Lecture biblique : Mt 24, 29 – 25,13 (voir texte ci-dessous, en bas de cette page)
Thématique : devenir veilleur
Prédication de Pascal LEFEBVRE - 27/11/22 – Bordeaux / temple du Hâ
Avec le temps de l’Avent qui commence, nous entrons dans une nouvelle année liturgique… c’est le temps de l’attente… mais qu’est-ce que nous attendons précisément ?
L’avent, c’est le temps de l’attente de l’avènement du Christ.
Cet avènement attendu peut recouvrir une triple signification :
- - D’abord, c’est le temps de la venue, de l’arrivée de Jésus Christ que nous fêtons traditionnellement à Noël. Nous commençons donc cette période de préparation avec les 4 dimanches avant Noël.
- - Mais l’avènement de Jésus Christ, ce n’est pas seulement un évènement passé, dont nous faisons mémoire. Nous fêtons aussi – dans la vie présente – sa venue dans le cœur des croyants de tout temps. Nous sommes donc appelés durant cette période à ouvrir nos cœurs, pour accueillir Celui qui peut régner dans notre intériorité.
- - Enfin, le temps de l’avent, c’est aussi cette période qui nous appelle à rester en éveil, à maintenir intacte notre vigilance, pour être attentif aux signes du temps qui vient, et accueillir le retour du Christ, tel que le chantaient les premiers chrétiens : « Maranatha » : viens Seigneur Jésus, nous t’attendons.
Passé, présent, et futur se mêlent ainsi dans une attente toujours vivante : celle de la venue du Christ… car nous espérons tous que le Royaume de Dieu se manifeste pleinement.
Certes, nous savons que Jésus a révélé les prémices de ce Royaume en faisant des choses extraordinaires : en libérant des hommes et des femmes de leurs malheurs, en permettant aux exclus de retrouver une place dans la société et la communauté, en guérissant des malades, en purifiant des lépreux… en apportant paix, salut et réconciliation partout autour de lui.
Mais nous aimerions tous que le règne de Dieu : le règne de justice, de paix et d’amour que Jésus a initié, se manifeste enfin pleinement… car il y a tant d’injustices et d’horreurs dans le monde, tant de souffrances et de malheurs.
Il suffit d’ouvrir le journal ou les informations, sur nos postes de télévision ou sur Internet, pour s’en rendre compte :
Nous sommes inondés de mauvaises nouvelles : crise écologique, sanitaire, crise économique ou énergétique… rivalités, conflits, guerres… famines, sécheresses ou inondations… tout semble aller de travers !
Notre monde est dans une période de « gémissements » – écrivait déjà l’apôtre Paul (cf. Rm 8, 18-27) – et nous aimerions voir la suite : la délivrance, la libération, le salut, enfin advenir.
Cette espérance que quelque chose de vraiment nouveau arrive enfin, les chrétiens l’ont exprimé à travers des courants messianiques (la venue ou le retour du Christ), apocalyptiques (la révélation du salut de Dieu… révélation qui suit souvent une période de crise et de désolation) ou courants eschatologiques (le jugement dernier à la fin des temps).
On a souvent cru que la manifestation de la fin, la venue des derniers temps, qui marquera une ère nouvelle, sera précédée de signes et d’évènements cosmiques annonciateurs… qui révèleront que l’ordre du monde est ébranlé : éclipses de soleil ou de lune, tremblements de terre, évènements cataclysmiques…
Ces manifestations précéderont la venue du Fils de l’homme : Celui qui viendra au nom de Dieu, pour faire la pleine lumière sur les âmes et les comportements humains… afin de « juger les vivants et les morts », comme le dit le Credo de l’Église.
Bien sûr, cette croyance ne date pas d’aujourd’hui :
Déjà les premières communautés chrétiennes attendaient la venue (ou le retour) du Christ : ce qu’on appelle « la parousie ».
Mais comme cela ne s’est jamais produit… au fur et à mesure du temps… bien des chrétiens ont fini par se décourager… et à ne plus vraiment croire à ce retour du Christ.
D’ailleurs, est-ce qu’au XXIe siècle, nous attendons encore la venue du Christ ?
