce n’est pas la même chose de ne croire en rien… de n’avoir aucune espérance pour aujourd’hui et pour demain…  que d’avoir la foi.


Et quand on a reçu la foi… ce n’est pas la même chose d’avoir reçu la foi de Jésus-Christ, de croire en un Dieu de grâce et d’amour… que de croire en un autre dieu : par exemple, un dieu qui « compte les points »… ou en une idole, comme Mammon, le dieu argent. 


Tout n’est pas pareil !

On ne peut pas rester dans cette relativité ou cette confusion qui prône le monde actuel.  Les choses ne se valent pas !


La foi Chrétienne n’a rien à voir, ni avec l’athéisme, ni avec l’Islam. 

Nous, nous prêchons un Christ crucifié – dit Paul… un Christ qui a donné sa vie pour ses convictions… parce qu’il croyait en l’amour indéfectible et inconditionnel de Dieu.


Et c’est un extrait que nous avons aussi sur nos feuilles : 

18 La parole de la croix, en effet, est folie pour ceux qui se perdent, mais pour ceux qui sont en train d’être sauvés, pour nous, il est puissance de Dieu. […]

22 Les Juifs demandent des signes, et les Grecs recherchent la sagesse ; 

23 mais nous, nous prêchons un Messie crucifié, scandale pour les Juifs, folie pour les païens, 

24 mais pour ceux qui sont appelés […], il est Christ, puissance de Dieu et sagesse de Dieu. 

25 Car ce qui est folie de Dieu est plus sage que les hommes, et ce qui est faiblesse de Dieu est plus fort que les hommes. (cf. 1 Co 1, 18.22-24).


Si nous sommes ici, c’est que nous croyons que Jésus Christ « a des paroles de vie éternelle » (Jn 6,68).

Si nous sommes ici, c’est que nous croyons que Jésus est « venu pour que les hommes aient la vie et qu’ils l’aient en abondance ». (Jn 10,10).


Nous devons donc être fiers d’être Chrétiens et Protestants. 

Pas fiers, en nous-mêmes… ce n’est pas de l’orgueil !

Mais fiers, en termes de reconnaissance… fiers d’avoir la chance d’avoir été trouvé par le Christ. 

Fiers d’avoir reçu cette grâce et la Bonne Nouvelle dans nos cœurs. 


Et si nous estimons que c’est un don immense pour nous, nous devrions avoir à cœur de le transmettre aux autres… et de dire à chacun, autour de nous, qu’il est aimé par Dieu… que sa vie a du prix, qu’il compte aux yeux du Père… et que Jésus lui offre des Paroles de vie éternelle… parce qu’il vient nous offrir libération et guérison.


Puisque nous sommes membres de l’église du Christ… il nous appartient de vivre aussi cette 2nde mission de l’Église.


D’un côté, le Christ nous dit « viens ! » … viens te reposer un peu auprès de moi, viens te ressourcer et reprendre des forces…  

et, de l’autre, il nous dit « va »… « va dire au monde tout ce que le Seigneur a fait pour toi ! »


Si nous voulons que ce temple ne soit pas vide… mais qu’il soit plein dans quelques années… nous devons changer quelque chose. 

C’est la mission que je me fixe avec vous ! 

Et croyez-moi : si ce temple était plein tous les dimanches, vous auriez, vous-mêmes, envie d’y venir beaucoup plus souvent !


Alors… je ne sais pas si nous y arriverons… mais je crois que c’est possible ! Et je crois que c’est une mission collective. Aucun pasteur ne peut le faire sans vous !


Il nous faut donc un peu de confiance… un peu d’audace… et d’initiatives…  Et oser dire à notre entourage : « venez voir, par ici ! » 


Si nous croyons véritablement que Jésus a des Paroles qui libèrent et qui apportent la paix de l’âme… des paroles capables de changer les choses, d’apporter une nouvelle mentalité et une autre saveur au monde… il faut aussi le dire : 


« Mon frère, ma sœur, va dire ce que le Christ a fait pour toi !... 

