Lectures
bibliques : Jn 1, 1-18 (ext.) ; Mc 1, 4-11 ; Mt 25, 31-40 Noël
2014
Thématique :
« Dieu demeure là où on le fait entrer » (M. Buber)
Prédication de
Pascal LEFEBVRE (partiellement inspirée d’une méditation d’Henri Persoz) /
Culte de noël, Tonneins, le 25/12/14.
« Qu’est-ce
qu’un rite ? » demande le Petit-Prince au renard[1]. Un jour
différent, un temps mis à part… C’est ce qui permet que les jours de ne
ressemblent pas tous.
Si Noël est devenu une fête, un rite … c’est peut-être pour se souvenir de choses
importantes, pour se rapprocher de Dieu, pour le recevoir, pour « s’apprivoiser ».
Noël nous aide à
répondre à une série de questions fondamentales que l’être humain peut se poser
au sujet de Dieu :
Où se loge-t-il ? Où se
trouve-t-il ? Comment le rencontrer ? Et
comment l’accueillir ?
Il s’agit là
d’interrogations, à la fois, bien posées et mal posées :
- « Bien
posées » parce qu’en tant qu’hommes et femmes de foi, nous croyons en un
Dieu juste et bon à qui nous pouvons faire confiance. Alors, peu importe où
Dieu se trouve… peu importe qu’il soit ici ou là-bas, qu’il soit invisible ou dans
une autre dimension que la nôtre. Ce qui compte c’est de pouvoir vivre en relation
avec Lui, c’est de pouvoir communiquer ensemble dans la vie ou dans la prière
(nous appuyer sur Lui, le louer, le remercier, nous tourner vers Lui).
- Mais cette
question est également « mal posée », car Dieu n’est pas simplement un
être, une créature. Certes, Jésus nous permet d’appeler l’Eternel « Notre
Père », mais – à proprement parler – il n’est pas une personne… il est
Esprit, il est Amour. Il n’habite donc pas un espace particulier. Il n’est pas
localisable. Il reste mystérieux, inconnaissable, insaisissable.
Malgré les
limites de ce genre de questions, les croyants (d’une manière ou d’une autre)
ont essayé d’y répondre au cours des siècles. Il s’agit en fait d’une question
logique : Si je veux rencontrer Dieu, il faut bien que je sache où le
chercher – comment m’y prendre – pour essayer de le trouver.
Dieu habite sa création
Pour affirmer la
puissance de Dieu, des hommes ont commencé à dire que Dieu se trouvait dans la
nature, dans la force des éléments : le feu, le tonnerre ou la tempête. Mais
le prophète Elie est venu affirmer qu’il s’est révélé à lui dans le murmure
d’un souffle ténu (1 R 19), c’est-à-dire comme une réalité douce, quasi
imperceptible.
Dieu habite le ciel
Pour les Hébreux
de l’Ancien Testament – comme pour les évangiles – Dieu habite dans le ciel.
C’est ce que dit la prière :
« Notre Père qui es aux cieux ».
Dieu habite dans
cette autre dimension qui nous dépasse et qu’on a appelée « ciel »,
peut-être pour affirmer la transcendance de Dieu, son mystère… mais aussi parce
que c’est de là que viennent la lumière et les étoiles… (comme cette fameuse
étoile qui va guider les mages dans l’obscurité).
Ainsi, le
prophète Esaïe affirme que le ciel est le trône de Dieu (Es 66,1), sans doute
pour rappeler que le monde appartient à Dieu et que toutes les créatures – et
en premier lieu, les humains – lui appartiennent chacune personnellement.
Dieu habite le sanctuaire
Malgré tout, le
ciel demeurait trop inaccessible, les hommes ont alors voulu enfermer Dieu dans
des temples et même des statues.
Les instituions
religieuses ont toujours eu la tentation de retenir Dieu dans leurs murs, pour se
l’accaparer, pour signifier qu’il était chez elles, et qu’à ce titre, elles
étaient divinement inspirées, que le vrai Dieu était de leur côté et qu’il
fallait se soumettre à leur vérité.
