dimanche 7 juillet 2024

Etre disciples de l’unité

Lectures bibliques : Ep 4, 1-7. 11-16 ; Jn 17, 11. 20-26 ; 1 Co 1,10-13a ; Mt 5, 13-16 = voir textes en bas de cette page. 

Thématique : être disciples de l’unité, à la suite du Christ 


Prédication de Pascal LEFEBVRE - Bordeaux, le 07/07/24


Je vous propose que méditions ensemble, ce matin, sur le thème de l’unité…


Depuis la dissolution de l’assemblée nationale, le climat relationnel est très tendu dans notre pays et entre les gens. Et malheureusement, les médias - qui ont quitté leur apparente neutralité - et qui cherchent souvent des moyens pour faire le buzz - n’arrangent rien à cette ambiance très anxiogène que nous traversons. 


Nous vivons actuellement dans un climat d’incertitude, de tensions et de divisions, à cause de l’issue incertaine des élections législatives : tout le monde le ressent et chacun en est affecté.


Aujourd’hui, pourtant… il nous faut déjà réfléchir à la suite de ce scrutin :

Car, quel que soit le résultat de ces élections, une chose est sûre : il faudra, d’une manière ou d’une autre, retrouver progressivement le chemin du calme et de l’unité. On ne pourra pas continuer à vivre ainsi… en étant divisés les uns avec les autres. 


Comment retrouver ce chemin de l’unité ? C’est une vraie question !

Ce matin, le Nouveau Testament nous aide à y réfléchir… à travers trois aspects : 


1) Premier point : L’unité, c’est d’abord quelque chose à trouver en soi… à expérimenter en nous-mêmes. 


On ne peut pas imposer l’unité / ni la paix à autrui, sauf à vouloir le faire par la force. Mais cela n’aurait rien à voir avec l’Evangile. Jésus a toujours prôné la non-violence. La compassion et la douceur font partie des Béatitudes (cf. Mt 5). 


Pour un chrétien - mais sans doute est-ce valable pour la plupart des spiritualités - l’unité est d’abord fondée sur un lien transcendant… sur l’expérience d’une relation de foi, de confiance avec Dieu… avec quelqu’un ou quelque chose d’Absolu et d’Inconditionné (qui dépasse nos conditionnements et la relativité de notre existence ordinaire).


C’est ce lien spirituel avec le Divin… qui permet de restaurer la relation à soi-même, à son centre… à cette part intacte, éternelle et divine (l’image de Dieu) qui est en chacun de nous. 


C’est ce lien avec le divin, qui peut nous permettre de trouver ou de retrouver notre unité intérieure… parce qu’il permet à chacun de s’ouvrir à l’Amour et d’accéder à son vrai Soi… à son être véritable… bien caché derrière l’égo, les masques ou les apparences. 


Dans sa prière d’adieu, dans l’évangile de Jean, Jésus exprime son souhait que les disciples connaissent la même unité avec le Père (avec Dieu) que celle que lui-même a vécue. Je cite :


« Que tous soient un comme toi, Père, tu es en moi et que je suis en toi »

« Qu’ils soient un comme nous sommes un…. Pour qu’ils parviennent à l’unité parfaite » (cf. Jn 17).


L’unité est d’abord quelque chose à vivre en soi, dans notre intériorité. 

Elle apparait - par la méditation et la prière - quand nous nous ouvrons au divin, à l’Esprit saint, au Souffle sacré. 

Alors, c’est Dieu - c’est l’Esprit - qui agit en nous : qui nous ouvre, nous transforme, nous apporte la paix… et nous devenons « un » avec nous-mêmes et avec Dieu. 


Cette unité, c’est ce que Jésus a vécu - en tant que Christ - en tant que porteur de l’Esprit de Dieu. Et c’est ce qu’il demande à ses disciples d’expérimenter aussi : 

Pratiquer la méditation et la prière, pour laisser de la place à Dieu dans sa vie et en soi… s’ouvrir à Dieu pour que le divin soit le divin en nous, dans notre intériorité… pour qu’il nous illumine de l’intérieur, nous pacifie et nous sanctifie. 


