dimanche 13 octobre 2024

Que peut-on demander à Dieu ?

Lectures bibliques : Proverbes 16 (v.1-3) ; LUC 11 (v.1-13) ; LUC 18 (v.1-8) = voir textes en bas de cette page
Thématique : La prière de demande / Que peut-on demander à Dieu ?
Prédication de Pascal LEFEBVRE - le 13/10/24 à Bordeaux et le 20/09/24 à Sauveterre de Béarn


Nous sommes tous très occupés… Je ne sais pas si vous prenez le temps de prier dans votre quotidien… Mais les textes que nous venons d’étendre nous invite à la prière personnelle avec Dieu… et ils nous posent aussi des questions…

« Confie au Seigneur ce que tu fais, et tes projets se réaliseront » (Prov 16,3).  En écoutant l’auteur du livre des Proverbes, tout parait simple.
Il suffirait de confier nos projets à Dieu… pour obtenir leur concrétisation.
L’expérience nous montre que les choses ne se passent pas toujours ainsi.

En même temps, ces versets nous interrogent : est-ce que vraiment nous faisons toujours cette démarche de confier nos projets à Dieu ?
Rien n’est moins sûr ! Le fait est que Dieu n’est pas toujours intégré dans l’équation de nos plans et nos voeux.

Pourtant Jésus insiste, lui aussi, dans l’évangile : « Demandez et vous recevrez ! »  Mais peut-on demander tout et n’importe quoi ?

Que peut-on demander à Dieu ? Et comment Dieu répond-il ?
Ce sont les deux questions qu’une amie protestante m’a posées, il y a quelques jours…

Et j’avais envie de les partager avec vous aujourd’hui… parce que ce ne sont pas les questions d’une seule personne … mais ce sont peut-être aussi les vôtres.

Il y a plusieurs réponses possibles :

1) La première réponse qu’on pourrait faire… qui est peut-être un peu frileuse… mais juste, en même temps.
C’est NON ! On ne peut pas tout demander à Dieu.

Dieu n’est pas un distributeur automatique… qui viendrait combler tous nos besoins… et obéir à nos moindres désirs… surtout nos désirs les plus personnels… les plus égoïstes… et les plus matériels.

Penser qu’on pourrait tout demander à Dieu… pose la question du sens de la prière : à quoi sert-elle ? Qu’elle est son rôle ?
Dans la prière, est-ce que c’est nous qui demandons à Dieu une transformation ou est-ce que c’est la prière qui nous transforme ?

Et puis, la prière ne consiste pas à dire à Dieu ce qu’il devrait faire !
Nous ne sommes pas les consultants de Dieu !… les « McKinsey » de Dieu…  Certains ont peut-être besoin de cabinets conseils, mais Dieu - quand même - on peut en douter !

De toute façon, l’Eternel - notre Père céleste - ne nous a pas attendu pour créer ce qu’il a créé… ni pour faire ce qu’il fait.

Donc… il me semble contestable… et sans doute assez basique (ou enfantin)… de demander à Dieu… par exemple, des choses purement matériels… comme gagner au loto… d’attendre qu’il m’aide à réparer mon ordinateur ou le fer à repasser que j’ai fait tomber l’autre jour… ou qu’il aide mon camp politique ou mon équipe de rugby favorite à remporter la victoire, ou encore mon pays à gagner la guerre contre un adversaire ou un ennemi.

Ce type de demande où l’on met Dieu partout - et « à toutes les sauces » (si j’ose dire) - parait problématique pour trois raisons au moins :

d’une part, elle révèle une conception utilitariste de Dieu. Finalement, à travers ces demandes, Dieu serait à mon service. La prière serait quelque chose de forcément intéressé. Elle n’aurait rien d’une relation gratuite, d’une relation de confiance.

D’autre part, elle pose une question sur la vision sous-jacente de Dieu qu’elle déploie : celle d’un dieu magicien ou d’un grand Manitou - qui interviendrait selon son bon plaisir - ou si possible selon le mien… en agissant depuis l’extérieur des choses, comme par miracle !

Enfin, elle pose une question d’équité : pourquoi Dieu soutiendrait-il plus mon camp que le camp d’un rival ? Pourquoi m’aiderait-il, moi, à gagner un concours…  ou un conflit…  au risque de laisser beaucoup d’autres sur le carreau.

Donc, je crois qu’on ne peut pas demander quelque chose à Dieu qui nous placerait les uns en face des autres… et qui ne ferait qu’accroître les séparations, les tensions ou les divisions entre les êtres humains.

En même temps, vous pourriez me dire : c’est vrai… on ne peut pas demander n’importe quoi à Dieu… mais - quand même - dans les Psaumes, il y a bien des prières où le psalmiste demande des choses très concrètes à Dieu … par exemple, la victoire sur l’adversaire… ou même la vengeance ou pire : l’extermination de l’ennemi… comme dans le Psaume 58, où l’auteur du Psaume crie vers l’Eternel en parlant du méchant. Je cite : « Dieu ! Casse- leur les dents dans la gueule ; Seigneur, démolis les crocs de ces lions […] qu’ils soient comme le foetus avorté, qu’ils ne voient pas le soleil ! […] Le juste lavera ses pieds dans le sang des méchants ».

J’espère que vous ne priez pas comme ça à la maison !

Comment faut-il entendre ces cris du Psalmiste ? Comment peut-il demander de telles choses à Dieu ?
J’avancerais une interprétation : En voulant l’anéantissement de l’ennemi, le psalmiste, n’est-il pas surtout en train d’exprimer un appel au secours ? … En disant sa propre souffrance face à une situation d’injustice, n’est-il pas en train de dire son incompréhension, sa colère et son désarroi… face à la violence ou aux crimes qu’il voit autour de lui ?

Je comprends ces demandes d’intervention auprès de Dieu avant tout comme des cris de détresse… pour que cessent enfin la souffrance et l’injustice… bien plus que comme des demandes d’actions divines.

2) Peut-être - pourrirez-vous encore me dire… mais - quand même - Jésus dit de demander à Dieu… et il insiste : « Demandez, on vous donnera ; cherchez, vous trouverez ; frappez, on vous ouvrira ». (Luc 11), Il est donc bien permis de demander à Dieu ce dont nous avons besoin ?

C’est vrai ! Vous auriez raison de rappeler ces paroles que nous venons d’étendre ce matin !  Mais il ajoute à la fin de cette exhortation : « Combien plus le Père céleste donnera-t-il l'Esprit Saint à ceux qui le lui demandent » (Luc 11).

Cela signifie que ce que nous pouvons vraiment lui demander relève du domaine spirituel :
C’est son Souffle, sa Lumière, son inspiration, son discernement, pour qu’il nous guide dans notre vie et dans nos choix décisifs.

Il me semble tout à fait légitime - face à une décision importante à prendre - de demander au Seigneur qu’il nous guide… qu’il nous éclaire, nous donne de la lucidité, pour nous permettre de faire les bons choix ou pour accompagner un ami au mieux…
Ou encore, face à une situation vraiment difficile ou éprouvante, de lui demander qu’il nous communique sa force et son courage, pour sortir de l’impasse ou pour aider quelqu’un d’autre de la façon la plus adaptée et la plus pertinente.

Dans cette façon de voir, il y a trois points intéressants :

D’une part, c’est de croire que Dieu peut agir et nous aider… mais que son action est spirituelle. C’est-à-dire qu’il n’intervient pas directement - de façon extérieure - sur la dimension matérielle (comme une sorte de magicien), mais de façon intérieure, discrète et cachée. Personnellement, je crois à l’action spirituelle de l’Esprit, agissant sur un autre plan de la réalité / dans une autre dimension / que celle de la physique ordinaire. (Car certainement, notre réalité n’est pas que physique et chimique, il y a d’autres dimensions de la vie / d’autres plans plus subtils).

D’autre part, cette façon d’envisager la prière, à travers la demande du Saint Esprit, me parait beaucoup plus humble que la façon directe de demander à Dieu telle ou telle chose concrète et matérielle. Car la question qui se pose, dans la prière, est de savoir si ce que nous demandons est vraiment toujours ce qui est préférable pour nous ou pour quelqu’un d’autre ? Je veux dire : nous pouvons désirer telle ou telle chose importante et croire que cette chose serait bonne pour nous ou pour autrui… Mais est-ce que nous en sommes bien certains ? Est-ce si évident ? Est-ce vraiment le meilleur que nous désirons ?

[[ Je prendrais un exemple très concret : si plusieurs personnes (des petits enfants) - autour de moi - demandent au Seigneur la guérison d’une grand mère de 95 ans, fort appréciée et aimée, qui est à l’hôpital, parce qu’elle vient d’avoir des complications médicales… et que finalement la mort l’emporte tranquillement quelques jours après…  Certaines de ces personnes pourront penser que c’est bien triste… et peut-être se dire que Dieu semble ne pas avoir entendu toutes leurs prières… Mais comment savoir ce qui était « bon » pour cette dame : poursuivre sa route sur cette terre, ou poursuivre sa route autrement, dans l’au-delà ?

Je crois, pour ma part, que toutes les prières exprimées dans les coeurs pour autrui, trouvent forcément un écho et une résonance, d’une manière ou d’une autre, car nos pensées sont des vibrations qui influencent la réalité.

Dieu - qui est Esprit - entend et reçoit certainement cette belle énergie d’amour que toutes ces personnes ont voulu envoyer à cette grand mère, par leurs pensées et leurs prières.
Il perçoit l’intention qui était derrière ces prières de survie : c’était que cette dame soit bien et sereine… qu’elle soit paisible… qu’elle ne soit pas seule dans son coeur, mais remplie de l’amour de ses proches.

Pourtant, il est difficile - pour nous - de ne pas juger l’action de Dieu ou de nos prières - aux résultats obtenus ou escomptés… mais de simplement faire confiance à Dieu.
C’est pourtant à cela que nous appelle la foi : croire que Dieu agira et qu’il fera au mieux ! Croire que Dieu sait et pourvoit ! ]]


Aussi, si je demande à Dieu son Esprit saint, sa force, son courage, son Esprit de calme, de clarté et de discernement (pour moi ou pour autrui) … je ne lui demande pas un résultat… je lui demande un moyen - une Lumière, un soutien - pour discerner ce qui est bon et faire au mieux.

Je ne prétends pas « savoir » ce qui est bon par moi-même (ni pour un autre), mais je demande à Dieu son Souffle / son inspiration pour me montrer la bonne direction et me soutenir dans ce choix.
Il y a donc là une posture d’humilité qui me parait bien plus conforme à notre « non-savoir »… conforme à notre situation fragile et éphémère d’être humain, pris dans une réalité plurielle et complexe.

En vérité, nous ne savons pas toujours qu’elle est la meilleure voie à suivre et comment la suivre (je pense à la voie des Béatitudes : la voie de la compassion, de la bonté, de la douceur, de la paix, de la justice).
Demander à Dieu son Esprit saint, c’est, en réalité, non pas seulement lui demander que notre volonté soit faite… mais que sa volonté, à lui, éclaire la nôtre.
C’est lui demander de nous orienter vers sa volonté, vers son Règne.

Enfin, 3ème point, je dirais aussi que cette demande du St Esprit nous libère du résultat attendu. Car si Dieu nous donne son Inspiration, les choses se passeront à sa manière… selon son plan… et non selon celui que nous avons nous-mêmes pensé ou imaginé.

Penser ainsi est en réalité libérateur. Car, bien souvent, quand nous demandons quelque chose, nous avons l’impression que la réponse de Dieu n’est pas celle que nous attendions, qu’elle est imperceptible ou que cette réponse tarde à venir.

Mais, nous devons accepter que si le St Esprit agit… alors les choses se passeront d’une autre façon que celle de notre volonté… à la manière de Dieu.

Nous en avons un bon exemple dans les évangiles avec le moment où Jésus sait qu’il va bientôt être arrêté et sans doute crucifié. Il vit un moment d’angoisse à Gethsémani face à cette souffrance - cette coupe - qu’il l’attend.
Et il adresse à Dieu cette prière : « Abba, Père, à toi tout est possible, écarte de moi cette coupe ! Pourtant, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux ! » (Cf. Mc 14, 32-42).

A vues humaines, on peut penser que la réponse de Dieu n’est pas venue… puisque Jésus va mourir crucifié… Mais, la résurrection, montre que la réponse sera bien apportée, même si elle viendra plus tard, d’une façon inattendue et dans une autre dimension de la réalité.
Cette manière de répondre de Dieu aura un impact bien plus grand sur l’humanité… que s’il avait simplement entendu l’interrogation de Jésus de pouvoir éviter la Croix.

Pour répondre à la question qui était posée initialement… je récapitule donc ce que nous avons partagé :
En écoutant l’évangile de ce jour, je pense donc qu’on ne peut pas demander à Dieu tout et n’importe quoi… mais qu’il est judicieux de lui demander son Esprit saint, pour nous guider, nous éclairer, nous transformer positivement.

3) Enfin, j’en viens à dernière partie de notre méditation…

Car, après avoir dit tout cela… j’aurais aussi envie de relativiser ce propos - et tout ce que je viens de vous dire - en affirmant qu’en réalité, le plus important n’est pas ce que nous demandons / l’objet de nos prières… que surtout l’être de la prière / le fait d’être en relation avec Dieu.

La prière est d’abord écoute et dialogue… c’est une conversation avec un ami… et ce meilleur ami que nous avons tous : c’est Dieu !
On peut donc lui parler en toute confiance.

C’est sur ce point que les 2 paraboles que nous venons d’entendre insistent : peu importe, finalement, si nous demandons quelque chose d’une façon correcte, bien formulée ou non… peu importe si nous semblons déranger Dieu… Dieu (notre meilleur ami) saura entendre notre intention et notre coeur… et il répondra à sa manière.

Ce qui est mis en relief dans ces paraboles - de façon imagée et audacieuse - c’est bien qu’il nous est permis de « déranger » Dieu et même d’insister… tant que nous avons foi en lui.

Ces petites paraboles nous livrent plusieurs enseignements sur la prière :
d’abord, ne pas se décourager et continuer à faire confiance à Dieu ;
et, d’autre part, elles nous parlent de la prière d’intercession : la prière pour un ami.

* La parabole du juge et de la veuve (du Chapitre 18 de l’évangile de Luc) place le disciple du Christ devant deux dangers : la lassitude et le découragement face à une situation d’attente :

Dans cette petite histoire, la veuve représente une personne humble, démunie, en situation fragilité sociale. Elle est confrontée à un juge qui traine à s’occuper de son affaire et à rendre justice.
Le juge semble avoir une moralité douteuse - puisqu’il est présenté comme un homme qui ne respecte personne, ni Dieu, ni les hommes.

Or, c’est l’obstination et la persévérance de la veuve qui auront finalement raison de sa nonchalance et de son obstruction.
Le juge finit par céder pour un motif purement égoïste : elle lui casse la tête / il n’en peut plus / il veut avoir la paix !
Il finit par obtempérer et lui donner raison, uniquement à cause de son insistance et de sa persévérance !

Est-ce à dire que Dieu serait comme ce juge ? Certainement pas !

Ce que veut dire Jésus avec cette parabole, c’est que si un juge dépourvu d’éthique (et se moquant de tout) finit par céder à une plaignante obstinée… à combien plus forte raison, Dieu - l’Eternel - Lui qui est juste, entendra et écoutera les supplications de ses fidèles.

Alors, certes… dans la réalité… on peut avoir l’impression qu’une réponse de Dieu se fait souvent attendre… mais soyons tenaces et confiants : la justice de Dieu est déjà en chemin ! Elle finira par se faire entendre !…

En même temps… le texte de l’évangile finit par un point d’interrogation adressé à l’auditeur ou au lecteur :
Qu’en est-il pour nous ? Saurons-nous vivre cette attente… Saurons-nous garder la foi dans cette espérance ?
Que restera-t-il de la confiance en Dieu tout au long du chemin… jusqu’à l’accomplissement des temps… jusqu’au retour du Fils de l’homme, figure qui annonce le jugement final ?

Nous entendons bien l’appel adressé ici aux disciples à tenir bon dans la foi et l’espérance… à persévérer dans la prière.

La figure de la veuve est intéressante, car elle a tellement de constance et de ténacité qu’elle oblige son juge à lui rendre justice…
Personnellement j’y entends ce message : « Si vous aussi, vous avez cette persévérance… soyez certains que Dieu vous entendra ! »

* L’autre parabole (au chapitre 11) est également intéressante, car elle nous met dans la situation de la prière d’intercession, où un ami vient demander quelque chose à un ami, pour un autre ami.

C’est, en effet, une histoire à 3 personnages : un ami en dérange un autre en pleine nuit, parce que lui-même accueille un ami voyageur et n’a rien à lui offrir à manger.

L’ami dérangé pourrait refuser le service en invoquant l’heure tardive et le sommeil de ses enfants. Mais il accédera quand même à la demande en raison du sans gêne du demandeur.

Le texte dit qu’il est « sans vergogne », c’est-à-dire sans peur, sans honte, sans pudeur…  Autrement dit : il ose… il fait preuve d’audace, d’un esprit d’entreprise… il est sans retenue, sans crainte.

Cela signifie-t-il qu’il faille faire la même chose avec Dieu ?
Ne pas hésiter à lui faire parvenir nos demandes - même mal formulées… même imparfaites ?
Certainement ! C’est comme cela qu’on peut entendre cette parabole.

Bien sûr, cette parabole n’est pas une allégorie, ni une personnification.
Dieu n’est pas à l’image d’un « dormeur bougon » qu’on vient réveiller en pleine nuit.

Mais, peut-être, est-il comparable à un ami qui obtempère… en se laissant un peu forcer la main… à cause de l’audace du demandeur.

Le message de la parabole - avec l’explication qui suit - pourrait donc nous inciter à faire preuve d’audace envers Dieu… à « demander », à « chercher », à « frapper »… d’autant qu’il s’agit ici de l’histoire d’un homme qui en dérange un autre, parce qu’il est lui-même saisi de compassion et interpellé par le malheur d’un troisième.

Cela correspond à la prière d’intercession, lorsque nous demandons à Dieu d’agir en faveur d’un proche ou de soutenir un ami qui en a besoin.
C’est bien sûr une façon de porter devant Dieu les difficultés ou les détresses des autres… et de s’associer à leurs situations avec tout son coeur.

On peut penser - comme le laisse entendre la parabole - que cette prière du coeur est recommandée… car Dieu n’est pas insensible à nos demandes et aux souffrances que nous lui présentons.

Si Dieu est compatissant et plein d’amour… s’il est comme un Père céleste qui nous aime (pour reprendre l’image donnée par Jésus)… il donnera son Souffle, son courage, sa force, sa paix et sa belle énergie spirituelle à ceux que nous lui confions.

On peut penser - en effet - qu’il se passe quelque chose de spirituel et d’invisible quand nous prions pour d’autres personnes :
Par des phénomènes de communication à distance… des pensées positives… certainement, nous envoyons de l’énergie à ceux pour lesquels nous prions… pas seulement la nôtre, mais l’énergie spirituelle et les hautes vibrations que Dieu nous donne lui-même et qui nous traversent, nous inspirent et passent par le coeur, pour aller vers d’autres…

Car se connecter à Dieu par la prière, finalement, c’est peut-être recevoir sa puissance créatrice et régénératrice… et c’est peut-être même devenir canal de son énergie… et transmettre à d’autres cette vitalité dont Dieu est la Source.

On pourrait - en effet - envisager Dieu comme une force spirituelle cosmique (la conscience universelle), à laquelle nous pouvons nous exposer, nos connecter… et qui peut nous transformer de l’intérieur.

* Quelques mots pour conclure… 

 
La méditation d’aujourd’hui ne suffit évidemment pas à épuiser le vaste sujet de la prière… car nous n’avons même pas abordé la version du « Notre Père » proposée par Luc.

Ce que nous dit la Bible sur la prière, c’est qu’on ne peut sans doute pas tout demander à Dieu (tout et n’importe quoi) parce qu’il n’est pas à notre service. Mais, en revanche, on peut tout lui dire.

Nous avons un certain nombre d’exemples dans la Bible :
Dans le livre de l’Exode, Moïse parle avec Dieu et même il négocie avec lui. Il vit une sorte de bras de fer avec le Seigneur.
Auparavant, dans le livre de la Genèse, il y a aussi l’histoire d’Abraham qui se lance dans une négociation avec Dieu, pour essayer de sauver la ville de son neveu Lot.

Nous pouvons encore penser - dans l’évangile - au récit de la Cananéenne qui tente aussi de discuter et de négocier avec le Christ (Mt 15, 21-28). Elle n’a pas peur et finalement - grâce à sa persévérance, son audace et son humilité - elle obtient ce qu’elle était venue chercher : la guérison de sa fille.

Ce qu’indiquent ces récits, c’est qu’il faut du courage…il faut oser et persévérer dans la prière.
La prière, ce n’est pas une petite récitation tranquille d’un « Notre Père » … de façon un peu automatique… et hop, c’est fini !

Comme la Bible nous l’enseigne : « Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta pensée… et Tu aimeras ton prochain comme toi-même.… » (cf. Mt 22), je crois que le Christ veut nous dire au sujet de la prière :
« Quand tu pries… fais le avec tout ton cœur, de toute ton âme, et toute ta pensée ! »  - 

Amen !

Lectures bibliques


Proverbes 16 (v.1-3.9). 1Les humains forment des projets, mais c'est le Seigneur qui a le dernier mot.
2Chacun pense agir toujours correctement, mais le Seigneur examine le fond du cœur.
3Confie au Seigneur ce que tu fais, et tes projets se réaliseront. […]
9Les humains tracent leur chemin, mais c’est le Seigneur qui assure la marche.


LUC 11 (v.1-13). 1[Jésus] était un jour quelque part en prière. Quand il eut fini, un de ses disciples lui dit : « Seigneur, apprends-nous à prier, comme Jean l'a appris à ses disciples. » 2Il leur dit : « Quand vous priez, dites :
Père,
fais connaître à tous qui tu es,
fais venir ton Règne,
3donne-nous le pain dont nous avons besoin pour chaque jour,
4pardonne-nous nos péchés, car nous-mêmes nous pardonnons à tous ceux qui ont des torts envers nous,
et ne nous conduis pas dans la tentation. [Et permets que nous ne soyons pas emportés dans l’épreuve] »

5Jésus leur dit encore : « Si l'un de vous a un ami et qu'il aille le trouver au milieu de la nuit pour lui dire : “Mon ami, prête-moi trois pains, 6parce qu'un de mes amis m'est arrivé de voyage et je n'ai rien à lui offrir”, 7et si l'autre, de l'intérieur, lui répond : “Ne m'ennuie pas ! Maintenant la porte est fermée ; mes enfants et moi nous sommes couchés ; je ne puis me lever pour te donner du pain”, 8je vous le déclare : même s'il ne se lève pas pour lui en donner parce qu'il est son ami, eh bien, parce que l'autre est sans vergogne, il se lèvera pour lui donner tout ce qu'il lui faut.
9« Eh bien, moi je vous dis : Demandez, on vous donnera ; cherchez, vous trouverez ; frappez, on vous ouvrira. 10En effet, quiconque demande reçoit, qui cherche trouve, et à qui frappe on ouvrira. 11Quel père parmi vous, si son fils lui demande un poisson, lui donnera un serpent au lieu de poisson ? 12Ou encore s'il demande un œuf, lui donnera-t-il un scorpion ? 13Si donc vous, qui êtes mauvais, savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus le Père céleste donnera-t-il l'Esprit Saint à ceux qui le lui demandent. »


LUC 18 (v.1-8). 1Jésus leur dit une parabole sur la nécessité pour eux de prier constamment et de ne pas se décourager. 2Il leur dit : « Il y avait dans une ville un juge qui n'avait ni crainte de Dieu ni respect des hommes. 3Et il y avait dans cette ville une veuve qui venait lui dire : “Rends-moi justice contre mon adversaire.” 4Il s'y refusa longtemps. Et puis il se dit : “Même si je ne crains pas Dieu ni ne respecte les hommes, 5eh bien ! parce que cette veuve m'ennuie, je vais lui rendre justice, pour qu'elle ne vienne pas sans fin me casser la tête.” »
6Le Seigneur ajouta : « Ecoutez bien ce que dit ce juge sans justice. 7Et Dieu ne ferait pas justice à ses élus qui crient vers lui jour et nuit ? Et il les fait attendre ! 8Je vous le déclare : il leur fera justice bien vite. Mais le Fils de l'homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? »

 

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