Lectures
bibliques : Mt 16, 1-12 ; Lc 17, 20-21 Mt
16, 1-12
Thématique :
Se laisser sauver par Dieu, plutôt que se sauver, seul, par soi-même / Croire…
en s’engageant à la suite de Jésus.
Prédication de
Pascal LEFEBVRE / Marmande, le 04/01/15
(Inspirée d’une
méditation de Jean Marc Babut)
Y a t-il une bonne
nouvelle pour nous, ce matin, dans cet extrait de l’Evangile ?
* Notre passage
commence plutôt mal, par un affrontement avec des Pharisiens.
Qui
sont-ils ? Des gens éminemment religieux et sérieux dans leur engagement.
Que
prêchent-ils ? Le respect de la Torah,
purement et simplement.
Pour eux, il
faut respecter toutes les prescriptions divines : le décalogue (les 10
paroles), bien sûr, mais plus largement tout l’arsenal législatif du Lévitique
et du Deutéronome, avec les règles de pureté, les interdits alimentaires, le
respect du sabbat, etc.
Le problème –
nous l’avons vu en méditant le chapitre précédent, il y a quelques semaines –
c’est que Jésus est venu relativiser ces convictions au nom d’un impératif
qu’il juge plus central : l’amour du prochain.
On peut vouloir
obéir aux prescriptions de la Torah,
on peut vouloir plaire à Dieu, mais pas au prix de l’autre, de celui qu’on risque
de juger ou d’exclure comme mauvais croyant ou pêcheur, comme malade ou impur.
Pour Jésus,
l’amour de Dieu et du prochain sont indissociables.
Plus
fondamentalement, on peut se demander ce que Jésus reproche aux Pharisiens,
dont il va parler du levain, c’est-à-dire de l’enseignement duquel il faudrait
se méfier.
Or, ce
qu’enseignent ces Pharisiens, par leur strict attachement à la Loi, c’est, d’une
certaine manière, que l’homme pourrait se sauver par lui-même, par ses propres
forces, en accomplissant toutes les exigences de la Loi.
Jésus ne partage
pas se point de vue (Paul non plus d’ailleurs) : Ce n’est pas l’homme qui
se sauve, par ses actes ou ses mérites. C’est Dieu qui sauve : c’est sa
présence en nous – qu’il nous appelle à accueillir – qui peut nous changer,
nous transformer. C’est l’amour de Dieu – son Esprit – agissant en nous, qui
est capable de nous apporter le salut, la guérison, la libération, un nouvel
état d’esprit, susceptible de nous renouveler spirituellement et
relationnellement.
Par ailleurs,
pour Jésus, il n’est pas question d’un salut individuel et égoïste de quelques
individus, bons croyants, parfaits et irréprochables. Le salut des uns est lié
au salut des autres. C’est pourquoi Jésus ne cesse de mettre en avant le lien
du croyant avec son frère : « lorsque tu vas présenter ton offrande sur
l'autel, si, là, tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi,
laisse ton offrande là, devant l'autel, va d'abord te réconcilier avec ton
frère » (Mt 5,23-24).[1]
Penser un salut
universel, plutôt qu’individuel, nous conduit à placer nos relations avec les
autres sous le prisme de l’amour de Dieu : d’un Dieu d’amour, qui nous
appelle à vivre en lien, en solidarité, en fraternité les uns avec les autres
(cf. Mt 25).
* A côté des
Pharisiens, Jésus parle aussi du levain des Sadducéens. Si les premiers sont
liés aux synagogues et à l’enseignement, les seconds sont liés au Temple, donc
aux prêtres, aux rites et aux sacrifies. Pour autant, leurs façons de penser ne
sont pas si différentes.
Pour les
Saducéens, l’homme peut s’approcher de Dieu et obtenir le pardon, par le biais
de sacrifices.
