dimanche 10 septembre 2023

Le Dieu de Jésus-Christ ?

 Lecture biblique : Lc 15, 1-24 / Volonté de Dieu : Lc 6, 27-36 (voir en bas de cette page)

Thématique : Le Dieu de Jésus-Christ ?

Prédication de Pascal LEFEBVRE / Bordeaux, le 10 sept. 23 – culte avec 3 baptêmes 

(Partiellement inspirée dans la dernière partie d’une réflexion de Michel Barlow)



Comment parler de Dieu, à la fois, aux enfants et aux jeunes ?… et, peut-être aussi aux adultes ?


C’est une vraie question pour chacun de nous : comment faire pour transmettre une espérance ?… en tout cas, pour parler de Dieu à nos enfants ? pour faire un peu de théologie à la maison ? et ouvrir nos jeunes à l’invisible, à l’éternité, à la transcendance ?  


Et d’ailleurs, que peut-on vraiment dire de Dieu ? En quel Dieu sommes-nous appelés à croire ?


Dans les textes que nous avons entendus, Jésus présente Dieu comme une réalité dynamique. Il utilise des images, des comparaisons, des paraboles pour parler de Dieu, de son dynamisme, de la manière dont il agit. 


A travers ces paraboles, il présente Dieu comme une force d’amour… puisqu’il serait comme quelqu’un qui va à la recherche de ce qui est à lui, mais qui se serait perdu. 


Dieu serait, d’une certaine manière, comme un berger persévérant qui aime tous ses moutons. Et qui ne veut qu’aucun ne se perde. Ainsi, part-il à la recherche de celui qui s’est égaré. 


Il serait aussi, comme une femme qui prend soin de sa maison et de ce qu’elle possède. Mais lorsqu’une pièce s’égare, elle remue terre et ciel, pour retrouver celle qui était perdue. Car chacun a de la valeur aux yeux de Dieu.  


Enfin, Dieu serait comme un père de famille, plein de bienveillance et de compassion… qui donne son héritage à celui qui le réclame… et accueille sans condition celui qui revient vers lui et qui s’était égaré, sans un seul mot de reproche… 

Il est toujours celui qui accueille avec joie… afin de rendre à chacun sa place et sa dignité de fils ou de fille de Dieu. 


Ainsi, Dieu serait une réalité relationnelle toujours en mouvement… pour accomplir le bien… pour rester en contact avec chacune de ses créatures… Il serait à l’image de quelqu’un de toujours bienveillant et compatissant… qui ne cesse de vouloir vivre en lien avec ce qui lui appartient : c’est-à-dire, nous… puisque, dans ces paraboles, nous sommes comme un mouton, une pièce d’argent ou un fils perdu et retrouvé… c’est-à-dire une comme quelqu’un ou quelque chose qui appartient à Dieu… qui devrait rester lié à lui… mais qui peut aussi se détacher, s’éloigner ou se perdre temporairement… 


La Bonne Nouvelle mise en avant par Jésus, c’est que Dieu se préoccupe de chacune de ses créatures, qu’il se soucie de nous par amour.


Alors, même s’il nous laisse la liberté d’expérimenter nos propres chemins… et parfois de choisir des chemins de traverse, plus ou moins sinueux ou obscurs… s’il nous laisse la possibilité de faire notre vie sans Lui… il y a forcément de la joie quand nous avons retrouvé le bon chemin : celui de la communion avec le Père :

C’est comme « une résurrection », un retour à la vie avec Dieu. 


C’est aussi le sens du baptême que viennent de recevoir Ambre, Léonie et Camille : c’est le signe de l’entrée dans cette vie nouvelle avec Dieu, ouverte à la joie, qui vous est offerte ! Et qui vous appelle à rester en lien avec le Père. 


Mais, pour revenir à la question initiale… Comment parler de Dieu aux enfants et aux adultes ?... y a-t-il, au-delà de ces paraboles, d’autres façons de dire qui est Dieu pour nous, croyants et chrétiens ? 


La première épitre de Jean et l’évangile de Jean peuvent aussi nous aider, car ils nous donnent trois définitions de Dieu :


  • D’abord, la première lettre de Jean affirme que « Dieu est amour » (1 Jn 4,8) : si Dieu est amour, ça signifie qu’il est une « réalité », une « énergie », qui créé avec amour, qui agit et suscite l’amour… Dieu met de l’amour dans tout ce qu’il fait advenir. Et cela change le regard que nous pouvons porter sur la création tout entière : elle serait un acte d’amour de la part de Dieu. Et nous savons tous ce que fait l’amour : il nous aimante, il nous met en chemin, il nous dynamise, il nous transporte. 


