dimanche 28 juillet 2024

Providence et abondance

Lectures bibliques : Mt 6, 25-34 ; Jn 5, 19-27 ; Jn 17, 1-8 (voir textes en bas de cette page)

Thématiques : lâcher ses peurs / s’ouvrir à la Providence de Dieu / recevoir de Lui l’abondance


Prédication de Pascal LEFEBVRE / Bordeaux, le 28/07/24


Lâcher ses peurs 


Chaque jour… de façon consciente ou inconsciente… nous sommes la cible de la peur des autres… peurs que d’autres projettent sur nous… nos parents, nos proches, nos collègues de travail, nos voisins ou tout simplement les journaux et la presse… et - sans nous en rendre compte - tout cela finit par peser sur notre moral et notre joie de vivre. 


Ces peurs, ce sont, par exemple, celles que nous communiquent, quotidiennement, les médias, en nous déversant des flots continus d’informations négatives - de mauvaises nouvelles - sur nos smartphones ou nos télévisions… comme s’il n’y a avait rien de beau ni de positif dans ce monde…comme si le pire était toujours à craindre ou à venir. 


En ce jour… nous avons écouté cet extrait du sermon sur la Montagne…

Si Jésus a prononcé ce discours, cet appel à la confiance, c’est que les disciples avaient des peurs eux aussi… leurs existences étaient marquées par l’inquiétude… comme les nôtres, bien souvent. 


Nos peurs fondamentales viennent généralement d’une conception erronée de la vie. Cette conception, c’est que les choses et les êtres sont séparées les uns des autres… 

Il est donc nécessaire de lutter - chacun de son côté - pour sa survie. 


Si nous prenions conscience qu’il n’y a pas - en réalité - de séparation entre les choses et les êtres, nous comprendrions que ce qui affecte l’un, affectera aussi l’autre… et nous serions donc plus attentifs à ouvrir nos coeurs et nos mains… à faire du bien autour de nous - sans penser d’abord à notre personne et à nos intérêts particuliers - avec la conviction que ce qui est donné de bon autour de nous, ressurgira forcément dans notre réalité personnelle… puisque, dans les faits, nous finissons toujours par récolter ce que nous semons (comme le dit Paul dans sa lettre aux Galates). 


Aussi, si nous vibrons des énergies positives…   des énergies d’amour, de paix, de fraternité, de générosité, de joie… nous en récolterons les fruits… 

De la même manière que si nous sommes bloqués dans nos peurs… dans des énergies basses et jugées désagréables, du fait de fausses croyances… nous finirons par attirer à nous ce que nous redoutons… à savoir, le même type d’énergies basses et négatives. 


Nous risquons, en effet, d’aimanter et de recevoir le même type de vibrations que celles que nous donnons, que nous émettons… Car - par nos pensées, nos paroles et nos actes - nous sommes co-créateurs de notre réalité. 

C’est la raison pour laquelle le Christ appelle ses disciples à sortir de la peur (la crainte étant à l’opposé de l’amour). 


A ce stade… on pourrait se demander quelles sont ces peurs fondamentales qu’il faudrait surmonter… 


Il y a en plusieurs… à commencer par la peur de l’avenir… d’un avenir menaçant. Cette peur peut résulter de plusieurs situations : 


Par exemple, des souffrances passées… dont on craint qu’elles puissent se reproduire… 

C’est la peur due à des expériences douloureuses… comme, par exemple, l’expérience du manque (besoins fondamentaux non pourvus, manque matériel ou affectif, échec, manque de considération et de reconnaissance, ou encore l’expérience d’un traumatisme). 

A côté de la peur de manquer, il y a la peur de souffrir… qui est nourrie par la perspective d’être amené à revivre ces expériences passées jugées difficiles ou éprouvantes. 


Il est caractéristique, par exemple, que des personnes qui ont vécu une situations de manque pendant la guerre, ont souvent tendance à faire des réserves dans leur cave, leur réfrigérateur ou leur congélateur… car elles ne veulent pas revivre une potentielle situation de pénurie. 


Ça peut être aussi la peur de l’inconnu. Face à la peur d’un avenir incertain… on développe un souci excessif déclenché par un besoin de sécurité… qui répond à la crainte de ne pas être en mesure de subvenir à ses besoins ou à ceux de ses proches… 


Sans parler, bien sûr, de la peur de mourir ou de disparaitre… (Mais, là, je ne vais pas rentrer dans le détail, car nous pourrions y consacrer une médiation entière).


