dimanche 7 octobre 2012

Jn 13, 34-35


Jn 13, 34-35
Lectures bibliques : Mt 5, 43-48 ; Mt 6, 7-8 ; Mt 6, 31-33 ; Jn 13, 34-35
Thématique: un commandement nouveau fondé sur l’amour de Dieu manifesté en Jésus Christ
Prédication de Pascal LEFEBVRE (inspiré d’une prédication de Guilhen ANTIER)
Tonneins, le 07/10/12 (fête de rentrée)

Vous vous demandez peut-être pourquoi j’ai choisi de méditer avec vous sur ces passages bibliques aujourd’hui ?
En début  semaine, j’ai reçu un coup de téléphone : une jeune femme me contacte… elle se dit agnostique et attachée aux valeurs humanistes… elle vit avec son conjoint : un jeune homme luthérien… elle voudrait mieux comprendre son compagnon et sa foi... alors, elle m'interroge : elle veut en savoir plus sur le Christianisme et le Protestantisme… elle me demande ce qui caractérise… ce qui fait – au fond – la spécificité des Chrétiens (?)

Aujourd’hui… il est vrai… dans notre société sécularisée, les Chrétiens passent bien souvent inaperçus. 
Ils sont noyés dans la masse, présents et actifs au cœur de nos villes et de nos campagnes, engagés dans des associations, des mouvements, des œuvres, mais étonnements discrets… imperceptibles et fondus au milieu des autres.

Au contraire, lorsqu’on croise, dans la rue, un ami Juif ou Musulman… pour peu qu’il souhaite montrer son appartenance religieuse… on le reconnaît immédiatement par un signe extérieur… par sa tenue vestimentaire, par exemple.

Alors… si un Chrétien ne se distingue pas par son aspect extérieur (par sa manière de s’habiller, de manger, d’accomplir tel ou tel rituel, d’adhérer à telle ou telle opinion)… comment le reconnaître : a-t-il un comportement particulier ? une attitude différente des autres ?
Comment percevoir ce qui l’anime, ce qui le meut, ce qui l’oriente ? Comment se manifeste concrètement sa foi ?
Plus fondamentalement… qu’est-ce qui différencie les Chrétiens des non Chrétiens (qu’ils appartiennent à autre religion, qu’ils soient agnostiques ou athées) ?

A travers cette question… nous pouvons nous demander… chacun… ce que nous aurions répondu à cette jeune femme.

Précisément... les textes de l’Evangile que nous avons entendus aujourd’hui peuvent nous aider à trouver des réponses… à discerner ce qui fait la « spécificité » des disciples du Christ.

* Regardons d’abord les réponses que nous trouvons dans l’évangile selon Matthieu :

Dans le sermon sur la montagne, Jésus appelle ses disciples à adopter trois attitudes qui les distinguent des païens :

- Le premier point concerne notre relation aux autres, notre manière d’aimer.
Jésus appelle ceux qui veulent le suivre à aimer leur prochain, mais à aimer d’un amour inconditionnel, de cet amour qui appartient à Dieu : Il nous invite à aimer sans condition, de façon gratuite et unilatérale… à aimer jusqu’à aimer nos ennemis : ceux qui ne nous aiment pas… ou pas encore (cf. Mt 5, 43-48).
Autrement dit, Jésus nous appelle à prendre l’initiative de l’amour, sans attendre de réciprocité… à considérer l’amour comme un don gratuit en faveur de l’autre, un don qui ne s’inscrit pas dans le donnant-donnant, qui n’attend pas de retour, qui ne crée pas un sentiment de dette, parce qu’il est offert librement et gratuitement.

- Le deuxième point concerne notre relation à Dieu, notre manière de prier.
Jésus invite ses disciples à prier Dieu dans la confiance, sans rabâcher comme les païens : à prier Dieu, l’Eternel, le Créateur, simplement comme « Notre Père céleste », comme Celui qui nous connaît et qui « sait ce dont nous avons besoin » avant même que nous le lui demandions (cf. Mt 6, 7-8).

