dimanche 17 septembre 2023

Prières, miracles et Providence - 1ère partie

 Lectures bibliques : Job 21 (extraits) ; Mt 10, 29-31 ; Lc 18, 1-8

Volonté de Dieu : Lc 11, 1-13 (voir lectures en bas de cette page)

Thématique : Prières, miracles et Providence (1ère partie)

Prédication de Pascal LEFEBVRE – 17/09/23 – Bordeaux (temple du Hâ)



A quoi ça sert de prier ? Qu’est-ce qui motive l’action de prier ?


Depuis la nuit des temps, les hommes lèvent les yeux vers le Ciel et demandent des réponses à leurs questions existentielles :

Pourquoi m’arrive-t-il ceci ou cela ? Pourquoi telle épreuve surgit dans ma vie ? pourquoi tant d’injustice ou de malheurs autour de moi ou dans le monde ? 

Est-ce qu’une force peut répondre à mes besoins, à mes manques ?

Est-ce que l’Éternel, le Dieu du Ciel et de la Terre peut m’aider ? 

Comment me tourner vers Lui ?


Dans l’évangile, nous avons l’exemple des disciples qui ne savent pas trop comment prier et qui demandent conseil à Jésus… et Jésus leur donne la prière du « Notre Père »… dont la version de Luc nous a été rappelée (cf. texte de la « volonté de Dieu »)


On connait tous cette prière… et ensuite chacun de nous a peut-être développé sa propre façon de prier… de nous adresser à l’Éternel, à notre Père céleste. 


Mais c’est quoi vraiment prier ?


Est-ce que prier, c’est demander quelque chose ?

Ce dont nous avons besoin… comme notre pain quotidien… … Mais normalement, Dieu connait déjà nos besoins, avant même que nous ouvrions la bouche. 

Est-ce que c’est demander à Dieu de nous épargner telle ou telle épreuve… de nous soutenir pour ne pas succomber à telle ou telle tentation… ou encore de nous délivrer des conséquences funestes de certains actes malheureux… ?


Est-ce que prier, c’est seulement cela… ou autre chose… avant tout être en conscience, être en relation avec le divin, en communion avec une dimension transcendante ?


Est-ce que prier, ce n’est pas aussi remercier... tout simplement ? Rendre grâce en toute circonstance ? (cf. 1 Th 5,17)


Il faut bien l’avouer dans de nombreux cas, telle ou telle personne vous dira qu’elle a pu prier pour telle ou telle situation… ou pour une autre personne… pour demander à Dieu son soutien, son appui, une guérison – par exemple. 


Et malheureusement, le résultat n’est pas toujours celui attendu…

Il se peut que la personne en question n’ait finalement pas été guérie…  Cela signifie-t-il que la prière n’a servi à rien ?

Ou était-ce déjà une façon de se mettre en correspondance, en lien, de façon invisible, avec cette personne ?


Par ailleurs… comme Job… on peut faire le constat désabusé que des malheurs sur notre planète, il y en a tellement ! des catastrophes, des guerres, des cataclysmes, mais aussi des cancers, des maladies…   

Et on peut avoir la tentation de prier pour tout cela : pour la paix dans le monde, pour les victimes de telle ou telle catastrophe, pour telle ou telle personne malade autour de nous… 

Mais doit-on attendre – en priant – une intervention divine extérieure ? 


Faut-il croire en un Dieu interventionniste ? qui agirait à sa guise, selon son bon vouloir ?

Ne ferait-il pas, alors, de nous de simples marionnettes ?


Et puis, ce type de prières ne serait-il pas aussi une façon involontaire de se servir de Dieu : 

Vouloir que Dieu agisse selon mon souhait, mon désir… ne serait-ce pas, en réalité, lui demander de se mettre à mon service ? 


Et qui suis-je, après tout ?… pour savoir ce qui est vraiment le mieux pour moi et pour chacune des personnes qui m’entourent ? ce qui va conduire chacun à son plein accomplissement ? 


