Mt 21, 12-17
Lectures
bibliques : Mt 21, 1-17 (Es 56, 1-8 ;
Jr 7, 1-11.21-23)
Thématique :
A quoi Jésus résiste-t-il ? (Pourquoi a-t-il chassé les marchands du
temple ?) et à quoi devons-nous résister aujourd’hui ?
Prédication
de Pascal LEFEBVRE[1]
/ Culte « autrement »
(fête des Rameaux) Tonneins, le 29/03/15.
1ère partie : Lecture du
texte biblique et temps de partage autour d’une question
On
peut comprendre le geste prophétique de Jésus comme un geste de résistance et
de contestation à l’égard du pouvoir sacerdotal, qui a perverti le rôle du Temple.
Aujourd’hui, quels seraient les lieux de résistance et de contestation dans
notre société ? A quoi devons-nous résister ? Quelles sont les grandes idées proclamées par notre monde auxquelles il
faut résister de toutes nos forces ?
(Exemples :
résister à l’injustice ; résister à l’indifférence et à l’individualisme
(au chacun pour soi) ; résister au matérialisme et au consumérisme
(travail le dimanche) ; résister à la peur de l’autre et à la tentation
sécuritaire (peur de l’étranger) ; résister au découragement et au
pessimisme ; résister à la déresponsabilisation ; résister à une
mauvaise compréhension de la laïcité ; résister à nous-mêmes (à nos
mauvais penchants) ; etc.)
2ème partie : Prédication
(ci-dessous)
L’Evangile
nous montre aujourd’hui un Jésus inhabituel, presque violent à l’égard de
l’ordre établi. Cela a de quoi nous intriguer. Certaines versions de nos Bibles
appellent cet épisode « la purification du Temple », on se peut
demander pourquoi ? C’est sans doute un des titres les plus mal choisis.
Un peu plus loin dans l’évangile – au chapitre 24 – Jésus annonce la
destruction du Temple. Pour lui, le « Temple » est déjà une cause
perdue ! Alors, pourquoi Jésus se fâche-t-il ?
Ce n’est
pas pour le Temple que Jésus s’indigne, qu’il s’exprime avec des paroles
sévères et des gestes violents, mais c’est pour Dieu son Père, « qui se
retrouve, pour ainsi dire, défiguré par l’usage indigne qui est fait de sa
maison »[2].
Il ne s’agit donc pas de purifier un lieu – comme
s’il y avait des choses pures ou impures, sacrées ou profanes. Ce que Jésus
conteste par ailleurs, en guérissant des malades, des lépreux, des impurs, des
étrangers, en partageant sa table avec des exclus, des publicains et des
pécheurs – mais, il s’agit de faire entendre la nouveauté de l’Evangile.
Pour
Jésus, il faut jouer jusqu’au bout la partie de Dieu, quoi qu’il en coûte, en
gardant peut-être le secret espoir d’une prise de conscience, d’un sursaut,
d’un retournement de dernière minute.
Mais,
c’est sans compter sur la résistance des Religieux, dont le pouvoir est explicitement
remis en cause par le geste prophétique de Jésus. Après cet épisode, ceux-ci
vont tout faire, pour voir disparaître le gêneur, qui vient ébranler leur
autorité et leur assise financière, fondée sur le commerce des sacrifices.
Cet
événement constitue vraisemblablement une des causes de la mort de Jésus, en
tout cas, un des éléments clés qui a déclenché son élimination. Essayons, ce
matin, de mieux comprendre les paroles et les gestes de résistance et de
contestation de Jésus : Pourquoi chasse-t-il les marchands du
temple ? Contre quoi s’indigne-t-il ?
Resituons
d’abord l’épisode dans son contexte : L’évangéliste Matthieu le place
après l’entrée messianique de Jésus dans la ville « sainte ». Entrant
à Jérusalem, Jésus se fait acclamer « fils
de David » (Mt 21,9). Ce qui suggère, de la part de la foule,
l’attente d’un roi, capable de délivrer Jérusalem – et même Israël – de ses
ennemis, comme David l’avait fait pendant son règne. Rappelons qu’à l’époque de
Jésus, la Judée vivait sous le joug de l’occupant romain.
D’une
certaine manière, cette attente va être déçue, car Jésus situe son Royaume –
qu’il appelle « le règne de Dieu » (le monde nouveau de Dieu) – sur
un autre plan. Il ne veut pas être un roi qui gouverne, à la manière des puissants,
sur un royaume terrestre, mais un roi-serviteur, au service d’un Père qui aime
et qui accueille tout homme, et dont le royaume est à accueillir avec la
disponibilité et la confiance d’un cœur d’enfant.
Ensuite,
notre épisode se poursuit par un dialogue de sourd avec les grands prêtres.
Deux paraboles mettent en évidence l’échec de la tradition religieuse juive et
le refus de ses chefs de reconnaître l’identité et l’autorité de Jésus (Mt 21, 23-46).
La conclusion que le maître en tire est sans appel à l’égard des
Religieux : « le Royaume de
Dieu vous sera enlevé, et il sera donné à un peuple qui en produira les
fruits » (v.43).
Alors, qu’est-ce
que Jésus reproche exactement aux autorités religieuses de son temps ? Il
accuse les principaux sacrificateurs de mépriser la véritable vocation du
temple, à savoir, être un lieu d’accueil et d’adoration pour tous, y compris
les étrangers, qui s’attacheraient à l’Eternel (cf. Es 56,6-7). Or, c’est tout
le contraire qui se produit : D’une part, les grands prêtres ont réduit la
relation à Dieu à une relation marchande « donnant-donnant » par le
biais des sacrifices. En effet, Dieu attend-il de la part des croyants des
sacrifices pour agréer son pardon ? N’attend-il pas davantage que les hommes
vivent entre eux dans l’amour, la justice et la miséricorde ? D’autre
part, en installant les vendeurs et les changeurs dans la grande cour du Temple
– dans l’espace normalement réservé à ceux qui ne pouvaient pas entrer à
l’intérieur du Temple, à savoir : les prosélytes, les étrangers, les estropiés,
les aveugles et les boiteux – les chefs de prêtres empêchent tous ceux qui
n’étaient pas classés parmi les Juifs pieux et purs de pouvoir accéder à un
lieu paisible, puisque cette place est désormais investie par les marchands de
bétail.
Aujourd’hui,
nous sommes assez étrangers à cette notion de « sacrifices ». Il faut
se placer dans le contexte de cette époque pour bien comprendre le geste de
Jésus :
La religion
d’Israël réclamait des sacrifices de la part des fidèles. Au départ, il
s’agissait sans doute de sacrifices d’actions de grâce, pour remercier
l’Eternel. Mais, cette pratique s’est vraisemblablement généralisée et
amplifiée. Elle est devenue un moyen de satisfaire Dieu, d’expier les péchés
pour obtenir le pardon divin. Peu à peu, la relation avec la divinité est
devenue une relation de type « commercial » : Il fallait offrir
un sacrifice pour obtenir, en contrepartie, la réparation, le contentement ou
la satisfaction de Dieu. Pour ce faire, il fallait pouvoir trouver sur place
des animaux à offrir, moutons et pigeons. D’autre part, il fallait également
payer l’impôt pour le Temple. Celui-ci devait être acquitté peu avant la fête
de la Pâque, à l’aide de pièces d’un demi-sicle, ainsi que le prescrivait la Loi
(cf. Ex 30,13). La monnaie phénicienne étant la seule qui avait conservé ce
type de pièces, il fallait donc pouvoir échanger sur place l’argent grec ou
romain couramment utilisé.
Ainsi
donc, la présence de marchands (en vue des sacrifices) et de changeurs (en vue
du paiement de l’impôt) était compréhensible. Toutefois, ceux-ci exerçaient initialement
leur activité au mont des oliviers sous le contrôle du Sanhédrin. C’est le
grand prêtre Caïphe, dans les années 30, qui a initié un changement : De
sa propre autorité, il leur a ouvert la possibilité de s’installer dans
l’enceinte même du temple, dans la grande cour. Les enjeux de cette décision
étaient vraisemblablement financiers. Vendeurs et changeurs n’étaient pas
seulement là pour rendre un service indispensable aux fidèles et aux pèlerins,
mais pour en tirer un profit substantiel. Ce commerce devait aussi largement
profiter à l’autorité religieuse qui le contrôlait.
On peut
comprendre la colère de Jésus devant la colonisation de la maison de Dieu, pour
des intérêts bassement financiers, et son indignation devant l’hypocrisie de ce
commerce déguisé en service des fidèles, voire en service de Dieu. C’est bien
d’abord eux-mêmes – leurs propres intérêts – que tout ce petit monde servait.
* On
peut s’arrêter un instant sur les références aux prophètes Esaïe et Jérémie qui
accompagnent le geste de Jésus, renversant les tables des changeurs et les
chaises des marchands. Jésus s’insurge contre un usage illégitime de la cour
extérieure du temple. Normalement, ce lieu – occupé par les marchands – était initialement
réservé à ceux qui n’avaient pas le droit de pénétrer dans la cour intérieure,
notamment les prosélytes étrangers.
En
citant Esaïe, qui avait annoncé l’édification d’une autre Maison de Dieu, d’un
lieu d’intégration ouvert à « toutes les nations » (Es 56,7)[3],
Jésus affirme sans ambages que les chefs religieux sont à contre-courant de la
parole du prophète, tout cela à cause d’intérêts mercantiles.[4]
Par
ailleurs, Jésus cite également Jérémie (Jr 7,11). Celui-ci avait prononcé une
prophétie à l’intention de tous ceux qui entrent dans le Temple pour faire des
sacrifices, sans véritablement réformer leur conduite, sans se détourner des
injustices et de l’idolâtrie. Le Temple ne constitue pas une assurance tout-risque ;
il ne possède pas de pouvoir magique, susceptible de protéger ceux qui le
fréquentent, surtout quand ils se comportent comme des infidèles ou des voleurs.
Plutôt qu’aux rites du Temple, il faut s’attacher à la volonté de justice de
Dieu.
Par ces
références, Jésus montre à quel point son geste est un réquisitoire contre les
chefs religieux d’Israël, qui ont perdu de vue leur mission en faveur de tous
les peuples. La maison de Dieu doit être un lieu de rassemblement où les
adorateurs – d’où qu’ils viennent – peuvent prier le Père et prêter attention à
sa Parole.
* On
peut s’arrêter ensuite sur un deuxième élément : sur ce que Jésus fait une
fois qu’il a vidé le parvis du temple de tous les marchands. Il guérit des
aveugles et des boiteux qui s’approchent de lui. Un tel geste suscite
l’indignation des sacrificateurs. Ce qui les gêne visiblement ce n’est pas que
Jésus opèrent ces guérisons, mais c’est que ces personnes handicapées aient la
hardiesse de s’approcher du Temple. En effet, un règlement, qui datait de
l’époque du roi David, limitait l’accès du Temple pour les infirmes – les boiteux
et les aveugles – qui ne pouvaient pas y entrer (cf. 2 Sam 5,8). Or, Jésus
transgresse cet interdit en les accueillant et les guérissant dans l’enceinte « sacrée ».
Ainsi,
celui qui vient d’être acclamé « Fils de David », montre qu’il fait
mieux que son illustre ancêtre. Bravant la tradition pratiquée par les prêtres,
il montre qu’il est plus grand que le roi David.
Ce
faisant, il manifeste ce que la Maison de Dieu doit être : non pas une
place réservée à ceux qui auraient le droit d’y entrer en vertu de leur
condition de vie, de leur attributs ou de leurs privilèges, mais un lieu
d’accueil ouvert à tous, un lieu permettant de vivre dans une relation de
gratuité avec Dieu, et un lieu de rétablissement offert aux nécessiteux.
*
Troisième et dernier élément : A côté des aveugles et des boiteux, ce sont
aussi des enfants qui pénètrent sur le parvis. Devant le spectacle de ces
guérisons, ils se mettent à crier dans le Temple. Ce joyeux brouhaha suscite
l’irritation des prêtres et des scribes. Le motif de leur indignation vient de
la manière dont Jésus est acclamé : « Hosanna au Fils de David ! ». C’est un peu comme s’ils
criaient : « Vive le successeur
du roi David ! ».
Cette
acclamation les choque et donne l’occasion à Jésus de s’expliquer. Il leur
répond en citant le psaume 8 : « Tu
as tiré des louanges de la bouche des enfants… » (cf. Ps 8,3 LXX). Dans
ce psaume, David loue la splendeur admirable de l’Eternel. Ici, Jésus suggère
qu’il est tout à fait normal qu’il reçoive cette louange que le roi David avait
adressée à Dieu lui-même. Il ne s’agit évidemment pas pour Jésus de se mettre
en avant ou de prendre la place de Dieu. Mais, il est effectivement légitime de
louer l’Eternel pour les actes de guérison qui viennent d’être accomplis et
d’acclamer Jésus, fils de David, par qui ces choses étonnantes sont arrivées.
Par
cette référence au psaume 8, l’évangéliste Matthieu confirme l’identité
messianique de Jésus. Il confirme également que la gloire du Royaume de Dieu ne
sera pas établie par des « grands » mais par des
« petits », à l’image des estropiés et des enfants. Elle ne sera pas établie
par ceux qui ont « tous les avantages », mais par ceux qui se
caractérisent par la faiblesse et la dépendance. Comme le dira
Paul, « Dieu a choisi ce qui
est faible dans le monde pour faire honte à ce qui est fort […] de sorte
que personne ne puisse faire le fier devant Dieu » (1 Co 1,27-29).
Ainsi
donc – pour conclure – la réponse à notre question – pourquoi Jésus a-t-il chassé les marchands du Temple ? – est
relativement simple : Pour rendre le Temple à sa véritable destination.
En
interdisant à quiconque de porter du commerce dans le sanctuaire, Jésus
interrompt l’activité sacrificielle.[5]
Là où la religion avait transformé le lieu du Temple – de la relation à Dieu – en
une institution marchande fondée sur la pratique des sacrifices, Jésus le
redéfini comme Maison de Dieu, comme Maison de prière pour toutes les nations
(cf. Es 56,7 ; Jr 7,11).
Derrière
ce geste prophétique de Jésus, deux théologies s’affrontent :
D’une
part, celle des grands-prêtres et des scribes, qui lient le monde du sacré à
une pratique sacrificielle – une sorte d’échange, de commerce avec Dieu – dont
ils sont les intermédiaires, qui leur fournit un certain pouvoir et une assise
financière.
D’autre
part, celle de Jésus, qui voit le Temple comme un lieu de prière parmi
d’autres, qui implique un rapport d’immédiateté à la présence de Dieu. Cette
relation directe possible avec Dieu vient court-circuiter la médiation des
prêtres. Elle remet également en cause toutes les distinctions habituelles
entre sacré et profane, pur et impur, hommes et femmes, aristocrates et
pauvres.[6]
La guérison de ceux qui n’avaient pas habituellement accès à l’intérieur du
Temple montre que l’accueil de Dieu est gratuit et inconditionnel.
En
agissant ainsi, Jésus montre qu’il assume un triple office de prophète, de prêtre
et de roi. En tant que prophète, porte-parole de Dieu, Jésus révèle le sens
profond de l’Ecriture (d’où les citations des prophètes et des psaumes). En
tant que prêtre-médiateur, il accueille tous les hommes et révèle aux croyants
qu’ils peuvent avoir directement accès à Dieu, sans intermédiaire… à un Dieu
qui offre son salut, sa libération et sa guérison, sans avoir besoin de
sacrifices. En tant que roi, il reçoit les acclamations et les louanges des
enfants pour les merveilles de Dieu.
En
d’autres termes, Jésus libère les croyants de l’emprise du religieux, dans ce
qu’il peut avoir d’aliénant. Il appelle simplement les humains à la prière… à
lever leur regard vers le ciel de gratuité, pour recevoir la certitude de
l’amour de Dieu.
Ce récit
nous montre que Jésus n’a pas hésité à contester et à agir à l’encontre de ce
qu’il considérait comme des perversions et des injustices de son temps. Ici,
c’est une sévère critique de la religion. Son geste nous appelle également à protester
et à résister face à ce qui nous paraît contestable ou inacceptable à notre
époque : refuser l’idolâtrie de l’argent et de la consommation, résister à
l’individualisme, à l’égocentrisme et à la déresponsabilisation. Lutter pour la
justice, contre les fléaux sociaux, contre le pessimisme et le découragement,
pour un monde plus humain, plus paisible et plus juste. Nous avons, nous aussi,
des combats à mener, armés de notre foi et de nos convictions chrétiennes,
nourries par l’Evangile de la grâce.
Par
ailleurs, la vocation de Jésus – comme prophète, prêtre et roi – nous éclaire aussi
sur la manière dont nous pouvons nous-mêmes occuper la Maison de Dieu qu’est
l’Eglise du Christ : Nous recevons, à notre tour, la vocation
d’interpréter les Ecritures pour transmettre la Bonne Nouvelle de l’amour de
Dieu autour de nous. Nous sommes toujours appelés à faire bon accueil à tous,
comme Jésus a su accueillir les plus petits : les exclus, les pauvres, les
étrangers, les estropiés, les enfants. Ceux qui étaient peu ou mal considérés.
Enfin, nous sommes appelés à célébrer joyeusement l’accueil et le salut dont
nous bénéficions, en louant et en bénissant le Père céleste, comme notre Roi,
en le remerciant pour les tous les dons qu’il nous accorde dans cette vie.
Pour ce
faire, pour vivre au mieux ce « sacerdoce universel », Jésus nous
laisse deux conseils de vie : l’humilité et la confiance. « Si quelqu’un veut être grand parmi vous,
qu’il soit votre serviteur » (Mt 20,26). « Tout ce que vous demanderez dans la prière avec foi, vous le recevrez »
(Mt 21,22).
Il nous
invite ainsi à poursuivre son geste de résistance en nous appuyant sur Dieu et
en pratiquant le don de soi, en offrant le meilleur de nous-mêmes. Il nous
appelle à nous méfier du pouvoir des puissants qui se servent eux-mêmes, avant
de servir Dieu ou autrui. Et il nous invite à croire de tout notre cœur à la
bonté gracieuse de Dieu.
Pour
Jésus, comme pour Paul, le Temple du saint Esprit, c’est nous ! Ainsi,
« Il n’y a qu’un seul lieu où Dieu soit véritablement saint : le cœur
des hommes qui croient sans réserve à sa bonté »[7].
Amen.
[1] Inspirée par un
commentaire biblique de Harold Kallemeyn
[2] J-M Babut, Actualité de Marc, Cerf, p.240.
[3] Es 56,7 est
repris en Mc 11,17, mais omis en Mt 21,13.
[4] Dans le livre
des Chroniques (Chr 6, 32-33), la prière de Salomon, lors de la dédicace du
premier temple, soulignait déjà la vocation internationale de la Maison de
Dieu : « Si un étranger,
quelqu'un qui ne fait pas partie d'Israël, ton peuple, vient d'un pays éloigné
pour te prier dans ce temple, après avoir entendu parler de ton nom glorieux et
de la puissance avec laquelle tu agis, toi, Seigneur, dans le ciel où tu
habites, sois attentif et accorde-lui ce qu'il te demande. De cette manière,
tous les peuples de la terre te connaîtront… »
[5] En Jn 2,15,
Jésus chasse du Temple, à la fois les marchands, les changeurs, les brebis et
les bœufs destinés aux sacrifices, comme s’il s’agissait de mettre un terme à
l’économie sacrificielle.
[6] Cf. F. Vouga, La religion crucifiée, p. 11-12.
[7] Cf. E.
Drewermann, La parole et l’angoisse, p.293.
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