Ainsi donc, nous pouvons penser que si nous mettons à l’unissons de ce Dieu d’amour, si nous sommes en lien, en vibration avec Lui, nous pouvons devenir des vivants, des amoureux de la vie… 

Car, aimer passionnément, c’est bel et bien voir sa vie élargie, transformée, multipliée… 

Et l’amour pousse au don de soi… car quand on aime, on ne compte pas… on vit pleinement, on veut toujours offrir le meilleur de soi à l’autre. 


  • Deuxième définition de Dieu, dans la même lettre de Jean (au 1er chapitre) : « Dieu est lumière » (1 Jn 1,5). Ça signifie que Dieu vient apporter un éclairage, de la clarté, de la vérité – Dieu est vérité – mais il est aussi éclat et brillance, il apporte son rayonnement et son feu sur les êtres et les situations qu’il éclaire. 


Si nous sommes en lien avec le Dieu lumière, alors nous ne vivons plus dans l’obscurité… nous pouvons repousser les ténèbres. Avec Dieu et grâce à Lui, les choses s’éclairent autour de nous. Nous sommes capables de bien nous orienter. 


Une telle affirmation nous appelle à l’humilité : le Bible ne dit pas que ce sont les créatures - les hommes - qui sont « lumière », mais Dieu. Nous avons donc besoin de vivre en communion avec Lui, pour vraiment y voir clair dans notre vie et notre monde, pour devenir capable de discernement et voir l’essentiel, pour élargir notre niveau de conscience. 


  • Enfin, troisième de définition de Dieu : « Dieu est Esprit » (Jn 4,24). Cela veut dire qu’il est liberté… et qu’en réalité, nous ne pouvons pas le saisir, ni le définir. Car l’Esprit, le Souffle, l’air, nous ne pouvons pas le capturer. Il va où il veut et on ne sait jamais ni d’où il vient, ni où il va (cf. Jn 3,8). Cela signifie que nous ne pouvons pas le localiser précisément : il n’est pas une réalité matérielle, ici-bas ou dans le ciel, mais une « force », une « énergie » amoureuse, lumineuse et spirituelle… sa présence est potentiellement partout… il peut être en chacun de nous… comme en Jésus-Christ… puisque nous ne pouvons pas percevoir sa réalité invisible. 


Dit autrement, s’il est Source spirituelle, comme le Souffle ou l’Air, il peut ainsi nous mettre en mouvement, nous influencer, et même donner de l’oxygène et, en quelque sorte, aérer notre vie et lui donner du souffle. Nous pouvons donc l’accueillir en nous, pour renouveler notre esprit. 


Lorsque Jésus affirme que Dieu est Esprit, il appelle les humains à l'adorer de manière authentique (en vérité) et en esprit (avec leur âme, leur cœur), non pas en se basant seulement sur des traditions closes, des rituels ou certains lieux physiques (cf. Jn 4 – dialogue avec la Samaritaine). 


On peut se connecter au Dieu Esprit partout et à chaque instant. C’est pour cela que les Protestants n’ont pas de lieu sacré ou consacré, car Dieu est libre d’être partout – il peut souffler ici ou là, et même être en nous – puisqu’il est Esprit. Il n’est donc pas spécifiquement dans ce temple, ni enfermé dans le tabernacle de telle ou telle église. 


Alors, bien sûr, il s’agit, ici encore, d’images ou de définitions assez abstraites de Dieu. 

Pour nous aider, la Bible nous donne ailleurs d’autres informations. 


Elle affirme, par exemple que le projet de Dieu était de créer l’homme à l’image et à la ressemblance de Dieu (cf. Gn 1,26)… et que Jésus-Christ est celui qui a atteint réellement cette ressemblance : il a été l’homme véritable, il a accompli sa vocation de fils de Dieu, de façon centrale, pleine et exemplaire.


Ainsi donc, si nous voulons mieux comprendre qui est Dieu, nous pouvons regarder vers Jésus-Christ, parfaite image et ressemblance de Dieu, il nous révèle le visage du Père (cf. Jn 14,8-9)


Aussi, un chrétien qui veut se mettre en marche vers Dieu n’a pas d’autre issue que de visiter le doux pays de l’Evangile, d’aller à la rencontre de Jésus-Christ, qui lui révélera le visage du Père. 


Et là, ce croyant curieux de l’évangile fera bien des découvertes : Lesquelles ?


(En s’adressant aux enfants) Camille et Léonie : est-ce que vous avez déjà découvert des choses dans l’Evangile ?


  • Il découvrira, par exemple, que Jésus nous libère des fausses images de Dieu, à commencer par l’image d’un Dieu « souverain et juge », un Dieu redoutable surveillant de l’humanité qu’il faudrait craindre. 

Il nous invite, différemment, à prier Dieu tout simplement dans le secret de sa chambre… dans un cœur à cœur personnel et intime, avec un Dieu bienveillant, simple et accessible (cf. Mt 6, 5-8). 


  • Jésus conteste également, à sa manière, les idées de rétribution qui laisseraient croire que Dieu est celui qui va nous récompenser ou nous punir. 

Certes, me direz-vous – à juste titre – Jésus parle quand même de « récompense » dans les cieux… il parle aussi de « vie éternelle »… alors en quoi Dieu, son Père, est-il si différent du Dieu théiste, du Juge suprême (des anciens, des philosophes ou des païens), ce Dieu qui nous attendrait au tournant, pour un jugement dernier ? 


En fait, la réponse se trouve dans l’évangile de Jean, où l’on comprend que la vie éternelle n’est pas seulement une vie immortelle attribuée par Dieu comme un cadeau post-mortem aux plus sages de ses enfants. 


Jésus y souligne que « la vie éternelle, c’est de connaître le seul vrai Dieu » (cf. Jn 17, 3 voir aussi Jn 3,15). Ce qui indique que la vie éternelle commence, en réalité, dès maintenant… dès ici-bas… et le mot  « connaitre » est, bien sûr, à entendre dans le sens fort de « naitre-avec », c’est-à-dire de participer de la même vie qu’une autre personne… Il s’agit pour le croyant de participer à la vie même de Dieu. 


Participer à vie de Dieu, c’est être en relation avec lui, vivre avec lui, et c’est adopter son état d’esprit, sa manière d’être et d’agir. 


C’est pour cela que Jésus affirme qu’il ne suffit pas de dire « Seigneur, Seigneur… », il faut se mettre à l’écoute de la volonté de Dieu (cf. Mt 7,21)


De même… c’est la raison pour laquelle les sacrements (que ce soit le baptême ou la ste Cène) sont des signes importants, mais qu’ils ne suffisent pas. 

En effet, les sacrements nous rendent participants à la vie du Christ, mais s’ils ne débouchent pas sur une transformation du cœur, s’ils ne nous conduisent pas à cheminer sur la voie du Christ, et à changer nos mentalités et nos comportements, ils ne sont d’aucune utilité. 


La « récompense » dont parle Jésus et que peuvent espérer les croyants dès ici-bas, concerne ceux qui se montrent généreux dans leurs relations humaines, comme Dieu l’est pour tous. 

Elle est promise à ceux qui adoptent un nouveau comportement : l’amour pour tous, y compris pour ceux qui nous traitent en ennemi. 


« Si vous aimez vos ennemis – dit Jésus –, votre récompense sera grande : vous serez les fils du Très-Haut, car il est bon également pour les bons, les ingrats ou les méchants » (cf. Lc 6,35 ; Mt 5,44-45).


Peut-il y avoir plus haute récompense que d’être ainsi adoptés par le Père de tous les humains… de faire la joie de son Dieu… de découvrir que le Père est en soi et qu’il nous conduit à l’amour inconditionnel ?


C’est cela que Jésus nous invite à découvrir : 

Explorer la part infinie et immortelle qui est en nous… et qui est toujours liée à l’amour. 

Par l’amour, notre esprit est en communion avec Dieu qui est Esprit, amour et lumière. 


Encore une fois, il nous faut entendre combien Jésus – le révélateur de Dieu – est en rupture avec l’image d’un Dieu juge suprême, qui nous attendrait en embuscade pour nous surveiller et distribuer punitions et récompenses en conséquence… combien il est loin de tout ce que les églises ont pu raconter pendant des siècles, notamment jusqu’à la Réforme. 


Revenons encore un instant sur la parabole du père prodigue (cf. Lc 15) et ce qu’elle nous dit de Dieu :


Voilà que dans cette histoire : le cadet, cet horrible sale gosse a dilapidé la moitié de la fortune de la famille. 

Mais son père, de loin, guette anxieusement son retour. 


Aucun des défauts, aucune des ingratitudes du garnement n’ont découragé son amour. 

A sa vue, il est « rempli de compassion, ému aux entrailles », sans doute en raison de l’état pitoyable de son rejeton, de sa maigreur et de ses vêtements misérables de gardien de cochons (animal impur et métier sacrilège aux yeux d’un juif pieux). 


Ainsi, n’écoutant que sa tendresse, le père se jette au cou du jeune homme et l’embrasse longuement (v.20). 

Dans la folie de son amour, le brave homme n’écoute même pas le discours d’excuses que le gamin avait certainement préparé et appris par cœur, tout au long du chemin de retour (v. 18-19 et 21). 

Aussitôt, fou de joie, le père enthousiaste organise un banquet somptueux pour fêter le retour de son fils fugueur. 


Ce que Jésus met en avant, dans cette parabole scandaleuse, c’est tout autant la conversion du pécheur qui revient à Dieu, que l’accueil follement tendre de ce père, qui serre son fils sur son cœur et le couvre de baisers (v.20). 


Voilà donc le Dieu de Jésus-Christ : un Dieu fou d’amour, qui ne se décourage jamais des humains et qui accueille inlassablement sans condition celui qui revient à lui. 


Nous voici aux antipodes du Dieu suprême justicier, suprême surveillant qui espionne les humains, pour pouvoir leur reprocher et leur faire payer leurs moindres incartades. 


La morale de l’histoire est là dans ce portrait du Père – qui pourrait tout autant être une mère pleine de tendresse : 

Dieu n’a pas de plus grand bonheur que de voir l’être humain revenir à lui avec confiance et s’épanouir enfin. 

Il n’attend que de vivre en relation avec chacun de ses enfants. 


Ainsi, à travers cette parabole audacieuse pour son époque, Jésus nous libère : il nous délivre de l’idée commune de Dieu, tel un roi extra-terrestre et tout-puissant, oppresseur et vengeur. 


Le Dieu de Jésus-Christ n’est pas un absolu et tout-puissant « je veux » qui s’imposerait aux humains, comme un tyran ou comme les divinités païennes… mais, au contraire, un « je t’aime » universel, offert gratuitement, qui se propose simplement à l’amour des humains. 


Il faut ainsi affronter le paradoxe proposé par Jésus : 

par définition, si Dieu est amour, il n’est pas tout-puissant… à moins que sa toute-puissance soit « uniquement » celle de l’amour. 


En d’autres termes, ce n’est pas seulement nous qui essayons de prier Dieu, c’est Dieu qui nous prie : 

il nous prie de l’aimer, de nous laisser aimer par lui, de répondre à son amour… 

C’est Lui qui espère en nous, plus que nous n’espérons en Lui. 

C’est Lui qui croit en nous, plus que nous croyons en Lui, et peut-être en nous-mêmes. 

Il ne cesse de nous attendre, pour que nous soyons avec Lui et en Lui. 


La Bonne Nouvelle, c’est que Jésus nous invite à balayer toutes nos fausses idées sur Dieu, tous nos conditionnements… 

il nous appelle à abandonner tous les clichés aliénants du Dieu des philosophes ou ceux des divinités païennes… 

Il nous délivre de ces images terribles de Dieu que les églises chrétiennes ont aussi malheureusement colportées - à tort - au long des siècles. 


Jésus nous délivre ainsi du Dieu suprême, pour nous appeler à vivre en communion avec le vrai Dieu d’amour, qui nous appelle à intégrer son grand projet : l’amour pour toutes les créatures.  


Ainsi donc, chaque baptisé est appelé à entrer dans cette dynamique, dans la générosité de Dieu : 

Autrement dit, chacun est invité à chercher le règne d’amour de Dieu et sa justice miséricordieuse … ici, et maintenant… afin de trouver la vie en plénitude avec Lui. 


Qu’il en soit ainsi !


Lectures bibliques du dimanche 10 septembre 2023


Volonté de Dieu – Luc 6, 27-28. 31-36

 

27 « Je vous dis, à vous qui m’écoutez : Aimez même ceux qui vous traitent en ennemis, faites du bien à ceux qui vous détestent, 

28 bénissez ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous calomnient. […]

31 Comme vous voulez que les hommes agissent envers vous, agissez de même envers eux ».

32 « Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle reconnaissance vous en a-t-on ? Car les pécheurs aussi aiment ceux qui les aiment. 

33 Et si vous faites du bien à ceux qui vous en font, quelle reconnaissance vous en a-t-on ? Les pécheurs eux-mêmes en font autant. 

34 Et si vous prêtez à ceux dont vous espérez qu’ils vous rendent, quelle reconnaissance vous en a-t-on ? Même des pécheurs prêtent aux pécheurs pour qu’on leur rende l’équivalent. 

35 Mais aimez ceux qui vous traitent en ennemis, faites du bien et prêtez sans rien espérer en retour. Alors votre récompense sera grande, et vous serez les fils du Très-Haut, car il est bon, lui, pour les ingrats et les méchants ».

36 « Soyez généreux comme votre Père est généreux ».


Evangile – Luc 15, 1-24


Le mouton perdu et retrouvé


1 Les collecteurs d'impôts et les pécheurs s'approchaient tous de Jésus pour l'écouter. 2 Les pharisiens et les spécialistes des Écritures critiquaient Jésus en disant : « Cet homme fait bon accueil aux pécheurs et mange avec eux ! » 

3 Jésus leur dit alors cette parabole : 

4 « Si quelqu'un parmi vous possède cent moutons et qu'il perde l'un d'entre eux, ne laissera-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf autres dans leur pâturage pour partir à la recherche de celui qui est perdu jusqu'à ce qu'il le retrouve ? 

5 Et quand il l'a retrouvé, il est tout heureux : il met le mouton sur ses épaules, 

6 il rentre chez lui, puis il appelle ses amis et ses voisins et leur dit : “Réjouissez-vous avec moi, car j'ai retrouvé mon mouton, celui qui était perdu !” 

7 De même, je vous le dis, il y aura plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui change de vie que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n'en ont pas besoin.


La pièce d'argent perdue et retrouvée

8 Ou bien, si une femme possède dix pièces d'argent et qu'elle en perde une, ne va-t-elle pas allumer une lampe, balayer la maison et chercher avec soin jusqu'à ce qu'elle la retrouve ? 

9 Et quand elle l'a retrouvée, elle appelle ses amies et ses voisines et leur dit : “Réjouissez-vous avec moi, car j'ai retrouvé la pièce d'argent que j'avais perdue !” 

10 De même, je vous le dis, il y a de la joie parmi les anges de Dieu pour un seul pécheur qui commence une vie nouvelle. »


Le père prodigue et le fils perdu et retrouvé

11 Jésus dit encore : « Un homme avait deux fils. 

12 Le plus jeune dit à son père : “Père, donne-moi la part de notre fortune qui doit me revenir.” Alors le père partagea ses biens entre ses deux fils. 

13 Peu de jours après, le plus jeune fils vendit sa part de la propriété et partit avec son argent pour un pays éloigné. Là, il vécut dans le désordre et gaspilla ainsi tout ce qu'il possédait. 

14 Quand il eut tout dépensé, une grande famine survint dans ce pays, et il commença à manquer du nécessaire. 

15 Il se mit donc au service d'un des habitants du pays, qui l'envoya dans ses champs garder les cochons. 

16Il aurait bien voulu se nourrir des fruits du caroubier que mangeaient les cochons, mais personne ne lui en donnait. 

17 Alors, il se mit à réfléchir sur sa situation et se dit : “Tous les employés de mon père ont du pain en abondance, tandis que moi, ici, je meurs de faim ! 

18 Je veux repartir chez mon père et je lui dirai : Père, j'ai péché contre Dieu et contre toi, 19 je ne suis plus digne que tu m'appelles ton fils. Traite-moi donc comme l'un de tes employés.” 

20 Et il repartit chez son père.

Tandis qu'il était encore assez loin de la maison, son père le vit et il fut bouleversé : il courut à sa rencontre, le serra contre lui et l'embrassa longuement. 

21L e fils lui dit alors : “Père, j'ai péché contre Dieu et contre toi, je ne suis plus digne que tu m'appelles ton fils…” 

22 Mais le père dit à ses serviteurs : “Vite, apportez le plus bel habit et mettez-le-lui ; passez-lui une bague au doigt et des chaussures aux pieds. 

23 Amenez le veau bien gras et tuez-le ; nous allons faire un festin et nous réjouir, 

24 car mon fils que voici était mort et il est revenu à la vie, il était perdu et je l'ai retrouvé.” Et ils commencèrent à faire la fête.


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