- Le troisième point concerne le sens de notre vie, le but que nous nous donnons, ce que nous visons dans l’existence.
Jésus nous appelle à quitter nos préoccupations matérielles élémentaires – à ne pas s’inquiéter comme les païens de la nourriture et du vêtement – pour orienter notre attention ailleurs, vers une préoccupation plus ultime : Il nous invite à regarder en direction de l’autre, du prochain : à « chercher d’abord le royaume et la justice de Dieu » (cf. Mt 6, 31-33).

* Voyons maintenant ce qui caractérise les disciples du Christ dans l’évangile selon Jean :

« Je vous donne un commandement nouveau : que vous vous aimiez les uns les autres ; comme je vous ai aimé, que vous aussi, vous vous aimiez les uns les autres.
En cela tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour les uns envers les autres » (Jn 13, 34-35).

Ce passage de l’Evangile est probablement l’un des plus connus… C’est ce qui fait sa principale difficulté.
C’est souvent lorsqu’on croit connaître, que le tranchant de l’Evangile s’émousse.
Alors… la Bonne Nouvelle cesse d’être quelque chose de nouveau, justement… et du coup, elle n’est plus forcément une Bonne Nouvelle.

Pour être « Bonne Nouvelle », « l’Evangile de Jésus Christ » (cf. Mc 1, 1) doit venir nous rencontrer de manière toujours neuve et étonnante ; il doit venir nous interroger, nous interpeller, nous bouleverser… changer notre regard… notre manière de voir et de vivre.

Alors… en quoi ce passage de l’Evangile sur le commandement d’amour est-il une Bonne Nouvelle pour nous ?… et en quoi nous permet-il de discerner ce qui constitue la spécificité de l’être chrétien ?

Je relèverai – ici encore – trois points :

- Premier point : Jésus s’adresse à ses disciples en revendiquant l’autorité même de Dieu… et ça, c’est déjà étonnant !
Lorsque Jésus déclare à ses disciples « Je vous donne un commandement nouveau », il ne se présente pas à eux comme un simple prophète, mais de la même manière que Dieu, lorsqu’il donnait des commandements au peuple d’Israël, par l’intermédiaire de Moïse au mont Sinaï.
Par rapport à cet épisode avec Moïse, il y a toutefois, ici, une différence notable : c’est qu’il n’y a pas d’intermédiaire.
Jésus ne dit pas « je vous transmets la Parole que Dieu m’a chargé de vous communiquer ». Mais, il revendique sa propre parole comme étant Parole de Dieu, Parole d’autorité qui intervient de manière décisive dans l’existence de ses disciples.
« Je vous donne un commandement nouveau » : Jésus n’annonce pas seulement la Parole de Dieu, il n’est pas seulement le porte-parole de Dieu, il est cette Parole.
Par sa personne toute entière, par son existence historique, il révèle aux hommes – de façon concrète et incarnée – la Parole de Dieu.

Ce premier point constitue une différence fondamentale entre la foi Chrétienne et le Judaïsme ou l’Islam. Les chrétiens ne reconnaissent pas seulement en Jésus un prophète, mais le Fils de Dieu, le porteur de l’Esprit de Dieu[1], Celui qui est venu manifester, de façon centrale et ultime, la présence de Dieu au cœur de notre humanité.
Un chrétien est quelqu’un qui reconnaît à Jésus une autorité décisive : ses paroles, ses gestes, sa personne, sa mort et sa résurrection nous disent Dieu, nous communiquent Dieu. Ils nous attestent la présence de Dieu et son intervention dans l’histoire humaine.

- Deuxième point : comment Dieu se révèle-t-il, en Jésus, dans l’histoire humaine ? Par l’amour. L’autorité divine que Jésus revendique, celle que nous lui reconnaissons dans la foi, celle qu’il nous invite à placer au cœur de notre existence, c’est l’amour.
 « Je vous donne un commandement nouveau : que vous vous aimiez les uns les autres ».
Mais c’est là qu’il faut faire très attention et qu’il ne faut pas commettre de contresens, à cause du mot « commandement ».

Justement, en matière de commandement, on ne peut pas dire que Jésus soit très précis.
Habituellement, on associe au terme « commandement » des mots tels que « obligation, devoir, interdiction ». On s’attend à ce que le contenu du commandement soit explicité : faire ceci, ne pas faire cela, le faire de telle façon, à telle fréquence, dans tel cas de figure.
On entend le mot « commandement » au sens d’un code de procédure qui comporte des dispositions précises que l’on doit appliquer en se conformant à un règlement.
Or, avec le commandement d’amour, il n’y a rien de tout cela.
Jésus ne nous fournit pas le mode d’emploi avec la recette !
Il ne nous donne aucune définition de ce que signifie « aimer ». Il nous commande d’aimer sans nous préciser ce qu’aimer veut dire… sans nous dire « comment » on peut aimer.

La seule chose qu’il nous indique toutefois – comme nous l’avons vu dans l’évangile selon Matthieu – c’est que l’amour véritable est un don, qu’il est offert gratuitement et sans condition… ainsi que l’est l’amour de Dieu.

Le fait que Jésus ne donne pas de définition, d’indication précise et de mode d’emploi est très important. Cela signifie que l’amour évangélique n’est pas une loi. Ce n’est ni une loi religieuse, ni une loi morale.
Il n’est aucunement question d’aimer par devoir ou par obligation, du genre « il faut aimer, si tu aimes bien tu seras récompensé, si tu aimes mal tu seras puni ».
L’amour n’est pas un règlement à appliquer, un code auquel se soumettre, une suite de recettes ou de techniques pour se conformer à un modèle.

Si l’amour n’est pas une loi… c’est parce qu’il n’est pas d’abord de l’ordre du « faire », mais de l’« être ».
« Aimer » est une attitude existentielle, une manière d’être, une façon d’habiter la relation à l’autre, et non pas « faire ceci ou ne pas faire cela ».

L’apôtre Paul le dit très bien dans sa première lettre aux Corinthiens : « Quand je distribuerais tous mes biens aux affamés, quand je livrerais mon corps aux flammes, si je n’ai pas l’amour, cela ne me sert à rien » (1 Co 13, 3).
Autrement dit, on peut faire des choses qui seront perçues comme de l’amour, alors même que l’amour est absent.

L’amour au sens évangélique concerne d’abord notre manière d’« être », la manière que nous avons d’habiter notre propre existence… de nous positionner dans la relation à l’autre.
Cette manière d’être peut évidemment déboucher sur un « faire » – c’est même conseillé et souhaitable… pour qu’il y ait une cohérence entre notre être et nos actes – mais c’est d’abord parce qu’on est dans l’amour, que l’on peut ensuite faire des œuvres d’amour.
Il faut que la main soit en accord avec le cœur, et c’est donc d’abord le cœur qui doit être renouvelé, de sorte que la main soit le prolongement du cœur.

Entre parenthèses… on pourrait sans doute étendre ce raisonnement à l’œil : à notre manière de regarder les êtres et les choses qui nous entourent.
Si la main est le prolongement du cœur, le cœur lui-même est peut-être bien le prolongement de l’œil, du regard que nous portons sur la vie.
C’est pour cela que Jésus dit que « la lampe du corps, c’est l’œil… [que] si [notre] œil est sain, [notre] corps tout entier sera dans la lumière » (Mt 6, 22).

- Troisième point : mais alors, si aimer est une manière d’être, de quelle manière d’être s’agit il ? En quoi consiste au juste la relation d’amour à laquelle Jésus nous appelle ?
« Je vous donne un commandement nouveau : que vous vous aimiez les uns les autres ; comme je vous ai aimé, que vous aussi, vous vous aimiez les uns les autres ».
Le « comme je vous ai aimé » de Jésus – l’amour du Christ – a ici une valeur de fondement et d’exemple.

De manière surprenante, cela signifie que la relation d’amour, c’est d’abord « être aimé ».
Ne peut aimer que celui qui, en premier lieu, a été aimé.
L’amour que nous pouvons avoir les uns pour les autres est une réponse à un amour premier qui nous précède : l’amour du Christ.