Et mesure cette immense grâce d’être aimé de Dieu pour l’éternité ! »


Amen. 


Lectures du 26/02/23 


Mt 11, 28-30 - Prenez mon joug et mettez-vous à mon école

28 « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi je vous donnerai le repos. 

29 Prenez sur vous mon joug et mettez-vous à mon école, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos de vos âmes. 

30 Oui, mon joug est facile à porter et mon fardeau léger. »


Mt 28, 18-20 - Le Ressuscité envoie ses disciples en mission

18 Jésus s’approcha des onze disciples et leur adressa ces paroles : « Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre. 

19 Allez donc : de toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit, 

20 leur apprenant à garder tout ce que je vous ai prescrit. Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin des temps. »


Mc 5, 14-20 – Fin de l’épisode de la Guérison d’un démoniaque dans la Décapole

14. les gens [des villages] vinrent voir ce qui était arrivé. 

15 Ils viennent auprès de Jésus et voient le démoniaque [l’homme qui était autrefois possédé d’un esprit impur] maintenant assis, vêtu et dans son bon sens, lui qui avait eu le démon Légion. Ils furent saisis de crainte. 

16 Ceux qui avaient vu leur racontèrent ce qui était arrivé au démoniaque et à propos des porcs [qui, en recevant les esprits impurs, s’étaient jetés du haut de l’escarpement dans la mer].

17 Et ils se mirent à supplier Jésus de s’éloigner de leur territoire. 

18 Comme il montait dans la barque, celui qui avait été démoniaque [et qui était maintenant libéré et guéri] le suppliait, demandant à être avec lui. 

19 Jésus ne le lui permit pas, mais il lui dit : « Va dans ta maison auprès des tiens et rapporte-leur tout ce que le Seigneur a fait pour toi dans sa miséricorde. » 

20 L’homme s’en alla et se mit à proclamer dans la Décapole tout ce que Jésus avait fait pour lui. Et tous étaient dans l’étonnement. (Mc 5, 14-20)


1 Co 1, 18-25 - Sagesse et folie

18 La parole de la croix, en effet, est folie pour ceux qui se perdent, mais pour ceux qui sont en train d’être sauvés, pour nous, il est puissance de Dieu. […]

22 Les Juifs demandent des signes, et les Grecs recherchent la sagesse ; 

23 mais nous, nous prêchons un Messie crucifié, scandale pour les Juifs, folie pour les païens, 

24 mais pour ceux qui sont appelés […], il est Christ, puissance de Dieu et sagesse de Dieu. 

25 Car ce qui est folie de Dieu est plus sage que les hommes, et ce qui est faiblesse de Dieu est plus fort que les hommes.


Jn 10,10 – Je suis la porte des brebis – Je suis le bon berger

Je suis venu pour que les hommes aient la vie et qu’ils l’aient en abondance.


dimanche 5 février 2023

Mt 5, 13-16

 Lectures bibliques : Es 58, 6-10 ; 1 Co 2, 1-5 ; Ps 112,4-9 ; Mt 5, 13-16  (voir en bas de cette page ) - Thématique : vous êtes le sel de la terre et la lumière du monde !

Prédication de Pascal LEFEBVRE – Église St Ferdinand – Bdx (dans le cadre d'un échange de chaire avec le temple du Hâ) - le 05/02/2023


On dit parfois, un peu crument, de quelqu’un qui parait un peu limité ou qui semble manquer d’intelligence : « ce n’est pas une lumière ! »

Ou pire, certains utilisent même l’expression dépréciative (que vous avez peut-être déjà entendue, comme moi) : « on dirait, chez lui, que la lumière ne monte pas à tous les étages ! »


Outre le fait que ces formules péjoratives ne soient pas très charitables… elles montrent surtout qu’on a tendance à associer « la lumière » à « l’intelligence ». 


