Lectures
bibliques : Ps 51,12-14 ; Rm 5,5 & 8,2.14-16 ; Ac
2,1-13 (voir ci-dessous)
Thématique :
l’Esprit saint, le souffle qui nous transforme et nous dynamise intérieurement.
Prédication
de Pascal LEFEBVRE / Tonneins, le 24/05/15, fête de Pentecôte.
(Inspirée
d’une médiation d’Anselm Grün)
Prédication = voir plus bas
Introduction, avant les lectures
bibliques
Aujourd’hui,
beaucoup de nos contemporains qui se revendiquent comme Chrétiens (catholiques
ou protestants) ne côtoient plus les Eglises ni les temples. Sans doute ont-ils
d’autres préoccupations, sans doute n’y trouvent-ils pas ou plus d’intérêt. En
effet, a quoi sert l’Eglise ? A quoi sert la religion ?... Dans notre
société, la question spirituelle est vraiment en marge des autres
préoccupations, notamment matérielles.
Certes,
ce n’est pas notre cas… nous qui sommes là ce matin. Mais, qu’aurions-nous à
répondre aux objections de ceux qui ne fréquentent plus les lieux de
culte ? Quelles motivations mettrions-nous en avant si nous devions leur
expliquer pourquoi nous venons au culte régulièrement ou
occasionnellement ?
Pour ma
part, si je devais répondre à ceux-là, je dirais d’abord que la religion –
comme l’indique son étymologie « religare » –
a pour but de « relier » l’homme à l’homme et l’homme à Dieu. La
religion a pour fonction de nous mettre en relation avec Dieu. Le rôle de
l’Eglise est de nous permettre de vivre notre foi, notre confiance en Dieu.
Mais, plutôt
que parler de « religion » peut-être faudrait-il mieux parler de
« spiritualité », de ce qui relève de l’esprit.
En
effet, une des convictions partagées par les grandes religions, c’est que
l’homme a une dimension spirituelle. Ceux qui s’appuient sur la Bible et le
livre de la Genèse, disent que l’homme a été créé à l’image de Dieu.
Mais
tout en affirmant cette conviction, ils ajoutent que tout n’est pas achevé pour
autant. L’être humain (créé à l’image du Créateur) doit encore s’éveiller,
advenir à la ressemblance de Dieu, pour être pleinement accompli.
Autrement
dit, nous sommes appelés à progresser sur le chemin de notre humanisation, sur
la voie d’une conscience plus aiguisée.
L’Evangile
affirme que si nous sommes sur terre c’est pour aimer, pour apprendre à aimer,
pour progresser sur ce chemin là : celui de l’amour et de la compassion.
Or, ce
n’est pas par nos seules forces, par nous-mêmes, que nous pouvons y parvenir.
Nous avons besoin des autres, des témoins qui nous ont précédé et de leur expérience.
Nous avons aussi besoin de Dieu.
Pour
nous accompagner et nous soutenir dans cet apprentissage, le Nouveau Testament
affirme que Dieu nous fait un don : il nous offre son Esprit, son souffle,
pour nous aider à avancer, pour vivre en accord avec notre être profond, créé à
l’image de Dieu.
L’accueillir
signifie nous mettre au diapason de l’Evangile et ouvrir notre cœur à Dieu,
pour qu’il agisse dans notre intériorité, pour qu’il nous transforme et nous
permette d’accéder à notre vrai soi (à l’étincelle de l’âme) en communion avec
Dieu.
Ainsi,
en devenant plus pleinement humain, nous pouvons aussi rendre le monde plus
humain, participer et agir pour donner plus de place au règne de Dieu dans
notre monde… autrement dit, le transformer dans le sens voulu par Dieu et y
imprimer son Esprit.
La
lecture des Ecritures – éclairées par l’Esprit saint – nous permet de réfléchir
au sens de la vie. Elle nous permet d’examiner ce qui, dans notre vie, n’a pas
été ou n’est pas conforme à notre être profond et à la volonté de Dieu. Elle
permet de nous réconcilier avec nous-mêmes, de nous donner une direction de
vie, tout en nous libérant de nos enfermements et de nos angoisses… pour nous
permettre de vivre des relations plus authentiques avec les autres.
Alors,
ce matin – comme tous les dimanches – mettons-nous à l’écoute de la Bible et
notamment de quelques passages qui nous parlent de l’Esprit saint.
Prière d’illumination
Lectures bibliques
- Ps
51, 12-14 :
Crée pour moi un cœur pur, Dieu ;
enracine en moi un esprit tout neuf.
Ne me rejette pas loin de toi, ne me
reprends pas ton Esprit saint ;
rends-moi la joie d’être sauvé, et que
l’esprit généreux me soutienne !
- Rm
5, 5 :
L’amour
de Dieu a été répandu dans nos cœurs par l’Esprit saint qui nous a été donné.
- Rm
8, 2.14-16 :
La loi de l'Esprit de la vie en
Jésus-Christ t'a libéré de la loi du péché et de la mort.. […] Tous ceux qui
sont conduits par l'Esprit de Dieu sont fils de Dieu. En effet, vous n'avez pas
reçu un esprit d'esclavage, qui ramène à la crainte, mais vous avez reçu un
Esprit d'adoption filiale, par lequel nous crions : Abba ! — Père ! L'Esprit
lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu.
- Ac 2,
1-13 :
1Quand le jour de la Pentecôte arriva, ils se
trouvaient réunis tous ensemble. 2Tout
à coup il y eut un bruit qui venait du ciel comme le souffle d’un violent coup
de vent : la maison où ils se tenaient en fut toute remplie ; 3alors
leur apparurent comme des langues de feu qui se partageaient et il s’en posa
sur chacun d’eux. 4Ils furent tous remplis d’Esprit Saint et
se mirent à parler d’autres langues, comme l’Esprit leur donnait de s’exprimer.
5Or,
à Jérusalem, résidaient des Juifs pieux, venus de toutes les nations qui sont
sous le ciel. 6A la rumeur qui se répandait, la foule se
rassembla et se trouvait en plein désarroi, car chacun les entendait parler sa
propre langue. 7Déconcertés, émerveillés, ils disaient :
« Tous ces gens qui parlent ne sont-ils pas des Galiléens ? 8Comment
se fait-il que chacun de nous les entende dans sa langue maternelle ? 9Parthes,
Mèdes et Elamites, habitants de la Mésopotamie, de la Judée et de la Cappadoce,
du Pont et de l’Asie, 10de la Phrygie et de la Pamphylie, de
l’Egypte et de la Libye cyrénaïque, ceux de Rome en résidence ici, 11tous,
tant Juifs que prosélytes, Crétois et Arabes, nous les entendons annoncer dans
nos langues les merveilles de Dieu. » 12Ils étaient tous
déconcertés, et dans leur perplexité ils se disaient les uns aux autres :
« Qu’est-ce que cela veut dire ? » 13D’autres
s’esclaffaient : « Ils sont pleins de vin doux. »
Prédication :
A la
lecture de ces passages, que peut-on dire de l’Esprit saint ? Quel rapport
peut-il avoir avec nous ? Quelle relation peut-on entretenir avec
lui ?
* L’Esprit
saint, c’est le souffle de Dieu, c’est un vent qui nous dynamise, qui permet
que tout ce qui est figé en nous revienne à la vie. C’est un don qui nous
renouvelle et nous transforme.
Dans les
chants et les prières du temps de Pentecôte, nous demandons à Dieu sa présence,
la présence de son Esprit régénérateur dans nos vies.
C’est ce
que nous avons chanté dans ce cantique : « Viens Esprit de sainteté… viens nous embraser ! »
Nous
appelons sur nous l’Esprit saint, comme une source d’eau vive, capable
d’affermir nos cœurs et de guérir nos corps (cf.
ARC 503 « Viens, esprit de sainteté. De A. Gouzes)
C’est ce
que l’Eglise ancienne chantait déjà par l’hymne du Veni Creator Spiritus (composé par le moine bénédictin Raban
Maur) :
« Viens, Esprit créateur,
Visite les âmes des tiens,
Remplis de la grâce céleste
Les cœurs que toi-même a créés ».
Beaucoup
de nos contemporains se sentent parfois épuisés, vidés, parce qu’ils doivent
donner sans cesse le maximum dans leur vie professionnelle, familiale, dans
leurs différents engagements. Ils ne trouvent plus le temps ou l’occasion de se
ressourcer, de recharger leurs batteries.
Beaucoup
d’entre nous aspirent à plus de vitalité, à une vraie vie équilibrée, épanouie
et vivante.
L’Esprit
de Dieu – comme un souffle vivifiant, comme un courant d’air frais – peut faire
renaître en nous la vie qui s’épuise peu à peu dans l’activité quotidienne.
Par le souffle
de son Esprit, par son souffle nouveau, Dieu renouvelle en permanence notre
vitalité. Nous avons besoin de ce vent frais, de cette source d’eau vive, pour
ne pas nous enliser ou nous assécher dans les tâches quotidiennes.
Lorsque
nous parlons de la dimension spirituelle de la personne humaine, nous faisons
allusion à cette part de nous-mêmes que bien souvent nous ignorons ou
négligeons… tant nous sommes préoccupés par les soucis matériels et les occupations
incessantes.
Parler de
spiritualité, c’est dire que l’être humain a besoin d’être attentif à cette
part cachée et mystérieuse de lui-même… que son esprit doit être en contact
avec l’Esprit de Dieu, pour renouveler son être intérieur, pour ne pas
s’épuiser et s’assécher en donnant tout le temps.
L’être
humain a aussi besoin de recevoir des forces – autres que les aliments
terrestres – pour se ressourcer intérieurement : il a besoin d’attention,
d’amour, de reconnaissance… il a aussi besoin de se renouveler et de grandir
sur un plan relationnel et spirituel, pour sortir de la routine, des habitudes
et des répétitions. Il a besoin de grandir dans l’amour et la compassion, la
liberté et la fraternité.
Or, le
Nouveau Testament parle d’une source inépuisable à laquelle nous pouvons puiser
nos forces : c’est l’Esprit saint, l’Esprit d’amour de Dieu.
Nous
trouvons, par exemple, cette idée dans le dialogue entre Jésus et une femme
samaritaine :
« Celui qui boira de l’eau que je lui donnerai
n’aura plus jamais soif – dit Jésus ; l’eau que je lui donnerai deviendra
en lui une source jaillissant en vie éternelle » (cf. Jn 4,14).
Dans le
Nouveau testament, cet Esprit qui nous est offert comme un cadeau est décrit
par différentes images, en terme de source vive, de feu, de lumière, d’amour ou
d’onction céleste. Ces images nous présentent ainsi l’Esprit saint comme une
eau capable de nous rafraichir et de nous ressourcer, comme un feu capable de
nous réchauffer, comme une lumière capable de nous éclairer, de nous guider, ou
comme un baume capable de guérir nos blessures.
Dans
l’hymne du Veni Creator Spiritus auquel
je faisais référence, nous trouvons cette idée. Je vous cite la quatrième
strophe :
« Fais briller en nous la lumière,
Verse l’amour en nos cœurs,
Soutiens de nos corps la faiblesse
Par ton éternelle vigueur ».
« L’Esprit
saint est l’amour qui est déversé dans nos cœurs et dans notre corps. Chacun
aspire à aimer et à être aimé. L’Esprit nous rend capables d’amour, mais il est
aussi l’amour dont le Père nous inonde. Dans l’Esprit saint, nous pouvons nous
sentir totalement aimés de Dieu.
La
demande formulée dans cette quatrième strophe concerne notre corps et ses
faiblesses. L’Esprit pénètre notre corps pour lui donner de nouvelles forces.
Il cherche à s’incarner, à se fixer dans notre chair, pour l’emplir d’énergie
divine ».[1]
Ce
cantique exprime ainsi l’idée que Dieu par son souffle peut venir transformer
nos vies : il peut nous ressourcer, nous renouveler, nous influencer, nous
guider.
* C’est
d’ailleurs l’image que nous donne le récit de Pentecôte des Actes des apôtres
(Ac 2, 1-13). Il figure la présence de l’Esprit comme celui d’un grand vent,
d’un souffle comme une tempête, un violent coup de vent, qui emplit soudain la
maison où se tiennent les disciples.
Cette
image du souffle – de quelque chose d’insaisissable, mais de réel – est une
belle image pour parler de l’Esprit saint.
Le vent
est une force qui peut être douce ou violente, c’est une force qui peut nous
pousser en avant, nous mettre en mouvement. C’est une manière d’affirmer que
Dieu peut nous influencer, nous guider, si nous nous mettons à son écoute, si
nous lui laissons la place et la liberté de le faire dans notre vie.
Bien
souvent, nous ne ressentons pas ou plus cette influence positive de Dieu – elle
est bénéfique, en effet, car Dieu est bon. Il veut notre bien. Il veut nous
influencer positivement, nous ouvrir les yeux et nous appeler à une conscience plus
aigue, plus fine, plus présente à la réalité qui nous entoure.
Si ne
ressentons pas ce souffle, il nous faut réapprendre à faire silence et à
rouvrir les fenêtres de notre cœur, pour percevoir sa présence et son souffle.
* L’évangéliste
Luc nous donne une autre image de l’Esprit à travers le feu… comme des langues
de feu qui se partagent et se posent sur les disciples.
Par cette
image des langues de feu, il veut signifier que l’Esprit enflamme chacun des
disciples individuellement.
Dans de
nombreuses cultures, le feu est sacré. Il vient du ciel, il est divin ; il
purifie et renouvelle.
Ces deux
aspects sont parlants :
- D’une
part, comme l’or est purifié par le feu, l’Esprit saint veut bruler en nous
tout ce qui nous encombre et nous alourdit.
De
nombreuses scories sont à éliminer : l’amertume, l’insatisfaction, les
vexations et tout ce qui nous empêche de vivre.
Bien
souvent, notre esprit est embrouillé par des mauvais sentiments ou de mauvais
penchants hérités du passé, qui peuvent nous empêcher de faire les bons choix
pour notre vie : colère, envie, jalousie, sentiment d’injustice, de
culpabilité, complexes d’infériorité ou de supériorité.
Le feu
de l’Esprit permet de bruler tout ce qui est trouble et ancien, de nous
purifier des lourdeurs, des schémas et des comportements du passé, pour que
nous puissions à nouveau prendre des décisions claires, pour que nous puissions
renaître à une vie nouvelle.
- D’autre
part, le feu est aussi l’image de la vitalité. L’Esprit saint est cette force
et cette présence qui permet d’entretenir notre feu intérieur, de ranimer nos
braises, pour enflammer à nouveau notre corps et notre âme.
Parfois,
nous donnons beaucoup aux autres à travers notre profession ou nos engagements
associatifs, parfois nous pouvons nous sentir fatigués, vidés et éteints. On
parle de plus en plus du syndrome du Burn
out, surtout chez ceux qui s’épuisent dans leur travail.
La fatigue,
le manque d’énergie et la lassitude que nous pouvons parfois ressentir, sont
peut-être le signe et le rappel que nous devons prendre du temps pour nous-mêmes,
pour nous ressourcer intérieurement et spirituellement par la méditation et la
prière, par la marche et le contact avec la nature.
Nous
sommes appelés à nous mettre à nouveau en contact avec la flamme de l’Esprit de
Dieu, pour qu’elle nous renouvelle et nous revitalise intérieurement, pour
qu’elle nous permette aussi d’évoluer, d’avancer. Cela nous permettra aussi d’être
plus disponibles aux autres, d’avoir une vie relationnelle plus épanouie.
L’écoute
de la Parole, le lieu de la communauté – l’Eglise – est aussi un lieu de
ressourcement, où nous pouvons entrer en contact avec Dieu, où nous nous
mettons ensemble – un peu comme les scouts, les éclaireurs, autour du feu – autour
du feu de l’Esprit saint, pour déposer nos préoccupations, pour élever nos
cœurs vers Dieu, pour qu’il les change, les renouvelle et les fortifie, et
aussi pour chanter et accueillir la joie qu’il nous donne de partager cela ensemble,
avec nos frères et nos sœurs…. Comme nous le faisons aussi à travers le partage
du pain de la parole et du pain et du vin de la table de communion.
* Enfin,
l’évangéliste Luc nous livre une troisième image, celle de la langue :
« Les disciples furent tous remplis
d’Esprit saint et se mirent à parler d’autres langues, comme l’Esprit leur
donnait de s’exprimer. » (Ac 2,4).
Ce que Luc
signifie ici, par cet événement extraordinaire de communication, c’est que
l’Esprit saint nous rend capables de parler une langue nouvelle que chacun
comprend, parce qu’il s’agit d’une langue qui atteint et touche le cœur des
hommes.
Les
disciples animés par l’Esprit s’adressaient directement aux cœurs des hommes
qui les entendaient. Cela veut dire que quand nous sommes en contact avec le
souffle de Dieu, notre cœur s’élargit. Et quand nous avons le cœur ouvert, nous
parlons vrai. Nous parlons de cœur à cœur, sans faux semblant, avec confiance
et courage. Nous laissons tomber les masques pour dire la vérité qui nous
anime.
Ce récit
biblique (que nous lisons traditionnellement à Pentecôte) montre ce que produit
l’Esprit saint en nous : il nous inspire, en nous aidant à parler avec
notre cœur, en nous aidant à formuler ce qui est en nous (ce que nous avons
vécu, ce que nous ressentons, ou dont nous avons l’intuition), à le communiquer
de façon juste et vrai.
Et la
chose que les disciples ont à cœur de formuler à cet instant, ce sont « les merveilles de Dieu » : ils
rendent grâce à Dieu pour tout ce qui a été accompli à travers Jésus, sa personne,
ses guérisons, ses enseignements, sa résurrection, comme le montre le discours
de Pierre qui suit notre épisode (cf.
Ac 2, 32-33.36).
Autrement dit, la langue commune que Dieu donne aux
hommes, c’est celle du cœur. Celle que nous recevons et découvrons lorsque nous
nous ouvrons à son Esprit d’amour… et cette langue nous amène à sortir de notre
coquille et à nous questionner comme le font aussi bien les disciples que leurs
auditeurs.
* Conclusion :
Alors, que peut-on conclure de tout ça ?
Cette
réflexion donne des éléments de réponses à ceux qui pensent parfois que
l’Eglise ne sert plus à rien. Ce n’est pas par nous-mêmes que nous pouvons
progresser dans la voie d’un accomplissement humain et spirituel. Nous avons
besoin des autres et nous besoin de Dieu. Nous avons besoin d’un guide pour
nous éclairer. Le Nouveau Testament nous révèle que l’Esprit saint est notre
guide spirituel (cf. textes lus et aussi Jn 14, 15-27).
La foi
nous donne une confiance, une espérance, une direction. Les Ecritures,
éclairées par l’Esprit, également.
Pour ma
part, je suis convaincu que le chemin spirituel est le véritable chemin de vie,
celui qui nous fait accéder à notre être véritable, créé à l’image de Dieu.
Sur ce
chemin de la découverte de « la fine pointe l’âme »… de ce qui, en nous,
est en quête de Dieu… l’Esprit saint nous assiste. Il nous donne la confiance
et le courage nécessaire pour continuer à avancer dans la bonne direction.
Parfois,
nous pouvons nous sentir un peu découragés, parce qu’en tant que pratiquants, nous
sommes minoritaires, et, en tant que croyants, nous semblons parfois un peu « étrangers »
à notre monde.
Nous
avons certes les mêmes soucis que les autres gens, mais nous avons aussi
d’autres préoccupations, nous sommes en quête d’une dimension spirituelle que nous
estimons essentielle à la vie.
Face à
une société matérialiste qui ne donne aucune réponse sur ce plan là… qui
laisse, au mieux, chacun se débrouiller… ou, au pire, nie carrément la
dimension spirituelle de l’homme… la petite voix de l’Esprit saint – qui souffle
en nous – vient nous libérer des conformismes et des conditionnements que nous
impose imperceptiblement le modèle de société consumériste.
Il nous
autorise à penser autrement que beaucoup et nous invite à persévérer dans notre
quête de Dieu et de notre soif de salut, de lumière et de libération.
L’apôtre
Paul (cf. Rm 8) parle de la liberté des enfants de Dieu, de l’Esprit qui nous
libère. C’est ce que fait le souffle de Dieu dans notre vie : il nous
transforme, il nous rend plus conscient de la réalité et nous libère de nos enfermements,
de nos égoïsmes et de nos conditionnements. Le chemin spirituel ouvert par
Jésus et son Evangile est un chemin qui libère l’être humain.
C’est
également un chemin de paix et de joie.
La joie
est source de vie, elle guérit nos blessures et ranime notre désir de vivre.
Grâce à elle, notre vie acquiert relief et profondeur.
Alors,
frère et sœur, ouvrons-nous pleinement chaque jour à l’Esprit que Dieu nous
donne. Soyons assurés que cet Esprit – que nous ne voyons pas, mais qui nous guide
– nous aide à nous trouver nous-mêmes, en rencontrant Dieu et à nous ouvrant
aux autres.
Amen.
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