dimanche 17 mai 2015

Mt 22, 15-22

Lectures bibliques : Mt 17, 24-27 ; Mt 22, 15-22
Thématique : notre rapport au politique, au religieux… et à Dieu
Prédication de Pascal LEFEBVRE / Tonneins, le 17/05/15   (Volonté de Dieu : 1 P 2, 15-17)
(Inspirée d’une méditation de J.M. Babut)

* Voici deux passages bibliques bien connus où il est question d’argent. Mais c’est n’est pas seulement notre rapport à l’argent que ces épisodes interrogent, c’est également notre rapport au politique (au pouvoir civil, à l’Etat) et, d’autre part, au religieux (aux pratiques et aux commandements).

* Tout d’abord, la question du tribut impérial à payer à César est un piège tendu à Jésus (cf. Mt 22, 15-22).
Depuis le recensement de Quirinius, en l’an 6 de notre ère, les habitants de la Judée, de la Samarie et de l’Idumée (hommes, femmes et esclaves, âgés de 12 ou 14 ans à 65 ans) devaient payer le tribut à Rome. Les membres du Conseil ou Sanhédrin de Jérusalem étaient responsables de sa collecte et de sa remise à César. Par César, on doit entendre Tibère César, qui fut empereur romain de 14 à 37 ap. J-C. Le montant du tribut était d’un denier d’argent par tête, qui équivalait à la paie journalière d’un travailleur.

Il existait une pièce spéciale pour payer ce tribut, qui portait l’image de l’empereur Tibère et une inscription : « Tibère César, auguste fils du divin Auguste, grand prêtre ». Selon une interprétation stricte des 10 commandements – du 2ème commandement (Ex 20, 4) – des pièces de monnaie portant une image et une inscription qui divinisait l’empereur devaient être considérées comme des objets d’idolâtrie.
La question posée à Jésus constitue donc un cas d’école par rapport à l’interprétation de la Torah. Utiliser cet argent et payer le tribut à Rome, n’est-ce pas indirectement une manière de rentrer dans le jeu de l’idolâtrie ? N’est-ce pas une façon d’approuver la divinisation de Tibère César ? Mais, a contrario, ne pas le payer, n’est-ce pas se mettre « hors la loi » vis-à-vis de l’occupant romain ?

Par ailleurs, cette controverse au sujet du tribut est aussi une manière de tester Jésus, après l’épisode des marchands chassés du temple (Mt 21, 12-17) et peut-être l’occasion qui s’offre à ses adversaires de pouvoir le faire condamner.
En effet, l’échauffourée provoquée par Jésus dans le temple avait amené les autorités à suspecter Jésus de visées révolutionnaires. La question insidieuse du tribut était un excellent moyen de l’acculer à se révéler : de quel bord était-il vraiment ?

Si Jésus répond « non » (il ne faut pas payer le tribut à César), il s’expose à une dénonciation de la part des collaborateurs des romains. (Les hérodiens étaient des sympathisants d’Hérode Antipas, c’est-à-dire des gens du côté du pouvoir constitué et donc aussi du pouvoir de Rome). Si Jésus dit « oui » (il faut payer), il risque de perdre l’amitié des foules qui l’acclament comme Messie et libérateur, et d’avoir contre lui tous les patriotes de l’époque, qui supportaient de plus en plus mal le joug de l’occupant romain.

Mais Jésus ne rentre pas dans ce jeu. Il perce le stratagème des comploteurs. En demandant un denier et en feignant la naïveté au sujet de l’identité du personnage représentée sur la pièce de monnaie, il retourne la question de ses adversaires : « cette effigie et cette inscription, de qui sont-elles ? »  
Par sa réponse « rendez donc à César ce qui est à César », Jésus signifie qu’il est permis de payer le tribut. Il adopte – dirait-on – une position apolitique.

Ce récit montre que Jésus n’appartenait pas au parti révolutionnaire qui, en l’an 6, s’était constitué pour protester contre la soumission des Juifs au tribut romain. S’il avait été un proche des Zélotes, il se serait opposé contre cette levée du denier impérial.

Mais, il faut tout de suite ajouter la deuxième partie de la phrase de Jésus qu’on oublie trop souvent : « rendez à Dieu ce qui est à Dieu » ou traduit autrement « rendez à Dieu ce qui est à l’image de Dieu » (Mt 22, 21 ; Mc 12, 17).
Jésus indique ici une limite à ne pas dépasser. César n’a droit qu’à ce qui correspond à l’impôt, à une part du travail des habitants, pour subvenir aux besoins matériels de l’« Etat » (ici, de l’Empire). Il n’a pas droit à tout, ni à une soumission sans borne, ni à une divinisation.

Autrement dit, pour Jésus, l’Etat – ici personnalisé par l’empereur – a certes droit à la contribution des contribuables, mais il n’a pas de pouvoir réel sur l’homme.
L’homme, créé à l’image de Dieu, appartient à l’Eternel. C’est à Dieu qu’il doit répondre pour tout ce qui constitue sa personne : sa vie, son cœur, son âme.

Cette réponse de Jésus peut nous éclairer sur notre rapport à l’Etat, aujourd’hui encore :
Le chrétien doit rendre à son pays ce qu’il reçoit à travers ses institutions : l’enseignement, les soins médicaux, l’administration. Sa contribution est une manière de participer à l’effort collectif, en vue du bien commun (même si dans la pratique, on se demande parfois ce que l’Etat fait de nos impôts !).
Mais cet engagement, ne doit pas faire oublier l’engagement premier des croyants envers leur Père céleste. L’Etat ne peut étendre le domaine de ses responsabilités au-delà des aspects extérieurs de la vie commune ; les chrétiens doivent l’accepter sans en faire un absolu.

D’une certaine manière, Jésus libère le croyant dans son rapport à l’Etat. En même temps, il relativise cette obligation vis-à-vis de l’Etat, en replaçant le croyant dans un rapport bien plus large, essentiel et vital à Dieu. Si nous rendons à l’Etat ce qui lui revient, il faut aussi – et en premier lieu – nous tourner vers Dieu, pour vivre en fils et filles de Dieu, notre filiation divine. C’est bien plus fondamentalement vis-à-vis de notre Père que nous sommes engagés.

Le rapport à Dieu est d’un autre ordre que le simple devoir envers l’Etat. Si la monnaie porte l’effigie de l’empereur, Dieu a marqué de son sceau le cœur de l’homme, qui lui appartient.

* Il est intéressant de s’arrêter un instant sur deux points, dans ce récit de controverse :

- Le premier concerne la forme de la question posée à Jésus : « Est-il permis, oui ou non (sous-entendu a un bon croyant, à un bon Juif) de payer le tribut a César ? » C’est exactement le même genre de question qui avait été posé à Jésus au sujet du respect du sabbat : « Pourquoi tes disciples - qui viennent d'arracher quelques épis en traversant un champ de blé - font-ils ce qui n' est pas permis un jour de sabbat ? » (Mt 12, 2 ; Mc 2,24).
A travers ce type de dialectique « permis / interdit », on a l’impression que les Pharisiens ne conçoivent la volonté de Dieu que comme une somme de règles à respecter… comme si la fidélité à Dieu consistait à ne surtout pas franchir telle ou telle frontière, telle ou telle limite.
Dans l’évangile, Jésus ne cesse de s’opposer à cette manière de voir les choses, qui réduit la foi à une obéissance servile ou à une morale de type « permis / défendu ».
Dieu ne fait pas connaître sa volonté pour enfermer les humains ou pour leur tendre un piège, comme ici avec Jésus.

« Pour Jésus, la volonté de Dieu c'est [précisément] qu'on change de mentalité (Mc 1, 14), qu'on transgresse les barrières qui ont été dressées entre les humains (Mc 2,16-17), qu'on répande le pardon autour de soi (Mc 2,5), qu'on partage le peu qu'on a (Mc 6,37) et qu'on donne (Mc 10,21), qu'on refuse résolument de dominer (Mc 10,43), qu'on s'abstienne de tout esprit partisan (Mc 9,39-40), etc. […] Dans tout cela, on ne voit aucune frontière à respecter, il n'y a que des directions à suivre. Et Jésus a passé son temps à nous apprendre que Dieu veut faire de nous des êtres responsables, c'est-à-dire des gens capables de répondre de ce qu'ils ont fait ; non pas des gens qui tiennent frileusement le compte de ce qui est permis ou de ce qui est défendu, mais des gens qui sont capables d'inventer ce qu'il faut faire pour honorer la volonté de Dieu »[1].

- Le second point est lié à l’attitude de Jésus dans ce récit de controverse. Au moment où il répond par une question, il présente une demande : « Montrez-moi la monnaie qui sert à payer le tribut ». Cette demande traduit un constat qui mérite de nous interroger : Si Jésus réclame qu’on lui montre un denier à l’effigie de César, qui représentait le salaire journalier d’un ouvrier, c’est qu’il n’avait même pas cet argent sur lui. C’est probablement parce qu’il avait choisi de ne pas en avoir du tout.

En effet, à quoi sert l’argent sinon à acheter et à vendre. Dans notre monde, « c'est l'argent qui détermine en grande partie la qualité des relations humaines. […] On peut dire sans grand risque d'erreur que tout ou presque s'achète ou se vend. […] Comme l'avait remarqué Jacques Ellul, la relation du vendeur et de l'acheteur est toujours une relation de conflit : l'un cherche à obtenir le maximum tandis que l'autre cherche à ne donner que le minimum. Et c'est toujours le plus fort qui l'emporte. L'échange, dont les humains ne sauraient se passer, est ainsi complètement faussé par cette grande tare humaine qu'est l'appétit d'avoir, et d'avoir toujours plus. [Ce qu’on appelle la convoitise ou la cupidité]. On tient certainement là une des raisons pour lesquelles notre monde court à l'abîme et a un besoin si urgent d'être sauvé de ses démons.

Or, si Jésus vit bien dans notre monde, il est en priorité citoyen d'un autre monde, le monde nouveau qu'il appelle "le Règne de Dieu". [Celui-ci] fonctionne tout autrement que le nôtre. La mentalité qui y règne est radicalement différente. Je l'imagine volontiers : c'est comme témoin de ce monde nouveau, dont il est l'ambassadeur, que Jésus a choisi de n'avoir pas d'argent sur lui, ni même à lui, tout comme il avait choisi d'ailleurs de n'avoir ni maison, ni famille, ni gagne-pain. Il avait choisi de vivre de dons, tout en donnant lui aussi ce dont il pouvait disposer et en invitant les siens à partager ce qu'ils avaient (Mc 6,37) »[2].

Mais – me direz-vous – qui vit comme ça aujourd’hui ?
Essentiellement, des personnes qui ont choisi de vivre en marge de la société : des S.D.F ou des ermites ; des moines ou des personnes qui vivent en communauté ou en autonomie. Mais aussi, indirectement, et dans une moindre mesure, tous ceux qui s’engagent dans le bénévolat, qui choisissent de défendre les valeurs de don et de gratuité.

Sur ce point, l’attitude de Jésus peut nous sembler radicale. Est-il un modèle à imiter ? 
Pour être fidèle à l’évangile, il faut répondre qu’il n’y a pas de règle. Tout est affaire de vocation personnelle.
D’un coté, on apprend dans l’évangile qu’un certain nombre de disciples ont tout quitté pour suivre Jésus (Mc 10, 28). Et l'on sait que plus d'un d'entre eux a continué de mener après Pâques une vie itinérante comme témoin de l’Evangile du Règne de Dieu.
Mais, inversement, on peut citer d'autres disciples, par exemple, à Béthanie, Marthe, Marie et leur frère Lazare, qui conservaient leur maison et leurs attaches familiales et sans doute aussi leurs moyens d'existence.
Il n’y a donc pas de règle. C’est à chacun de choisir la voie qui est la sienne pour vivre cette nouvelle réalité du Royaume.

« Jésus, quant à lui, a choisi. Il a choisi le monde où l'on donne et non celui où l'on vend. Il n'a donc nul besoin de posséder des deniers. Si ses interlocuteurs en ont sur eux, c'est qu'ils ont choisi pour leur part le monde où tout se vend, où tout se paie. Et ce monde-là est dominé par César, l'empereur, qui assure, il est vrai, un certain nombre de services comme l'entretien des routes ou la sécurité des gens et des biens, mais qui impose à ses sujets­ de financer la dépense.
Dans de telles conditions, les interlocuteurs de Jésus se doivent d'être cohérents avec le choix qu'ils ont fait : puisqu'ils ont opté pour le monde où règne César, il est juste qu'ils "rendent à César ce qui est à César". »[3]
Seulement, Jésus ajoute une précision importante : cela ne les dispense pas d’avoir à "rendre à Dieu ce qui est à Dieu", non pas pour être en règle sur les deux tableaux, le civil et le religieux, mais parce que Dieu reste au-dessus de César.

Alors, bien sûr, on peut s’interroger sur ce que signifie vraiment « Rendre à Dieu ce qui est à Dieu ».
Les Pharisiens pensaient peut-être s’acquitter de se « devoir » en observant consciencieusement les diverses pratiques et rites de la religion. Mais est-ce bien ça que Dieu demande ? A écouter Jésus, on peut en douter.

Ce n’est pas une question de devoir, mais de confiance. « Rendre à Dieu ce qui est à Dieu », c’est d’abord répondre à sa confiance, c’est chercher à vivre selon sa volonté de justice, c’est l’imiter dans l’amour, le pardon et la gratuité qu’il nous offre (Mt 6, 43-48 ; Lc 6,36).
Cela risque fort de nous mettre, de temps à autre, en contradiction avec César et d’avoir à faire d’autres choix, à défendre d’autres valeurs que celles de notre monde. Mais ne sommes-nous pas, d’abord et avant tout, fils et filles, enfants de Dieu ?

* Prenons encore quelques instants et, pour conclure, penchons-nous sur l’autre passage que nous avons entendu concernant l’impôt, non plus à payer César, mais à régler au temple (cf. Mt 17, 24-27).

L’évangile de Matthieu fait référence au paiement du didrachme pour la redevance du temple. Il s’agissait là d’une pièce de deux drachmes (valant un demi-sicle) destinée à payer l’impôt que chaque adulte mâle (à partir de 20 ans) devait au trésor du temple pour l’entretien et les dépenses du sanctuaire (cf. Ex 30, 11-16).

Cet impôt, spécifiquement juif, avait dans l’esprit des rabbins, une valeur propitiatoire (c’est-à-dire qu’il était comme une offrande, un sacrifice… qu’il devait permettre de se rendre Dieu propice et favorable). Il attestait qu’on prenait au sérieux le temple et la Loi et qu’on en attendait le salut.

A la question des exacteurs, Pierre répond de manière affirmative que Jésus paie la redevance. Mais, une fois revenu à la maison, c’est Jésus qui l’instruit et soulève la question par une parabole : « Les rois de la terre, de qui exigent-ils des taxes ou un tribut ? De leurs fils ou bien des étrangers ? »
Pierre n’a qu’une réponse à donner : « des étrangers ».

Evidemment, les rois de la terre – et encore moins le roi de l’univers – n’exigent ni taxes ni impôts de leurs propres fils, ni même des membres de la famille royale (qui comprenait aussi des serviteurs et des fonctionnaires). Tous ceux-ci en sont exempts. Il en sont « libres », parce qu’ils participent par extension aux prérogatives du roi.

La comparaison semble indiquer que les disciples de Jésus, en tant que compagnons du fils et employés au service du Père, devraient normalement être exemptés du tributs pour la maison du Père, et donc ne pas payer l’impôt destiné au service du temple.
Mais afin de ne scandaliser personne, à commencer par les autres disciples, par les autres « fils »,  qui sont peut-être moins « libres » que Jésus et Pierre à l’égard du temple et des obligations religieuses, Jésus donne les moyens à Pierre de régler l’impôt réclamé… en trouvant la somme requise pour la redevance dans la bouche d’un poisson.

Cette histoire de poisson (ou de pêche miraculeuse) est plutôt étonnante. Elle nous montre qu’il est possible de prendre du recul, de vivre nos obligations avec un peu de légèreté… car ce n’est pas là, fondamentalement, que se joue notre salut.
« Quand l’être humain est vraiment libre, il peut se plier à des contraintes extérieures sans perdre ni sa dignité ni sa liberté. Jésus le manifeste en engageant Pierre à aller à la pêche ; dans le premier poisson qu’il prendra, il trouvera une pièce de quatre drachmes avec laquelle il paiera la redevance du temple pour lui-même et pour son maître (Mt 17,27) »[4].

Autrement dit, ce passage montre deux choses :
- D’une part, que Jésus considère les croyants – en tant que fils et filles de Dieu – pleinement libres… libres par rapport au temple, à la Loi, à tout les rituels et à la mesquinerie des petits commandements à observer.
- D’autre part, il souligne l’attention pastorale de Jésus de ne pas scandaliser les plus faibles, à savoir ceux qui ne sont pas encore émancipés de leurs scrupules à l’égard des lois juives.

Ainsi, la « liberté » prônée reste attachée à la « fraternité », à l’attention et à la responsabilité vis-à-vis du frère.
Si Jésus montre à Pierre que nous sommes « libres » vis-à-vis d’un certain nombre de « règles religieuses » en tant que fils et fille de Dieu, en tant que frère de Jésus… il veille également  – comme Paul le dira aussi – à ce que notre liberté ne devienne pas une occasion de chute pour les plus faibles (cf. 1 Co 8,9 ; Rm 14,13).

Et les plus forts… qui sont-ils dans cette histoire ? Ceux qui ont compris et qui savent qu’il y a en Jésus – et en chacun de nous – quelque chose de « plus grand que le temple » (Mt 12,6), puisque nous sommes tous et chacun « temple du saint Esprit » (1 Co 6,19).

En écoutant ce bref récit, on peut s’étonner qu’il n’ait pas reçu un écho plus grand dans l’Eglise. En effet, au cours de son histoire, elle a souvent insisté sur un certain nombre de règles et de pratiques, qui ont participé à la morale, mais aussi à la crainte et à la culpabilisation des croyants… mais peu sur cette liberté offerte aux enfants de Dieu.
C’est le propre de toute institution d’avoir tendance à sacraliser ses propres lois, comme si elles exprimaient exactement la volonté de Dieu. Dans son histoire, l’Eglise n’a cessé de retomber dans les vieux schémas de pensée que Jésus avait dépassés. Elle a fait craindre aux hommes de ne pas parvenir jusqu’à Dieu s’ils n’obéissaient pas aux commandements qu’elle a édictés. Agissant ainsi, elle a commis un contre-sens radical sur l’intention de Jésus, dont le message proclame la liberté du croyant.
Celui-ci n’a pas besoin de mériter l’amour de Dieu par ses actes ou ses mérites. Il est fils de Dieu. C’est un don. De même, le salut est offert par grâce dans la confiance.

Aujourd’hui, il faut sans doute continuer à répéter cette bonne nouvelle. Mais, il faut également garder en mémoire l’autre aspect : la fraternité… car c’est ensemble que nous sommes enfants de Dieu.
S’il faut sans cesse relativiser les institutions, l’organisation ecclésiale, ses pratiques et ses dogmes, il est bon de se rappeler que cette église – malgré ses imperfections – nous permet de nous rassembler pour vivre ensemble notre foi et nous tourner vers le même Père… faisant ainsi de nous des frères et sœurs de Jésus Christ.

Alors, chers amis, essayons dans notre vie de tous les jours et dans notre vie ecclésiale de « rendre à Dieu ce qui est à Dieu », en nous inscrivant dans la confiance, la liberté et la fraternité.

Amen.



[1] J-M Babut, Actualité de Marc, p. 260-261.
[2] J-M Babut, Actualité de Marc, p. 262-263.
[3] J-M Babut, Actualité de Marc, p. 263.
[4] A. Grün, Jésus, le maître du salut, p.82.

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