Or… si le
sacrifice pouvait être initialement conçu comme un don, un sacrifice d’action
de grâce, pour remercier Dieu… avec le temps, il est, peu à peu, devenu une sorte
relation marchande « donnant-donnant » :
Ainsi, un Juif
pouvait acheter un animal à proximité du temple et le donner à un prêtre, en
vue de l’offrir en sacrifice, pour obtenir, en retour, une réhabilitation, la
restauration d’une relation avec Dieu, avec l’idée sous-jacente que Dieu se
réjouit de tels sacrifices.
Mais, est-ce
vraiment ce qui plaît à Dieu ?
Jésus reprend à
plusieurs reprises (Mt 9,13 ; 12,7) une citation du prophète Osée : « c’est la miséricorde que je veux, non
le sacrifice ». Si Dieu est amour, en quoi le sacrifice d’une de ses
créatures, même d’un petit animal, pourrait-il le satisfaire ou le combler ?
Par ailleurs,
offrir un sacrifice en vue d’une réconciliation, n’est-ce pas méconnaitre la
grâce de Dieu, qui offre son pardon gratuitement ?
N’est-ce pas
aussi prétendre pouvoir se justifier et se sauver soi-même, par des gestes
d’offrandes, des rites, des sacrifices, destinés à provoquer la bienveillance
de Dieu ?
Pour Jésus, Dieu
n’a que faire de nos sacrifices. Ce qu’il veut c’est notre personne toute
entière, comme le dira Paul (je cite): «
Je vous exhorte donc, frères […] à vous offrir vous-mêmes en sacrifice vivant,
saint et agréable à Dieu : ce sera là votre culte spirituel » (Rm
12,1).
Ce que Dieu nous
offre et nous propose, c’est de venir habiter en nous, par son Esprit d’amour.
Ceci pour nous ouvrir, nous épanouir, nous rendre plus libres et plus vivants…
pour nous permettre de vivre une vie plus confiante, plus juste et plus
lumineuse.
C’est
d’ailleurs, la chose que nous pouvons nous souhaiter les uns les autres pour
cette nouvelle année 2015 qui commence : une vie illuminée et rayonnante,
grâce à l’accueil de la présence de Dieu – de sa lumière – en nous.
* Voilà donc
pourquoi Jésus invite les disciples à se méfier du levain des Pharisiens
et des Sadducéens.
Mais, les
disciples, eux, ne semblent pas avoir compris grand-chose de la situation et de
ce que Jésus vient de leur dire. Le malentendu est manifeste : De leur
côté, ils se font du souci, ils se tourmentent parce qu’ils ont oublié de
prendre avec eux des pains.
S’inquiètent-ils
parce qu’ils ont peur de manquer de nourriture ? ou parce qu’ils vont
traverser et atteindre l’autre rive et se retrouver en territoire païen ?
Là, il sera impossible pour des Juifs de partager le pain à la table des
étrangers, selon la doctrine pharisienne. Alors, que vont-ils faire ? Comment
s’y prendront-ils ?
Le lecteur de
l’évangile peut s’étonner de leur aveuglement. Qu’ont-ils compris de
l’enseignement de Jésus, qui – pour sa part – n’avait pas peur de se mettre à
table avec des gens jugés impurs, des collecteurs d’impôts (Mt 9,10s), ou de
côtoyer des païens et des prostitués ?
Par ailleurs,
comment peuvent-ils avoir l’esprit aussi bouché, eux qui viennent de vivre, à
deux reprises, le miracle du pain partagé avec une foule innombrable (Mt 14
& 15).
C’est la raison
pour laquelle Jésus s’étonne de leur manque de foi et d’intelligence : « Pourquoi discutez-vous entre vous,
petits-de-foi (gens de peu de foi), en pensant ne pas avoir de pains ?
Vous ne comprenez pas encore ? » (Mt 16, 8-9).
Les disciples
auraient dû s’en souvenir : Dans le monde nouveau de Dieu, le problème du
pain à manger ne se pose plus, dès l’instant qu’on se met à le partager, comme
Jésus l’avait fait.
