dimanche 5 mai 2024

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Ressusciter à sa dimension spirituelle

 Lecture biblique : Lc 24, 13-35 (= voir texte ci-dessous, en bas de page)

Thématique : Ressusciter – avec le Christ – à sa dimension spirituelle


Prédication de Pascal LEFEBVRE, le 05/05/2024, Bordeaux (temple du Hâ)



« Emmaüs », c’est l’histoire d’une rencontre entre deux disciples et le Christ : une rencontre riche de sens, qui peut être interprétée à différents niveaux. Je vous propose d’aborder, ce matin, trois niveaux de lecture possibles de cet épisode : 


1) Premièrement, dans un sens littéral, ce passage nous raconte l’apparition du Ressuscité à deux disciples sur une route entre Jérusalem et Emmaüs. 


Les premiers lecteurs de l’évangile ont dû y reconnaitre une catéchèse de la Résurrection, qui délivre un témoignage sur la foi pascale. 


Le contexte et l’état d’esprit des disciples y est explicité : 

Ceux-ci sont effondrés par la mort de Jésus en qui ils voyaient un prophète de Dieu, « puissant en action et en parole » (v. 19). Ils avaient placé leur espoir en cet homme providentiel, envoyé par Dieu. Ils voyaient en lui « le Messie » venu délivrer Israël du joug de l’occupant romain. Mais malheureusement, les Religieux contre lesquels Jésus s’était opposé en ont décidé autrement.


Jésus annonçait un Dieu libre, gratuit et accessible… un Dieu qui appelle à l’amour et la responsabilité. Pour lui, le Dieu qu’il appelle « Père » est bon, compatissant et miséricordieux. C’est un Dieu « transpersonnel », c’est-à-dire qu’il agit par son Souffle, dans et à travers les personnes. 


De ce fait, Jésus vient récuser et contester l’image d’un Dieu juge, dur et sévère, dont il faudrait mériter les bonnes grâce et qui serait capable de punir… C’était le Dieu exigeant présenté par les Religieux juifs de son temps. 


Aussi, mettant en péril les sacrifices et l’autorité religieuse, les grands prêtres et les chefs religieux du Temple ont préféré le livrer aux autorités romaines pour le faire condamner à mort… et conserver leurs traditions et leurs prérogatives. 

C’est donc un espoir déçu pour un certain nombre de disciples de Jésus qui avait foi en lui et en ce Dieu d’amour. 


Mais – on le voit – le désespoir (celui des disciples d’Emmaüs, comme celui qui peut aussi être parfois le nôtre, quand tout va mal)… le désespoir risque de nous conduire à l’aveuglement… en tout cas, à un manque de discernement. 

C’est ce qui semble se passer pour ceux qui rentrent de pèlerinage. Je cite : « Jésus lui-même s'approcha et fit route avec eux, ils le voyaient, mais quelque chose les empêchait de le reconnaitre » (v.15-16).


Il arrive parfois que notre vue soit bouchée… qu’on n’ait même plus l’espoir que la vie change vraiment, que quelque de nouveau puisse apparaitre. 

Alors, comme les disciples, nous avons besoin d’une belle rencontre inattendue… que quelqu’un sur notre route vienne nous faire signe, pour restaurer l’espérance. 


Pourtant nos disciples avaient de quoi s’interroger : 

Sur ces faits dramatiques, un événement bouleversant vient d’arriver – racontent-ils : des femmes ont vécu des expériences spirituelles d’apparitions, de visions, aux cours desquelles elles ont acquis la certitude que Jésus – malgré la mort de son corps biologique sur la croix – était vivant dans un autre plan d’existence, dans une autre dimension de la vie.  


Visiblement, les deux disciples qui racontent cela à l’inconnu qui marche avec eux, ont bien du mal à croire ces femmes et à comprendre la portée de ces évènements. 

Ils sont en quête de sens. Tout cela semble confus : que faut-il croire ? Qu’est-ce que cela signifie ?


Et nous sommes alors témoins d’un véritable retournement dans le récit, puisque c’est cet inconnu qui les accompagne… qui va progressivement les instruire sur l’identité du Crucifié : 

il est bien le Messie, le serviteur souffrant, annoncé par les prophètes. 