Mais… à bien y regarder…  est-ce bien de cela dont il s’agit, quand Jésus nous appelle à être ou à devenir « lumière du monde » ?  

On peut en douter !


A travers ces paroles, Jésus ne nous invite pas à devenir les plus performants, les plus intelligents du monde. Mais il nous adresse plutôt un appel… il nous invite à le suivre… et à devenir « exemplaire ». 


Exemplaire, comment ?.... et par quoi ? 

Par l’intelligence du cœur… et non celle de la raison. 


L’intelligence du cœur, si on devait la résumer, ce serait celle des Béatitudes (cf. Mt 5, 1-12). Car c’est justement le texte qui précède notre passage… le texte de dimanche dernier. 


Les Béatitudes – on le sait – caractérisent un chemin :

C’est le chemin de celles et ceux qui ont décidé de suivre le Christ, d’adopter une nouvelle mentalité et un nouveau comportement, pour vivre autrement. 


Pourquoi ?... me direz-vous.


Tout simplement, parce que la mentalité habituelle et les comportements courants ne font pas évoluer le monde, et nous cantonnent, assez fréquemment, à des attitudes primitives… 

Nous les connaissons : 

Celles de l’égoïsme, du « moi d’abord » ou du « chacun pour soi ». 

Celles aussi, du « tac-au-tac », du « donnant-donnant », qui nous enferment dans la réciprocité, dans des relations de miroir. 

Celles enfin, de l’avidité, du « toujours plus » : toujours plus d’avoir, de pouvoir, de plaisir, de confort…


Ce sont toutes ces attitudes qui nous amènent finalement à penser une forme de salut individuel, « chacun pour soi », où chacun pourrait et devrait « sauver sa peau » par lui-même, par ses efforts et ses mérites, ou par son avoir, ses possessions ou son pouvoir. 


Or – (et c’est là une pierre d’achoppement pour notre monde) – Jésus affirme précisément le contraire dans l’Evangile. Puisqu’il met en avant l’unité et l’interdépendance des humains entre eux… et même leur unité avec Dieu. Il suffit d’avoir en mémoire la parabole du jugement dernier (cf. Mt 25, 31-46).


Le Christ prétend – à proprement parler – qu’il n’y a pas de salut pour les uns, sans salut pour les autres. 

Il affirme qu’il n’y aura de salut pour le monde que si on sort du « chacun pour soi », pour entrer dans cette nouvelle mentalité et cette réalité qu’il appelle « le Royaume de Dieu », le monde nouveau de Dieu.


Avec les Béatitudes, il s’agit donc d’expérimenter quelque chose de radicalement nouveau… un nouveau style de vie… où je dois penser, en même temps, à moi et à l’autre, de façon indissociable. Puisque nous sommes tous unis et partageons un destin commun. 


En d’autres termes, Jésus affirme qu’une vie chrétienne – une vie sous le regard de Dieu – n’est pas compatible avec l’idée de vivre au détriment de quelqu’un d’autre. 


Et… à bien y regarder… c’est difficile de ne jamais vivre au détriment de quelqu’un… 

Car dans de nombreux domaines de l’existence… nous vivons dans un système fondé sur des rapports de force ou des antagonismes :


J’entends, par exemple, acheter telle ou telle chose au meilleur prix (le moins cher possible) et, pour ce faire, je suis parfois prêt à ignorer les conditions dans lesquelles ces choses sont produites ou confectionnées… peut-être, à l’autre bout du monde, au Bangladesh, par des travailleurs ultra-précaires.  


Je souhaite encore que mon fils ou ma fille, en classe terminale, soit sélectionné sur « Parcours sup », pour intégrer les meilleures écoles, les prépas ou une filière universitaire prestigieuse… Mais il est évident que ce système laissera des jeunes sur le carreau… car c’est un système où il y a toujours des « gagnants » et des « perdants ». 


Ainsi donc, une telle affirmation – qu’on pourrait entendre comme une sorte de précepte « tu ne vivras pas au détriment d’autrui » - nous amène, en toute honnêteté, à remettre en cause, et même à contester un certain nombre d’aspects de notre société actuelle, qui entrent en tension avec l’Evangile :


Je parle, en premier lieu, de nos mentalités courantes fondées sur la loi du marché, où le plus rapide, le plus rusé, le plus fort, est appelé à écraser l’autre, pour vivre mieux, pour se développer, réussir, ou faire du profit. 

Je parle de cette mentalité de rivalité et de concurrence – dans la vie professionnelle ou entre les nations – instillée par notre mode de vie matérialiste et consumériste… où il faut toujours courir… toujours faire « plus » … toujours faire « mieux ». 


Mais s’il s’agissait simplement de « bien faire » ?... d’exprimer la bonté qui vient de Dieu ?


En nous appelant à être « lumière pour le monde » ou « sel de la terre », Jésus nous invite à donner un autre goût à la vie…. à instiller une nouvelle lumière… à montre l’exemple d’un nouveau style de vie, plus fidèle à la volonté de Dieu…. et capable de transformer les choses. 


Je discutais, cette semaine, avec un groupe de jeunes catéchumènes sur cette question : Y a-t-il un style de vie Chrétien ? 

Est-ce qu’en tant que croyants, nous sommes appelés à penser les choses différemment ?.... et même à agir autrement ?


La réponse est OUI


En fait, les Béatitudes brossent pour nous ce nouveau style de vie. 

Il est marqué par : L’humilité, la douceur, la non-violence, la recherche de la justice et de la paix, …

Ou encore : par la bonté, la compassion, la gratuité, le partage….


Jésus met au centre de nos priorités la recherche de relations justes avec les autres : « Cherchez d’abord le règne de Dieu et sa justice… et tout le reste vous sera donné en plus » (Mt 6,33). 


Cet appel peut résonner dans nos vies… même si c’est exigeant… car Dieu compte sur nous pour y réfléchir :

Comment, dans ma vie personnelle et professionnelle, je peux marcher humblement avec Dieu et avec les autres ?

Comment vivre cette quête de justice au quotidien ?

Est-ce que cela implique de renoncer à certaines choses ? 


Le prophète Esaïe se fait aussi l’écho de cet appel. Nous l’avons entendu : 

Face aux injustices de son temps, il invite ses contemporains à partager leur pain, à accueillir ceux qui sont dans le besoin, à ne pas se voiler la face, ni se dérober devant la misère. Mais à être de ceux qui portent secours, qui relèvent et encouragent (cf. Es 58, 7-10). 


Nous retrouvons encore cela dans le Psaume du jour (cf. Ps 112,4). Je cite : « Quand tout est obscur, une lumière se lève pour celui qui a le cœur droit.

Le juste est bienveillant et plein de tendresse. » affirme le psalmiste.


La lumière est ici reliée à la recherche et l’accomplissement de la justice : 

Et il y a une promesse, c’est celle d’être approuvé par Dieu, lorsque nous sommes animés par cette quête du juste chemin… ce désir de vivre des relations justes, à chaque occasion. 


Le Prophète Esaïe (comme le psalmiste) en tire les conséquences… en précisant : « Alors ta lumière jaillira comme l’aurore, et tes forces reviendront vite. Devant toi marchera ta justice, et la gloire du Seigneur fermera la marche. » (cf Es 58).


C’est la promesse que Dieu est avec nous, et nous soutient… lorsque nous vivons concrètement, en paroles et en actes, cet appel. 


Mais, nous savons que c’est difficile d’instiller cette nouvelle mentalité autour de nous. Car elle entre inévitablement en tension… elle se heurte… aux logiques du monde. 


Et il y a – je crois – un obstacle majeur à tout cela : c’est la peur… 

la peur de perdre… la peur de manquer…. la peur du lendemain.


Il ne faut pas s’en cacher… c’est sans doute la principale raison pour laquelle nous ne mettons pas forcément en pratique les conseils de vie de Jésus et des Prophètes


Nous avons peur pour demain… peur de renoncer à nos attachements…. 

Nous avons cette fâcheuse tendance à vouloir nous sécuriser par nous-mêmes…  nous sauver par nous-mêmes… 


C’est le symptôme – la maladie – du jeune homme riche qui nous touche le plus souvent (cf. Mc 10, 17-31) : 

Vous savez celui qui voudrait vraiment suivre Jésus… mais qui n’ose pas franchir le pas de la confiance…. Qui n’ose pas lâcher un peu ses biens et son confort… qui n’ose pas choisir, ni renoncer à ses attachements … par peur de perdre… 


C’est vrai qu’il est difficile de lâcher nos peurs… pour entrer dans la confiance et dans l’amour… c’est un travail de libération… 

C’est ce que fait le Christ partout dans l’Evangile… et c’est ce qu’il fait lorsqu’il vient personnellement à notre rencontre. 


Pour donner du sel, du piment à cette vie…. pour y mettre de la lumière… il y a un pas à franchir… c’est le pas de la foi :


Il faut accepter de lâcher quelque chose…. Accepter de lâcher prise pour entrer dans la confiance…. Accepter de s’en remettre à Dieu pour notre vie.…  Compter sur Lui aussi pour ouvrir notre cœur et élargir notre conscience… pour entrer dans l’accueil et le partage…. Même au risque apparent de perdre…. 

Et ne plus compter seulement sur nous-mêmes. 


« Qui veut sauver sa vie, par lui-même, la perdra…. Mais qui la perdra… qui la risquera, pour l’évangile… en réalité, la sauvera »… (citation libre de Mc 8,35)


* Quelques mots… pour conclure…  


Souvenons-nous que dans la Bible, la « Lumière » désigne habituellement la présence de Dieu parmi les hommes… 


Dans l’Ancien Testament, Dieu lui-même est lumière (Ps 27, 1 ; voir aussi Jn 1, 5), sa Torah – sa Loi – est lumière (Ps 119) et le peuple d’Israël qui pratique et enseigne la Torah est défini comme « la lumière des nations » (Es 42, 6 ; 49, 6).


Dans le Nouveau testament, c’est le Christ qui est présenté comme la vraie lumière offerte à l’humanité (cf. Jn 8, 12. Voir aussi : Mt 4, 16 ; Lc 2, 32 ; Jn 1, 9).


Seulement Jésus nous confie maintenant cette responsabilité : celle de poursuivre son œuvre, tous ensemble. 

Puisque nous sommes collectivement son Église, ses disciples…. Et donc ses membres : ses bouches, ses bras, ses mains… pour prendre soin des autres et du monde. 


Il fait ainsi de nous ses collaborateurs. Il nous appelle à cette belle mission collective : C’est à nous désormais de manifester l’attention que Dieu porte aux hommes et aux femmes…. C’est à nous de refléter sa lumière et son amour. 


Jésus nous fait confiance, pour faire avancer le Royaume de Dieu sur terre, pour consoler les éprouvés, pour partager avec ceux qui sont dans le besoin, et œuvrer à une société plus juste et fraternelle. 


Là où il y a des tensions, des rivalités…. Là où il y a de la peur, de la méfiance…. Il nous appelle à mettre de la confiance, de l’écoute, de la bienveillance et de l’espérance dans ce monde : c’est notre vocation ! 


Et nous le savons bien, il n’y pas de besoin de mettre beaucoup de sel, pour changer la saveur d’un plat… il suffit parfois de peu de choses pour changer les regards et les cœurs :


Déjà, quand 2 ou 3 sont réunis en son nom : le Seigneur est au milieu d’eux… mais d’autant plus, quand 2 ou 3 êtres agissent ensemble, selon l’amour gratuit de Dieu – en pratiquant le don, le pardon, la réconciliation – il émane d’eux quelque chose qui transforme positivement ce monde. 


Osons donc – chers amis, frères et sœurs – mettre notre grain de sel dans la société, pour y apporter la Bonne Nouvelle de l’Evangile… pour lui donner le goût de l’Espérance.


Et surtout, souvenons-nous que nous pouvons aimer, parce que nous sommes aimés par le Seigneur, sans condition.
Nous pouvons accueillir, parce que nous nous savons toujours accueillis. 

Et nous pouvons donner, parce que nous recevons tout de Lui !


En tout confiance, entrons dans sa lumière, et laissons-nous pleinement transformer par Lui… nous pourrons ainsi refléter, autour de nous, cette lumière qui émane du Christ. 


Amen.



Lectures bibliques : Es 58, 6-10 ; 1 Co 2, 1-5 ; Ps 112,4-9 ; Mt 5, 13-16. 


Es 58, 6-10 

6Le jeûne que je préfère, n’est-ce pas ceci :
dénouer les liens provenant de la méchanceté,
détacher les courroies du joug,
renvoyer libres ceux qui ployaient,
bref que vous mettiez en pièces tous les jougs !

7N’est-ce pas partager ton pain avec l’affamé ?
Et encore : les pauvres sans abri, tu les hébergeras,
si tu vois quelqu’un nu, tu le couvriras :
devant celui qui est ta propre chair, tu ne te déroberas pas.

8Alors ta lumière poindra comme l’aurore,
et ton rétablissement s’opérera très vite.
Ta justice marchera devant toi
et la gloire du SEIGNEUR sera ton arrière-garde.

9Alors tu appelleras et le SEIGNEUR répondra,
tu héleras et il dira : « Me voici ! »
Si tu élimines de chez toi le joug,
le doigt accusateur, la parole malfaisante,

10si tu cèdes à l’affamé ta propre bouchée
et si tu rassasies le gosier de l’humilié,
ta lumière se lèvera dans les ténèbres,
ton obscurité sera comme un midi.


1 Co 2, 1-5 

1Moi-même, quand je suis venu chez vous, frères, ce n’est pas avec le prestige de la parole ou de la sagesse que je suis venu vous annoncer le mystère de Dieu. 

2Car j’ai décidé de ne rien savoir parmi vous, sinon Jésus Christ, et Jésus Christ crucifié. 

3Aussi ai-je été devant vous faible, craintif et tout tremblant : 

4ma parole et ma prédication n’avaient rien des discours persuasifs de la sagesse, mais elles étaient une démonstration faite par la puissance de l’Esprit, 

5afin que votre foi ne soit pas fondée sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu.



Ps 112, 4-9

4Quand tout est obscur,

une lumière se lève pour celui qui a le cœur droit.

Le juste est bienveillant et plein de tendresse.

5Heureux celui qui prête avec bienveillance,

qui gère ses affaires en respectant le droit !

6Jamais le juste ne sera ébranlé ;

il laissera un souvenir impérissable.

7Il n'a pas à craindre les méchantes rumeurs ;

son cœur est assuré, il fait confiance au Seigneur.

8Il est confiant, sans peur il attend

de voir la défaite de ses adversaires.

9Il donne largement aux malheureux,

pour toujours Dieu l'approuve.

Sa force augmente avec sa gloire.


Mt 5, 13-16. 

13« Vous êtes le sel de la terre. Si le sel perd sa saveur, comment redeviendra-t-il du sel ? Il ne vaut plus rien ; on le jette dehors et il est foulé aux pieds par les hommes.

14« Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une hauteur ne peut être cachée. 

15Quand on allume une lampe, ce n’est pas pour la mettre sous le boisseau, mais sur son support, et elle brille pour tous ceux qui sont dans la maison. 

16De même, que votre lumière brille aux yeux des hommes, pour qu’en voyant vos bonnes actions ils rendent gloire à votre Père qui est aux cieux.