Quand par deux
fois, Jésus a nourri et rassasié la foule assemblée, chaque fois il est resté
pour les disciples de quoi subvenir plus que largement à leurs besoins.
Alors, pourquoi
les disciples s’inquiètent-ils ?
Pour
l’évangéliste Matthieu, ils n’ont pas assez de foi dans la présence de Jésus,
le pain de vie (cf. Jn 6,35).
Si Jésus appelle
les disciples « petits-de-foi », c’est justement qu’ils ne croient
pas assez à la présence du Père céleste, à l’action de son Esprit, capable de
rassasier, de soutenir, de réconforter.
Mais, peut-être
sommes-nous, nous aussi, un peu comme les disciples ?
Vingt siècles
plus tard, osons-nous nous appuyer sur Dieu ou croyons-nous davantage en
nous-mêmes, en nos propres capacités, en nos sécurités, et peut-être même en
nos mérites ou en notre justice, pour nous nourrir ?
Dans le monde où
nous vivons – le monde où nous les humains, avons imposé notre loi – nous
savons bien que là où l’on vit chacun pour soi, il y a des gens qui restent
sans logement et sans pain.
Dans ce monde
là, nous ne trouvons aucune référence qui nous permette de comprendre le monde
nouveau de Dieu – le Royaume – parce que cet autre monde obéit à d’autres lois,
qui nous sont totalement étrangères.
Certainement… il
ne nous est pas facile de comprendre comment fonctionne le Règne de Dieu, que
Jésus vient offrir à l’humanité… et pourtant Jésus affirme que ce Royaume est
notre portée, entre nos mains, parmi nous (Lc 17,21). Il peut être « en
nous » pour autant que nous lâchions notre égo, notre égoïsme, et que nous accueillons l’Esprit du Père en nos
cœurs.
Mais cela
implique un retournement, un changement d’état d’esprit, de mentalité.
Cela implique
d’abandonner l’idée que nous pourrions nous sauver nous-mêmes, par
nous-mêmes... et chacun pour soi.
C’est la raison
pour laquelle Jésus invite les disciples à se garder du levain des Pharisiens
et des Saducéens, c’est–à-dire des chefs du Judaïsme qui n’ont pas su
reconnaître le signe messianique du banquet, du pain partagé par une multitude.
Par le terme « levain »,
on doit entendre, ici, un ferment : quelque chose qui possède une vitalité
cachée, qui peut être bénéfique (Mt 13, 33) mais aussi nocive, comme une espèce
d’infection.
Le « levain »
des Pharisiens et des Sadducéens c’est leur doctrine. Mais comme ils n’avaient
pas la même doctrine, il faut plus vraisemblablement entendre ce qu’ils ont en
commun.
A savoir :
Leur souci de perfection et d’auto-justification. Leur résistance à Jésus. Leur
incapacité à s’ouvrir à son message, qui appelle à un nouveau mode de relation
à Dieu, dépassant les règles de pureté aussi bien que les sacrifices. Leur
refus aussi d’offrir « le pain des fils », des enfants d’Israël, aux non-Juifs.
Or, justement,
Jésus et les disciples qui traversent la mer, se rendent dans le territoire de
la Décapole, au milieu des Gentils (des païens). Pour quelle raison ? Non
l’ignorons. Mais ne serait-ce pas précisément à cause de l’attitude des
Pharisiens et de leur hostilité à l’encontre de Jésus et de sa prédication ?
Quoi qu’il en
soit, à l’heure où les disciples vont passer sur l’autre rive, Jésus les invite
à dépasser la doctrine pharisienne et les règles de pureté alimentaires, en ce
qu’elles pourraient empêcher la communion de table entre des Juifs et des
gentils susceptibles d’adhérer à l’Evangile.
Pour Jésus, la
surabondance de l’amour de Dieu ne peut se limiter à Israël. Dieu s’adresse et s’intéresse
à tous ses enfants.
* Je voudrais
conclure notre méditation en revenant sur le début du passage :
Il faut se
souvenir – dans les chapitres précédents – des heurts répétés de Jésus avec les
Pharisiens : aussi bien au sujet du pardon des péchés (lorsque Jésus a
rendu sa liberté de mouvement à un paralytique (Mt 9, 6s)), qu’au sujet des
domaines tenus pour sacrés, comme les règles de pureté ou le respect du sabbat
(Mt 15).
L’enseignement
de Jésus, son comportement et ses guérisons sont venus heurter de front les
convictions les plus sacrées des Juifs pieux. Tout cela empiète aussi sur le
monopole que les Religieux prétendent détenir en matière de vérité et de
morale.
Ainsi, mis en
question et ébranlés dans leur autorité, les Pharisiens éprouvent le besoin de
savoir qui est vraiment Jésus – « l’adversaire » – afin de le
neutraliser. Leurs intentions sont hostiles : ils veulent « le mettre
à l’épreuve ».
Ils réclament
donc de Jésus qu’il fasse la preuve de son droit à parler et agir comme il le
fait, au nom du Père.
Ils lui demandent
un signe venant du ciel… un signe venant clairement de Dieu.
Evidement, ici,
la question n’est qu’un prétexte. Leur objectif réel n’est pas de voir Jésus
accomplir un « signe du ciel », mais plutôt de prouver qu’il ne peut
en accomplir aucun, et donc de discréditer son autorité de prophète.
Pour comprendre
la façon dont Jésus répond : de façon directe et sèche (cf. Mt 16,4)… je crois qu’il faut nous interroger sur la
demande ambiguë des Pharisiens et peut-être même nous projeter sur leur
attitude. Ces personnages incarnent une tentation qui pourrait tout-à-fait être
la nôtre : exiger des preuves, des signes incontestables. Un peu comme
Thomas qui voudra voir les marques dans les mains du Ressuscité pour croire en
lui (cf. Jn 20, 24-29).
Qu’aurions-nous
fait si nous avions été des contemporains de Jésus ? N’aurions-nous pas
aimé et souhaité que Jésus accomplisse devant nous quelques signes, quelques prodiges,
pour prouver qu’il est bien mandaté par Dieu ? N’est-ce pas, après tout,
une demande légitime pour le prendre au sérieux, pour pouvoir le
« croire » ?
Il est
évidemment plus facile de « voir » pour « croire ». Mais,
en l’occurrence, s’agit-il vraiment de croire ?
En réalité,
c’est tout le contraire !
Le signe venant
du ciel qu’exigent les Pharisiens, les amènerait sans doute à admettre
l’autorité divine de Jésus. Mais la foi, ce n’est pas cela : ce n’est pas
admettre quelque chose, ce n’est pas croire que… ceci et que… cela.
La foi ne doit
pas être confondue avec une croyance à laquelle on adhérerait.
La foi, c’est bien
autre chose : c’est se risquer à suivre Jésus, c’est s’engager à sa suite.
C’est bien ce
que nous montrent les évangiles. Il n’est jamais question « d’avoir la
foi » comme s’il s’agissait d’une simple croyance que certains
adopteraient et que d’autres rejetteraient. Il ne s’agit pas non plus d’adopter
la bonne confession de foi, celle de la droite orthodoxie. Non ! Ce que le
Nouveau Testament nous montre c’est que la foi commence avec un
engagement : marcher derrière Jésus, s’attacher à le suivre. C’est dans ses
pas qu’on apprend la foi… qu’on peut apprendre à lâcher prise, à quitter son
égo, ses prétentions, ses revendications… pour s’inscrire dans la confiance… en
acceptant le chemin, parfois inattendu, que Dieu nous offre… en laissant Dieu
être Dieu en soi.
Ainsi, la foi
peut mener très loin, bien au-delà de ce qu’on avait pensé.
Jésus, lui-même,
pour ne pas renier l’Evangile dont il était l’ambassadeur, a choisi de marcher
jusqu’au bout avec le Père… jusqu’à la croix.
Et c’est en ce
sens que Jésus dira à Pierre dans l’évangile selon Jean : « Un autre te mènera où tu ne voudrais
pas » (Jn 21,18).
Bien
différemment, le signe réclamé à Jésus, même s’il vient du ciel, ne mène
nullement à ce genre d’engagement. Loin de faire naître la foi, il permet, au
contraire, de s’en dispenser :
Plus besoin de
faire confiance à Jésus, de s’attacher à sa Parole, puisque maintenant on
disposerait d’une preuve. Plus besoin de se risquer derrière lui, puisqu’on est
maintenant en position de juger. Plus besoin d’espérer, puisque maintenant on
sait. Il n’y a plus rien à attendre, à changer, à entreprendre, à transformer.
Avec un signe du ciel, on est dans un monde immobile et clos, sans espérance.
Or, ce n’est pas
du tout le monde pour lequel Jésus est venu enseigner, guérir et donner sa vie.
C’est même l’inverse de ce que Jésus appelle le Règne de Dieu, cette réalité
dynamique, source de transformation et de libération.
Ceci explique la
réponse de Jésus : il ne sera pas donné de nouveau signe à cette
génération (Mt 16,4 ; Mc 8,12).
D’une part,
parce qu’elle n’a pas été capable de voir les signes déjà accomplis. Rappelons
que Jésus a déjà opéré un certain nombre de guérisons, qu’il a permis le signe
du partage du pain dans le désert auprès d’une foule nombreuse, à deux
reprises. Or, il semble que les Pharisiens ne se soient aperçus de rien.
Ont-ils seulement essayé de voir ?
D’autre part,
Jésus (dans l’évangile selon Matthieu) fait référence au signe de Jonas.
Jésus avait déjà
donné cette réponse lors d’une demande analogue (en 12, 38s). Ce signe était
double : c’était un signe de mort et de résurrection. Comme Jonas était
resté trois jours et trois nuits dans le monstre marin, Jésus ressuscitera le 3ème
jour. Mais, cela fait également référence à la prédication de Jonas aux
Ninivites. Comme Jonas appelait ses interlocuteurs à la conversion, à un
changement de mentalité et de comportement, ainsi fait Jésus, par l’annonce du
règne de Dieu, auquel il invite ses auditeurs à prendre part.
Mais, on peut
encore penser à une troisième signification de ce « signe de Jonas »,
avec le passage qui suit dans l’évangile :
Le nom de Jonas
(hébr. Yonah) dans notre contexte
fait allusion à la personne de Pierre qui, peu après, sera appelé Simon, fils
de Jonas (Mt 16,17).
Le lien indirect
se veut comme une réponse aux Pharisiens et aux Sadducéens qui ne savent pas
reconnaître de signes. Jésus leur en donne un – de façon énigmatique – en
renvoyant à l’humble foi de Pierre, le fils de Jonas, qui malgré sa foi
chancelante, finira par reconnaître et suivre le Christ, jusqu’à édifier son
Eglise.
Alors, frères et
sœurs, veillons à nous garder du levain de ceux qui jugent sur ce qu’ils voient.
Dieu, lui,
regarde au cœur… et c’est aussi avec le cœur qu’il nous invite à regarder le
monde.
C’est là que
nous sommes invités à lui faire de la place pour l’accueillir, pour nous
laisser illuminer et guider par Lui.
Le royaume de
Dieu est parmi nous, en nous, à notre portée – dit Jésus (cf. Lc 17,21).
Heureux ceux qui croient, sans avoir vu (cf. Jn 20,29).
Amen.
[1] Ou
encore dans la première épitre de Jean : « Si quelqu’un dit « j’aime Dieu », et qu’il haïsse son
frère, c’est un menteur. En effet, celui qui n’aime pas son frère qu’il voit,
ne peut pas aimer Dieu qu’il ne voit pas. Et voici le commandement que nous
tenons de lui : celui qui aime Dieu, qu’il aime aussi son frère » (1
Jn 4,20).
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