En tant que Chrétiens, c’est donc un conseil de vie que Jésus pointe pour nous, ses disciples : nous laisser transformer et pacifier par l’Esprit saint… pour trouver notre unité intérieure et profonde. 


Bien sûr… ce n’est pas simple… parce que nous ne prenons pas forcément le temps de méditer et de prier chaque jour… 

Et puis, vous pourriez me dire, sans doute, à juste titre que : tout ça, c’est bien beau et c’est sans doute juste… il faut sûrement commencer par travailler sur soi… essayer d’accéder à cette unité intérieure… Mais, quand bien même… nous la réaliserions… les Chrétiens ne sont pas si nombreux : Est-ce que c’est eux (même s’ils vivent une foi transformatrice) qui vont arriver à impulser quelque chose de nouveau dans le monde ? … à mettre ce « sel » (cf. Mt 5) - ce nouveau goût de l’unité - dans la société ? On peut en douter !


Je n’ai pas vraiment de réponse à cette objection. Mais je dirais qu’il faut, malgré tout, nous engager dans ce travail de la Grâce… dans ce travail de l’Esprit saint en nous… pour trouver l’unité et la paix… Et ensuite… nous pourrons essayer de la communiquer autour de nous… de la faire rayonner.


Jésus disait à ses disciples qu’ils sont « le sel de la terre » et « la lumière du monde » (cf. Mt 5) : ce sont eux qui peuvent vivre cette unité, montrer l’exemple, et « saler » le monde avec le nouveau goût des Béatitudes… de la miséricorde, de la paix et de l’unité que l’Evangile nous donne. 


2) Deuxième point : l’unité se trouve aussi dans une direction de vie. 


L’apôtre Paul, dans ses épitres, se fait l’écho - à différents moments - de divisions au sein des communautés chrétiennes naissantes. 

Chacun / chaque groupe de disciples / semble suivre un maître particulier … et fait référence à une figure importante… à un chef (ou un « Gourou »)… qui a pu lui apporter enseignement et sagesse. 


Ainsi, certains suivent Paul, d’autres Apollos, d’autres Cephas (c’est-à-dire à Pierre), ou d’autres encore directement l’enseignement du Christ. Mais Paul renvoie les disciples - quelles que soient les sensibilités, les visions communautaires ou les options théologiques - vers le Christ, lui-même. Car lui seul est le maitre véritable, lui seul a vécu le supplice de la Croix et la Résurrection. 


Paul souhaite ainsi mettre fin aux querelles partisanes, et pour cela il renvoie à l’oeuvre du maître véritable… à son Evangile du don de soi, et de la confiance. 


Cela nous montre que l’unité - en tout cas pour Paul - ne peut se faire qu’autour d’une réalité transcendante, de quelque chose ou de quelqu’un qui nous dépasse. 


Parce que le Christ est plus grand que chacun des disciples et plus grand que chacun des apôtres, c’est autour de Lui que peut se vivre la communion fraternelle, parce qu’il a pleinement vécu ce qu’il a enseigné… il était pleinement cohérent et uni au Père… il a réalisé la volonté d’amour de Dieu… Il est donc le seul capable de nous amener quelque part… de nous donner une direction de vie… de tracer un chemin de vie et de liberté… pour nous appeler à une transcendance… à un dépassement. 


Bien sûr, comme Chrétiens… nous avons Jésus en point de mire. 

Et c’est très stimulant pour nous d’avoir une direction de vie commune. 


Notre unité se fonde sur quelqu’un qui est plus grand que nous… plus grand, non pas parce qu’il a été plus fort, qu’il a eu plus de gloire, de richesse ou de réussite… pas du tout !… Plus grand, parce qu’il a été pleinement à l’écoute de Dieu, parce qu’il a vécu dans l’amour et le service, comme nulle autre avant lui… parce qu’il a brossé pour nous un chemin qui mène quelque part : qui nous conduit à Dieu et au bonheur des Béatitudes… parce qu’il donne un sens, une orientation… qui nous permet d’être guidés par l’essentiel : vivre dans la compassion et la recherche de la justice… dans la paix et la joie… par l’amour de Dieu et du prochain. 


Pour les Chrétiens, l’unité se fait autour du Christ, parce qu’il est celui qui a ouvert l’existence humaine à la confiance et l’espérance… parce qu’il est venu communiquer un appel (l’appel à écouter Dieu et le suivre)… parce qu’il conduit ceux qui l’écoutent, à un déplacement, une conversion (un changement de mentalité) et à un dépassement (donner le meilleur de soi, à chaque occasion). 


Affirmer tout cela, dans notre contexte actuel, pose de nombreuses questions… parce qu’on assiste, aujourd’hui, à une perte de repères et à une désorientation du monde. 


Et c’est peut-être la raison pour laquelle notre société est si divisée. 

Aujourd’hui, nous avons perdu l’idée même d’un idéal à suivre ou d’une utopie à expérimenter… 

Notre imaginaire est rétréci ou inexistant !

Il n’y a plus grand chose - ni plus grand monde - qui nous fait rêver. 

Que nous donne-t-on à espérer ?


Le monde politique - lui-même - a perdu toute vision à moyen terme ou à long terme… il ne nous emmène plus nulle part. Il ne nous transmet aucun enthousiasme, aucune visée réjouissante.

Parce qu’il ne s’agit plus de bâtir quelque chose de nouveau…  d’imaginer, d’inventer… de rêver à de nouveaux horizons… d’élargir la vision… Mais seulement d’essayer d’échapper au pire… et, au mieux, de sortir du marasme et de la crise. 


En tant que Chrétiens, nous avons donc quelque chose à dire au monde. 

Car nous, nous avons l’Evangile de Jésus-christ… et nous savons que nous pouvons construire notre unité sur quelqu’un et quelque chose qui tient la route…  et qui donne une direction de vie… fondée sur la fraternité et le bien commun. 


La mission des chrétiens - face aux divisions - est sans doute de remettre du « sel » dans notre société : le sel du dialogue fraternel, et surtout le sel de la confiance et de l’espérance. 


Dieu nous aime… un autre chemin est toujours possible… nous ne sommes pas dans l’impasse, malgré tout… Car, nous croyons à la Providence de Dieu.

Si nos actions sont orientées par l’Evangile… elles déboucheront inévitablement sur une société plus fraternelle…. Malgré toutes les peurs qui nous paralysent. 


3) Troisième point justement : il faut aussi tenir compte des plus faibles. 


C’est sans doute, parce qu’on assiste, dans notre société, à une profonde déconnection et même une scission grandissante entre les préoccupations des plus riches et des plus pauvres… que ces derniers se sentent incompris et méprisés.


Or, lorsqu’on recherche l’unité, on ne peut pas avancer dans une direction, sans tenir compte des autres, des plus petits, des plus fragiles… surtout lorsqu’ils sont de plus en plus nombreux…


Dans l’histoire des églises…cela a été parfois le problème des communautés chrétiennes…  qui ont laissé, par le passé, beaucoup de monde sur le bord de la route… en excluant… en rejetant… en excommuniant. 

Et c’est, aujourd’hui encore, le problème du politique, dans son domaine. 


Si on veut emmener les gens quelque part… dans une direction et une voie qui peut nous sembler prometteuse… on ne peut pas le faire, en abandonnant tous ceux qui sont au bord du chemin… ou qui tombent sur la route…  ou tous ceux qui pensent autrement (à tort ou à raison). Car alors, on crée des incompréhensions, des divisions, du ressentiment, et même de la haine. 


Il faut donc se demander qui sont les plus faibles ? 

Et comment les inclure - et non les exclure (en voulant faire sans eux ou en les montrant du doigt) ?


Je ne sais pas si on peut généraliser le propos… mais il me semble que l’évangile donne une réponse générique à cette question. 


