dimanche 30 juillet 2023

Le début des signes à Cana

 Lectures bibliques : [Za 8, 1-13] ; Es 62, 1-5 ; Jn 2, 1-12 : voir en bas de cette page 

Thématique : Le début des signes à Cana  

Prédication de Pascal LEFEBVRE -  30/07/23 – temple du Hâ à Bordeaux

Largement inspirée d’une méditation de Régis Burnet



On a l’habitude d’entendre le récit des Noces de Cana lors de certaines occasions particulières… par exemple, en début d’année, autour de l’épiphanie… ou pour une bénédiction de mariage… En effet, puisqu’il s’agit du seul texte montrant Jésus assistant à des noces, beaucoup ont voulu en tirer la preuve que le Christ bénit l’institution matrimoniale, puisqu’il y opère un « miracle » pour sauver la fête. Un argument qui ne tient absolument pas la route… puisqu’on voit que Jésus n’est pas à l’initiative, il n’intervient pas directement, mais ne fait que répondre à la demande de Marie… et qu’il ne s’agit absolument pas – à travers ce récit – de savoir si Jésus approuve ou non le mariage. La signification de ce récit est sans doute ailleurs !


En réalité, ce texte nous propose plusieurs niveaux de lecture qu’il convient de décrypter :


Et pour ce faire, il faut sans doute commencer par la fin : « Tel fut, à Cana de Galilée, le commencement des signes de Jésus. Il manifesta sa gloire, et ses disciples crurent en lui »

Le terme codé « gloire » désigne généralement Dieu lui-même, en tant qu’il se rend présent et agissant.  


Pour l’évangile selon Jean, ce que Jésus a fait à Cana relève d’une manifestation divine. 

C'est également une inauguration : c’est le commencement des signes, le moment décisif où quelque chose de nouveau va naître. Et d’ailleurs, le rôle d’un signe est d’attester, de révéler, de manifester quelque chose de nouveau qui apparait et qui peut faire sens… 

Ici, le signe recouvre l’action et ouvre à la « croyance ». 


Même s'il peut emprunter les traits d'un miracle, le signe chez Jean est une révélation, une déclaration théologique, qui permet de comprendre un aspect de Jésus, en tant qu’envoyé de Dieu, Verbe de Dieu.

Il convient donc de ne pas s'arrêter à la surface des choses - un miracle étonnant, fait en une quelconque noce, dans un coin perdu de Galilée -, mais d'essayer de comprendre le sens profond de ce qui se joue à Cana. Car ce récit ne relate pas seulement une histoire extraordinaire, il a été construit en vue de transmettre un message. 


Et voici ce que nous dit l’évangile : « le troisième jour, il y eut une noce à Cana de Galilée et la mère de Jésus était là. Jésus lui aussi fut invité à la noce ainsi que ses disciples. 

Comme le vin manquait, la mère de Jésus lui dit : ‘Ils n’ont pas de vin.’ Mais Jésus lui répondit : ‘Que me veux-tu, femme ? Mon heure n’est pas encore venue.’ »


- Le texte commence par un « troisième jour » : un troisième jour par rapport à quoi ? 


D’emblée, le texte s'inscrit dans un temps symbolique où les événements les plus décisifs s’opèrent le troisième jour : 

Dans la tradition juive, le 3ème jour est celui de la révélation de Dieu au Sinaï (cf. Ex 19, 10-11 et 16).

Dans la tradition chrétienne, il correspond au jour de la résurrection, qui est aussi l’événement de la révélation par excellence.


Puis, voici que le contexte est précisé : une noce dans la petite ville de Cana, à laquelle Jésus, sa mère et ses disciples sont conviés. 


Il faut alors s’arrêter sur chacune de ces indications : le contexte nuptial, la figure de Marie et celle des disciples. 


- Le contexte nuptial fait référence à la grande métaphore qui court dans l’Ancien Testament depuis Amos, le prophète du VIIIe siècle avant J-C : Dieu a pris Israël pour épouse. 