Ainsi enfermé
dans les tabernacles des synagogues et des Eglises, Dieu n’avait plus qu’à se
laisser faire et se plier à ce qu’on attendait de lui.
Dieu habite la Torah
Néanmoins, tout
cela restait fragile. Quand un conflit ou une guerre éclatait, on pouvait
facilement porter atteinte au Dieu de l’autre, en rasant un bâtiment
« sacré »… il fallait quelque chose d’autre… pour garder l’histoire,
les lois et les enseignements… dans une mémoire portative et transmissible. On
a alors clôturé Dieu et sa révélation dans des Ecritures saintes : la Torah et plus largement la Bible hébraïque.
Un livre
« sacré » retraçant une histoire sainte et des prescriptions divines :
c’était un trésor à la fois indispensable et précieux.
L’homme a besoin
de pouvoir se nourrir des traces de la révélation divine. Il a besoin
d’étudier, de méditer, de réfléchir, de comprendre.
Mais, en même
temps, ne risquait-on pas, à nouveau, d’enfermer Dieu une fois pour toutes dans
un espace clos : le canon d’une Ecriture figée ?
Dieu n’est-il
pas, au contraire, une réalité dynamique ? Ne s’est-il pas révélé au cours
de l’histoire et ne continue-t-il pas à se révéler jusqu’à aujourd’hui ?
Dieu habite en Jésus Christ
Tout a changé
avec l’arrivée de Jésus.
En reconnaissant
en cet homme, l’incarnation de la Parole de Dieu, du projet de Dieu pour
l’humanité… on a pris conscience que Dieu n’habite pas seulement au ciel, dans
un sanctuaire ou dans la Torah, il
est venu se révéler sur terre à travers un homme : Jésus de Nazareth.
Dieu habite l’homme
C’est une autre
vision de la demeure de Dieu : un renversement complet.
Désormais, ce
n’est plus l’homme qui va dans la maison de Dieu, c’est Dieu qui va dans la
maison de l’homme, c’est Dieu qui vient habiter en l’homme.
C’est ce que dit
l’apôtre Paul dans ses lettres : « Ne
savez-vous pas que vous êtes le Temple de Dieu… que l’Esprit de Dieu habite en
vous ? » (1 Co 3, 16) … « C’est en [Christ] que, vous aussi,
vous êtes ensemble intégrés à la construction pour devenir une demeure de Dieu
par l’Esprit » (Ep 2, 22).
Cette révolution
copernicienne de l’habitation de Dieu a commencé avec l’advenue de Jésus Christ
et s’est étendue à tout être humain :
Dans les
évangiles, les récits de la conception et du baptême de Jésus veulent nous
montrer la façon dont Dieu s’incarne dans notre humanité… la manière dont
il vient habiter parmi nous : par son Esprit saint.
Pour les
rédacteurs des évangiles, c’est la présence de l’Esprit de Dieu, en Jésus, qui
fait de lui le Christ.
Parce que Jésus
est le porteur de l’Esprit saint, le porteur du souffle de Dieu (de façon
ultime, comme aucun homme avant lui), il peut être appelé « Parole de
Dieu » : il est celui qui incarne pleinement le Verbe de Dieu, le projet
de Dieu pour l’humain et le monde.
A chaque Noël,
nous entendons cette nouveauté de la présence de Dieu en l’homme : nous
accueillons Jésus comme le Verbe incarné, la Parole de Dieu (cf. Jn 1,
14 ; 6, 68)… comme celui qui a été reconnu comme le porteur du souffle,
le porteur de l’Esprit de Dieu (cf. Mc 1, 9-11 ; Mt 3,
13-17 ; Lc 3, 21-22 ; Jn 1, 32-34)… alors, en quoi est-ce si important
de réentendre cette Bonne Nouvelle tous les ans ?
Je crois que cela
a une grande importance, surtout dans le contexte de notre société actuelle,
très matérialiste, qui ne relaie absolument pas les préoccupations spirituelles
de nos contemporains. Et cela au moins pour deux raisons :
-
D’une
part, à cause du message de l’Evangile – de la Bonne Nouvelle – que Jésus est
venu porter dans notre monde, pour nous éclairer et nous révéler l’amour du
Père.
-
D’autre
part, cela a une importance si nous considérons que Noël n’est pas seulement
une vieille et belle histoire – celle d’une naissance – arrivée il y a plus de
2000 ans… mais que cette histoire nous concerne… qu’elle nous permet de mieux
comprendre la manière dont Dieu agit dans notre histoire humaine.
Dieu y est
intervenu par Jésus, en plaçant en lui son Esprit. Mais ce don n’est pas réservé
à l’homme de Nazareth. Il nous concerne également. Il est offert à tous.
Dieu agit au
cœur de notre humanité : Il le fait par amour… en respectant notre
liberté : il le fait en nous donnant son Esprit.
Ce qui est vrai
pour Jésus, est également vrai pour nous-mêmes.
Par notre être
biologique, nous sommes des êtres finis et limités, en durée et en qualité.
En nous offrant
sa présence, son Esprit… en nous proposant de venir habiter en nous… en nous
appelant à l’accueillir…. en faisant de nous son temple – dira Paul (1 Co 3,
16.17b.)… Dieu vient nous ouvrir, nous élargir, nous permettre d’accéder à une
autre dimension de notre être : une dimension lumineuse et éternelle.
C’est ce que
nous pouvons ressentir quand nous prions ou nous méditons.
Il est vrai que
généralement nous ne prenons que peu de temps pour cela. Nous pouvons passer
des heures à l’école, au collège, à l’université ou chez soi, pour travailler à
notre développement mental et intellectuel… ou des heures au stade ou dans des
salles de sports, pour notre épanouissement physique… mais quel temps
consacrons-nous à notre éveil spirituel ?... à la méditation, pour élever
notre état de conscience… nos capacités de perceptions sensorielles et
spirituelles ?
C’est là que la
fête de Noël a sans doute un rôle à jouer : Elle nous rappelle que Celui
qu’on appelle Dieu, l’Eternel, le Tout-Autre se fait, en réalité, Tout-Proche.
Il sollicite
notre ouverture, notre écoute et notre liberté, pour venir faire sa demeure au
cœur de notre humanité, en nous… pour agir de l’intérieur, pour nous modifier,
nous transformer, nous modeler… si nous voulons bien nous ouvrir à lui.
« Si quelqu’un m’aime – dit Jésus – il
observera ma parole, et mon Père l’aimera ; Nous viendrons à lui et nous établirons chez
lui notre demeure » (Jn 14,23).
C’est un
changement complet dans notre manière de comprendre l’action de Dieu.
Il n’est plus le
Dieu tout-puissant, plus ou moins tyrannique, qui voudrait gouverner par sa Loi
ou nous dominer du haut du ciel. Désormais, il est « Emmanuel »,
« Dieu avec nous »… il est
même « Dieu en nous » :
il habite avec nous si nous voulons bien vivre des paroles de Jésus.
Il nous
propose une alliance, qui nous permet de voir chaque nouvelle journée de notre
existence autrement… il nous invite à nous laisser renouveler par son Esprit,
pour faire émerger, en nous, une créature nouvelle, à l’image du Christ (parfaite
image de Dieu : cf. 2 Co 4,4 ; Jn 1,18 ; Col 1,15)… en nous
invitant à lâcher notre égo et à mettre
au centre de nos préoccupations la dimension relationnelle et spirituelle de
notre être.
En d’autre
termes, en nous donnant son Esprit, en nous offrant un baptême d’Esprit, une naissance
d’en haut… Dieu nous propose une nouvelle identité : il veut faire de nous
des frères et des sœurs de Jésus Christ… il veut faire de nous ses enfants.
C’est cette
Bonne Nouvelle qui résonne au cœur du prologue de Jean :
« A
ceux qui ont reçu [le Christ, le Verbe de Dieu], à ceux qui croient en son nom,
il a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu.
Ceux-là ne
sont pas nés du sang, ni d’un vouloir de chair, ni d’un vouloir d’homme, mais
de Dieu » (cf. Jn
1, 12-13).
A la suite de
Jésus, c’est donc à une naissance spirituelle que Dieu nous appelle.
En venant
habiter en nous, en mettant nos esprits au diapason de son Esprit… il attend que
nous concrétisions sa Parole (sa Parole d’amour, de justice et de paix) dans
notre monde… ainsi que Jésus l’a fait.
Il nous invite
à être des porteurs de Bonne Nouvelle et d’espérance… à faire briller sa
lumière pour tous ceux que nous rencontrons (Ep 5,8-9).[2]
Dieu
habite parmi les plus petits de nos frères
Mais,
l’Evangile va encore plus loin, ce matin – et c’est sur cette dernière
affirmation que je conclurai, grâce à l’extrait de la parabole du jugement
dernier que nous avons entendu (Mt 25, 31-46).
Malgré l’affirmation
d’un Dieu qui vient habiter en l’homme… il faut avouer que nous avons, quand
même, bien du mal à quitter les représentations traditionnelles de Dieu.
Nous avons du
mal à accepter que Dieu ne soit pas le grand roi ou le grand juge auquel nous
pensons.
Or, ce qui est
intéressant dans cette parabole, c’est que ce juge du monde n’a qu’un seul
critère de discernement : l’amour.
Le plus
étonnant même, c’est qu’il quitte sa place de juge, pour endosser le rôle de
l’autre, le visage du frère. C’est désormais là qu’il se rencontre.
Cela implique
un retournement complet de notre manière de voir les choses. Cela implique
notre disponibilité à aimer ce frère qui cache peut-être la présence de Dieu.
Dans un monde
qui ne laisse place qu’à la réussite, au succès, à la performance… le
renversement est radical :
Contre toute
attente, le juge du monde se tient du côté des plus petits parmi nos frères –
des étrangers, des malades, des prisonniers, des hommes et des femmes qui n’ont
pas assez à manger, à boire, pour se vêtir – autrement dit, il se tient du côté
de la vie apparemment ratée. Et la vie réussie, il la mesure au fait de vivre
solidaire avec les faibles, les démunis, les malades, les prisonniers.
Autrement dit…
en nous donnant son Esprit, le Seigneur nous appelle également à changer de
mentalité : à le découvrir non plus seulement dans ce qui brille : au
creux du bonheur ; dans les tentatives de vie réussie ; les
personnes, les créatures et les situations les plus belles. Mais là où l’on ne
l’attend souvent pas : en tout homme, y compris le plus petit, le moins
considéré, le plus méprisé… là encore, au creux de l’humain, il y a la petite
lumière de Dieu parfois bien cachée, parfois bien enfouie, dissimulée sous les
malheurs et les blessures de l’existence.
Ainsi donc,
l’évangile de Noël est bien plus dérangeant qu’il n’y paraît : Il ne s’agit
pas seulement d’accueillir la présence de Dieu dans un bel enfant nouveau-né… mais
de le reconnaître aussi dans le visage du Crucifié… d’un homme qui sera prisonnier, rejeté et
condamné comme un bandit.
Bien entendu,
si Jésus était innocent, ce n’est pas le cas de beaucoup de prisonniers, qui ne
sont sans doute pas détenu en prison par hasard, pour leur exemplarité ou leurs
vertus.
Pourtant,
l’Evangile nous appelle à nous tourner vers eux, comme vers tous les exclus.
Il s’agit désormais
d’accueillir la présence de Dieu – la petite étincelle de lumière divine – en
tout homme. Non plus seulement en celui qui accomplit le bien, mais même – et
peut-être, avant tout – en celui qui va mal ou qui a peut-être fait quelque
chose de moche, de tordu ou de terrible, à cause de son histoire cabossée et
malheureuse.
Dieu
habite incognito
Accueillir
Noël, ce n’est donc pas simplement accueillir Jésus, c’est plus
fondamentalement recevoir son message, son Evangile, et tous ceux qu’il a lui-même
accueillis : ceux qui étaient perdus, malades, exclus (Mt 9, 9-13 ;
Lc 15, 1-2 ; Mt 21, 31) … la prostituée, le collecteur d’impôt, le
lépreux, etc…. ceux que Jésus est venu trouver pour leur rendre une dignité et
les restaurer dans leur véritable identité d’enfants de Dieu.
C’est là, dans
cet accueil de chacun – tel qu’il est – que Dieu nous appelle à notre vocation
d’enfants de Dieu : à ne pas juger… à toujours regarder autrui avec
espérance et persévérance… à ne jamais cesser de croire en l’autre… à ne jamais
désespérer de nos frères et sœurs… pour aller chercher et réveiller ce qui est
parfois caché au plus profond de chacun : le trésor enfouit dans le champ
(Mt 13, 44-46) ; la lumière cachée dans l’obscurité ; la perle de
grand prix perdue dans le désordre d’un coffre à bijoux.
(Et comment
réveiller le meilleur en chacun si ce n’est en donnant le meilleur de
nous-mêmes, en accueillant, en visitant, en prenant soin, en libérant, en
nourrissant, etc.)
Ainsi, le juge
de la parabole nous fait comprendre autrement le message de Noël : Dieu se
rencontre certainement à travers Jésus Christ, sa Parole vivante, celui qui est
notre étoile, notre berger, notre guide. Mais c’est également incognito que
Dieu vient à la rencontre de chacun, à travers chaque être humain dans le
besoin.
C’est incognito que
se rencontre Celui qui vient habiter le monde, offrir son Esprit et juger le
monde à travers le prisme de l’amour.
Il vient à ma
rencontre dans le visage de tout être humain. Et c’est pour cela que je suis
appelé à accueillir chacun de mes frères, comme un enfant aimé de Dieu.
Dieu
habite là où on le fait entrer
C’est là – je
crois – frères et sœurs, la Bonne Nouvelle, le cadeau que nous recevons ce
matin : à Noël, nous nous redécouvrons frères et sœurs de Jésus Christ… enfants
d’un même Père.
Or, ce Père
céleste veut venir régner dans nos cœurs.[3]
Comme le
disait le philosophe israélien Martin Buber, « Dieu demeure là où on le fait entrer »[4].
A nous de lui
laisser de l’espace dans notre cœur pour le laisser habiter en nous… et à nous de
regarder nos frères avec les yeux du cœur, pour découvrir la présence de Dieu en
chacun.
Amen.
[1] Cf. Antoine de
Saint-Exupéry, Le Petit Prince,
Gallimard, 1946, p.70.
[2] C’est en ce sens que Jésus assigne à ses disciples cette mission
d’être « le sel de la terre » ou « la lumière du monde »
(Mt 5, 13-16).
[3] C’est la raison pour laquelle, il n’est pas prioritairement le Dieu de
ceux qui réussissent : des biens portants, des riches, de tout ceux qui
possèdent pouvoir, savoir et richesse… il est d’abord le Dieu des
humbles : de ceux qui reconnaissent leur pauvreté, leur manque, leur
faiblesse, leur vulnérabilité… car pour laisser Dieu venir habiter en soi,
venir nous relever, nous changer, nous transformer… il faut d’abord avouer humblement
son incapacité à se sauver par soi-même. « Heureux
les pauvres de cœur, le royaume des cieux est à eux » (Mt 5,3) : Seuls
ceux qui se savent pauvres en eux-mêmes, qui attendent tout de Dieu… qui ne
sont pas prisonnier de leur égo… sont
en capacité d’accueillir sa présence en eux-mêmes.
[4] Martin Buber, Le chemin de l’homme, Ed. Alphée, 2007,
p. 56.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire