Lectures bibliques : 1 Jn 4, 7-9.11-13.16b ; Mc 14,3-9 ; Mc 11, 22-24 ; Jn 5, 1-12 (voir textes en bas de cette page) / Louange : Ps 139, 1-14.
Thématique : cultiver le beau, le don de soi, la foi, l’espérance et l’amour : un programme de vie chrétienne
Prédication de Pascal LEFEBVRE / Bordeaux, temple du Hâ – 20/06/21 (avec baptêmes)
Nous avons entendu 4 passages bibliques ce matin, comme un programme de vie chrétienne qui nous est offert et proposé, aussi bien à nous, adultes, qu’à nos jeunes, notamment à nos deux jeunes baptisés.
· La première épitre de Jean rappelle l’essentiel de ce que nous avons reçu et de ce que nous pouvons dire au sujet de Dieu : « Dieu est amour »
Cette affirmation n’est pas banale. Dire que Dieu est amour, c’est dire que quand nous arrivons dans l’existence… lorsqu’un enfant pointe le bout de son nez sur notre planète… il est précédé d’un amour… celui de ses parents, de ses proches, de sa famille, le plus souvent… mais plus largement celui de Dieu, fondement de l’être, dynamisme créateur, cause première et originaire de la vie… une force de vie et d’amour nous précède dans l’existence.
Du coup, cela signifie que je ne suis pas seul : je suis attendu, je suis aimé, mon existence compte. Porté par cet amour de Dieu, je sais que j’ai du prix – que chacun de nous a du prix – aux yeux de Dieu.
Le Psaume 139 que nous avons entendu (lors de la louange) dit même que nous sommes « une merveille » aux yeux de Dieu… un bijou façonné par son amour et son talent.
La première Bonne Nouvelle de ce passage biblique, c’est cet amour de Dieu qui nous précède. Ça change tout de se savoir « aimé ». Car du coup, quoi qu’il arrive, je sais que quelqu’un me voit avec bienveillance, me soutient, me guide… que ce Dieu, comme un Père ou une Mère… veut le bien pour moi… et que, même si je chute parfois, il me pardonne… il me relève…. Et m’invite à recommencer… face aux épreuves de la vie.
Cet amour de Dieu - qui a été manifesté dans la personne de Jésus Christ - l’Évangile m’invite à le recevoir comme une certitude sur laquelle je peux ancrer ma vie, comme une force, une confiance sur laquelle je peux m’appuyer à chaque instant, y compris dans les moments difficiles.
Nous traversons tous des moments de crise (personnelle, existentielle, professionnelle, familiale, médicale, conjugale …) : dans les moments de bouleversements, de doutes, de changements : il est bon de se souvenir que nous ne sommes pas seuls.
Si Dieu est pour nous, si Dieu nous aime, alors il n’y a rien à craindre, véritablement, quoi qu’il arrive (cf. Rm 8,31).
Cette assurance nous permet de relativiser toutes les peurs et toutes les misères personnelles ou collectives… tous les évènements du monde… car il n’y a rien d’aussi important que cet amour… puisqu’on parle de l’amour de Dieu.
Cette affirmation a aussi des conséquences dans notre manière de voir la vie, dans nos choix et nos comportements quotidiens… elle nous fait entrer dans la spirale de la vie :
Puisque Dieu est amour… Jésus Christ appelle les croyants à être des reflets de cet amour de Dieu… à devenir transparent à cet amour qui nous précède ; autrement dit à laisser passer la lumière et la bonté de Dieu dans notre vie… à les véhiculer en donnant, en transmettant, à notre tour, ce que nous recevons de Dieu.
Si nous sommes aimés, si nous avons découvert l’amour de Dieu…. alors nous pouvons aimer à notre tour : « qui demeure dans l’amour demeure en Dieu »… et qui demeure en ce Dieu d’amour, va partager, instiller, insuffler cet Esprit d’amour autour de lui… à l’exemple du Christ.
Il s’agit au fond de prolonger ce dynamisme d’amour de Dieu, de le diffuser à travers nous.
- Puisque Dieu me regarde avec bienveillance, d’une part, je peux me regarder avec cette même bienveillance : je peux porter sur moi-même un regard de bonté…. Me recevoir comme une belle personne… Le regard d’amour que Dieu porte sur chacun de nous, nous libère de la peur et de la culpabilité. Puisque je suis aimé, je peux expérimenter la vie en toute confiance, sans crainte de me tromper.
- D’autre part, je peux regarder les autres avec cette même bienveillance : je peux voir le monde et les autres avec les yeux de Dieu. Si nous regardions toujours les autres avec indulgence, amabilité, mansuétude… le monde serait tout autre.
· Le deuxième texte entendu est une illustration de cet amour partagé.
Une femme présentée comme pécheresse – car elle a certainement eu une vie « déréglée » ou « désordonnée » aux yeux du monde – s’approche de Jésus et répand sur lui un parfum de nard d’un grand prix.
Ce geste inattendu – perçu comme une forme de gâchis – aux yeux de beaucoup – compte tenu de la grande valeur du parfum – suscite l’irritation et même l’indignation du plus grand nombre.
Seul Jésus comprend l’intention de cette femme, qui voulait certainement le remercier pour son accueil inconditionnel, pour ce qu’il a dit et fait, pour son Évangile qui libère les hommes et les femmes des préjugés, des carcans moralisateurs, des règles et des servitudes sociales…
Pour cet Évangile de la grâce et du pardon que Jésus proclame autour de lui, elle voulait certainement lui rendre un hommage appuyé et lui montrer sa reconnaissance.
Jésus approuve donc son geste d’amour gratuit. Il le qualifie de « beau » : elle a fait « une belle œuvre » dit-il.
Le mot utilisé n’est sans doute pas choisi au hasard : la femme au parfum a fait ce qui est « beau ».
Ce que Jésus met ainsi en avant, c’est la beauté, la générosité et la gratuité de son geste d’amour. Cela doit nous interroger !
Dans notre monde, nous pensons souvent les choses en termes d’efficacité, de rentabilité. Il faut que les choses soient techniquement utiles et productives.
En approuvant le geste et en le qualifiant de « beau », il semble que Jésus nous invite à une autre perspective, à voir les choses autrement.
Au fond, à travers son offrande (que beaucoup trouvent excessive), la femme a porté d’autres valeurs que Jésus approuve : l’amour, le don de soi, la beauté, la gratuité, la gratitude, la reconnaissance.
Par son geste inattendu, elle a voulu donner le meilleur d’elle-même, pour remercier Jésus d’être qui il est, de faire ce qu’il fait. C’est un témoignage d’amour et de confiance.
Dans notre monde marqué par la marchandisation des rapports humains, des services, des biens publics, de la planète… par la croissance de la technologie destinée à favoriser l’efficacité technique – à tout prix - et à assurer la rentabilité dans tous les domaines… les mots de Jésus nous appelle à une autre mentalité, à un geste un peu fou, car totalement libre : contribuer à la beauté du monde, par l’amour, la gratuité, le don de soi.
Il y a là un enjeu pour nous, notre monde et celui de nos enfants.
Si nous parvenions vraiment à cultiver le bon et le beau à chaque occasion, dans chaque choix et chaque décision que nous prenons, notre monde serait certainement différent… et peut-être que les journalistes arrêteraient de nous montrer la laideur ou l’horreur du monde.
A côté de l’amour de Dieu et du prochain, dont nous avons parlé avec un premier texte, nous accueillons aussi la Bonne Nouvelle de ce 2èmetexte : l’approbation du geste de cette femme… à travers lequel Jésus nous appelle – nous aussi – à la liberté, à l’audace, au courage, à la confiance… en participant à la beauté du monde.
C’est un programme de vie qui nous est proposé… et qu’on peut bien sûr souhaiter à nos deux jeunes baptisés : qu’ils agissent demain – à travers leur futur métier, leurs engagements, leurs relations sociales, leur famille - avec générosité, reconnaissance et confiance, pour rendre le monde et les relations humaines plus belles… qu’ils fassent de « belles » œuvres – comme disait Jésus – pour créer du bonheur et de la joie autour d’eux.
· Enfin, nous avons entendu un dernier passage dans l’évangile selon Jean… A côté de l’amour, c’est de confiance et d’espérance dont il s’agit maintenant, ici aussi, comme programme de vie chrétienne.
De quoi s’agit-il ?
Un homme malade depuis 38 ans attend au bord de la piscine de Bethzatha. On apprend qu’il est asthénique, c’est-à-dire atteint d’une sorte de fatigue généralisée.
S’il attend là au bord de la piscine, avec tous les autres infirmes (aveugles, boiteux, paralysés), c’est en lien avec une croyance populaire, sans doute un peu superstitieuse :
Selon la rumeur, lorsque l’eau se met à s’agiter, à bouillonner, le premier malade qui est plongé dedans se trouve alors purifié, guéri de son mal.
Mais le problème, c’est que cet homme très faible n’a jamais trouvé le moyen d’être plongé en premier au bon moment dans la piscine. Il y en a toujours un qui plonge avant lui.
Aussi, il attend son tour depuis 38 ans… et sans doute qu’il n’y croit plus vraiment. Il s’est résigné à vivre de la mendicité, en acceptant son sort.
C’est la réponse qu’il fait à Jésus… entre plainte, lassitude et défaitisme.
Il faut dire que Jésus ose carrément lui poser la question qui dérange, qui bouscule : veux-tu guérir ? as-tu vraiment envie de guérir ?
Il l’encourage à entrer en contact avec sa propre volonté, avec son vrai Soi.Il veut remobiliser son désir, sa détermination, son projet de vie.
Il arrive, en effet, que ce soit le désir qui soit malade… que ce soit notre volonté qui ait d’abord besoin d’être guérie.
L’homme rejette la faute sur les autres : je n’ai personne pour me jeter dans la piscine quand l’eau se met à s’agiter – dit-il. Ce n’est pas de ma faute ! Il y en a un toujours un plus rapide, plus doué, plus en forme, ou meilleur que moi.
Mais Jésus ne se laisse pas amadouer par ce genre d’excuse. L’objection n’est pas recevable.
Il ne va pas faire croire à Jésus que depuis 38 ans, il n’aurait pas pu trouver une âme charitable, pour lui permettre de descendre dans la piscine au moment favorable.
Alors, à nouveau, après avoir remobilisé la volonté de l’homme affaibli, après avoir interrogé son vrai désir, – et comme un électrochoc – Jésus lui ordonne maintenant de se lever et de prendre à bras le corps ses soucis (son grabat, son lit de malade) … et d’aller de l’avant… d’avancer.
Et c’est ce qui se produit !
Où est la Bonne Nouvelle de cet épisode ?
Je la vois comme un appel qui nous est adressé à ne jamais se résigner au découragement, à ne jamais consentir à la fatalité… à ne jamais s’habituer au mal, à la routine qui fait que finalement nous n’y croyons plus… nous nous habituons à l’inacceptable… et nous finissons, nous aussi, à maintes occasions, par perdre espoir … un peu comme cet homme depuis 38 ans au bord de sa piscine, acceptant sa misère parmi les misérables.
Jésus sent que les choses pourraient être différentes : il rend un but à cet homme ; il ranime sa volonté de changer, de guérir.
C’est ce que fait aussi le Seigneur avec nous, lorsque nous nous tournons vers Lui : il ranime notre foi, notre volonté, notre courage, pour nous inciter à aller de l’avant… pour ne pas nous laisser abattre.
Certes, on ne choisit pas d’être malade. Mais visiblement on choisit de guérir. C’est que Jésus vient rappeler à cet homme.
La Bonne Nouvelle, l’essentiel qui nous est rappelé : c’est de toujours y croire.
Le Christ nous donne l’espérance que demain peut être différent d’aujourd’hui… avec de la volonté, de la foi et du courage, un avenir différent peut s’ouvrir. Mais il faut d’abord le vouloir vraiment… avec la force du cœur et de l’esprit.
Par sa question directe, sa manière de faire presque abrupte, Jésus interroge le désir profond de cet homme… et de chacun de nous.
Il associe ainsi la persévérance à l’espérance, car les 2 termes vont ensemble :
La persévérance, sans foi et sans espérance, ne mène nulle part, c’est une forme d’entêtement non productif.
Mais l’inverse est également vrai, l’espérance, sans persévérance, manque de souffle et finit par s’éteindre. L’espoir se fane et on finit par s’inventer des raisons et des excuses : c’est la fatalité ; c’est de la faute des autres ou la faute à pas de chance.
C’est tellement plus facile de reporter la responsabilité de sa vie ailleurs – sur autrui - que de mobiliser sa propre foi, de prendre conscience et d’accepter que nous participions de près ou de loin à ce qui nous arrive.
C’est vrai que, face à l’épreuve, c’est parfois difficile de garder la foi et de mobiliser son courage d’être et de devenir. Mais c’est ce que Jésus nous invite à expérimenter, quoi qu’il arrive.
Ainsi donc, sans aucun jugement, sans culpabilité, mais aussi sans complaisance…le geste de Jésus bouscule : il interroge dans la mesure où il ouvre un autre chemin que celui de la résignation, en remobilisant le désir profond de chacun « d’être »quil’on choisit d’être.
Nous avons des exemples autour de nous de personnes souffrant d’une maladie ou d’un handicap qui ont réussi à faire des choses extraordinaires par la seule force de leur foi et de leur volonté :
En 2010, par exemple, Philippe Croizon, un français sans bras ni jambe - amputé des quatre membres après avoir été foudroyé par des décharges électriques – a réussi à traverser la manche à la nage, en nageant 33 kilomètres dans une eau à 15°. Deux ans plus tôt, il était incapable de faire deux longueurs dans une piscine. Quelle révolution a-t-il opéré si ce n’est celle de la foi, de la volonté et de la persévérance.
On peut penser aussi à l’explorateur Jean Louis Etienne – connu pour ses expéditions en Arctique ou en Antarctique – et qui - on s’en doute – a eu une force de détermination assez incroyable pour mener à bien ses missions dans un froid extrême et glacial.
Selon lui, on ne repousse pas ses limites, en fait, on les découvre… et certainement on découvre – grâce à la foi – qu’elles sont bien au-delà de ce qu’on pouvait imaginer au départ… C’est donc une question, à la fois, de volonté et de lâcher-prise de parvenir à mobiliser la force intérieure qui nous habite.
Il me semble que Dieu – le fait de se connecter au divin – nous permet d’expérimenter nos potentialités enfouies.
Ainsi donc, pour en revenir au personnage de notre récit biblique …
On a toujours le choix de se plaindre, de s’inventer des excuses, ou même d’être colère contre Dieu pour les choses qui nous arrivent ou que nous n’avons pas… ou alors on peut décider de vivre dans la reconnaissance pour les choses que nous avons et en demander davantage à Dieu et à la vie, par la foi et la persévérance.
Même au cœur de l’épreuve, on peut oser la confiance.
« Lève-toi, emporte ton grabat et marche ! » : Jésus confronte chacun à sa propre force – à sa source intérieure - et lui enlève ses illusions.
Chacun peut trouver – par la foi et la confiance que Dieu nous donne - la force de se redresser, avec ses fragilités et ses vulnérabilités. Chacun peutprendre sa vie à bras le corps.
Le récit de cet homme au bord de la piscine de Bethzatha peut aussi nous faire penser à un autre épisode du NT : celui de la guérison de l’aveugle Bartimée… que vous connaissez certainement.
Là aussi Jésus remobilise la volonté de l’homme : « que veux-tu que je fasse pour toi ? »lui demande-t-il.
Ça nous parait évident, puisque l’homme est aveugle. Mais Jésus – ici aussi – remobilise la volonté personnelle de guérison, le mental et la foi de cet homme. Il lui permet d’exprimer son désir profond. Et finalement, il lui dira : « ta foi t’a sauvé ! »
Vouloir, c’est pouvoir – dit la maxime. Il faut y croire, pour réussir à changer quelque chose. Tous les grands hommes et femmes de ce monde qui ont réussi à faire changer les choses et évoluer les situations dans n’importe quel domaine, étaient des personnes de foi, de courage et de conviction.
La foi nous libère de la résignation et des habitudes.
Elle nous permet de croire que ce qu’on imaginait jusque-là irréalisable est en fait possible.
L’impossible devient possible en y croyant ! C’est une évidence pour Jésus. « Ta foi t’a sauvé ! »affirme-t-il, ou encore « qu’il te soit fait selon ta foi » !
A côté de l’amour que Dieu nous offre, pour le transmettre, nous sommes donc appelés à cultiver l’espérance et la confiance. Les 3 vertus théologales : la foi, l’espérance et l’amour – avec le don de soi – sont un programme de vie chrétienne pour faire advenir le règne de Dieu dans notre réalité… pour que le monde change positivement !
C’est ce que l’on peut souhaiter à chacun d’entre nous et à nos jeunes : d’expérimenter ce programme de vie qui permet à chacun de devenir qui il choisit d’être : une personne lumineuse, pleine de l’amour de Dieu… une personne positive, pleine d’espérance pour aujourd’hui et pour demain – non pas pour ignorer naïvement les difficultés de la vie, mais pour les traverser, pour voir plus grand et plus loin… pour ouvrir l’avenir… et enfin, être une personne audacieuse et joyeuse, pleine de confiance, de foi et de courage… pour exprimer nos potentialités et donner le meilleur de nous-mêmes.
Si tu as la foi aussi grosse qu’un grain de moutarde, qu’une graine minuscule – disait Jésus – alors tu peux faire des choses extraordinaires et changer le monde… tu peux déplacer des montagnes de problèmes (cf. Mc 11, 22-24).
Par la confiance et la force de la volonté que Dieu a mis en toi… et parce que tu es « une merveille » aux yeux de Dieu (cf. Ps 139)… tout est possible. Tu as accès à ce possible par la foi ! Amen.
Lectures bibliques :
1 Jn 4, 7-9.11-13.16b
7Mes bien-aimés,
aimons-nous les uns les autres,
car l’amour vient de Dieu,
et quiconque aimeest né de Dieu et parvient à la connaissance de Dieu.
8Qui n’aime pas n’a pas découvert Dieu,
puisque Dieu est amour.
9Voici comment s’est manifesté l’amour de Dieu au milieu de nous :
Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde,
afin que nous vivions par lui. […]
11Mes bien-aimés,
si Dieu nous a aimés ainsi,
nous devons, nous aussi, nous aimer les uns les autres.
12Dieu, nul ne l’a jamais contemplé.
Si nous nous aimons les uns les autres,
Dieu demeure en nous,et son amour, en nous, est accompli.
13A ceci nous reconnaissonsque nous demeurons en lui, et lui en nous :
il nous a donné de son Esprit. […]
16Dieu est amour :
qui demeure dans l’amour
demeure en Dieu, et Dieu demeure en lui.
Mc 14,3-9 - L’onction à Béthanie
3Jésus était à Béthanie dans la maison de Simon le lépreux et, pendant qu’il était à table, une femme vint, avec un flacon d’albâtre contenant un parfum de nard, pur et très coûteux. Elle brisa le flacon d’albâtre et lui versa le parfum sur la tête.
4Quelques-uns se disaient entre eux avec indignation : « A quoi bon perdre ainsi ce parfum ?
5On aurait bien pu vendre ce parfum-là plus de trois cents pièces d’argent et les donner aux pauvres ! » Et ils s’irritaient contre elle.
6Mais Jésus dit : « Laissez-la, pourquoi la tracasser ? C’est une bonne œuvre qu’elle vient d’accomplir à mon égard.
7Des pauvres, en effet, vous en avez toujours avec vous, et quand vous voulez, vous pouvez leur faire du bien. Mais moi, vous ne m’avez pas pour toujours.
8Ce qu’elle pouvait faire, elle l’a fait : d’avance elle a parfumé mon corps pour l’ensevelissement.
9En vérité, je vous le déclare, partout où sera proclamé l’Evangile dans le monde entier, on racontera aussi, en souvenir d’elle, ce qu’elle a fait. »
Mc 11, 22-24
22Jésus répond à ses disciples et dit : « Ayez foi en Dieu.
23En vérité, je vous le déclare, si quelqu’un dit à cette montagne : “Ote-toi de là et jette-toi dans la mer”, et s’il ne doute pas en son cœur, mais croit que ce qu’il dit arrivera, cela lui sera accordé.
24C’est pourquoi je vous déclare : Tout ce que vous demandez en priant, croyez que vous l’avez reçu, et cela vous sera accordé.
Jn 5, 1-12 - Guérison d’un asthénique à Jérusalem
1Après cela et à l’occasion d’une fête juive, Jésus monta à Jérusalem.
2Or il existe à Jérusalem, près de la porte des Brebis, une piscine qui s’appelle en hébreu Bethzatha. Elle possède cinq portiques,
3sous lesquels gisaient une foule de malades, aveugles, boiteux, impotents. […
4]
5Il y avait là un homme infirme depuis trente-huit ans.
6Jésus le vit couché et, apprenant qu’il était dans cet état depuis longtemps déjà, lui dit : « Veux-tu guérir ? »
7L’infirme lui répondit : « Seigneur, je n’ai personne pour me plonger dans la piscine au moment où l’eau commence à s’agiter ; et, le temps d’y aller, un autre descend avant moi. »
8Jésus lui dit : « Lève-toi, prends ton grabat et marche. »
9Et aussitôt l’homme fut guéri ; il prit son grabat, il marchait.
Or ce jour-là était un jour de sabbat.
10Aussi les autorités juives dirent à celui qui venait d’être guéri : « C’est le sabbat, il ne t’est pas permis de porter ton grabat. »
11Mais il leur répliqua : « Celui qui m’a rendu la santé, c’est lui qui m’a dit : “Prends ton grabat et marche.” »
12Ils l’interrogèrent : « Qui est cet homme qui t’a dit : “Prends ton grabat et marche” ?
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