C’est cette image qu’on retrouve également dans le Cantique des cantiques, ou dans le livre du prophète Esaïe, à travers cette déclaration. Je cite : « ton créateur est ton époux, le Seigneur des Armées est son nom » (Es 54, 5).


Dans ces noces mystiques entre Dieu et son peuple, le vin joue un grand rôle : il est la marque de l’abondance divine et de la nouvelle alliance qui se scelle dans le grand banquet nuptial.


Mais, ici, un événement inattendu est en train de se jouer : aux noces de Dieu avec son peuple, le vin vient à manquer.


Si le vin est la marque de l’alliance de Dieu avec son peuple… l’absence de vin signifie que cette alliance s’épuise… que la joie de la communion entre Dieu et son peuple n’est plus au rendez-vous. Et s’il n’y a plus de joie… c’est un problème… il faut changer quelque chose : une nouvelle alliance doit être conclue.


- C’est là qu’intervient la figure de Marie, que l’on peut comprendre à deux niveaux :


Au niveau humain, elle représente la femme pleine d'une sollicitude maternelle, qui fait remarquer que le vin commence à faire défaut. Elle dresse un constat lucide sur la situation.


Elle symbolise aussi la figure du croyant rempli d’espérance et de confiance. Car elle a la ferme espérance que Jésus va agir de façon réparatrice et libératrice. Comme dans une prière, elle dépose la situation devant le Christ, dans l’assurance qu’elle sera prise en charge. 


Marie vient ainsi rappeler au lecteur de l’évangile que dans une situation de manque ou de détresse, c’est à Jésus-Christ qu’il faut s’adresser… c’est de lui qu’il convient d’attendre aide et transformation… et même retour à l’abondance.


Au niveau spirituel, Marie est la Fille de Sion, la représentation de l’Israël mystique qui se plaint au Fils de Dieu d’un manque. 

Sa remarque naît dans une plainte : tout l’Ancien Testament rappelle que, lorsque Israël se trouve dans l’abondance, il a tendance à se tourner vers l’idolâtrie. Au contraire, lorsque le manque et l'épreuve se font sentir, Israël revient vers son Dieu. C’est le cas ici même ! Marie se plaint au Fils de Dieu du manque de vin.


C’est avec cet arrière-fond que l’on peut comprendre la réponse de Jésus – qui apostrophe sa mère – « Que me veux-tu, femme ? Mon heure n’est pas encore venue. »  une réponse qui semble sèche, dure et distante. 

Mais le terme « femme » renvoie, en réalité, à ce que Marie représente ici : elle figure la fille de Sion – Jérusalem – celle qui dans le livre d’Esaïe, se plaint auprès du Seigneur d’avoir été oubliée (cf. Es 49,14).


Jésus, en tant que Christ de Dieu, représente l’agir du Seigneur, qui ne reste pas sourd aux supplications de son peuple. 

Bien que « l’heure » de sa révélation ne soit pas encore venue, il va quand même agir. D’ailleurs, Marie le sait puisqu’elle encourage les serviteurs :


« Sa mère dit aux serviteurs : « Quoi qu’il vous dise, faites-le. » 

Il y avait là six jarres de pierre destinées aux rites juifs de purification ; elles contenaient chacune de deux à trois mesures. 

Jésus dit aux serviteurs : « Remplissez d’eau ces jarres » ; et ils les emplirent jusqu’au bord. Jésus leur dit : « Maintenant puisez et portez-en au maître du repas. »


- Le geste que commande Jésus est des plus surprenants : Les jarres qu’il prescrit de remplir sont des jarres d’ablutions – destinées aux rituels de purification – elles contenaient jusqu’à trois mesures, soit près de 650 litres. 


Jarres de pierre, elles symbolisent la stabilité du peuple, façonné par les prescriptions de la Loi de Moïse.


Manifestement vides, elles trahissent l’épuisement de l'ancienne alliance. 

Remplies à nouveau à ras bord par l’eau - eau baptismale, eau de l’esprit, eau de la création nouvelle : toutes ces interprétations jouent de concert -, elles retrouvent leur fonction. 


Ainsi, Dieu répand de nouveau sa grâce sur son peuple.