Pour Jésus, les plus faibles sont ceux qui n’ont pas encore la foi (les gens de peu de foi). Pour le dire autrement, les plus faibles sont ceux qui ont peur… qui vivent dans la crainte.


Généralement, la confiance nous pousse à aller de l’avant… à se projeter… et à voir les choses positivement… Tandis que la peur conduit à une forme de repli. 


Alors, qui sont ceux qui ont peur aujourd’hui ? 


Peut-être en faisons-nous partie nous aussi ? 

Et ce n’est pas une critique, ni un jugement… nous avons aussi le droit d’être faibles et vulnérables… Mais il est bon d’essayer d’être lucides et d’en être conscients. 


Le fait est, aujourd’hui : tout le monde ou presque, a peur de quelque chose !

On a peur du changement… peur de l’avenir… peur de l’inconnu. 


On a peur de la crise économique, peur de la faillite de l’Etat (à cause du poids croissant et écrasant de la dette et du risque de perte de souveraineté économique de la France)


On a peur de la crise écologique, du dérèglement climatique.


On a peur du déclassement de la France et du déclin de l’Occident, en général (parce que le monde devient un monde multipolaire). On a peur des autres… peur de la Russie. 


On a peur aussi pour notre santé… peur des déserts médicaux et du manque de disponibilité des services hospitaliers. 

On a peur de l’apparition d’une nouvelle pandémie… comme on a eu peur de la Covid.


On a aussi peur des étrangers… peur des musulmans…

Ou on a peur de ceux qui ont peur des étrangers… On a peur des extrémistes (quels qu’ils soient)…


On a peur de la mort… peur du monde si abimé qu’on laisse à notre jeunesse… souvent désespérée. 


En bref, on a peur pour tout… parce qu’il semble que les problèmes de toutes sortes s’accumulent…  et il semble que le monde - en tout cas, notre monde - court à sa perte !


Ainsi, nous sommes quotidiennement manipulés par la peur. 


Que faire face à tout cela ?


Premièrement, faire preuve de lucidité… sans se laisser aveugler, ni devenir esclave de la peur. 


Il ne s’agit pas d’être naïf et d’affirmer que tout ça n’existe pas : Que ces peurs sont simplement déraisonnables ou imaginaires. Elles sont bien réelles ! Nous sommes dans une société anxieuse et angoissée. 

Mais il faut avouer - malgré tout - que certaines de ces peurs - contiennent aussi une part d’irrationnel. 


Par exemple, en ce jour d’élection… la plus grande peur d’un certain nombre de français (et de la plupart des médias), c’est que le RN arrive au pouvoir et remporte les élections législatives. 

Pour d’autres (par exemple, les chefs d’entreprises), au contraire, c’est qu’une grande coalition de gauche arrive au pouvoir, jusqu’au parti des Insoumis. Et que le président Macron nomme demain, comme premier ministre, une personnalité clivante… (avec des conséquences économiques complexes pour les petites entreprises). 

Pour d’autres enfin, la crainte, c’est qu’il ne se passe rien… qu’aucun groupe politique n’obtienne de majorité. Et que le pouvoir actuel s’arrange, en conséquences, pour ne rien changer et ne pas écouter, une fois de plus, les français insatisfaits… qui, eux, attendent de la considération et du changement dans leur vie quotidienne. 


Bien sûr… il ne faut pas minimiser l’une ou l’autre de ces possibilités… mais nous devons nous souvenir que - quoi qu’il arrive - nous avons des institutions censées assurer un cadre démocratique et républicain. 

Quelle que soit la future majorité - s’il y en a une - il y aura toujours des contre-pouvoir : il y a une autre chambre avec le sénat, et aussi le conseil constitutionnel, le conseil d’état, un garde-des-sceaux et une magistrature indépendante, mais aussi des institutions européennes (qui donne un cadre commun aux pays européens), etc. 


Est-ce de l’inconscience ou - au contraire - de la confiance… que de penser que toutes ces inquiétudes sont peut-être démesurées. Car il est peu probable que le quotidien des Français soit vraiment transformé demain, suite à cette élection. Cessons donc d’avoir peur ! Le pire n’est jamais certain !