Je me souviens d’un professeur de théologie – d’histoire moderne – qui posait la question aux étudiants de 1ère année à la faculté : quelle est l’espérance chrétienne ?
La plupart répondait : la résurrection ou la vie éternelle !
« Pas du tout - disait-il - l’espérance chrétienne, c’est le retour du Christ ! »
Je ne suis pas sûr que la majorité des chrétiens aurait ce genre de réponse !
Force est de constater que, déjà, 50 ans après la mort de Jésus … les premières générations de chrétiens s’interrogeaient :
Face à cette longue attente… qui dure plus que prévu… les évangélistes ont fini par introduire des paraboles qui appellent les croyants à conserver leur espérance… et à patienter…
Mais non pas à patienter sans rien faire… à patienter en étant vigilant, en inscrivant nos pas – nos paroles et nos actes – dans cette attente active.
Car il ne s’agit plus de croire que tout va tomber du ciel… il s’agit de « prendre part » au règne de Dieu, ici et maintenant… pour contribuer, dès à présent, à l’advenue de ce monde nouveau de Dieu… en attendant sa pleine manifestation.
L’avènement du Fils de l’homme est donc associé à un appel à la vigilance :
Même si nous avons la tête dans le Ciel, il faut garder les pieds sur Terre ! Il faut garder les yeux ouverts… la conscience vive !
Le chrétien est appelé à être « un veilleur », même lorsque l’horizon semble obscurci…
Il ne faut pas baisser les bras… ni sombrer dans le pessimisme… l’attentisme ou le défaitisme… même si le monde semble avancer dans la nuit… même s’il traverse une période sombre… comme c’est le cas aujourd’hui.
« Être attentif », c’est veiller sur soi (garder intact sa foi et son espérance), mais c’est aussi être attentif aux autres : vivre le commandement d’amour du prochain, à chaque fois que nous en avons l’occasion.
Garder la foi, c’est croire qu’au milieu des évènements difficiles ou contraires… au milieu des épreuves… nous ne sommes pas seuls : Dieu est là : il veille… il nous soutient et nous permet de voir qu’il y a toujours une porte de sortie : il y a toujours quelque chose de positif, malgré tout…
Dieu nous donne toujours la possibilité de dépasser ou de surmonter les obstacles … il y a toujours du beau, du bien quelque part… quelque chose de constructif … qui peut émerger – malgré tout – d’une situation, même en apparence, sombre ou délicate.
« Être vigilant » pour discerner les signes de la présence de Dieu… malgré la nuit… permet d’échapper au pessimisme et à la morosité, qui nous rendraient la réalité encore plus insupportable.
Précisément, si le Christ nous appelle à « être vigilant », c’est parce que – pour lui – Dieu lui-même est vigilant.
C’est parce qu’il veille secrètement… comme pour les disciples embarqués au milieu de la tempête (cf. Mc 4, 35-41 / Mt 8, 23-27) : Il nous soutient si nous faisons appel à lui.
« Être vigilant », c’est se préparer spirituellement à la rencontre avec le Seigneur.
Ce n’est pas attendre dans l’immobilisme : c’est mettre à profit le temps qui nous est donné de vivre, pour en faire quelque chose de bon pour soi, pour les autres, et pour le monde.
Puisqu’il s’agit d’attendre la manifestation du salut de Dieu… puisque cette espérance est là : que nous soyons – un jour – libérés du mal et du malheur… que le Bien, la lumière de Dieu, triomphe enfin et se révèle pleinement… en attendant, il nous faut agir et anticiper les choses.
Alors… comment faire ?
Comment mettre à profit notre vie, pour en faire une « vie bonne » ?
La réponse de l’Evangile est assez simple : en faisant le bien… en contribuant, dès maintenant, à l’émergence du bien.
Une vie bonne est une vie lumineuse et rayonnante.
Pour expérimenter cette vie lumineuse, il nous faut d’une part, nous connecter à Dieu, pour nous laisser inspirer, éclairer et illuminer par lui – c’est ce que fait la foi, lorsqu’elle se ressource dans la méditation ou la prière –.
Et, d’autre part, il nous faut aussi donner cette lumière aux autres, la partager, la transmettre… car, plus nous la partageons, plus elle éclaire le monde, plus elle se transmet… un peu comme une flamme ou une bougie qui éclaire et qui peut aussi rallumer ou nourrir la lampe ou la bougie de ceux qui sont autour de nous.
D’ailleurs, vous remarquerez que dans la parabole du début du chapitre 25, il est question d’avoir assez d’huile, pour garder sa lampe allumée…
C’est précisément ce qui distingue les 2 groupes de jeunes filles :
- - D’un côté, les jeunes femmes « avisées » qui attendent la venue de l’époux (qui est une figure du Christ, du Fils de l’homme). Elles ont tout prévu : elles ont de l’huile en réserve dans des fioles.
- - Tandis que, de l’autre, les « insensées » n’en ont pas. Elles n’ont pas prévu que l’attente puisse se prolonger. Pour elles, la lumière de l’espérance risque donc de s’éteindre … si l’époux tarde à venir.
C’est précisément ce qui se produit.
Elles sont dans l’attente… mais rien ne vient.
Elles finissent toutes par s’endormir. Ce qui symbolise la mort.
Les dix jeunes femmes symbolisent donc les croyants et croyantes qui sont morts avant la parousie, avant le retour du Christ.
L’histoire se précipite alors, au moment de la venue de l’époux :
Une voix retentit, elles se réveillent toutes : ce qui symbolise la résurrection.
Mais là… s’établit une différence entre elles :
- - Certaines ont de l’huile en réserve… ce qui leur permet d’apprêter leurs lampes.
- - D’autres, « non » : ce qui créent chez elles une inquiétude, une angoisse : comment trouver de l’huile au dernier moment ?
La parabole donne la réponse :
Au moment crucial, il n’est plus temps de chercher de l’huile !
C’est trop tard !
C’est pourtant ce que les insensées vont faire… en essayant de trouver – à la dernière minute – des marchands de salut… et du coup, elles vont rater le moment précis où l’époux se présente : le moment de la rencontre décisive !
A travers cette parabole, l’évangéliste Matthieu nous appelle ainsi à adopter une attitude « sage » et « avisée » qui consiste :
- - A se faire des réserves d’huile, pour pouvoir garder sa lampe allumée et pouvoir accéder à la salle de noces avec l’époux.
- - Mais aussi, à se rendre prêt et disponible au moment favorable… et donc à veiller inlassablement, pour ne pas rater l’arrivée de l’époux.
A l’image des jeunes femmes avisées, l’auditeur de l’évangile est donc appelé à garder dans son cœur une attente vive… le désir de la rencontre avec le Christ… et, durant sa vie, à se préparer à cette rencontre.
La parabole nous renvoie donc une question singulière et personnelle :
Est-ce que nous nous préparons à cette rencontre finale ?
Serions-nous prêts, si cela devait arriver demain ?
Autrement dit, l’auditeur de l’évangile est renvoyé au présent :
Sans attendre, il nous faut, d’une part, « veiller » pour être prêt… puisque « nous ne savons ni le jour ni l’heure »… et, d’autre part, « savoir nous rendre disponibles » au bon moment.
Cela nous renvoie à nos préoccupations quotidiennes :
Est-ce que nous prenons… un peu de temps… chaque jour… pour entamer ce chemin d’une rencontre avec le Seigneur ?… un peu de temps que nous choisissons de mettre à part, pour prier ou méditer en silence ?
En écoutant cette parabole, des théologiens se sont interrogés sur la signification des différents éléments de l’histoire… et la parabole a ainsi reçu différentes interprétations.
Je vous propose – pour être bref – d’en retenir deux :
La question est de savoir ce que représente ou symbolise cette fameuse provision d’huile qu’il conviendrait d’emmagasiner durant son existence, en vue de cette rencontre décisive :
- - Pour les uns, les gouttes d’huile que nous devons collectionner pour remplir nos fioles, ce sont des gouttes d’espérance : c’est le fait de garder notre désir intact… garder la soif de Dieu, le désir de l’infini… pour garder la lumière de l’espérance allumée.
- - D’autres (comme St Augustin ou Mère Térésa) voient, dans les gouttes d’huile, des gouttes d’amour…. Des petits gestes d’amour que nous collectionnons à chaque fois que nous faisons des œuvres bonnes.
Une des pistes que le Christ nous donne pour être vigilant, serait donc la fraternité :
il nous faut collectionner l’huile précieuse de la fraternité… l’huile de l’amour du prochain… pour que nos fioles soient pleines de l’huile de l’amour… en attendant la venue de l’époux qui représente lui-même l’Amour incarné.
En effet, puisque Dieu est amour, c’est l’amour que nous avons su donner et recevoir qu’il accueillera en nous.
Il faut donc que notre âme soit remplie de cet amour vécu et partagé sur cette terre, pour qu’elle puisse resplendir dans la lumière de Dieu.
Car ce que Dieu accueillera en nous dans ce temps de la fin… qui est aussi un temps du début, puisque c’est le temps d’un monde nouveau… ce qu’il accueillera en nous, c’est ce que nous avons de commun avec Lui, ce qui lui ressemble, ce qui permet d’être en communion avec lui : ce sont la foi, l’espérance et l’amour, qui sont « connaturels » au Christ et à Dieu. Ce sont tous les gestes, les paroles, la confiance, toutes les marques de l’amour.
Dieu ne recevra que ce qui correspond son langage : s’il brule de la lumière de l’amour, c’est de cette lumière qu’il nous invite à briller.
Ainsi – selon cette interprétation – « veiller », ce serait faire des stocks d’huile… en attendant la rencontre avec le Seigneur : faire des stocks de carburant : des stocks d’espérance et d’amour fraternel… afin que nos lampes à huile puissent briller de tout ce que nous avons vécu de bon et de beau… jour après jour.
« Veiller », signifierait donc « vivre à fond » : car vivre l’espérance et vivre l’amour, c’est vivre avec un grand « V » : c’est sortir de soi-même, de son « quant à soi », de son égoïsme, de ses propres perspectives… pour témoigner de l’espérance et de l’amour qui viennent de Dieu… c’est s’ouvrir à la vie et aux autres… pour être source de don, de don de soi, d’amitié, de gestes de partage, de pardon, de réconciliation…
Nous avons toujours une occasion – autour de nous – pour rendre grâce, pour aimer, pour faire quelque chose de bien, pour restaurer la confiance et l’espérance.
« Veiller » consisterait à accueillir l’Esprit saint qui nous apprend lui-même à veiller, à voir la discrète présence de Dieu autour de nous… à rendre grâce et à exprimer notre gratitude… à discerner les occasions de faire quelque chose de bien et de bon… à mettre un peu de lumière dans ce monde parfois bien gris.
Pour l’évangile, la prudence : ce n’est donc pas l’inaction… c’est au contraire l’engagement :
Car pour avoir du carburant, de l’huile à mettre dans nos lampes… il faut en faire des réserves, tant qu’il en est encore temps.
Et le paradoxe, c’est que, pour récolter l’huile précieuse de l’espérance et de l’amour,…. il faut, en réalité, la donner.
C’est en la donnant, en la distribuant… qu’on l’emmagasine.
(Puisque ce que nous donnons, personne ne peut nous l’enlever)
« Veiller », c’est donc « recevoir » l’amour de Dieu, pour le « donner » autour de soi… pour remplir nos fioles de cette belle huile… qui permet des relations fluides entre les humains… et qui permet d’éclairer le monde.
Il nous faut donc « guetter » toutes les bonnes occasions de faire quelque chose de bon… tout en gardant vive la flamme de l’espérance … la flamme du désir de Dieu… désir de justice, de paix, de réconciliation, de partage, d’unité… en attendant la pleine manifestation du salut de Dieu.
Amen.
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Lecture biblique 27/11/22 : Mt 24, 29 – 25,13
Le signe du Fils de l'homme
29Aussitôt après ces jours de détresse,
le soleil s'obscurcira,
la lune ne donnera plus sa clarté,
les étoiles tomberont du ciel
et les puissances des cieux seront ébranlées.
30Alors le signe du Fils de l'homme paraîtra dans le ciel, toutes les tribus de la terre se lamenteront, et elles verront le Fils de l'homme venant sur les nuées du ciel avec beaucoup de puissance et de gloire.
31Il enverra ses anges avec une grande trompette, et ils rassembleront des quatre vents, depuis une extrémité des cieux jusqu'à l'autre, ceux qu'il a choisis.
La parabole du figuier
32Laissez-vous instruire par la parabole tirée du figuier. Dès que ses branches deviennent tendres et que les feuilles poussent, vous savez que l'été est proche.
33De même, vous aussi, quand vous verrez tout cela, sachez qu'il est proche, aux portes.
34Amen, je vous le dis, cette génération ne passera pas que tout cela n'arrive.
35Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront pas.
Personne ne connaît le jour ni l'heure
36Pour ce qui est du jour et de l'heure, personne ne les connaît, ni les anges des cieux, ni le Fils, mais le Père seul.
37En effet, comme ont été les jours de Noé, ainsi sera l'avènement du Fils de l'homme.
38En effet, aux jours qui précédèrent le déluge, les gens mangeaient et buvaient, se mariaient et mariaient leurs enfants, jusqu'au jour où Noé entra dans l'arche ;
39et ils ne se doutèrent de rien jusqu'à ce que le déluge vienne et les emporte tous ; il en sera de même à l'avènement du Fils de l'homme.
40Alors, de deux hommes qui seront aux champs, l'un sera pris et l'autre laissé ;
41de deux femmes qui moudront à la meule, l'une sera prise et l'autre laissée.
42Veillez donc, puisque vous ne savez pas quel jour votre Seigneur viendra.
43Sachez-le bien, si le maître de maison savait à quelle veille de la nuit le voleur doit venir, il veillerait et ne permettrait pas qu'on fracture sa maison.
44C'est pourquoi, vous aussi, soyez prêts, car le Fils de l'homme viendra à l'heure que vous ne pensez pas.
La parabole de l'esclave digne de confiance
45Quel est donc l'esclave avisé et digne de confiance que le maître a nommé responsable de ses domestiques, pour leur donner la nourriture en temps voulu ?
46Heureux cet esclave, celui que son maître, à son arrivée, trouvera occupé de la sorte !
47Amen, je vous le dis, il le nommera responsable de tous ses biens.
48Mais si c'est un mauvais esclave qui se dit : « Mon maître tarde à venir »,
49qu'il commence à battre ses compagnons d'esclavage, qu'il mange et boive avec les ivrognes,
50le maître de cet esclave viendra le jour où il ne s'y attend pas et à l'heure qu'il ne connaît pas,
51il le mettra en pièces et lui fera partager le sort des hypocrites ; c'est là qu'il y aura des pleurs et des grincements de dents.
La parabole des dix jeunes filles
1Alors le règne des cieux sera comme ces dix jeunes filles qui avaient pris leurs lampes pour aller au-devant du marié.
2Cinq d'entre elles étaient folles, et les cinq autres étaient avisées.
3Les folles, en prenant leur lampe, n'avaient pas pris d'huile avec elles ;
4mais celles qui étaient avisées avaient pris, avec leur lampe, de l'huile dans un récipient.
5Comme le marié tardait, toutes s'assoupirent et s'endormirent.
6Au milieu de la nuit, il y eut un cri : « Voici le marié, sortez à sa rencontre ! »
7Alors toutes ces jeunes filles se réveillèrent et préparèrent leurs lampes.
8Les folles dirent à celles qui étaient avisées : « Donnez-nous de votre huile, nos lampes s'éteignent ! »
9Celles qui étaient avisées répondirent : « Il n'y en aurait jamais assez pour nous et pour vous ; allez plutôt vous en acheter chez ceux qui en vendent ! »
10Pendant qu'elles allaient en acheter, le marié arriva ; celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces, et la porte fut fermée.
11Plus tard, les autres jeunes filles arrivèrent aussi et dirent : « Seigneur, Seigneur, ouvre-nous ! »
12Mais il répondit : « Amen, je vous le dis, je ne vous connais pas. »
13Veillez donc, puisque vous ne connaissez ni le jour, ni l'heure.
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