Ce qui est en question ici, c’est tout ce que ces peurs suscitent : 

On croit - à tort - que grâce à la peur et aux soucis… on va pourvoir exercer une influence sur le futur… pour tenter de le maintenir dans une zone connue - une zone de confort - et ainsi essayer de maitriser les tenants et les aboutissants de notre existence. 


Bien entendu, cette espérance de maitrise est vaine… car la vie est en perpétuel mouvement ; elle est toujours en évolution. Il est donc illusoire de vouloir limiter ou contrôler les potentiels changements, en s’inquiétant, en planifiant, en se protégeant, en défendant ou en attaquant. 


Le souci - dont parle Jésus - est globalement destructeur, car il conduit à considérer le présent… soit à partir de mauvaises expériences du passé (qui pourraient se répéter)… soit à partir d’un avenir réputé dangereux et menaçant (un avenir sans bonne surprise, sans grâce). 


Cette inquiétude est - en fait - vaine et déraisonnable, car elle suppose que l’être humain soit en capacité de dompter l’imprévisible, de maîtriser l’avenir… cet avenir qui, par définition, lui échappe. 

La réalité… c’est que le souci et l’inquiétude détruisent la capacité de vivre - la joie de vivre - dans la paix de l’instant présent… en projetant de fausses croyances - et des énergies négatives - vers l’avenir. 


Aussi, le constat dressé par Jésus est simple : non seulement, l’inquiétude ne produit aucun bénéfice, mais elle nous fait rater la possibilité de goûter, de savourer, l’instant présent. 

Elle n’évite pas l’imprévisible, ni le danger, et ne permet pas de prolonger son existence. 


Elle sert seulement à rabaisser notre niveau de vibration… et permet ainsi de nous laisser manipuler…  Elle ne produit donc rien de bon. 


Entrer dans la confiance - dans la foi en la Providence de Dieu 


Pour en sortir…Jésus invite à un renversement de perspective, un changement de regard : accepter de sortir du souci de soi… de sa vie, de son corps, de son vêtement, de sa nourriture…


Pour opérer cette conversion, il convient de ne plus regarder à soi ou en soi… mais à oser sortir de soi-même, de se décentrer de son égo… en fixant son attention ailleurs… sur l’action de Dieu… en regardant, par exemple, la façon dont les choses se passent dans l’ordre naturel. 


Il s’agit, aux yeux du maître, de devenir des observateurs de la nature… laquelle est une parabole de l’action de Dieu dans le monde. 


Or, en observant les lys des champs ou les oiseaux du ciel, le disciple de Jésus découvre que ce n’est pas le « faire », l’agir inquiet, ou d’habiles stratégies de survie, qui assurent sécurité, abondance et avenir, mais bien le soin que prend Dieu de sa création. 

La maitrise de l’avenir est dans les mains de Dieu et non dans celles de l’être humain. 


L’auditeur de l’évangile est ainsi invité à ouvrir les yeux pour découvrir non pas la menace d’un manque, mais l’abondance déjà présente - autour de nous - dans la nature… et la présence d’un Dieu « providentiel » qui a tout préparé d’avance et tout organisé au mieux… qui prend soin des siens : de sa création et de ses créatures. 


Le constat de cette abondance présente dans la nature doit permettre, d’une part, de prendre conscience qu’il y en a assez pour tous. Ce qui implique, à notre échelle, de ne pas abîmer le don de Dieu : de respecter l’environnement…. et, bien entendu, d’accepter de partager les ressources. 


Et d’autre part, ce constat est la source d’une reconnaissance. Car, pour Jésus, l’abondance est le fruit d’une Grâce originelle. 

Il transmet donc à ses disciples cette Foi en la Providence de Dieu. 


Pour lui, il ne fait aucun doute que Dieu veille secrètement. Il agit, il pourvoit à notre bien… 

Ce qui ne veut pas dire - bien sûr - que d’autres personnes / des adversaires ne puissent pas contribuer - au contraire - à notre malheur, par des actions néfastes, empruntes d’égoïsme, d’avidité ou d’injustice…


Si Jésus croit à la bonté de Dieu et de sa création, il n’est donc pas naïf… il n’invite pas l’auditeur à entrer dans une forme de passivité contemplative… mais il l’invite à l’action… il le pousse à agir… avec cette exhortation : « cherchez d’abord le règne de Dieu et sa justice ». 


Il ne faut pas oublier la deuxième partie de cette exhortation : la quête de « la justice ». 