L’amour du Christ, lui-même, trouve son origine et son fondement dans l’amour de Dieu.
C’est ce qu’explique Jésus lorsqu’il dit à ses disciples : « Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés » (Jn 15, 9). « Demeurez dans mon amour » comme je demeure dans l’amour du Père (cf. Jn 15, 9-10).

C’est à partir du moment où mon cœur a été renouvelé par un amour qui me précède – l’amour du Christ – que peut se libérer en moi la puissance de l’amour à destination des autres.

Autrement dit, ça ne sert à rien d’« essayer d’aimer », si on n’a pas vécu au préalable une conversion du cœur par le fait de l’amour d’un Autre.

L’amour évangélique n’est pas un effort moral, ce n’est pas une vertu à cultiver, ni un sport à pratiquer avec l’objectif d’améliorer son record, c’est une réponse de la foi.

Je reçois dans la foi l’amour du Christ pour moi, je reçois au cœur de mon existence le don de son amour gratuit – cet amour, qui m’accueille tel que je suis, vient restaurer mon être et me réconcilier avec moi-même – je peux alors – et alors seulement – me positionner vis-à-vis des autres dans une relation d’amour.

Souvent, l’incapacité d’aimer que nous pouvons ressentir provient de ce que nous ne croyons pas de tout notre cœur que nous avons été aimés en premier, par un Autre, et pour rien.

D’autre part, vous remarquerez que Jésus ne dit pas : « Aimez-moi comme je vous ai aimés ». Il ne demande aucun retour à l’envoyeur. Il ne réclame pas qu’on lui rende son dû. Son amour pour nous est un pur don, un cadeau qui assume d’être sans retour.

Jésus n’aime pas pour qu’on l’aime. A proprement parler, il n’a pas besoin que nous l’aimions.
Jésus nous aime pour que nous puissions nous aimer – à notre tour – les uns les autres.
Le don de son amour ne doit pas créer chez nous un sentiment de dette vis-à-vis de lui, mais plutôt un mouvement par lequel ce don se donne aux autres à travers nous. Et aussi un mouvement par lequel ce don se donne à nous à travers les autres.

Comme disciples de Jésus, nous sommes pris dans une dynamique, dans une circulation d’amour qui n’a pas sa source en nous-mêmes, mais dans le don d’un Autre.[2]

Nous pouvons donc regarder de manière nouvelle ce commandement d’amour :
L’amour évangélique n’est pas une loi – une obligation légale, un devoir moral ou un règlement – qui viendrait alourdir nos existences déjà bien chargées de soucis, et nous tenir captifs d’une culpabilité infinie.
Bien différemment, il s’agit d’une manière d’être qui découle de la foi, qui advient dans la réponse que nous donnons à l’amour reçu de Dieu.

En d’autres termes, le commandement d’amour est une parole de grâce qui allège nos existences, en nous assurant que nous sommes au bénéfice de l’amour premier dont un Autre nous a aimés.
C’est en nous appuyant sur cet amour – en nous posant et en nous reposant sur lui – que nous pouvons découvrir la beauté d’une existence libérée de toute vaine culpabilité et enfin ouverte à des relations authentiques et vivantes.

Pour résumer, je dirais que l’amour évangélique c’est passer toujours à nouveau de l’obligation d’aimer à la liberté d’aimer.
Aimer par devoir ou aimer par foi, ce n’est pas du tout la même chose!

Conclusion :

* Alors pour conclure… et pour reprendre les choses autrement… je voudrais m’arrêter avec vous sur un dernier point :

De façon surprenante, Jésus dit à ses disciples que le commandement d’amour est un commandement « nouveau » ?
En quoi consiste cette « nouveauté » ?

Je crois qu’elle ne se situe pas au niveau du contenu.
L’exhortation à l’amour mutuel était déjà connu dans l’Ancien Testament. La loi juive, dans le Lévitique, ordonne déjà d’aimer (Lv 19.18). C’est donc un commandement ancien (1 Jn 2,7-8).

La nouveauté se situe ailleurs, dans la manière recevoir et de vivre ce commandement : d’aimer « comme il nous a aimé ».
L’amour prend une nouvelle dimension lorsqu’il s’enracine dans l’amour inconditionnel de Dieu, lorsqu’il est fondé sur la personne du Christ, lorsqu’il est reçu dans la foi.

