Lectures bibliques : Mt 3, 1-17 / Mc 1, 14-15 / Rm 12, 2-3. 9-18 (voir en bas de cette page)
Thématique : se convertir / s’ouvrir à l’altérité / qui nous sauve de notre orgueil
Prédication de Pascal LEFEBVRE / 19-12-2021 – temple du Hâ (Bordeaux)
« Convertissez-vous… le Règne des cieux s’est approché ! »
« Engeance de vipères !... Qui vous a montré le moyen d’échapper à la colère qui vient ?... Produisez donc du fruit qui témoigne de votre conversion ! »
J’imagine bien que si un pasteur vous traitez violemment d’« engeance de vipères » ou de « bande de serpents », c’est-à-dire de personnes dangereuses, capables de distiller un venin mortel, un poison… vous réagiriez sans doute avec étonnement ou colère !
Qu’est-ce qu’il raconte ce pasteur ? Ce type d’accusation est brutal et inadmissible ! C’est scandaleux cette façon dont il nous parle !
Et pourtant, apparemment, c’est de cette façon – avec une certaine dureté – que Jean le Baptiste (qui avait certainement une vocation prophétique) parlait à ses auditeurs : une façon directe et brusque de les interpeler, de les bousculer, de les appeler à un changement de vie.
Vous le savez… le temps de l’Avent est considéré traditionnellement comme un temps de préparation avant Noël
L’Avent est la période pendant laquelle les chrétiens préparent Noël. Le mot Avent vient du latin " adventus" qui signifie venue… c’est un dérivé de venire, « venir, arriver », et signifie « venue, arrivée, avènement ».
L’Avent est donc l’attente de la venue du Messie, du Christ en la personne de Jésus.
C’est une période de joie qui permet de se préparer à l’esprit de Noël.
C’est une période joyeuse, en effet, parce qu’elle annonce la Bonne Nouvelle de la venue du Christ, du Sauveur… c’est-à-dire de Celui en qui Dieu se révèle et se manifeste… en qui, il nous apporte libération, délivrance, et guérison. C’est le sens du mot « salvus »en latin, qui veut dire « guéri ». Dieu manifeste son salut en Jésus Christ.
Mais cette période de joie est aussi une période de préparation… et d’ailleurs quand on entend la prédication de Jean Baptiste… on a davantage le sentiment – non pas d’une joie – mais d’un appel à se préparer – à changer quelque chose, dans sa façon de vivre et son comportement, pour accueillir Celui qui vient.
La période de l’Avent recouvre donc différentes dimensions :
- Historiquement ou narrativement dans l’évangile, c’est le début de l’année liturgique, et on reprend le récit de Jean Baptiste qui appelle ses auditeurs à se convertir, à préparer le chemin du Seigneur, à rendre droit ses sentiers.
- A ce début de l’évangile, correspond aussi la fin (ce qu’on appelle l’eschatologie) … après la mort et la résurrection de Jésus Christ… il y a l’idée qu’à la fin des temps, le Fils de l’homme reviendra … et là aussi, il s’agit de se préparer à cette venue. Il s’agit donc d’être vigilant et d’être prêt, lorsque cet évènement (avènement) se produira. Cette attente est exprimée, par exemple, dans les chapitres 24 et 25 de Matthieu. (C’est ce qu’on appelle l’attente de la parousie).
- Et puis, entre ces 2 périodes historiques - Ce qui s’est passé il y a 2000 ans, avec la venue et le baptême de Jésus reconnu comme Christ. Et Ce qui arrivera à la fin des temps – entre les 2… il y a le moment présent : l’aujourd’hui de nos vies… Et si nous prenons au sérieux, à la fois, les paroles de Jean le Baptiste et celles de Jésus, il est question dans cette période de l’Avent, de se préparer… dès aujourd’hui, dans notre quotidien.
Se préparer à quoi ? me direz-vous
Se préparer à accueillir le Seigneur, l’Esprit du Seigneur dans nos cœurs et nos vies. Car il s’agit de cela en réalité : l’Esprit Dieu vient à nous en la personne du Christ… il vient nous proposer son alliance… il vient nous proposer de faire sa demeure en nous, au plus intime de nous-même.
Mais saurons-nous… savons-nous l’accueillir ?... lui laisser de la place, pour que Dieu soit Dieu en nous, dans notre intériorité ?
En cette période particulière, il ne s’agit pas seulement de faire mémoire de la venue du « petit Jésus » (celui de la crèche de Noël) et d’accueillir le nouveau-né Jésus de Nazareth autour d’une belle fête de famille… Certes, c’est important de partager des moments de joie et de convivialité avec ceux qu’on aime, autour de cette belle fête qui commémore la venue de l’Esprit du Seigneur, la manifestation de sa Parole et de sa volonté dans l’homme Jésus. Mais il ne s’agit pas seulement de se souvenir de cet évènement advenu il y a 2000 ans.
Il s’agit en fait, encore aujourd’hui, d’accueillir le Christ dans nos vies… d’accueillir l’Esprit du Seigneur qui nous est offert…. de se préparer, de faire de la place dans notre vie et notre cœur, de dégager le terrain de tout ce qui peut encombrer les sentiers tortueux de notre cœur, pour les rendre praticables, accessibles… et droits, c’est-à-dire justes, afin de pouvoir accueillir l’Esprit du Seigneur en nous, dans notre intériorité.
Comment faire ?
L’appel du Baptiste est clair ! Il faut se convertir, c’est-à-dire changer de cap, de mentalité, de façon de voir, de vivre, de comportement.
Jean Baptise est en train de dire - dans notre passage - qu’il n’y aura de place pour Dieu dans notre vie que si nous acceptons de changer quelque chose.
Ce changement de route, ce « retournement » était concrétisé par un geste symbolique : un baptême de purification, en vue du pardon des péchés. Il s’agissait au moment de ce baptême d’abandonner tous les mauvais comportements, de confesser les erreurs passées, les chutes, les remords et les regrets, les fautes, les bêtises… pour les abandonner… les laisser derrière soi… les laisser mourir dans l’eau du Jourdain… et pour se tourner maintenant dans une autre direction… pour accueillir le pardon de Dieu… qui nous lave de nos fautes… et pour décider, désormais, de faire route nouvelle avec Dieu… de se laisser enfin guider par son Esprit.
Il s’agissait de s’engager dans un nouveau chemin, avec le Seigneur… avec la certitude – justement exprimée dans l’évangile – que Dieu, en même temps, vient à nous… qu’il nous offre son Esprit pour nous guider, nous inspirer… et qu’il nous donne aussi Jésus Christ, le porteur de l’Esprit saint, du Souffle de Dieu, pour être notre guide.
Jean Baptiste qui appelait à ce baptême de conversion, de changement… devait certainement insister sur la justice… sur le fait de s’engager dans une vie juste… ajustée au désir de Dieu, à sa volonté… c’est ce que nous entendons dans ce récit : « Produisez donc du fruit qui témoigne de votre conversion » !
S’il interpelait ainsi ses auditeurs – avec, nous l’avons entendu, une certaine virulence, une façon brutale de les secouer – c’était pour les inciter, à la fois, à une prise de conscience et à un changement radical : Prise de conscience d’un présent insatisfaisant et éloigné de notre véritable vocation, pour ouvrir un futur différent et nouveau, renouvelé par l’Esprit de Dieu.
Comme tous les prophètes, on imagine que Jean Baptise devait dénoncer les injustices, les impasses, les privilèges, les fausses croyances, les idoles… il ne se privait certainement pas de remettre en question les traditions, les rites et les pèlerinages des religieux de son temps, des Saducéens et des Pharisiens… tous ces rites qui restent stériles, dans la mesure où ils ne produisent pas un changement du cœur… Puisqu’ainsi, il menace ses auditeurs, en leur annonçant que le pire les attend, s’ils ne se convertissent pas, s’ils ne changent pas de comportement.
Au-delà des croyances, des rites, des aspects religieux, et même des questions de lignée ou de naissance… il annonçait qu’il ne suffit pas d’être bien né, d’être un bon Juif pieux, de la lignée d’Abraham, pour être sauvé, libéré ou guéri… il faut justement cette conversion du cœur.
Et Jésus, dans un autre style, nous l’avons entendu aussi dans l’évangile selon Marc, reprend en partie ce discours, puisqu’il appelle lui aussi à la conversion, à un changement de mentalité… mais non pas par peur d’un jugement… de la hache prête à attaquer le mauvais arbre, l’arbre malade, celui qui ne donne pas de bon fruit… mais un appel à la conversion, en vue d’accueillir le règne de Dieu, c’est-à-dire la présence de Dieu qui est là, qui nous est offerte, qui est donnée… accueillir le Règne de Dieu aussi, pour gouter au bonheur de la relation avec Dieu.
Pour Jésus, c’est parce que – justement – le Règne de Dieu est là, à notre portée, à proximité, qu’il est offert, à portée de main – qu’il est nécessaire de se convertir, de changer de mentalité, de manière de vivre… pour pouvoir l’accueillir… pour se laisser transformer par l’Esprit de Dieu.
Oui… le monde nouveau de Dieu est à notre portée… nous pouvons l’accueillir, si nous acceptons de changer quelque chose… de changer de mentalité et de comportement : c’était aussi le message du Christ.
Ici aussi, il est d’abord question d’une prise de conscience d’un état des choses insatisfaisant, éloigné de Dieu… pour ensuite décider d’adopter un nouveau comportement… pour laisser de la place à Dieu… pour s’ouvrir à la nouveauté de Dieu… pour le laisser régner en nous, dans notre vie.
Cette prise de conscience est rude… nous la percevons en fait à travers l’attitude de ces Sadducéens et de ces Pharisiens, qui viennent à Jean le Baptiste… car ils ont finalement compris que ce ne sont pas les actes religieux qui nous sauvent… quand bien même ces hommes faisaient des offrandes, des sacrifices au temple ou des pèlerinages… et devaient respecter un grand nombre de prescriptions… Mais c’est Dieu lui-même qui nous sauve, c’est son Esprit, capable de nous transformer.
Et ce que Dieu attend de nous, ce sont des actes justes.[1]
Il s’agit donc d’adopter un comportement cohérent, que nos actes et notre vie soient accordés… en accord avec nos convictions et la Parole de Dieu.
C’est aussi ce que l’apôtre Paul demande aux disciples du Christ à Rome : « A vous de jouer ! dit-il… ne vous conformez pas au monde présent ! mais soyez transformés par le renouvellement de votre intelligence, pour discerner quelle est la volonté de Dieu : ce qui est bien, ce qui lui est agréable, ce qui est parfait. » (Rm 12,2).
Quelle est donc cette pensée du monde présent dont il faudrait s’éloigner… et à laquelle il ne faut pas se conformer ?
Quel est donc ce discours dangereux qui serait comme un poison mortel, au point que Jean la Baptiste traite ses adeptes de « bande de vipères » ?
Il me semble que c’est le discours d’un salut sans Dieu… un salut purement humain… qui ferait finalement l’économie de Dieu :
Si l’homme peut se sauver par lui-même, par ses actes (quand bien même ces actes semblent religieux) … si l’homme prétend se sauver par ses propres forces, par du « plus » : plus de règles ou de rigueur, ou plus d’avoir et de pouvoir… il n’a finalement plus besoin de Dieu.
Il est en fait aveuglé par lui-même… Il vit dans l’égo, l’orgueil et l’avidité… Il se fait lui-même son propre dieu.
Dès lors, sa seule espérance est en lui-même, en ces propres capacités… il n’a pas soif de Dieu… il ne cherche plus à l’extérieur la source de son espérance.
Voilà donc ce que propose le monde présent, auquel l’apôtre nous appelle à ne pas nous conformer : un monde sans Dieu, qui propose un salut par soi-même… par plus de savoir, d’avoir, plus d’argent, plus de pouvoir, plus de technologie… comme si finalement seule la vie matérielle comptait… comme si la vie spirituelle était inexistante.
En ce sens, cet appel à la conversion me semble tout à fait adapté à notre réalité présente … Car, aujourd’hui encore, la plupart de nos contemporains prétendent trouver une forme de salut, de libération, de guérison, sans Dieu :
Nous attendons un homme ou une femme providentiel/le (surtout en période d’élection)… nous attendons un geste, une prime inflation ou une prime exceptionnelle de pouvoir d’achat pour pallier l’augmentation des prix de l’énergie ou des carburants… nous attendons le salut par un Pass sanitaire ou un Pass vaccinal… nous attendons tant de choses sur le plan matériel… pour enfin sortir des impasses où notre mode de vie nous a lui-même conduit…
Mais qu’attendons-nous de Dieu ?
Attendons-nous quelque chose de Lui d’ailleurs ?
Qu’attendons-nous sur le plan spirituel ?
Qu’est-ce qui est réellement susceptible de changer notre vie ?
C’est la question que nous pose Jean-Baptiste finalement.
Il va même plus loin… il nous demande si nous sommes prêts à changer notre style de vie… pour que notre vie soit enfin accordée au désir de Dieu… à sa volonté…
Il nous demande si nous allons enfin accepter l’altérité… celle de Dieu, bien sûr, puisque Dieu est le Tout Autre, qui inlassablement nous appelle à la nouveauté… qui nous appelle à l’amour et la bonté…. Mais aussi l’altérité de l’autre, de mon voisin, de celui qui vit à côté de moi, mais qui ne pense pas comme moi… ou de celui qui vient au loin parce qu’il vit une situation misérable dans son pays en conflit.
Oui, c’est le défi de notre monde en ce moment : ne pas se conformer au monde présent (c’est-à-dire à nos habitudes, à notre modèle) …
Et peut-être que ne pas se conformer au monde présent, c’est d’abord accepter que tout le monde ne pense pas pareil dans une société, sur un lieu de travail, dans une association, une église, dans une famille.
Ne pas se conformer au monde présent, c’est peut-être commencer à accepter l’altérité… qu’il y a de la place pour tous…. Malgré nos différences.
C’est accepter que certains n’attendent rien de Dieu et tout de l’homme, et prônent une société laïcarde ou athée … et que d’autres annoncent qu’on peut vivre en communion avec Dieu et que c’est vital et important pour eux…
C’est accepter que certains croient au salut par plus d’avoir, de pouvoir et de technologie…. Et que d’autres disent qu’on devrait tenter et expérimenter un mode de vie plus contenu et modéré, pour partager les richesses…
C’est accepter aussi que certains prônent un mode de vie traditionnel, au sens de la famille classique… et que d’autres décident de refaire leur vie, de vivre dans une famille recomposée ou d’aimer une personne de même sexe…
C’est accepter que certains disent qu’il y a trop d’étrangers dans certaines banlieues en France, tandis que d’autres disent qu’il faut accueillir les exilés tout en respectant le droit et des conditions d’accueil dignes…
C’est peut-être encore accepter, pendant cette période sanitaire marquée par la peur, que tout le monde ne pense pas pareil dans les familles et la société : que certains pensent que le salut viendra par un vaccin expérimental (accueilli comme une nouvelle religion), tandis que d’autres n’y croient pas du tout et s’en méfient.
C’est finalement un changement de mentalité, d’accepter de ne pas se conformer au monde présent, d’accepter les différences et les divergences de vues, d’accepter qu’il puisse y avoir du jeu et du débat… Et ça n’a rien d’évident aujourd’hui… puisque notre société a tendance à prôner la pensée unique.
Ne pas se conformer au monde présent, c’est d’abord accepter que l’autre dans sa différence peut avoir une place, qu’il est aussi un enfant de Dieu, un frère ou une sœur en humanité… ou même, un frère ou une sœur en Christ, s’il est croyant.
Cela parait peut-être évident pour la plupart d’entre vous, mais voyez-vous notre société est tellement divisée et fracturée en ce moment… qu’il me semble que cet appel à la conversion peut s’entendre pour nous aujourd’hui comme un appel (simple et fondamental) à accepter l’altérité de Dieu et de l’être humain.
Dieu nous appelle à l’amour, à la bonté, à la justice… en vertu du fait qu’il est un Dieu juste et bon… et que nous sommes tous enfants de Dieu, frères et sœurs.
Dieu nous appelle à nous enraciner en Lui, à puiser dans son Esprit d’amour et de justice… à nous laisser inspirer par son souffle.
Il nous ouvre ainsi un chemin de vie qui nous appelle au bonheur… un bonheur altruiste, conjugué au pluriel : celui des Béatitudes.
S’ouvrir à l’altérité… accepter l’autre dans son originalité, son unicité, et parfois même son étrangeté… C’est aussi accepter de quitter notre piédestal et nos certitudes, pour essayer de mieux comprendre notre prochain, accueillir et respecter son point de vue, vivre dans la bienveillance, la fraternité et la compassion.
Ainsi, en nous appelant à nous ouvrir à Lui, Dieu nous sauve d’abord de nous-mêmes.
C’est, d’une certaine manière, ce que dit l’apôtre Paul, nous sommes sauvés de notre orgueil (terme qui revient plus de 60 fois sous sa plume) : cet orgueil qui nous pousse à nous mettre en avant, à vouloir avoir toujours raison, à chercher les meilleures places… bref, à se considérer au centre de l’univers.
Le premier pas de la conversion, c’est peut-être accepter que j’ai besoin d’un Autre, de Dieu, pour m’en sortir face à mes illusions… pour me sauver demoi-même… pour me libérer de cet orgueil qui m’empêche parfois de rencontrer les autres en vérité.
En Christ, puisque nous sommes aimés sans condition, nous n’avons plus besoin d’avoir raison, nous sommes accueillis par l’Esprit d’amour de Dieu… qui nous reçoit tels que nous sommes, avec nos fautes, nos erreurs, nos échecs, nos réussites, nos exploits, nos vérités.
Le Christ nous sauve de nous-mêmes, en nous donnant une identité d’enfant de Dieu… il nous suffit de l’accepter.
Nous n’avons donc plus besoin de chercher à conquérir une identité par nos mérites, y compris religieux : c’est ce que Jean Baptiste tente de faire comprendre aux Saducéens et aux Pharisiens…qui s’attachaient au respect des obligations rituelles ou légalistes ou encore aux cérémonies au temple.
Nous n’avons plus besoin de vouloir avoir raison ou d’être au sommet… nous sommes libérés de ce salut par nous-mêmes… puisque nous pouvons le recevoir gratuitement de Dieu.
Dès lors, notre vie au quotidien s’en trouve transformée : plus de paix, de confiance et d’estime de soi… Car je me sais aimé de Dieu, malgré mes erreurs… Je sais que j’ai un Sauveur qui m’aime et qui m’appelle à la justice, à vivre des relation justes et apaisées avec mes frères et sœurs.
Voilà donc le premier pas de la conversion qui nous conduit à Noël : adopter un nouveau regard sur l’existence ; accepter que je ne suis pas mon propre Sauveur… Mais que Dieu m’offre un Sauveur en Jésus Christ, le porteur de l’Esprit de Dieu :
C’est la Bonne Nouvelle de Noël qui me libère de tout orgueil et tout illusion de puissance… pour m’ouvrir à la recherche d’une vie spirituelle et relationnelle épanouie.
Amen.
Textes bibliques :
Mt 3, 1-17
1En ces jours-là paraît Jean le Baptiste, proclamant dans le désert de Judée :
2« Convertissez-vous : le Règne des cieux s’est approché ! »
3C’est lui dont avait parlé le prophète Esaïe quand il disait : « Une voix crie dans le désert : “Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers.” »
4Jean avait un vêtement de poil de chameau et une ceinture de cuir autour des reins ; il se nourrissait de sauterelles et de miel sauvage.
5Alors Jérusalem, toute la Judée et toute la région du Jourdain se rendaient auprès de lui ;
6ils se faisaient baptiser par lui dans le Jourdain en confessant leurs péchés.
7Comme il voyait beaucoup de Pharisiens et de Sadducéens venir à son baptême, il leur dit : « Engeance de vipères, qui vous a montré le moyen d’échapper à la colère qui vient ?
8Produisez donc du fruit qui témoigne de votre conversion ;
9et ne vous avisez pas de dire en vous-mêmes : “Nous avons pour père Abraham.” Car je vous le dis, des pierres que voici, Dieu peut susciter des enfants à Abraham.
10Déjà la hache est prête à attaquer la racine des arbres ; tout arbre donc qui ne produit pas de bon fruit va être coupé et jeté au feu.
11« Moi, je vous baptise dans l’eau en vue de la conversion ; mais celui qui vient après moi est plus fort que moi : je ne suis pas digne de lui ôter ses sandales ; lui, il vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu.
12Il a sa pelle à vanner à la main, il va nettoyer son aire et recueillir son blé dans le grenier ; mais la balle, il la brûlera au feu qui ne s’éteint pas. »
13Alors paraît Jésus, venu de Galilée jusqu’au Jourdain auprès de Jean, pour se faire baptiser par lui.
14Jean voulut s’y opposer : « C’est moi, disait-il, qui ai besoin d’être baptisé par toi, et c’est toi qui viens à moi ! »
15Mais Jésus lui répliqua : « Laisse faire maintenant : c’est ainsi qu’il nous convient d’accomplir toute justice. » Alors, il le laisse faire.
16Dès qu’il fut baptisé, Jésus sortit de l’eau. Voici que les cieux s’ouvrirent et il vit l’Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui.
17Et voici qu’une voix venant des cieux disait : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, celui qu’il m’a plu de choisir. »
Mc 1, 14-15
14Après que Jean eut été livré, Jésus vint en Galilée. Il proclamait l’Evangile de Dieu et disait :
15« Le temps est accompli, et le Règne de Dieu s’est approché : convertissez-vous et croyez à l’Evangile. »
Rm 12, 2-3. 9-18
2Ne vous conformez pas au monde présent, mais soyez transformés par le renouvellement de votre intelligence, pour discerner quelle est la volonté de Dieu : ce qui est bien, ce qui lui est agréable, ce qui est parfait.
3Au nom de la grâce qui m’a été donnée, je dis à chacun d’entre vous : n’ayez pas de prétentions au-delà de ce qui est raisonnable, soyez assez raisonnables pour n’être pas prétentieux, chacun selon la mesure de foi que Dieu lui a donnée en partage.
[…]
9Que l’amour soit sincère. Fuyez le mal avec horreur, attachez-vous au bien.
10Que l’amour fraternel vous lie d’une mutuelle affection ; rivalisez d’estime réciproque.
11D’un zèle sans nonchalance, d’un esprit fervent, servez le Seigneur.
12Soyez joyeux dans l’espérance, patients dans la détresse, persévérants dans la prière.
13Soyez solidaires des saints dans le besoin, exercez l’hospitalité avec empressement.
14Bénissez ceux qui vous persécutent ; bénissez et ne maudissez pas.
15Réjouissez-vous avec ceux qui sont dans la joie, pleurez avec ceux qui pleurent.
16Soyez bien d’accord entre vous : n’ayez pas le goût des grandeurs, mais laissez-vous attirer par ce qui est humble. Ne vous prenez pas pour des sages.
17Ne rendez à personne le mal pour le mal ; ayez à cœur de faire le bien devant tous les hommes.
18S’il est possible, pour autant que cela dépend de vous, vivez en paix avec tous les hommes.
[…]
[1]Cf. aussi la pratique des œuvres de justice : « C’est la miséricorde que je veux, non le sacrifice » (Mt 9,13) dira Jésus, de la part de Dieu, reprenant les paroles du prophète Osée (6,6).
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