- Qui est le maître du repas ? Dans le monde de Jésus, c’est un intendant qui se charge de la bonne ordonnance des noces, et commande les serviteurs. Il va jouer ici un rôle important : celui d’attestation du miracle.


 « Ils lui en portèrent, et il goûta l’eau devenue vin – il ne savait pas d’où il venait, à la différence des serviteurs qui avaient puisé l’eau –, aussi il s’adresse au marié 

et lui dit : « Tout le monde offre d’abord le bon vin et, lorsque les convives sont gris, le moins bon ; mais toi, tu as gardé le bon vin jusqu’à maintenant ! » 

Tel fut, à Cana de Galilée, le commencement des signes de Jésus. Il manifesta sa gloire, et ses disciples crurent en lui. »


On ne sait pas vraiment quel geste a accompli Jésus pour réaliser la transformation de l'eau en vin : les hommes n’ont pas à savoir comment Dieu conclut une nouvelle alliance avec eux. Ils se bornent à le constater. 


Et cette alliance est bien meilleure que l’ancienne, puisque l’eau devenue vin, est jugée bien supérieure au vin que l'on a servi auparavant.

- Le marié, lui, se tait et ne manifeste aucune surprise. Qui donc est ce personnage en retrait tout au long du récit alors qu'il devrait en être le protagoniste principal ? 


Si l’on poursuit jusqu'au bout la symbolique de l'histoire, une seule réponse est possible : il s’agit de Dieu, qui donne le banquet de l’Alliance, et qui se fait discret parce que son Fils est déjà à l’œuvre. 


Mais sans Dieu / le marié rien ne serait possible car lui seul convoque aux noces.


- Bien sûr, il ne faut pas oublier la discrète figure des disciples. Ils n’interviennent pas directement dans ce récit, mais ils symbolisent la figure des Juifs pieux et ritualistes, habitués aux rites d’ablution en diverses circonstances. 


En transformant l’eau des jarres d'ablutions en vin, Jésus va en changer l’usage et le sens : Il détourne l’usage de ces objets rituels, pour en faire des objets qui servent à la fête.


Dans cette histoire, les disciples sont les témoins discrets d’une remise en cause profonde sur le pur et l’impur / le sacré et le profane – voire d’une critique / d’une subversion (d’un renversement) – de la Religion, avec tous les rites de purification qu’il fallait pratiquer – par exemple – avant ou après les repas, ou avant d’aller dans tel ou tel lieu. 


A travers ce premier signe, Jésus conteste – en réalité – l’économie religieuse symbolisée par le temple, les obligations et les rites. Il vient nous en libérer !


Ce signe opéré par Jésus vient dire qu’il n’y a plus besoin des rites d’ablution pour se laver ou réparer une éventuelle souillure… chacun est convié gratuitement tel qu’il est… on peut passer directement à la fête de l’alliance, au partage de la communion et de la joie avec le Père céleste, et donc à la fraternité… puisque nous sommes tous ses enfants. 


Sur ce point… je ne résiste pas au plaisir de vous citer un petit extrait d’une prédication du pasteur Louis Simon qui développe cet aspect :


« Nathanaël [- un des disciples qui assiste aux noces avec Jésus -] est l’image du juif orthodoxe sans fraude [que Jésus vient d’appeler à sa suite.]
Nathanaël accepte tout [de son nouveau maître] pour peu que le rite religieux sanctionne ce qui est proposé. 

Or, dès l'arrivée, Nathanaël s'est senti rassuré. Il a vu avec satisfaction en effet, à l'entrée de la maison, les six énormes jarres de pierre destinées aux rites de purification. 


Ce type-là de religieux croit que la nature n'est pas mauvaise mais infirme, et que le rite est capable d'ajouter la grâce d'une surnature sur la nature pour la sanctifier. 

Le mariage par exemple est une chose légitime s'il reçoit sa rectification par le rite.

À la vue des six jarres Nathanaël s'est réjoui. On peut boire et faire l'amour puisque le rite va bénir tout cela.
Bientôt la purification va transmuter tout ce plomb vil, en bel or de la Loi et des Prophètes. Et justement voilà Jésus qui fait remplir toutes les jarres !

C'est alors que Nathanaël, en Juif érudit et attentif, découvre la révolution qui se joue : on passe de l'eau au vin.
L'eau, c'est le système de la souillure qu'il faut laver. 

Le vin au contraire est le plus beau cadeau de Dieu, ce qui réjouit le cœur de Dieu et le met en fête. 


Voici donc l'évangile nouveau qu'il est appelé à croire et à vivre : la vie de l'homme est une aventure exaltante. Et les noces de ce couple de Cana par exemple sont comme une image des joies du Royaume. L'homme et la femme, unis par ce mariage, sont véritablement, comme disait le beau poème de la Création, une « image de Dieu » : don de soi pour la joie et pour la vie de l'autre. La fête n'a pas besoin de rite pour être juste et belle ! »


C’était à Cana qu’ont eu lieu ces noces - et rappelons-nous qu’une noce en Galilée durait sept à huit jours et concernait tout le village. C’est à partir de l’union de deux époux que Jésus va fêter son premier signe. C’est là qu’il va mettre en garde contre les rites obligés et commencer sa révolution – et pour ce faire, il va finalement ajouter sept hectolitres de vin à tous les convives qui ont déjà beaucoup bu… beaucoup trop sans doute… puisqu’ils avaient déjà avalé toutes les réserves de leur hôte. C’est dans ce cadre que l’évangile va commencer : et les disciples présents – témoins de cet évènement – ont tous cru en lui : ils ont compris que Jésus était venu pour apporter de la nouveauté et dire que la vie et la communion avec Dieu, sont signes de fête et de joie… pas de mortification !


Quelques mots… pour conclure…


On voit donc bien – chers amis - qu’il ne s’agit pas ici d’une simple histoire de miracle, à prendre au premier degré. 


Comme les disciples ou les convives des mariés… nous aussi, nous désirons ne pas manquer de « vin » dans notre vie : ce vin qui symbolise un don de l’Esprit : la joie !


La Bonne Nouvelle, c’est que la rencontre avec Jésus… avec son Esprit… et son Evangile… nous apporte cette joie que nous espérons. 


Le récit des Noces de Cana nous redit que l’évangile que proclame Jésus est un évangile de fête !... pas de rites, pas de traditions, pas d’obligation ou de nécessaire purification. Le Christ est venu nous en libérer, pour manifester l’accueil gratuit et inconditionnel de Dieu. 


Dès lors une alliance nouvelle est offerte à quiconque croit en Lui… à qui croit à cette promesse de communion et de joie avec le Père céleste… et avec nos frères et nos sœurs en Christ. 


Souvenons-nous en à chaque fois que nous venons au culte… ou que nous partageons la Ste Cène : le message de Jésus est joyeux !


En Jésus Christ, Dieu appelle les humains à une alliance nouvelle, fondée sur la communion fraternelle. 


Amen. 


Lectures bibliques


Zacharie 8, 1-13 - Promesses de paix et d'abondance

1 La parole du Seigneur de l'univers me fut adressée en ces termes : 

2 « Moi, le Seigneur de l'univers, j'aime Jérusalem d'un amour ardent, j'éprouve une vraie passion pour elle. 

3 C'est pourquoi, je le déclare, je reviens à Jérusalem, j'habite de nouveau à Sion. On appellera Jérusalem “ville fidèle”, et Sion, la montagne du Seigneur de l'univers, aura pour nom “montagne qui m'appartient”. 

4 Oui, je le déclare, moi le Seigneur de l'univers, les personnes âgées, hommes et femmes, qui s'appuient sur un bâton à cause de leur grand âge, reviendront s'asseoir sur les places de Jérusalem. 

5 Les garçons et les filles viendront de nouveau en grand nombre jouer dans les rues de la ville. 

6 Cet avenir semble impossible aux survivants du peuple d'Israël, mais est-il impossible pour moi, le Seigneur de l'univers ? 