En prenant un peu de recul, nous devrions plutôt nous demander si - une fois de plus - nous ne sommes pas manipulés par la peur (sans cesse instillée dans nos esprits par le monde médiatique) - comme à chaque fois qu’un changement peut survenir (qui porte, certes, en lui une part d’inconnu, mais qui peut apporter du nouveau).


Deuxièmement, en tant que Chrétiens (en tant qu’hommes ou femmes de foi)… nous devrions, sans doute, avoir un regard différent sur notre réalité… quelle qu’elle puisse être. 


La conviction qui était celle du Christ, c’est que nous ne sommes pas seuls face aux difficultés… faces aux tensions, aux contradictions ou aux épreuves… quelqu’un veille à nos côtés… imperceptiblement : une force d’amour nous soutient… pour peu que nous nous connections à elle… un Dieu, Père et bienveillant est là, qui se tient en sentinelle… pour nous apporter sa lumière,  sa compassion, sa consolation… et son Esprit de discernement. 


Dans son sermon sur la montagne, Jésus nous parle de la Providence divine : quoi qu’il arrive, quelqu’un est là qui pourvoit à notre bien… il suffit de nous mettre à son écoute. 


Jésus croyait de tout son coeur et de toute son âme à l’action providentielle de Dieu (cf. Mt 6, 25-34). C’est pourquoi, il demandait à ses disciples de cesser d’avoir peur et de s’inquiéter… même au milieu de la tempête (cf. Mc 4, 35-41). 


En tant que disciples du Christ, nous ne devons donc pas nous laisser enfermer par tous les discours de peur (quels qu’ils soient)… mais, nous enraciner dans la confiance qui était celle de Jésus-Christ… dans la foi du Christ. 


Quels que soient les évènements que nous traversons / et traverserons… souvenons-nous qu’il y a toujours une porte de sortie pour Dieu. C’est le message de Pâques ! 

Le Seigneur nous aidera toujours à trouver une voie possible… un chemin inattendu au milieu des impasses… 

Il veille à nos côtés… il nous ouvre inlassablement à la confiance et à l’espérance. 


Notre mission, à nous Chrétiens, dans ce moment particulier de peur et d’angoisse dans notre pays… dans ce moment de division entre les partis politiques et les électeurs… c’est de garder le cap de la confiance et de l’espérance… c’est de penser à demain… c’est d’agir pour surmonter les peurs et les divisions… c’est de favoriser le dialogue, la paix et l’unité. 

Car, pour celui qui se met à l’écoute du Christ, les jugements, les divisions, les exclusions et la violence ne sont jamais - et ne seront jamais - des options viables. 


Notre société est en proie au doute, à l’incertitude… mais aussi à la colère, aux mécontentements… comme au découragement et à une forme de dépression… Mais, notre rôle est d’apporter un peu de la lumière de l’Evangile… et du sel de la confiance… à nos contemporains. 


Quelles que soient les options politiques majoritaires demain… notre église (et nous avec) poursuivra sa mission : accueillir sans condition, accompagner et soutenir les personnes vulnérables, promouvoir les liens fraternels entre les personnes et entre différentes communautés de foi… favoriser l’écoute et le dialogue… susciter l’ouverture à la spiritualité et à la foi… face à la peur, la perte de repères ou la colère. 


Plus que jamais, notre société a besoin des disciples du Christ, pour promouvoir la confiance, la paix et l’unité. C’est notre mission !


Gardons donc en mémoire, chers amis, cette exhortation adressées aux Ephésiens : 

« En toute humilité et douceur, avec patience, supportez-vous les uns les autres dans l’amour ; appliquez-vous à garder l’unité de l’esprit par le lien de la paix » (Ep 4, 2-3). 


Amen. 


Textes bibliques


1 Co 1,10-13a

10 Mais je vous exhorte, frères, au nom de notre Seigneur Jésus Christ : soyez tous d’accord, et qu’il n’y ait pas de divisions parmi vous ; soyez bien unis dans un même esprit et dans une même pensée. 11 En effet, mes frères, les gens de Chloé m’ont appris qu’il y a des discordes parmi vous. 12 Je m’explique ; chacun de vous parle ainsi : « Moi j’appartiens à Paul. – Moi à Apollos. – Moi à Céphas. – Moi à Christ. » 13 Le Christ est-il divisé ? Est-ce Paul qui a été crucifié pour vous ?


Ep 4, 1-7. 11-16

1 Je vous y exhorte donc dans le Seigneur, moi qui suis prisonnier : accordez votre vie à l’appel que vous avez reçu ; 2 en toute humilité et douceur, avec patience, supportez-vous les uns les autres dans l’amour ; 3 appliquez-vous à garder l’unité de l’esprit par le lien de la paix.

4 Il y a un seul corps et un seul Esprit, de même que votre vocation vous a appelés à une seule espérance ; 5 un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême ; 6 un seul Dieu et Père de tous, qui règne sur tous, agit par tous, et demeure en tous.

7 A chacun de nous cependant la grâce a été donnée selon la mesure du don du Christ. […] 11 Et les dons qu’il a faits, ce sont des apôtres, des prophètes, des évangélistes, des bergers et catéchètes, 12 afin de mettre les saints en état d’accomplir le ministère pour bâtir le corps du Christ, 13 jusqu’à ce que nous parvenions tous ensemble à l’unité dans la foi et dans la connaissance du Fils de Dieu, à l’état d’adultes, à la taille du Christ dans sa plénitude.


14 Ainsi, nous ne serons plus des enfants, ballottés, menés à la dérive à tout vent de doctrine, joués par les hommes et leur astuce à fourvoyer dans l’erreur. 15 Mais, confessant la vérité dans l’amour, nous grandirons à tous égards vers celui qui est la tête, Christ.

 16 Et c’est de lui que le corps tout entier, coordonné et bien uni grâce à toutes les articulations qui le desservent, selon une activité répartie à la mesure de chacun, réalise sa propre croissance pour se construire lui-même dans l’amour.


Jn 17, 11. 20-26

11 Désormais je ne suis plus dans le monde ; eux restent dans le monde, tandis que moi je vais à toi. Père saint, garde-les en ton nom que tu m’as donné, pour qu’ils soient un comme nous sommes un. […]

20 « Je ne prie pas seulement pour eux, je prie aussi pour ceux qui, grâce à leur parole, croiront en moi : 21 que tous soient un comme toi, Père, tu es en moi et que je suis en toi, qu’ils soient en nous eux aussi, afin que le monde croie que tu m’as envoyé. 22 Et moi, je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, pour qu’ils soient un comme nous sommes un, 23 moi en eux comme toi en moi, pour qu’ils parviennent à l’unité parfaite et qu’ainsi le monde puisse connaître que c’est toi qui m’as envoyé et que tu les as aimés comme tu m’as aimé. 24 Père, je veux que là où je suis, ceux que tu m’as donnés soient eux aussi avec moi, et qu’ils contemplent la gloire que tu m’as donnée, car tu m’as aimé dès avant la fondation du monde. 25 Père juste, tandis que le monde ne t’a pas connu, je t’ai connu, et ceux-ci ont reconnu que tu m’as envoyé. 26 Je leur ai fait connaître ton nom et je le leur ferai connaître encore, afin que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux, et moi en eux. »


Mt 5, 13-16

13 « Vous êtes le sel de la terre. Si le sel perd sa saveur, comment redeviendra-t-il du sel ? Il ne vaut plus rien ; on le jette dehors et il est foulé aux pieds par les hommes.

14 « Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une hauteur ne peut être cachée. 15 Quand on allume une lampe, ce n’est pas pour la mettre sous le boisseau, mais sur son support, et elle brille pour tous ceux qui sont dans la maison. 16 De même, que votre lumière brille aux yeux des hommes, pour qu’en voyant vos bonnes actions ils rendent gloire à votre Père qui est aux cieux.



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