Ne faut-il pas penser que prier… c’est, en fait, autre chose… 

Ce n’est pas forcément attendre une intervention divine extérieure (comme par magie ou par miracle), mais c’est peut-être, avant tout, se mettre en relation avec Dieu et avec nos prochains, nos frères et sœurs en humanité… et penser que nous sommes tous liés… nous vivons dans un monde quantique, fait de particules, où tout être vivant est, en réalité, intriqué et corrélé à autrui : quelque chose d’invisible nous lie l’un à l’autre… 


Ainsi, en priant, nous envoyons des ondes positives… des vibrations … une bonne énergie… nos transmissions de pensées et de cœurs… pour que les choses évoluent au mieux et s’améliorent… comme quand nous envoyons de l’amour à quelqu’un, nous lui offrons une belle énergie, à la fois, de douceur et de vitalité… la plus positive possible. 


En fait, cette question de la prière pose des questions sur Dieu et sur nous-mêmes ?


Faut-il croire en un Dieu tout-puissant en haut du Ciel… qui pourrait décider de tout… et faire la pluie ou le beau-temps ?


Si des Ukrainiens et des Russes, se rassemblent chacun de leur côté, et prient intensément pour obtenir la victoire : comment Dieu va-t-il arbitrer ? 

Est-il seulement un Dieu moral, qui va récompenser les justes et punir les méchants ?


Faut-il croire en un Dieu qui interviendrait selon son bon vouloir… ou selon le nôtre, si nous obtenons ses faveurs ? 


Croire en un Dieu omnipotent qui sait tout, voit tout et peut tout… pose bien des questions : Si Dieu est ainsi, alors pourquoi laisse-t-il faire tous ces malheurs… toutes ces injustices… comme, par exemple, laisser un père et une mère mourir d’un accident, en laissant un enfant orphelin… ou tel et tel malheur tragique susceptible de se produire… 


Si Dieu est tout-puissant et s’il est pur amour… pourquoi attendrait-il que je lui demande quelque chose pour intervenir ? Et daigner préserver des proches de telle ou telle situation dangereuse ou périlleuse…  

Dieu serait-il comme endormis ou paresseux (si j’ose dire)… en train de faire la sieste dans une barque au milieu de la tempête ? … au point qu’il aurait besoin d’être stimulé pour agir et intervenir ?


Il y a quelque chose qui ne colle pas dans cette façon de voir !


Dieu est amour… mais est-il vraiment tout-puissant ? 

Pourrait-il s’opposer aux lois de la nature et de la physique qu’il a lui-même fixées ? (Même si l’on sait qu’il y a toujours – malgré tout – et c’est heureux – une part d’indétermination.)


Par ailleurs, si Dieu est l’intelligence universelle … qu’il peut tout envisager… tout comprendre…. tout accepter…ça veut dire que Dieu permet ce qui est en train de se passer… On peut le penser… mais dans ce cas… dans quel but ? 

Pourquoi autorise-t-il des épreuves qui peuvent nous sembler tellement difficile à supporter ? y compris des maladies, des guerres, des conflits… 

Dans quel but permet-il que nous expérimentions tout cela ?


Peut-être dans le but d’éveiller notre conscience ?… dans le but de nous faire grandir ?… de nous permettre d’expérimenter un dépassement, une croissance, un développement, une maturité… au fil des expériences, des joies, des difficultés ou des épreuves que nous traversons ?


Peut-être nous laisse-t-il subir les conséquences de nos choix et de notre liberté, pour que puissions grandir ?… car, au fond, nous sommes là pour cela… pour exprimer nos potentialités, pour évoluer, pour devenir meilleur (c’est-à-dire tel que nous pourrions être, unique, mais créé à son image et à sa ressemblance)…  peut-être ?... 


Peut-être que les épreuves sont aussi – et malgré tout – un moyen d’avancer, d’évoluer… 

Mais ce genre de réponse est-elle réellement acceptable ? 

Est-ce audible et supportable quand on souffre vraiment ?

Job – qui avait tout perdu – aurait-il pu l’entendre ?


Une chose est sûre… si Dieu intervenait tout le temps et répondait à toutes les prières…, il ne nous laisserait pas assumer nos propres responsabilités…  et nous serions toujours comme des enfants ….

Car avouons-le, l’être humain est souvent assez incohérent… il crée des situations plus ou moins inextricables et catastrophiques (sur un plan personnel ou collectif)… il suffit d’ouvrir un journal pour s’en rendre compte !

Et ensuite, il a bien du mal à reconnaitre sa part de responsabilité… et à les assumer… il pense plutôt que Dieu devrait tout réparer – comme par magie… il suffirait que Dieu exauce nos prières… ce serait beaucoup plus simple !  

Ah… si Dieu pouvait nous écouter !


Mais ne serait-ce pas plutôt à nous de nous mettre à son écoute ?


Alors, je ne dis pas qu’il n’y a jamais de miracles … ça arrive ! Jésus l’a éprouvé ! Il y a certainement des miracles autour de nous, chaque jour ! (Et la vie elle-même est un miracle !) ...  Mais – avouons-le – la plupart du temps, il nous faudra, malgré tout, d’une manière ou d’une autre, assumer les situations que nous avons contribuer à générer. 

Et ça, finalement, ça semble assez logique, même si c’est douloureux. 


Il nous faut peut-être accepter que Dieu est bien présent, à nos côtés, mais qu’en même temps, il nous laisse le soin d’assumer les conséquences de nos actions (de nos pensées, de nos actes, de nos vibrations) … pour pouvoir apprendre de nos expériences… 

Car chaque expérience est une occasion de progresser et d’évoluer… pour élever notre niveau de conscience…. Et devenir vraiment qui nous choisissons d’être. 


Accepter cette situation d’un Dieu d’amour qui nous laisse libres… ça signifie croire en un Dieu, au-dessus du dieu moral : ça veut dire dépasser les notions de bien et de mal… de juste et d’injuste… 

Car, c’est un fait que nous pouvons apprendre de situations douloureuses aussi bien que de situations agréables. 


Et c’est d’ailleurs ainsi que Jésus parle de Dieu, comme un Père qui nous aime de façon inconditionnelle (cf. Lc 15) … qui fait lever son soleil sur les bons et les méchants … et pleuvoir sa pluie sur les justes et les injustes (cf. Mt 5,45)… Il nous parle d’un Dieu qui est au-dessus du dieu moral… 


Mais est-ce bien ce Dieu au-dessus de dieu auquel nous croyons ? que nous prions ?


Dans les faits, les croyants ont différents rapports à Dieu… et ces rapports parfois se croisent selon les circonstances que nous traversons :


  • Certains vont s’adresser à Dieu pour des choses basiques et fondamentales : pour lui demander d’assurer leurs moyens de subsistance… pour avoir un toit, un travail… pour pouvoir nourrir sa famille… ou peut-être même pour gagner au loto… ou pour demander à ce qu’un huissier nous oublie.  


  • D’autres vont développer l’idée du clan / de la tribu : c’est aussi le sens de la communauté – On va prier pour son clan, sa famille, son groupe, sa patrie… Généralement, l’intensité de cette prière ne dépassera pas forcément nos groupes d’appartenance… pour aller jusqu’à ceux qui sont très éloignés de notre mode de vie ou de nos aspirations. Il est bien difficile de prier pour ceux qui ont un autre Dieu… ou pour ceux qu’on considère parfois comme des rivaux ou des ennemis… même si Jésus nous propose d’élargir la définition du prochain. 


  • Certains – d’autres encore – auront une vision et une conscience un peu plus large… et universaliste… ils vont s’intéresser à prier pour la paix dans le monde, pour la justice, pour des causes altruistes, pour l’équilibre, ou contre la torture, par exemple (comme l’ACAT)… avec parfois l’oubli que notre idée de la paix et de la justice est en réalité culturelle, teintée par notre mode de vie… notre civilisation… notre façon de voir les choses. 


  • Et puis, Certains, enfin, vont avoir une vision encore plus large et penser à la fois l’unicité et l’universalité. L’unicité, c’est le fait que nous sommes, à la fois, uniques et tous liés, tous « un ». Ils vont donc penser le rapport à Dieu et au monde dans un rapport non duel… 


Dans ce rapport non-duel, il n’y a plus de question de salut individuel. Le salut ne peut être pensé que de façon universelle. 

De toute façon, ce salut n’est pas conditionnel, mais il est déjà là, offert à tous…. Il suffit juste d’y entrer, de l’accueillir… puisqu’il est à portée de mains. 


Il n’est donc pas nécessaire de demander à Dieu d’intervenir dans telle ou telle situation. La foi et l’espérance, c’est que les choses se feront, de toute façon, au mieux, en fonction des possibilités et des actes que nous avons posés… et des lois universelles.  

Tout ce qui advient se fera en parfaite adéquation avec ces lois universelles. 


Ainsi, il n’est plus la peine de demander à Dieu de changer le décor (ce qui nous entoure… pour que cela s’adapte à notre volonté), mais plutôt de demander à Dieu son Esprit saint (cf. Lc 11,13), pour nous placer dans la clarté, pour comprendre les choses et les êtres avec perspicacité, justesse et discernement. 


Il s’agit d’essayer de se placer dans le flux de la vie divine… pour voir, en toute situation, peut-être une occasion, une épreuve nécessaire, ou une conséquence logique… de ce qui s’est construit progressivement. 

Mais bien sûr, regarder ce qui se joue autour de nous, n’exclut pas - évidemment - d’aider son prochain quand il est en difficulté. 


Il s’agit donc d’essayer de penser que toute situation est, en quelque sorte, alignée avec une volonté supérieure… même si des choses nous dépassent et restent parfois incompréhensibles… et même si certains êtres humains peuvent être malfaisants dans le monde… à cause de leur inconscience, de leur individualisme, de leur avidité ou leur égoïsme. 


Cette façon de penser – qui est en fait une confiance absolue en Dieu - fait évoluer notre prière et notre rapport à Dieu. 


En commençant à penser de cette sorte, nous ne sommes plus tentés de prier pour demander une intervention extérieure de Dieu… pour modifier telle ou telle chose… 

Il nous est plutôt offert de penser que ce qui advient est le fruit de très nombreuses circonstances qui se sont nouées et intriquées les unes aux autres (au-delà de toute question morale, de bien ou de mal)… et que chacun – dans cette histoire – a été le co-concepteur de cette situation / de la scène dont nous sommes témoins. 


Bien entendu, toute situation qui se présente à nous, est toujours l’effet de multiples causes… et il est possible ou non (parfois il est encore temps, parfois il est trop tard) pour la faire évoluer… 

Et si l’on parle de causes, il faut aussi dire que cette situation observée - qui est peut-être une conséquence, le fruit de différentes causes -… est elle-même la cause d’autre chose… d’une nouvelle situation… Et là il est toujours possible de prier pour cela… prier pour ce qui n’est pas encore advenu. 


Prier pour que nous sachions accepter et accueillir ce qui est là – la nouvelle situation – et que chacun puisse en tirer – malgré tout – quelque chose de « possible », peut-être même de « bon » ou de « profitable » pour son chemin, son évolution, sa progression…


Agir ainsi, c’est reconnaitre que le monde est traversé par des choix et des évènements heureux et malheureux, mais que nous ne sommes pas seuls sur le chemin : 

Dieu veille… non pas comme un « Dieu parapluie » destiné à nous protéger des bourrasques et des tempêtes… mais comme « un Ami » confiant, qui nous montre qu’il y a toujours un lendemain et une porte de sortie… comme un « Père » ou une « Mère » confiant, qui sait qu’il sera toujours possible de rebondir… qu’un chemin de résilience et de résurrection se fera jour… que de nouvelles grâces nous seront offertes… si nous acceptons de lui faire confiance… même si la douleur ou la souffrance de l’épreuve nous empêchent momentanément de le voir.   


Cette foi en un Dieu qui nous accompagne imperceptiblement… et qui, d’une façon ou d’une autre, va nous conduire à notre plein accomplissement… c’est la foi en la Providence de Dieu : la foi que Dieu pourvoit – quoi qu’il arrive, et malgré tout – à notre bien… qu’il chemine avec nous et veille à ce que toute chose soit pour nous un moyen de grandir, si nous le voulons bien. 


En guise de conclusion provisoire… avant la 2ème partie de cette prédication que vous pourrez entendre dimanche prochain, je vous laisse cette citation du théologien Paul Tillich :


« La foi en la Providence divine est la foi que rien ne peut nous empêcher d’accomplir la signification ultime de notre existence. 

La Providence n’est pas un planning divin où tout est déterminé, comme dans une machine efficace. Bien plutôt, la Providence signifie qu’il se trouve en chaque situation une possibilité de création et de salut qu’aucun événement ne peut détruire. 

La Providence veut dire que les forces démoniaques et destructrices, en nous et dans notre monde, n’auront jamais sur nous une emprise qui ne puisse être brisée, et que notre lien avec l’amour qui nous accomplit ne pourra jamais être rompu. 

Cet amour nous apparaît et est incarné dans "le Christ Jésus, notre Seigneur". […] 

Amen. 

 (cf. Tillich, Les Fondations sont ébranlées : FE, p.148-149.)



Lectures du jour 


Volonté de Dieu  - Lc 11, 1-13

1 Jésus priait un jour en un certain lieu. Lorsqu'il eut achevé, un de ses disciples lui dit : Seigneur, enseigne-nous à prier, comme Jean aussi l'a enseigné à ses disciples. 

2 Il leur dit : Quand vous priez, dites : 

Père, que chacun reconnaisse qui tu es ; 

que ton règne vienne !

3 donne-nous le pain dont nous avons besoin pour chaque jour,

4 pardonne-nous nos péchés, car nous-mêmes nous pardonnons à tous ceux qui ont des torts envers nous,

et ne nous laisse pas entrer dans l'épreuve. […]

9 Je vous dis : Demandez, et l'on vous donnera ; cherchez, et vous trouverez ; frappez, et l'on vous ouvrira. 

10 Car quiconque demande reçoit, qui cherche trouve, et à qui frappe on ouvrira. 

11 Quel père parmi vous, si son fils lui demande un poisson, lui donnera un serpent au lieu d'un poisson ? 

12 Ou bien, s'il demande un œuf, lui donnera-t-il un scorpion ? 

13 Si donc vous, tout mauvais que vous êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, à combien plus forte raison le Père céleste donnera-t-il l'Esprit saint à ceux qui le lui demandent !


Lectures bibliques 


Job s’interroge et crie au scandale lorsqu’il voit que nous vivons dans un monde où des innocents souffrent injustement, tandis que prospèrent impunément bien des crapules.


- Job 21 (extraits : 6-9 ; 12-13 ; 23-26a)  (NBS)


Et Job prit la parole et dit : […]

6Quand j'y pense, je suis saisi d'épouvante, un frémissement s'empare de ma chair.

7Pourquoi les méchants vivent-ils ? Pourquoi vieillissent-ils ? Pourquoi reprennent-ils même des forces ?

8Leur descendance s'affermit devant eux, avec eux, ils ont leurs rejetons sous leurs yeux.

9Chez eux, aucune frayeur : c'est la paix ; le bâton de Dieu n'est pas contre eux.

[…]

12Ils chantent au son du tambourin et de la lyre, ils se réjouissent au son du chalumeau.

13Leurs jours s'achèvent dans le bonheur, en un instant ils descendent au séjour des morts.

[…]

23L'un meurt au sein de son intégrité, totalement satisfait et insouciant,

24les flancs chargés de graisse et la moelle des os remplie de sève ;

25l'autre [l’innocent, le juste] meurt, amer, sans avoir goûté au bonheur.

26Ensemble, ils se couchent dans la poussière […]


Dans l’évangile selon Matthieu, Jésus nous révèle que la providence divine transcende toutes nos catégories humaines.

Précisément, Dieu ne tient pas compte de nos distinctions pour dispenser à chacun son amour et ses bienfaits.

Le « Père qui est dans les cieux […] fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes » [Mt 5, 45].


[Écoutons ce que dit Jésus dans l’évangile selon Matthieu au chapitre 10, les versets 29 à 31]


- Mt 10, 29-31  (TOB)


29Est-ce que l'on ne vend pas deux moineaux pour un sou ? Pourtant, pas un d'entre eux ne tombe à terre indépendamment de votre Père. 30Quant à vous, même vos cheveux sont tous comptés. 31Soyez donc sans crainte : vous valez mieux, vous, que tous les moineaux.


Écoutons encore un autre passage des évangiles : 


Lc 18, 1-8 (NBS)

1 Il leur disait une parabole, pour montrer qu'il faut toujours prier, sans se lasser. 

2 Il dit : Il y avait dans une ville un juge qui ne craignait pas Dieu et qui n'avait d'égard pour personne. 

3 Il y avait aussi dans cette ville une veuve qui venait lui dire : « Rends-moi justice contre mon adversaire ! » 

4 Pendant longtemps il ne voulut pas. Mais ensuite il se dit : « Bien que je ne craigne pas Dieu et que je n'aie d'égard pour personne, 

5 néanmoins, parce que cette veuve m'importune, je vais lui rendre justice, de peur que jusqu'à la fin elle ne vienne me casser la tête. » 

6 Le Seigneur ajouta : Entendez ce que dit le juge injuste. 

7 Et Dieu ne ferait pas justice à ceux qu'il a choisis, alors qu'ils crient vers lui jour et nuit ? Il les ferait attendre ? 

8 Je vous le dis, il leur fera justice bien vite. Mais quand le Fils de l'homme viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ?


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