Avec Jésus, l’amour devient un commandement « nouveau » :
Il n’est plus une loi – fut-elle religieuse – qui s’imposerait à nous de l’extérieur, mais il est l’expression de la foi en un Dieu qui se révèle en Jésus Christ, qui vient manifester son amour et nous offrir sa tendresse, pour agir au cœur de notre humanité... de notre intériorité... pour nous transformer de l'intérieur

Ce commandement est nouveau… parce qu’il s’agit désormais d’aimer à la manière de Jésus, le fils, qui a lui-même aimer à la manière du Père : d’un amour qui se donne totalement, gratuitement, sans calcul, sans réserve, sans donnant-donnant, sans attente de réciprocité.
Il n’est pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime (cf. Jn 15, 13).
A travers Jésus, nous réalisons que l’amour se manifeste dans le don : le don de soi… et que la foi porte l’amour à son accomplissement.

Alors… nous pouvons changer de regard :
- Dans la foi, nous adoptons un nouveau regard sur Dieu et sur sa manière d’agir : nous comprenons que Dieu ne cesse de se donner pleinement aux hommes, par le don de sa création, par le don de son fils Jésus Christ, par le don de son Esprit saint.
- Dans la foi, nous adoptons un nouveau regard sur la vie… sur la gratuité de la vie et de l’amour qui nous sont offerts… et cela transforme notre manière d’être et de vivre nos relations avec les autres.

Nous sachant aimés gratuitement, nous pouvons, nous aussi, aimer librement, comme Jésus, par pur don, sans rien attendre d’autre que de porter le beau nom d’« enfants de Dieu » car – comme l’a dit Jésus et comme il l’a montré – c’est en aimant que nous devenons ce que nous sommes appelés à être : des fils et des filles de Dieu (cf. Mt 5, 45 ; Lc 6, 35).

* Aux termes de notre parcours, nous voyons bien ce qui constitue la principale « spécificité » des Chrétiens… et en quoi l’Evangile est, pour nous, une Bonne Nouvelle :
Nous mettons notre foi en l’amour de Dieu manifesté en Jésus Christ, en cet amour qui nous précède, qui nous relève, qui nous libère, et qui nous appelle, à notre tour, à aimer.

L’évangéliste Jean nous dit que cet amour animé par la foi – cet amour des uns pour les autres – a une valeur de témoignage (v.35).
Il permet au monde de reconnaître que nous demeurons en communion avec le Christ, que nous sommes des disciples du Christ.[3]

C’est là le seul et unique critère : celui de l’amour. Ce n’est pas l’adhésion à un Credo, ni l’attachement à une institution, mais la foi en un Dieu qui nous aime et qui – par son amour – nous permet d’aimer, à notre tour.

C’est pourquoi ce commandement est toujours « nouveau »… parce qu’il nous appelle à nous tourner vers l’avenir et vers le prochain… à faire advenir sans cesse la nouveauté dans notre vie et dans celle des autres… en faisant rayonner autour de nous l’amour qui vient de Dieu.
Amen.


[1] Cf. Mc 1, 9-11 ; Mt 3, 13-17 ; Lc 3, 21-22 ; Jn 1, 32-34.
[2] C’est la raison pour laquelle on ne peut pas apprendre à donner si l’on n’a pas appris, dans un premier temps, à recevoir… si l’on n’a pas pris conscience de cet amour qui nous précède et qui nous est offert.
[3] Si on interroge l’homme de la rue pour lui demander de citer des noms de Chrétiens connus qu’il considère comme de véritables Chrétiens, il nommera probablement Matin Luther King, L’abbé Pierre, Albert Schweitzer ou sœur Emmanuelle. Pourquoi ? Non pas parce que ce sont des hommes et des femmes qui ont reconnu les dogmes chrétiens ou qui ont été de grands théologiens – ça l’homme de la rue ne le sait pas – mais parce qu’ils ont pratiqué l’amour du prochain et lutté pour la justice. (cf. Laurent Gagnebin, Assemblée du désert 2012)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire