Lectures bibliques : Lc 8, 22-25 ; Lc 15, 1-10 ; Lc 19, 10 = voir textes en bas de cette page.
Thématique : Dieu est-il interventionniste ?
Prédication de Pascal LEFEBVRE - Bordeaux, le 29/09/24 - temple du Hâ
* Quelle image de Dieu nous donnent les passages bibliques que nous venons d’entendre ? Ils nous posent bien des questions…
D’un côté, vous avez l’image stimulante et réconfortante offerte par les paraboles de Jésus qui nous présentent Dieu comme… une réalité attentionnée… une force d’amour… capable d’intervenir pour chacun… y compris pour des gens ni aimés, ni aimables… pour les pécheurs et les perdus (que nous-mêmes sommes parfois).
A l’image d’un Berger vigilant… Dieu veille… Il est celui qui part à la recherche de la brebis perdue…
Il a donc des égards, de l’attention et de la bienveillance pour chacun… même pour celui (ou celle) qui s’est éloigné(e) de lui.
Et - bonne nouvelle ! - ce Dieu-Berger obtient des résultats concrets : puisque dans la parabole, il parvient à retrouver cette brebis perdue… et à la persuader de revenir avec lui.
Que ce soit pour la brebis ou pour la pièce égarée, les petites paraboles décrivent la joie partagée des retrouvailles :
Il y a de la joie auprès de Dieu quand un homme pécheur admet que Dieu le cherche… et quand il accepte de se laisser trouver.
D’un autre côté, dans l’autre texte - le récit de la tempête apaisée - l’image de Dieu proposée par Luc est sensiblement différente…
On a plutôt l’image d’un Dieu calme… trop calme - peut-être ? -…. qui navigue entre sérénité, confiance absolue… et insouciance - peut-être même inconscience - … puisqu’il brille par son apparente inactivité et son sommeil … Et il est nécessaire de l’appeler et de le réveiller, face aux dangers ou aux malheurs qui risquent de nous submerger.
Certes, le récit pointe sur la question de la confiance, de la foi…
Même face aux forces chaotiques du mal, le croyant sait qu’il peut compter sur Dieu et il est appelé à Lui faire confiance…
Mais, en même temps, ce récit révèle l’expérience du doute et de la peur : Comment se fait-il que Dieu semble parfois effacé voire inactif ?…
Que fait Dieu face au mal susceptible de nous tomber dessus ?
Qu’il s’agisse de l’un ou l’autre de ces passages bibliques, la question posée est celle de l’intervention de Dieu dans notre monde :
Dieu intervient-il ? Et si oui, comment intervient-il ?
* C’est un fait : La Bible est pleine de miracles ! Mais faut-il croire à tous ces miracles ? Ne viennent-ils pas contredire ou contrarier notre expérience habituelle et ordinaire de la vie ?
Certains y croient… D’autres, non !
Le problème n’est pas tant de savoir si des choses incroyables, merveilleuses et incompréhensibles se produisent autour de nous… Car oui - elles se produisent ! - même si, parfois, nous ne le voyons pas forcément. Mais de savoir qui en est l’auteur : Dieu intervient-il dans notre réalité… si, oui, le fait-il directement… comme une extériorité qui s’imposerait avec force ? Ou le fait-il, de façon beaucoup plus subtile… par l’intériorité… de façon discrète et cachée ?
Ceux qui refusent de croire aux miracles devraient peut-être envisager que la vie elle-même est un miracle… que nous sommes nous-mêmes des petits miracles : la création toute entière (l’univers, le monde, la nature, dans tout ce qu’il a de beau et de bon) est un miracle… notre existence, nos relations, l’amour ou l’amitié que nous partageons, sont des miracles…
Pour la Bible, Dieu est créateur et régénérateur… il est « Dynamisme créateur »… Il est l’Eternel, le Vivant… la Source du monde visible et invisible.
Le fait de croire ou non aux miracles… pose la question de l’agir divin :
Y a-t-il une Providence divine qui veille ?
Dieu est-il interventionniste ? Et si oui, comment ?
L’enjeu de la foi chrétienne est d’essayer de sauvegarder, à la fois, la puissance de Dieu et la liberté humaine… face au bien (au bonheur), comme face au mal (ou au malheur).
On ne peut pas croire à l’impuissance de Dieu (sinon, il ne serait pas Dieu… et, alors, à quoi bon la foi et la prière)… On ne peut pas croire, non plus, que l’humain soit complètement déterminé ou manipulé (telle une marionnette) par une force supérieure et céleste qu’on appelle Dieu (sinon, il ne serait plus libre… et donc plus responsable de rien).
La réponse la plus pertinente - je crois - à cette question est de ne pas séparer le Créateur de ses créatures… de ne pas séparer Dieu et l’être humain… de ne pas séparer le spirituel du matériel… et de ne pas non plus séparer la foi de la raison.
La foi est ce qui donne de la profondeur à la raison. Elle ne se prouve pas mais elle s’éprouve.
Je vous propose - ce matin - quelques éléments de réponses à toutes ces questions :
1) Premier point : Pour la plupart des auteurs bibliques, Dieu agit, il est puissant…
La Bible est à elle seule une petite bibliothèque portative de livres, qui montrent qu’il a été important pour leurs auteurs de transmettre aux génération successives ce qu’autrefois Dieu a réalisé pour nous et ce qu’il continue de faire pour chacun. Les récits miraculeux servent à le dire.
De nombreux textes de la Bible font mémoire des interventions de Dieu dans l’histoire humaine.
Il suffit de penser à quelques récits fondateurs et spectaculaires de l’Ancien Testament, comme dans le livre de l’Exode, où le peuple hébreux conduit par Moïse, est sauvé de l’esclavage des égyptiens et de la mort, grâce au passage - à l’ouverture - des eaux de la mer, qui permettent d’échapper à l’armée de Pharaon (cf. Ex 14)…
Ou encore, il suffit de songer au cycle de Joseph, à la fin du livre de la Genèse : une histoire pleine de rebondissements providentiels… où la famille de Joseph et tous ceux qui deviendront les fondateurs des futures tribus d’Israël sont finalement sauvés, grâce au fait que Joseph ait eu des rêves inspirés, qu’il ait été vendu et forcé d’aller en Egypte (cf. Gn 37 à 50).
Toutefois, en lisant ces textes, il faut comprendre quel est leur « statut » :
Il ne s’agit pas de comptes-rendus historiques objectifs. Ils servent avant tout à faire mémoire et à transmettre des informations essentielles aux générations suivantes :
Ce que les croyants juifs ont compris de leur alliance avec Dieu, est une relecture - a postériori - de leur histoire : ils ont discerné, dans leur parcours au fil du temps, la trace de la présence providentielle de Dieu…
Même au milieu des malheurs, Dieu était là avec eux… Il a ouvert des chemins, malgré les vicissitudes et les incertitudes.
En même temps, il est possible de penser que certains récits fondateurs ont pu être « amplifiés » au cours de leur transmission… au point de ne plus pouvoir distinguer - avec le temps - l’histoire réelle de ses aspects mythiques.
Comment croire, en effet, que Dieu ait ouvert les eaux en deux, de façon aussi spectaculaire que le montre, par exemple, le film épique américain « les dix commandements » (de Cecil B. DeMille)… vous savez ce fameux film sorti en 1956 avec Charlton Heston ?
Si Dieu est intervenu, les choses ne se sont certainement pas passées ainsi… mais davantage par un concours de circonstances.
Cela ne veut pas dire, bien sûr, que tout serait « légendaire »… mais que ce qu’on appelle « miracles » est souvent l’effet d’une relecture - après coup - qui tente de comprendre et de dire l’action bénéfique de Dieu pour soi et pour les croyants, dans une histoire personnelle et communautaire.
La foi consiste à dire - avec le recul - que Dieu était bien là avec nous… qu’il nous a guidé… influencé… malgré les obstacles… que d’heureuses coïncidences - peut-être inattendues, mais salvatrices - se sont présentées… et que tout s’est passé dans le sens du salut, d’une libération, d’une délivrance (face aux malheurs)… alors que les choses semblaient initialement perdues ou dans l’impasse.
Grâce à Dieu, une porte de sortie s’est ouverte… Dieu a insufflé une ouverture… Une solution miraculeuse est apparue… dans une situation a priori fermée et peut-être même mortelle.
L’enjeu est donc de transmettre cette confiance en l’action providentielle de Dieu à ceux qui suivront : les enfants, les petits enfants, et ceux qui viendront ensuite…
2) Deuxième point : il y a également un décalage culturel avec ces textes anciens. Notre vision du monde et notre rationalité ont évolué au cours du temps. Les récits qui autrefois ne posaient pas de problème, soulèvent aujourd’hui de grandes difficultés d’adhésion ou d’acceptation.
Ils nous imposent - d’une part - de développer une nouvelle vision des miracles… sans doute plus sensible, plus modeste et moins spectaculaire… - et, d’autre part - de réfléchir à notre vision du monde : Y a-t-il un monde spirituel au-dessus (ou à côté) de notre monde matériel ?
Un autre point qui pose question dans la définition courante du mot « miracle », en tant que « fait extraordinaire qui porte à l’étonnement et à l’admiration »… c’est de savoir si Dieu qui est le Vivant - le « fondement de l’être » - à l’origine de la vie (en tant que potentialité et réalité)… Dieu qui serait Celui qui a posé un cadre au développement possible de la vie dans l’univers et sur la terre… par le fondement de lois naturelles : les lois de l’univers (dont nous connaissons certaines implications matérielles, comme la loi d’attraction)… si Dieu pourrait - d’une manière ou d’une autre - venir contrecarrer ou surmonter les lois physiques qu’il a lui-même fondées, par des actions particulières ou singulières.
Si Moïse a pu ouvrir les eaux… si Jésus a pu marcher sur l’eau… s’agit-il de récits symboliques ? Ou cela indique-t-il que ces hommes de Dieu ont trouvé la possibilité - en se connectant au divin / au monde spirituel - de surmonter provisoirement les lois de l’univers ? Est-ce vraiment possible ?
Des humains peuvent-ils initier ou provoquer du « surnaturel » ?
Ou faut-il penser que ce qu’on appelle « surnaturel » est seulement quelque chose au dessus du « naturel » que l’on n’explique pas encore… comme une incursion du « spirituel » (c’est-à-dire d’un autre plan invisible) dans le « matériel » ?
Dieu peut-il nous offrir - par le biais de la sphère « spirituelle » (par une élévation vibratoire) - la possibilité d’agir sur le monde dense de « la matière » (sur ce qui vibre de façon plus lente et plus lourde) ?
Au XXIe siècle, nous n’avons pas encore la réponse à cette question !
Mais cette hypothèse est intéressante : Dieu agirait de façon mystérieuse et invisible, tout simplement parce qu’il agirait dans un autre plan… une autre dimension de la réalité… par la sphère spirituelle… et non directement de façon matérielle.
D’une certaine manière, cette façon de voir rejoint la pensée du théologien Rudolf Bultmann.
Pour lui, l’action de Dieu ne se situe pas directement dans l’ordre du matériel ou du scientifiquement démontrable.
Ce n’est pas en analysant les causes et les effets qu’on peut saisir les actions de Dieu. Ce n’est pas dans la production des évènements que Dieu se manifeste, mais en eux, de façon secrète.
L’action de Dieu est par définition cachée, puisqu’elle est d’un autre ordre que celui des évènements « mondains ».
En réalité, cette idée selon laquelle Dieu agirait de façon cachée n’est pas nouvelle. De façon imagée, une douzaine de Psaumes affirment que Dieu cache par moment son visage (voir aussi Es 45,15).
Aussi, la foi consiste… non pas à savoir… mais à s’en remettre à Dieu… et à lui faire confiance… en pensant qu’il peut créer et innover… qu’il a des solutions (que des potentialités insoupçonnées peuvent apparaitre) que nous n’avons pas… que les choses ne reposent pas seulement sur nous, sur nos forces humaines limitées… sur notre vision partielle et réduite de la réalité… mais sur un au-delà et un ailleurs - sur une altérité - capable d’ouvrir des portes … et de rendre possible ce qui semblait a priori impossible.
La foi consiste à oser croire en l’action providentielle de Dieu…
Même si nous ignorons encore comment les choses se passent, nous pouvons lui faire confiance : Si Dieu est vraiment l’Eternel… s’il est Esprit, s’il est Amour… il a possède des potentialités inouïes et inimaginables.
3) Troisième et dernier point : la foi est à comprendre comme une ouverture qui laisse place à Dieu … qui lui laisse la possibilité d’agir de façon discrète et cachée… par son Souffle, son Esprit saint.
En ce qui nous concerne, nous vivons dans un monde matérialiste et nous sommes des êtres doués de raison. Logiquement, nous voudrions comprendre : si Dieu agit ici-bas… comment fait-il ?
La Bible donnent quelques réponses. Remarquons qu’elle relie souvent ce qu’on appelle « des miracles » ou « des signes » à la question de « la foi ».
Le Nouveau Testament, en particulier, met en avant le rôle de foi dans la possibilité d’action du divin dans l’humain.
« Qu’il te soit fait selon ta foi » ou encore « ta foi t’a sauvé » disait Jésus (cf. Mt 8,13 ; Mc 10,52 ; Lc 7,50 ; Lc 17,19…). Cela signifie que la confiance est une attitude d’ouverture favorable à l’action de Dieu.
Si je demande à Dieu sa force ou son inspiration… ou si j’ai besoin d’un courage particulier pour affronter une situation difficile… il faut aussi que je m’ouvre à Lui… que je lâche (au moins provisoirement) mon désespoir, mon égo, mes peurs, mes enfermements… et que je Lui laisse ouvertes les portes de mon coeur et de ma vie…
Car je ne vois pas bien comment la Providence divine pourrait agir de façon subtile et spirituelle… si je suis fermé à toute altérité et à toute aide.
Même si certains récits bibliques semblent spectaculaires… d’autres montrent que Dieu agit - non pas, comme par magie, d’un point de vue extérieur - mais en nous, dans l’humain, par l’intériorité… Il agit de façon cachée… par son Souffle, son Saint Esprit.
C’est la raison pour laquelle le Christ invite régulièrement ses interlocuteurs à ouvrir leur conscience et à élargir leur coeur…
Si Dieu est Amour, il intervient d’abord dans les coeurs les plus disponibles et les consciences les plus ouvertes…. à l’image de celles des enfants - disait Jésus (cf. Mt 19,14).
Penser que Dieu intervient en nous… avec l’ouverture du coeur… permet de sauvegarder la liberté humaine… et de comprendre que Dieu ne veut rien forcer.
Je pense, pour ma part, que la plupart des récits bibliques qui parlent de violence - y compris de la violence de Dieu - sont des interprétations humaines… qui - faute de mieux - plaquent sur Dieu des attributs humains, comme la vengeance, la colère, la punition… et que tout cela n’a rien à voir avec l’altérité de Dieu.
Jésus - de son côté - présente le Père, comme une réalité compatissante et pleine d’amour… comme un réalité qui nous appelle nous-mêmes à la non-violence.
C’est en ce sens qu’on peut comprendre la manière de voir de Jacques Ellul, qui a développé le concept de « non-puissance ».
Si le monde est tel que nous le voyons … ce n’est pas que Dieu soit impuissant : il pourrait décider d’imposer les choses par la force, mais alors, il ne serait plus un Dieu d’amour. Aussi Dieu choisit-il la « non-puissance ».
Jacques Ellul écrit ainsi : « La non-puissance, ce n’est pas l’impuissance, mais la décision de celui qui la détient de ne pas s’en servir »…
en tout cas pas à la manière humaine, par la force qui écrase !
Aussi… je crois qu’on ne peut pas simplement balayer du revers de la main tous les récits de miracles, en disant que tout cela est vraiment trop « incroyable » pour être vrai… mais qu’on peut davantage revoir notre manière d’envisager l’intervention du divin dans l’humain… l’action du spirituel (de l’amour) dans l’ordre matériel…
Nous devrions peut-être penser la possibilité d’intervention spirituelle de Dieu en lien avec la foi et l’ouverture du coeur… et nous pourrions ainsi sauvegarder la puissance de Dieu (sa capacité à ouvrir des potentialités) avec la liberté et la responsabilité humaine.
S’ouvrir à la confiance en Dieu, est un choix individuel auquel le Christ ne cesse de nous appeler. Avec l’idée que cette foi est transformatrice… qu’elle peut libérer en nous… par l’ouverture spirituelle au divin… de nouvelles potentialités… et la possibilité de changements profonds dans notre vie et notre monde.
Pour reprendre l’image de la parabole de Jésus : Dieu est peut-être une réalité bienveillante à l’image d’un Berger… mais - si je suis (pour ma part) comme une brebis ou un mouton - une question se pose : est-ce que j’accepte de me laisser trouver par Dieu ? … par l’amour du Dieu-berger ?
Est-ce que j’accepte de lui ouvrir mon coeur et de le suivre… pour découvrir de nouveaux chemins ?
J’ai toujours la possibilité de répondre « oui » ou « non » à son appel, même s’il me manifeste des signes d’amour.
D’une manière ou d’une autre, je peux les recevoir ou m’en détourner.
Ce que veut nous faire comprendre la Bible, c’est qu’il y a plus de chance que ma vie ressemble à un « miracle », si je l’ouvre à sa dimension spirituelle et relationnelle… si j’ouvre mon coeur à Dieu.
Quelques mots pour conclure…
Revenons donc - pour finir - à la question : comment Dieu intervient-il dans nos existences ?
Soyons humbles dans notre tentative de réponse !
L’action de Dieu est certainement insaisissable… elle nous échappe toujours. Pour autant, que pouvons-nous en dire ?
On pourrait penser - je crois - que si Dieu intervient, c’est certainement sur un plan spirituel… car Dieu est Esprit… c’est par son St Esprit - son vent, son souffle sacré - qu’il agit… C’est par la partie la plus haute de notre réalité qu’il peut influencer les sphères les plus basses et plus denses allant vers la matérialité.
Pour ma part, je pense donc que c’est par son St Esprit que Dieu nous accorde ce dont nous avons besoin pour évoluer : à savoir, discernement, imagination, confiance, courage, paix intérieure, patience, douceur, intelligence du coeur (cf. aussi « les fruits de l’Esprit » dans Ga 5, 22-23).
La Bible nous montre que Dieu intervient de plusieurs façons :
Il agit dans le coeur des êtres humains… par l’ouverture du coeur.
Par la prière et la méditation, il nous transforme.
Il nous parle également par nos lectures… par les Ecritures - par la Bible-… qui nous éclairent et changent notre état d’esprit… notre façon de penser ou de nous comporter.
Il intervient également par nos rêves ou notre inconscient. Dans la Bible, les rêves inspirés par Dieu sont relativement nombreux.
Ou encore, il agit imperceptiblement par d’heureuses coïncidences…ou par des signes d’amour : comme des rencontres… Il est questions d’anges ou de messagers dans la Bible… En grec, c’est le même mot… Qu’ils soient célestes ou terrestres, comme des personnes bien intentionnées autour de nous, ces messagers existent : de belles rencontres se produisent… qui peuvent modifier le cours de notre vie.
En bref, par l’amour répondu dans les coeurs - par l’Esprit saint - Dieu vient nous guider, nous influencer… Et les paraboles que nous avons entendues aujourd’hui nous le rappellent :
L’action de Dieu provoque toujours la joie !
Qu’il en soit ainsi pour chacun de nous ! Amen.
Lectures bibliques
Lc 8, 22-25
22Un jour, Jésus monta dans une barque avec ses disciples et leur dit :
« Passons de l'autre côté du lac. » Et ils partirent. 23Pendant qu'ils
naviguaient, Jésus s'endormit. Soudain, un vent violent se mit à souffler
sur le lac ; la barque se remplissait d'eau et ils étaient en danger. 24Les
disciples s'approchèrent de Jésus et le réveillèrent en criant : « Maître,
maître, nous allons mourir ! » Jésus, réveillé, menaça le vent et les grosses
vagues, qui s'apaisèrent. Il y eut un grand calme. 25Jésus dit aux disciples :
« Où est votre foi ? » Effrayés, ils étaient stupéfaits et se disaient les uns
aux autres : « Qui est donc celui-ci ? Il donne des ordres même aux vents
et à l'eau, et ils lui obéissent ! »
Lc 15, 1-10
1Les collecteurs d'impôts et les pécheurs s'approchaient tous de Jésus pour
l'écouter. 2Les pharisiens et les spécialistes des Écritures critiquaient Jésus
en disant : « Cet homme fait bon accueil aux pécheurs et mange avec eux !
»
3Jésus leur dit alors cette parabole : 4« Si quelqu'un parmi vous possède
cent moutons et qu'il perde l'un d'entre eux, ne laissera-t-il pas les quatre-
vingt-dix-neuf autres dans leur pâturage pour partir à la recherche de celui
qui est perdu jusqu'à ce qu'il le retrouve ? 5Et quand il l'a retrouvé, il est
tout heureux : il met le mouton sur ses épaules, 6il rentre chez lui, puis il
appelle ses amis et ses voisins et leur dit : “Réjouissez-vous avec moi, car
j'ai retrouvé mon mouton, celui qui était perdu !” 7De même, je vous le dis,
il y aura plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui change de vie
que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n'en ont pas besoin.
8Ou bien, si une femme possède dix pièces d'argent et qu'elle en perde une,
ne va-t-elle pas allumer une lampe, balayer la maison et chercher avec soin
jusqu'à ce qu'elle la retrouve ? 9Et quand elle l'a retrouvée, elle appelle ses
amies et ses voisines et leur dit : “Réjouissez-vous avec moi, car j'ai
retrouvé la pièce d'argent que j'avais perdue !” 10De même, je vous le dis, il
y a de la joie parmi les anges de Dieu pour un seul pécheur qui commence
une vie nouvelle. »
Lc 19, 10
« le Fils de l'homme est venu chercher et sauver ceux qui étaient perdus. »