Car la recherche d’un avenir habité par la présence de Dieu, par sa bienveillance et son autorité, est inséparable d’une recherche active de la justice entre les êtres humains et même entre toutes les créatures. 


Il s’agit donc - non pas de s’inquiéter inutilement comme si les choses dépendaient seulement de nous - mais de faire du présent l’espace d’un engagement au service du projet bienveillant de Dieu et de la justice. … Saisir le présent comme le temps d’une responsabilité partagée, pour tisser des relations justes entre les êtres qui peuplent la création bonne de Dieu. 


Cette recherche de la présence de Dieu et de la justice est assortie d’une promesse pour ceux qui se mettent en chemin : si ces choses adviennent… si nous laissons Dieu agir dans notre vie… et si la justice est accomplie… alors, personne ne manquera jamais de rien… au contraire, nous recevrons tout ce dont nous avons besoin et même davantage. 


Le Christ restitue donc ses auditeurs dans l’axe de l’instant présent. Car « vivre » ce n’est pas s’inquiéter continuellement pour l’avenir… c’est porter son attention au présent… à celles et ceux qui le peuplent…  à la présence de Dieu… et à la justice, ici et maintenant. 


Un appel à vivre en plénitude 


Ce qui est intéressant aussi dans ce passage de l’Evangile, c’est qu’à cause des inquiétudes et des angoisses qu’il perçoit autour de lui, Jésus pose une question fondamentale… une question existentielle : Qu’est-ce que la vie ?


Et il y répond partiellement, ici et ailleurs, dans l’évangile : 

Pour lui, « vivre » ce n’est pas « survivre »… ce n’est pas non plus - et seulement - répondre à ses besoins élémentaires et fondamentaux… La vraie vie, c'est bien plus que cela !


C’est une quête spirituelle… et non matérielle… 

C’est une recherche… une attention… une vieille : se mettre en quête de Dieu et de la justice… autrement dit, rechercher le beau, le bon et le juste en soi et autour de soi… puisque nous ne sommes pas des êtres séparés les uns des autres… ni séparés de Dieu. 


Dans le quatrième évangile, Jésus parle de cette vie bonne et belle… cette vie en plénitude… à travers l’expression « vie éternelle ». 


Pour Jésus, la « vie éternelle » - en tant que vie, donnée en abondance, en plénitude, par Dieu - n’appartient pas à un futur lointain, un futur situé au-delà de la mort… 

Mais elle advient, ici et maintenant, dans l’aujourd’hui de l’existence vécue… lorsque la Parole du Christ est entendue… lorsque l’Esprit saint (le Souffle divin) nous inspire et nous éclaire… lorsque la communion avec Dieu se réalise… lorsque l’Eternel vient illuminer et transformer notre intériorité… pour devenir en nous « l’Eternel présent ». 


Aussi le Christ peut-il déclarer : « Amen, amen, je vous le dis, celui qui entend ma parole et croit en celui qui m’a envoyé a la vie éternelle ; il ne vient pas en jugement, il est passé de la mort à la vie » (Jn 5,24). 


Dans la communion avec l’Esprit de Dieu, nous n’avons plus à craindre l’avenir… à avoir peur d’un potentiel danger, d’un avenir menaçant, ni même d’un jugement dernier… tout cela est déjà derrière nous ! 


Le temps présent est déjà le temps de « la vie éternelle », le temps de la vie en plénitude. 

Puisque cette vie (qui rayonne d’une nouvelle intensité)  - nous dit Jésus - c’est de « connaitre le seul vrai Dieu » (Jn 17,3)…  c’est-à-dire de « naître avec lui »… de laisser son Souffle, son Esprit de confiance habiter en nous… nous éclairer et nous transfigurer. 


En d’autres termes, la relation à Dieu est la clef de la vie en abondance.


Pour conclure : Une promesse d’abondance 


Il est temps de conclure notre méditation….


Vous l’avez sans doute remarqué… dans son sermon sur la montagne, Jésus opère une distinction entre les païens et les croyants :


Suivre Jésus-Christ… ce n’est pas se contenter de l’attitude des païens sans confiance, sans Dieu, sans espérance… ce n’est pas seulement vouloir répondre à ses besoins primaires ou égocentriques… c’est avoir une vision plus large de la réalité… c’est oser s’en remettre à Dieu… à une force, une énergie invisible et bienveillante - qui prend soin de nous et de chacun - et que Jésus appelle « notre Père céleste ».


Pour lui, la relation à Dieu est source d’abondance. Qu’est-ce à dire ? 

Que signifie cette promesse de Jésus : que « toute chose nous sera donné en plus, par surcroît » ?


Faut-il en déduire une sorte de théologie de la prospérité… qui impliquerait que seuls ceux qui obtiennent des richesses sont vraiment bénis de Dieu, tandis que d’autres ne mériteraient pas ses bienfaits ou en seraient indignes ?


Absolument pas ! A mon avis, l’idée de Providence de Dieu vient, au contraire, contrarier et remettre en cause nos idées - trop humaines - de mérites ou de récompenses. 


Bien souvent, nous croyons que l’abondance vient de nous… du fruit de notre travail, de nos efforts, de nos mérites, de nos oeuvres… 

Cette vision moderne et humaniste est très parcellaire et même inexacte… car il y a bien des personnes riches qui n’ont jamais travaillé… et des personnes pauvres qui triment comme des esclaves. 


Jésus nous appelle à revoir notre définition de l’abondance de deux manières, au moins :


  • Premièrement, nous ne sommes pas nous-mêmes à la source, à l’origine de l’abondance : elle est un don de Dieu… c’est un effet de sa Providence… Contrairement à ce qu’on peut croire ou penser : « les choses tombent du ciel » !… C’est vrai des coïncidences, des belles rencontres, des grâces, des charismes et de bien d’autres choses…  C’est aussi pour ça qu’il est bon de se connecter au divin… non pas par intérêt, pour obtenir quelques faveurs supplémentaires… mais parce que nous savons que Dieu sait ce dont nous avons besoin (cf. Mt 6,8) et que nous pouvons nous aligner sur sa volonté, dans la gratitude et la reconnaissance. 


  • Deuxièmement, l’abondance n’a rien à voir avec la fortune ou l’argent. Elle peut prendre de multiples formes, en se manifestant différemment dans le monde : la santé, la liberté, l’espace, la douceur, le confort, le temps, le partage, la joie, etc. Ceux qui croient que l’abondance est synonyme d’argent devraient se demander : Que vaut une grande fortune lorsqu’on est atteint d’une maladie grave ? Cette simple question montre que la santé, la liberté, le temps ou la joie, sont tout aussi primordiaux, voire plus importants encore que les bien matériels.


Aussi dans cette promesse du Christ que nous entendons : « Cherchez d'abord le Royaume et la justice de Dieu, et tout cela vous sera donné par surcroît »… il ne faut pas restreindre l’abondance à des possessions matérielles. 

Jésus y exprime davantage la certitude que Dieu - la Source de toute chose, de tout bien - pourvoit à chaque instant aux besoins de ses enfants, quelle qu’en soit la forme. 


La richesse promise par l’évangile n’est pas celle de l’argent, mais le rappel de la richesse offerte par Dieu lui-même : en Lui et avec Lui, rien jamais ne pourra nous manquer !


La sensation d’abondance est ainsi corrélée à la foi : elle est une conséquence directe de la foi. 


Croire que la recherche de Dieu et de la justice sont gages d’abondance et de plénitude dans ma vie… c’est aussi voir que je peux lâcher toute peur de manquer… et toute peur en général… puisque je suis lié à Dieu, à la Source. 


C’est aussi un appel à compter sur Dieu - sur l’infinitude divine - plutôt que sur nos seules forces… et, de ce point de vue, cette confiance que nous offre le Christ est entièrement libératrice. 


Nous entendons donc, en ce jour, un appel et une bonne nouvelle - et nous repartons avec cette richesse : 

« Cherchez d'abord le règne de Dieu et la justice » car vous savez que Dieu pourvoit à votre bien, et qu’il vous offre son amour abondant… car vous savez que vous êtes aimés… vous êtes soutenus, choyés et nourris par Lui.  


Amen. 


Textes bibliques en référence

Volonté de Dieu

Ga 6, 2-10 (extraits) - Porter les fardeaux les uns des autres

Aidez-vous les uns les autres à porter vos fardeaux : vous obéirez ainsi à la loi du Christ. Si quelqu'un pense être important alors qu'il n'est rien, il se trompe lui-même. Que chacun examine sa propre conduite ; s'il peut en être fier, il le sera alors par rapport à lui seul et non en se comparant avec autrui. Car chacun portera sa propre charge.

Que celui qui est instruit dans la foi chrétienne partage les biens qu'il possède avec celui qui lui donne cet enseignement.

Ne vous y trompez pas : on ne se moque pas de Dieu. Chacun récoltera ce qu'il aura semé. […] 9 Ne nous lassons pas de faire le bien ; car si nous ne nous décourageons pas, nous aurons notre récolte au moment voulu. 10 Ainsi, tant que nous en avons l'occasion, faisons du bien à tous, et surtout à nos frères et à nos sœurs dans la foi.


Lectures bibliques 

Mt 6, 25-34 - Les soucis

25 « Voilà pourquoi je vous dis : Ne vous inquiétez pas pour votre vie de ce que vous mangerez, ni pour votre corps de quoi vous le vêtirez. La vie n'est-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement ? 26 Regardez les oiseaux du ciel : ils ne sèment ni ne moissonnent, ils n'amassent point dans des greniers ; et votre Père céleste les nourrit ! Ne valez-vous pas beaucoup plus qu'eux ? 27 Et qui d'entre vous peut, par son inquiétude, prolonger tant soit peu son existence ? 28 Et du vêtement, pourquoi vous inquiéter ? Observez les lis des champs, comme ils croissent : ils ne peinent ni ne filent, 29 et je vous le dis, Salomon lui-même, dans toute sa gloire, n'a jamais été vêtu comme l'un d'eux ! 30 Si Dieu habille ainsi l'herbe des champs, qui est là aujourd'hui et qui demain sera jetée au feu, ne fera-t-il pas bien plus pour vous, gens de peu de foi ! 31 Ne vous inquiétez donc pas, en disant : “Qu'allons-nous manger ? qu'allons-nous boire ? de quoi allons-nous nous vêtir ?” 32 – tout cela, les païens le recherchent sans répit –, il sait bien, votre Père céleste, que vous avez besoin de toutes ces choses. 33 Cherchez d'abord le Royaume et la justice de Dieu, et tout cela vous sera donné par surcroît34 Ne vous inquiétez donc pas pour le lendemain : le lendemain s'inquiétera de lui-même. A chaque jour suffit sa peine. 


Jn 5, 19-27 - Le Père a donné autorité au Fils

19 Jésus reprit la parole et leur dit : « En vérité, en vérité, je vous le dis, le Fils ne peut rien faire de lui-même, mais seulement ce qu'il voit faire au Père : car ce que fait le Père, le Fils le fait pareillement. 

20 C'est que le Père aime le Fils et lui montre tout ce qu'il fait ; il lui montrera des œuvres plus grandes encore, de sorte que vous serez dans l'étonnement. 21 Comme le Père, en effet, relève les morts et les fait vivre, le Fils lui aussi fait vivre qui il veut. 22 Le Père ne juge personne, il a remis tout jugement au Fils, 23 afin que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père. Celui qui n'honore pas le Fils, n'honore pas non plus le Père qui l'a envoyé. 24 En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui écoute ma parole et croit en celui qui m'a envoyé, a la vie éternelle ; il ne vient pas en jugement, mais il est passé de la mort à la vie. 25 En vérité, en vérité, je vous le dis, l'heure vient – et maintenant elle est là – où les morts entendront la voix du Fils de Dieu et ceux qui l'auront entendue vivront. 26 Car, comme le Père possède la vie en lui-même, ainsi a-t-il donné au Fils de posséder la vie en lui-même ; 27 il lui a donné le pouvoir d'exercer le jugement parce qu'il est le Fils de l’homme. 


Jn 17, 1-8 - La prière de Jésus

Après avoir ainsi parlé, Jésus leva les yeux au ciel et dit : « Père, l'heure est venue, glorifie ton Fils, afin que ton Fils te glorifie et que, selon le pouvoir sur toute chair que tu lui as donné, il donne la vie éternelle à tous ceux que tu lui as donnés. Or la vie éternelle, c'est qu'ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ. Je t'ai glorifié sur la terre, j'ai achevé l'œuvre que tu m'as donnée à faire. Et maintenant, Père, glorifie-moi auprès de toi de cette gloire que j'avais auprès de toi avant que le monde fût.

« J'ai manifesté ton nom aux hommes que tu as tirés du monde pour me les donner. Ils étaient à toi, tu me les as donnés et ils ont observé ta parole. Ils savent maintenant que tout ce que tu m'as donné vient de toi, que les paroles que je leur ai données sont celles que tu m'as données. Ils les ont reçues, ils ont véritablement connu que je suis sorti de toi, et ils ont cru que tu m'as envoyé.