Étant, par sa vie, un homme juste, pleinement connecté au Père, il a été glorifié et relevé par Dieu par-delà la mort. 


Bien que ses contemporains ne l’aient pas accueilli… bien que les Religieux n’aient pas reçu son message – son Evangile – et bien qu’ils l’aient injustement traité et condamné… Dieu, assurément, l’a justifié et relevé de la mort… puisqu’il est un Dieu de Vie, juste, bon et miséricordieux. C’est là certainement ce que leur explique l’inconnu qui fait route avec eux. 


L’évangéliste Luc résume le tout en une affirmation : « Ne fallait-il pas que le Messie souffre ainsi avant d’entrer dans sa gloire ? » (v. 26)

Ainsi, reprenant la Loi et les Prophètes, le Ressuscité ouvre devant eux un chemin de sens, en interprétant les Écritures. 

Il semble que cette relecture questionne les voyageurs qui souhaitent que la discussion se prolonge.


Et le récit se poursuit le soir par le partage du repas entre les trois hommes. Alors que l’inconnu prononce la bénédiction pour remercier Dieu avant de prendre le repas, le cœur des disciples s’ouvre. 

Tout d’un coup, c’est l’illumination : ils reconnaissent enfin celui qui vient de faire route avec eux, de les instruire et de prononcer la bénédiction. Il n’est autre que le Ressuscité lui-même… qui vient de refaire le geste familier de Jésus quand il était à table avec ses disciples. 


Même si celui qui leur est apparu, disparaît à ce moment-là, les deux disciples ont désormais le « cœur brulant » (v.32). Ils viennent de vivre une expérience spirituelle inouïe. 

Le Ressuscité leur est apparu. Mais il est désormais insaisissable. Grâce à cela, ils ont compris qu’il était vivant dans une autre sphère de réalité. 


Si on lit ainsi cet épisode de l’évangile, de façon littérale – tel qu’il se donne à comprendre – on peut en conclure, dans la joie de Pâques, que Jésus Christ est bien « Ressuscité », c’est-à-dire qu’il est vivant dans une autre dimension de la vie… puisque ces deux disciples ont vécu une extraordinaire expérience spirituelle d’apparition sur le chemin d’Emmaüs. 


On peut également en déduire que, si Jésus a été glorifié et élevé vers Dieu, dans une autre dimension de la vie, cette « vie nouvelle » n’a rien à voir avec les conditions de notre existence terrestre : 

Le Ressuscité se rend visible et présent, mais il n’est pas directement identifiable. Les disciples ne le reconnaissent pas… sauf à la fin. Et c’est alors qu’il disparaît, de façon inexpliquée. 


Ce qui indique que nous n’avons pas affaire à une résurrection corporelle en chair et en os, comme certains peuvent le penser. Le Ressuscité est vivant dans un autre plan de la réalité, qui n’est pas celui de notre monde matériel et visible.


Le récit se conclut ainsi sur la proclamation de la bonne nouvelle de la résurrection, c’est-à-dire sur le fait que Jésus soit toujours vivant… dans une dimension « spirituelle », transcendante, de la vie. 

Il était bien le Messie annoncé par les prophètes et attendu par Israël. 


2) Un deuxième niveau de lecture de ce passage peut également être exploré. Il concerne les disciples d’Emmaüs (et donc nous-mêmes, puisque nous pouvons nous associer à eux) et ce qui se joue dans leur intériorité. 


Au début, les disciples ont des propos accablants. Ils vivent, en quelque sorte, un processus de deuil. Ils sont dans une impasse : leurs projets sont détruits, leur espérance est brisée. Car leur connaissance et leur foi ne s’appuient que sur le monde sensible et visible. 

Ils ne réalisent pas encore la dimension d’éternité – la vie de l’Esprit – qui est en chacun de nous… et, en premier lieu, en Jésus-Christ. 


Leur foi brisée révèle qu’ils ne sont pas encore éveillés au message de Jésus, pour qui la Vie ne se limitait pas au corps et à l’âme (au corporel et au psychique) … mais, pour qui, l’homme est aussi habité par une dimension spirituelle infinie : la présence de l’Esprit, du Souffle de Dieu, en chacun de nous. 


Aussi, il va leur falloir vivre cette expérience spirituelle inouïe d’apparition du Ressuscité, pour, à leur tour, « naitre de nouveau »… pour devenir « éveillés » à cette dimension spirituelle, que Jésus vient leur manifester.   


A la fin de la rencontre, Luc raconte que les deux pèlerins d’Emmaüs font demi-tour pour retourner aussitôt à Jérusalem afin d’annoncer cette incroyable nouvelle. 

Dans le langage biblique, ce demi-tour peut être identifié à « une conversion », un retournement : ils passent de la mort à une vie nouvelle, de la tristesse à la joie, du désespoir au courage et à l’espérance : c’est une sorte de résurrection, « d’éveil » pour les disciples d’Emmaüs. C’est une illumination, « une ouverture du regard intérieur ».


Après cette expérience, cette rencontre bouleversante, ils ne sont plus les mêmes qu’auparavant. 

En quelque sorte, on peut dire que ce sont eux qui sont « ressuscités » : ils se lèvent et se mettent en route pour revenir à leur point de départ, mais en étant transformés. 


Je cite : « Alors, leurs yeux s'ouvrirent et ils le reconnurent ; mais il disparut de devant eux. Ils se dirent l'un à l'autre : « N'y avait-il pas comme un feu qui brûlait au-dedans de nous quand il nous parlait en chemin et nous expliquait les Écritures ? » » (v.31-32)


Pour eux, la résurrection, c’est naitre à un voir « spirituel » qui leur permet de s’éveiller, dans cette vie, à ce qui – en Jésus et en chacun de nous – ne meurt pas : notre Être spirituel. 


Ils découvrent, à travers Jésus, que l’être humain n’a pas qu’une dimension corporelle et psychique, il n’est pas que « corps » et « âme »… inscrit dans la finitude… il est aussi animé par l’Esprit. 

Ils découvrent qu’il y a une dimension infinie dans nos vies, qui dépasse l’espace du fini. Il y a une éternité cachée au cœur de nos existences terrestres où le temps n’existe plus. Ce que Jésus appelait le « Royaume de Dieu » ou « la vie éternelle ». 


Grâce à leur rencontre avec le Ressuscité, ils s’éveillent à la dimension spirituelle – la dimension d’Éternité – présente en chacun de nous, au cœur de notre finitude. 


Leur regard s’ouvre à l’infini (cet infini déjà présent dans notre monde fini). C’est un changement d’état de conscience. 


Ensuite, de retour à Jérusalem, ils n’ont même pas le temps d’annoncer cette bonne nouvelle que les autres disciples réunis leur racontent que Simon Pierre a, lui aussi, vécu une expérience spirituelle d’apparition. Ce qui corrobore et confirme leur propre éveil intérieur. 


3) Enfin, il existe également une troisième manière de lire notre texte, en comprenant que l’évangéliste Luc s’attache en fait à mettre en mots, en récit, des expériences spirituelles vécues par des disciples, tout en reliant ces expériences avec le mémorial de la Ste Cène qui était pratiquée dans les premières communautés chrétiennes. 


En effet, on peut également interpréter cet épisode de façon symbolique. Il nous rappelle quelque chose d’important : 

Après sa mort et son élévation vers le Père (cf. évangile selon Jean), il y a deux manières efficaces de rencontrer Jésus Christ, le Crucifié-Ressuscité : par les Écritures et par la Ste Cène. 


Dans cet épisode, deux informations capitales nous sont transmises : 


- Premièrement, c’est au moment de la bénédiction et du partage du pain que le Christ est présent, tout en se rendant invisible. 

Ainsi, la Ste Cène nous fait signe : elle symbolise, à travers le souvenir des gestes et des paroles de Jésus, la présence du Ressuscité qui pourtant est invisible à nos yeux. 


- Deuxièmement, les pèlerins d’Emmaüs se souviennent de l’enseignement du maître, grâce à sa Parole et grâce aux Écritures. 

Je cite à nouveau : « Notre cœur ne brulait-il pas en nous tandis qu’il nous parlait en chemin et nous ouvrait les Écritures ? » (v.32) 


Ceci nous laisse entendre que la médiation et la méditation des Écritures constituent un autre moyen de rencontrer le Christ et même d’avoir le cœur brulant de confiance et d’espérance. 


Vous aurez noté que l’évangéliste Luc établit une sorte de rapport paradoxal entre la présence et l’absence du Ressuscité :

  • Au début, les disciples ne voient pas Jésus - ils ne le reconnaissent pas - tant qu’il est visiblement là, à leurs côtés. (v.16)
  • Puis, le Ressuscité disparaît de leur vue, à l’instant même où ils le voient - quand ils le reconnaissent. (v.31)
  • Et une fois absent, ils décident de faire demi-tour, mais ils ont le cœur brulant : sa présence spirituelle les accompagne jusqu’à Jérusalem… et au-delà, pour toute leur vie.


Nous avons là la description d’un cheminement intérieur qui atteint son paroxysme au moment de la reconnaissance du Ressuscité. 

Cette reconnaissance fait naître en eux la foi. Cette découverte mêle, de façon paradoxale, la présence spirituelle et l’absence physique de Jésus. 

D’une certaine manière, ils découvrent « après-coup » que le Christ était « déjà là ». Et ça change tout ! 


Ce n’est donc pas un hasard si les cultes que nous rendons à Dieu chaque dimanche, et durant lesquels nous sommes appelés à rencontrer le Christ vivant – pas en chair et en os, bien sûr, mais en esprit : le Christ spirituellement présent –, … ce n’est pas un hasard si ces cultes sont centrés sur deux temps forts : la méditation de la Parole et la fraternité de la Ste Cène, comme deux médias qui nous sont offerts pour recevoir la Bonne Nouvelle de l’amour de Dieu, manifestée par Jésus Christ. 


* Quelques mots pour conclure…  


Cet épisode des pèlerins d’Emmaüs constitue donc une bonne nouvelle pour nous aujourd’hui. 

Certes, nous ne vivrons peut-être pas une expérience d’apparition du Ressuscité, mais nous sommes assurés de sa présence dès que nous sommes en route pour le chercher, dès que nous méditions les Écritures, dès que nous partageons la Ste Cène. 


Celui qui est Vivant, qui vit désormais dans une autre dimension de la Vie, dans les Royaumes spirituels, est également présent par son esprit à nos côtés : il nous donne son Souffle, son Esprit, son Evangile pour nous guider, pour nous permettre d’avancer … et pour nous apporter la joie de la confiance et de l’espérance. 


A l’image des disciples d’Emmaüs du début, désemparés par l’actualité de la mort de Jésus, il nous arrive aussi, parfois, sur notre route et dans notre société, de nous sentir seuls ou découragés par les actualités sombres du monde ou des évènements éprouvants autour de nous. 


Nous aussi, nous pouvons avoir des espoirs déçus, nous pouvons rencontrer le deuil et la tristesse… nous pouvons nous sentir désemparés, sans but, sans direction. Mais ce récit de Pâques nous rappelle que, sans nous en douter, un Autre fait le chemin avec nous… et nous accompagne de sa présence invisible. 


Pour le rencontrer… c’est un voyage intérieur – comme le cheminement accompli par les pèlerins d’Emmaüs – que nous sommes invités à faire… pour devenir capable – à notre tour – de reconnaître la présence de l’Esprit (de la Source, du souffle de Dieu) dans notre histoire personnelle. 


Le Christ peut se faire le confident de nos détresses. Il vient nous écouter, nous réconforter, nous relever, nous encourager : il est porteur d’une bonne nouvelle : Il est Vivant… parce Dieu le Père est le Dieu des vivants ; il nous veut vivants… il nous offre sa confiance… nous sommes ses enfants bien-aimés. 


Cette bonne nouvelle de Pâques nous relève et nous remet debout ! Nous sommes promis à l’éternité… c’est-à-dire à la vie en plénitude… car une dimension spirituelle infinie est déjà présente quelque part en nous… bien cachée derrière notre égo ou nos croyances limitées.


Recevons donc dans nos cœurs – ce matin – cette bonne nouvelle de la présence spirituelle – du souffle de Dieu – à nos côtés. Et dès lors, ayons le cœur brulant – comme les pèlerins d’Emmaüs – pour annoncer cette belle nouvelle au monde : 

Christ est vivant ! Il est ressuscité… et il nous ressuscite, nous aussi, à notre dimension spirituelle : La présence du Divin, son Souffle vivifiant, peut nous animer et nous conduire sur le chemin de la confiance.


Amen. 


Luc 24 - Jésus apparaît sur le chemin d'Emmaüs à deux disciples

13 Ce même jour, deux disciples se rendaient à un village appelé Emmaüs, qui se trouvait à environ deux heures de marche de Jérusalem. 

14 Ils parlaient de tout ce qui s'était passé. 

15 Pendant qu'ils parlaient et discutaient, Jésus lui-même s'approcha et fit route avec eux. 

16 Ils le voyaient, mais quelque chose les empêchait de le reconnaître. 

17 Jésus leur demanda : « De quoi discutez-vous en marchant ? » Ils s'arrêtèrent, tout attristés. 

18 L'un d'eux, appelé Cléopas, lui dit : « Es-tu le seul habitant de Jérusalem qui ne sache pas ce qui s'est passé ces derniers jours ? » – 

19 « Quoi donc ? » leur demanda-t-il. Ils lui répondirent : « Ce qui est arrivé à Jésus de Nazareth ! C'était un prophète puissant ; il l'a montré par ses actes et par ses paroles devant Dieu et devant tout le peuple. 

20 Les chefs de nos prêtres et nos dirigeants l'ont livré pour le faire condamner à mort et l'ont crucifié. 

21 Nous avions l'espoir qu'il était celui qui devait délivrer Israël. Mais en plus de tout cela, c'est aujourd'hui le troisième jour depuis que ces faits sont arrivés. 

22 Quelques femmes de notre groupe nous ont frappés de stupeur, il est vrai : elles se sont rendues tôt ce matin au tombeau 

23 mais n'ont pas trouvé son corps. Elles sont revenues nous raconter qu'elles avaient eu une vision : des anges qui leur ont déclaré qu'il est vivant. 

24 Quelques-uns d'entre nous sont allés au tombeau et ils ont trouvé tout comme les femmes l'avaient dit, mais lui, ils ne l'ont pas vu. » 

25 Alors Jésus leur dit : « Gens sans intelligence, que vous êtes lents à croire tout ce qu'ont annoncé les prophètes ! 

26 Ne fallait-il pas que le Christ souffre ainsi avant d'entrer dans sa gloire ? » 

27 Puis il leur expliqua ce qui était dit à son sujet dans l'ensemble des Écritures, en commençant par les livres de Moïse et en continuant par tous les livres des Prophètes.

28 Quand ils approchèrent du village où ils se rendaient, Jésus fit comme s'il voulait poursuivre sa route. 

29 Mais ils le retinrent avec insistance en disant : « Reste avec nous, car le jour baisse déjà et la nuit approche. » Il entra donc pour rester avec eux. 

30 Il se mit à table avec eux, prit le pain et dit une prière de bénédiction ; puis il partagea le pain et le leur donna. 

31 Alors, leurs yeux s'ouvrirent et ils le reconnurent ; mais il disparut de devant eux. 

32 Ils se dirent l'un à l'autre : « N'y avait-il pas comme un feu qui brûlait au-dedans de nous quand il nous parlait en chemin et nous expliquait les Écritures ? »

33 Ils se levèrent aussitôt et retournèrent à Jérusalem. Ils y trouvèrent les onze disciples réunis avec les autres, 

34 qui disaient : « Le Seigneur est vraiment ressuscité ! Il est apparu à Simon ! » 

35 Et eux-mêmes leur racontèrent ce qui s'était passé en chemin et comment ils avaient reconnu Jésus au moment où il partageait le pain.