7 Je vous le déclare, je vais sauver mon peuple exilé dans les régions de l'est et de l'ouest. 

8 Je les ferai venir de là-bas pour habiter à Jérusalem. Ils seront mon peuple et je serai leur Dieu. Je régnerai sur eux avec vérité et justice. »

9 Voici ce que déclare le Seigneur de l'univers : « Reprenez courage ! Vous entendez maintenant les promesses que les prophètes ont déjà annoncées de ma part au moment où l'on a posé les fondations de la maison du Seigneur de l'univers pour reconstruire le temple. 

10 Auparavant personne ne payait le travail des humains ni celui des bêtes. On ne pouvait pas aller et venir à l'abri des ennemis, car j'avais lâché tous les humains les uns contre les autres. 

11 Mais maintenant, je l'affirme, moi le Seigneur de l'univers je ne traiterai plus comme autrefois les survivants de ce peuple. 

12 Je répandrai la paix sur la terre : les vignes donneront du raisin, le sol produira des récoltes, les cieux donneront leur rosée. J'accorderai tous ces bienfaits aux survivants de mon peuple. 

13 Royaumes de Juda et d'Israël, vous avez été, parmi les pays, l'exemple d'un peuple maudit. Eh bien, maintenant, je vous sauve, et vous serez l'exemple d'un peuple béni. N'ayez plus peur ! Reprenez courage ! »


Es 62, 1-5 - Jérusalem retrouve Dieu son époux, qui lui rend son rayonnement universel


1 Par amour pour toi, Jérusalem, je ne me tairai pas ; par amour pour toi, Sion, je ne resterai pas inactif, jusqu'à ce que ta juste délivrance apparaisse comme le jour, et que ton salut brille comme une torche enflammée. 

2 Les peuples verront que le Seigneur t'a délivrée, tous les rois contempleront ta gloire. On te donnera le nom nouveau que le Seigneur aura prononcé. 

3 Dans la main du Seigneur, de ton Dieu, tu seras comme un turban royal, comme une couronne de fête. 

4 On ne t'appellera plus “la ville abandonnée”, on ne nommera plus ton pays “la terre dévastée”. On t'appellera au contraire “plaisir du Seigneur”, et l'on nommera ta terre “la bien mariée”. Car tu seras vraiment le plaisir du Seigneur, et ta terre aura un époux. 

5 Oui, comme un jeune homme épouse une jeune fille, ainsi celui qui te rebâtit sera un mari pour toi. De même aussi qu'une fiancée fait la joie de son fiancé, tu feras la joie de ton Dieu.


Jean 2, 1-12 - Le premier signe à Cana

1 Or, le troisième jour, il y eut une noce à Cana de Galilée et la mère de Jésus était là. 

2 Jésus lui aussi fut invité à la noce ainsi que ses disciples. 

3 Comme le vin manquait, la mère de Jésus lui dit : « Ils n’ont pas de vin. » 

4 Mais Jésus lui répondit : « Que me veux-tu, femme ? Mon heure n’est pas encore venue. » 

5 Sa mère dit aux serviteurs : « Quoi qu’il vous dise, faites-le. » 

6 Il y avait là six jarres de pierre destinées aux rites juifs de purification ; elles contenaient chacune de deux à trois mesures. 

7 Jésus dit aux serviteurs : « Remplissez d’eau ces jarres » ; et ils les emplirent jusqu’au bord. 

8 Jésus leur dit : « Maintenant puisez et portez-en au maître du repas. » Ils lui en portèrent, 

9 et il goûta l’eau devenue vin – il ne savait pas d’où il venait, à la différence des serviteurs qui avaient puisé l’eau –, aussi il s’adresse au marié 

10 et lui dit : « Tout le monde offre d’abord le bon vin et, lorsque les convives sont gris, le moins bon ; mais toi, tu as gardé le bon vin jusqu’à maintenant ! » 

11 Tel fut, à Cana de Galilée, le commencement des signes de Jésus. Il manifesta sa gloire, et ses disciples crurent en lui. 

12 Après quoi, il descendit à Capharnaüm avec sa mère, ses frères et ses disciples ; mais ils n’y restèrent que peu de jours.


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