dimanche 8 janvier 2023

Les mages ou le jeune homme riche ?

Lectures bibliques : Mt 2, 1-15, Mc 10, 17-22 / volonté de Dieu : Dt 30, 11-19

(Voir lectures en bas de cette page)

Thématique : choisir la vie … les mages ou le jeune homme riche ?

Prédication de Pascal LEFEBVRE / Bordeaux, temple du Hâ, le 08/01/23


* Le début d’année est souvent marqué par le temps des bonnes résolutions. Peut-être en avez-vous prises ?


Si vous allez sur les réseaux sociaux, vous êtes inondés d’exemples de bonnes résolutions, avec des petites vidéos rigolotes, du style : j’ai décidé d’avoir une meilleure hygiène de vie, de faire du sport, de manger équilibré, de perdre du poids, de dormir davantage… d’avoir une vie plus sobre et de moins dépenser… ou encore de réduire mes déplacements professionnels… ou enfin de me rendre plus disponible pour ma famille… 


Et puis, il y en a pour dire qu’ils détestent cela. 

Car ils voient ces bonnes résolutions comme des injonctions moralisatrices et culpabilisantes, qui risquent d’être aussi éphémères que décevantes. 


Se pose, en effet, la question de la réelle volonté de mettre en œuvre ces bonnes intentions : 

Comment tenir bon dans la durée vers la réalisation de ces objectifs ?  


Pour ce faire, il est question d’effort, de volonté et même de persévérance… car c’est bien d’avoir des objectifs, mais ils doivent être réalistes et concrets. 

C’est un engagement auquel on tient… plus ou moins… car les bonnes résolutions, c’est plus ou moins sérieux… chacun le sait.  


Qu’on aime ou qu’on n’aime pas ces bonnes résolutions du début d’année, ce qui peut être intéressant dans la démarche, c’est qu’elles signalent, en fait, un désir de changement. 


C’est le signe que nous ne sommes peut-être pas pleinement satisfaits de notre situation actuelle : elles manifestent que nous souhaitons changer quelque chose dans notre vie, que nous désirons évoluer et progresser sur certains aspects. 


Nous pensons peut-être que les choses pourraient être différentes, meilleures… en tout cas, plus en accord avec nous-mêmes, avec les autres, et avec notre vocation d’enfant de Dieu… 


Alors, la question se pose pour chacun de nous… et aussi pour notre vie de foi : 

Si nous avions un désir de changement, qu’est-ce que nous aurions envie de voir évoluer cette année ?

Qu’est-ce que nous aimerions expérimenter de nouveau, de différent ?


Dans un monde marqué par l’agitation permanente et la suractivité… 

on risque, bien souvent, l’éparpillement et la dispersion….

Alors, comment mieux gérer notre temps et canaliser notre énergie, face aux impératifs personnels, professionnels, familiaux, associatifs ? 

De quoi avons-nous vraiment besoin ? et envie ? 


Les résolutions de la nouvelle année peuvent être l’occasion d’un petit bilan personnel… permettant de se recentrer sur l’essentiel…  et de questionner notre véritable soif, nos désirs profonds. 


* Au fond, c’est un peu la question du jeune homme riche, qui veut recevoir la vie – la vie en plénitude : comment faire ?


Dans un premier temps, Jésus l’oriente sur ce qui semble fondamental : le commandement d’amour du prochain. 

Ne fais de mal, ne fais de tort à personne !

Honore ton père et ta mère !

Autrement dit, aime ton prochain comme toi-même ! (cf. Mc 10,19)


Et ce serait déjà une bonne résolution pour la nouvelle année, un bon programme de vie, de suivre cet enseignement en toute occasion :

Changer le regard que nous portons sur nous-même… et sur ceux qui nous entourent…

Prendre soin de soi… et prendre soin des autres… 


Mais, le récit de Matthieu, avec l’histoire des mages… nous donne une piste, pour aller un peu plus loin… car il y est question de déplacements : de se laisser interpeller par l’appel de Dieu… et de se mettre en marche… pour aller à la rencontre de l’Autre. 


* L’évangile du jour (Mt 2) nous raconte l’histoire de personnages qui ont pris une bonne résolution… et qui sont passés à l’acte : des mages, des observateurs du ciel étoilé, des sages… en quête de nouveauté. 


Leur résolution, leur désir, c’est de trouver Celui qui vient apporter quelque chose de nouveau sur terre. Ils ont vu poindre son étoile à l’orient. 

Alors, ils ont pris la route… peut-être depuis Babylone… à plus de 800 kms à l’est de Jérusalem : ça fait une sacrée trotte !


Ils marchent là plein d’espérance… un peu comme un enfant confiant qui attend de trouver la fève de la galette ! (Note 1)


On pensait, en effet, en ce temps-là, que lorsqu’une nouvelle étoile apparaissait dans le ciel, c’était le signe d’une nouvelle naissance, de l’apparition d’un personnage important, susceptible de changer le cours des choses, d’apporter un renouveau sur terre. 


Ils cherchent donc l’étoile, la lumière, qui doit signaler et signifier que « le roi des juifs » vient de naître. 


Mais, en arrivant à Jérusalem, c’est un peu la déception. 

Le premier constat amer qu’ils font, c’est que personne n’a rien vu : 

Personne ne s’est enquis de l’apparition de cette nouvelle étoile, personne ne s’est renseigné sur la naissance du futur Messie… avant qu’ils ne viennent eux-mêmes semer le trouble avec leurs questions, auprès de ceux qui sont pourtant supposés être les mieux informés (les scribes qui connaissent les prophéties). 


La réalité, c’est que, ni Hérode, ni les grands prêtres, ni les scribes ne se sont intéressés à cette question. 

Sans doute, n’ont-ils aucun désir de changement de leur côté… puisqu’ils vivent déjà une situation privilégiée. 


Ce qui les inquiète, au contraire, c’est l’idée que quelque chose ou quelqu’un de nouveau puisse venir changer le cours des choses… ils auraient trop à perdre. 

Matthieu nous laisse entendre la méfiance d’Hérode, qui tente d’agir secrètement.


* De nos jours, c’est un peu la même chose : les élites s’inquiètent encore quand certains viennent semer le trouble (qu’il s’agisse de lanceurs d’alertes, d’opposants, ou de manifestants) … et s’interroger sur la réalité derrière les beaux discours officiels… et même remettre en question les décisions ou les privilèges de ceux qui nous gouvernent… surtout quand un gouvernement – comme le nôtre, actuellement – compte en son sein 19 personnalités millionnaires (et semble servir, pour partie, des intérêts privés). 


On peut facilement penser que les réformes proposées par des ministres hors-sol faisant parti des 10% les plus riches en France, sont quelques peu déconnectées des réalités quotidiennes qui sont les nôtres… car on parle, bien sûr, de la montée de l’inflation ou de la réforme de la retraite… en oubliant de dire qu’on a jamais distribué autant de dividendes aux actionnaires du CAC40 en 2022. (On parle de 80 milliards). 


On s’aperçoit, aussi, a postériori, d’un manque de transparence… et même d’une volonté de contrôler l'information. 

Certains dénoncent un système de censure et de manipulation des médias à l’œuvre, pour faire taire les voix discordantes et tenter de discréditer les opposants ou les résistants par différents moyens. 

C’est, en tout cas, ce que met à jour, en ce moment, aux États Unis, Elon Musk sur Twitter, avec une série de révélations explosives montrant la censure opérée par le pouvoir en place, avec la complicité du Pentagone, des services de renseignements, du FBI, de la CIA et peut-être même de quelques ONG. Le tout pour fabriquer l’influence… dans le sens choisi. 


* Il n’y a donc rien de nouveau sous le soleil : l’évangéliste Matthieu nous montrait déjà – à travers la réaction d’Hérode – l’inquiétude des élites, face à la venue de la nouveauté, signe d’un changement imminent – d’une nouvelle réalité – bientôt offerte aux humains… à travers Jésus Christ et son Evangile. 


Mais, de leur côté, les mages ne se découragent pas. 

Ils poursuivent leur route jusqu’à atteindre leur but : trouver l’enfant élu, le Messie tant attendu, et lui rendre hommage. 


Mais là encore quelque chose d’inattendu se produit : 


Alors que les mages sont en quête de changement… alors qu’ils sont résolus à trouver Celui qui se cache derrière la manifestation de cette nouvelle étoile… ils ne viennent pas pour lui demander quelque chose… comme nous pouvons parfois le faire dans nos prières… car, c’est vrai qu’il nous arrive de demander des services au Christ ou à Dieu. 


Ils viennent, au contraire, dans l’humilité, pour se mettre à son service : pour lui ouvrir les bras… pour accueillir cette nouveauté qui vient en Jésus Christ. 

Ils viennent pour l’accueillir et lui offrir des cadeaux : l’or, l’encens, la myrrhe. 


Autrement dit, les mages font quelque chose de nouveau, car ce sont visiblement des hommes libres : ils ne sont pas prisonniers de leurs habitudes, ni de leur confort. 


Pour accueillir la nouveauté : ils lui ouvrent les bras, ils entrent dans le détachement, ils font de la place dans leur cœur et leur vie, et pratiquent même la générosité… 


Au fond, c’est un peu comme s’ils connaissaient déjà l’Evangile, comme s’ils savaient que cette nouveauté dont Jésus parlera lui aussi (et qu’il incarnera), il n’est possible de l’accueillir que si on accepte de lâcher quelque chose, d’entrer dans un nouvel état d’esprit, en élargissant sa conscience, et en adoptant un nouveau comportement, marqué par le don et le don de soi. 


* Vous remarquerez – entre parenthèses – que cette attitude correspond au discours de Jésus, au début de l’évangile selon Marc : « convertissez-vous, changez de mentalité, et croyez à la Bonne Nouvelle ! » (cf. Mc 1, 14-15). 


La mentalité courante, on la connait : c’est celle du « toujours plus » : toujours plus d’avoir, de pouvoir, de confort … pour se sentir vivant… pour avoir l’impression d’exister. 


Jésus, nous invite à sortir de cette illusion. 

Il nous propose, au contraire, de faire de la place, en nous délivrant de tout ce qui pourrait contraindre notre liberté, notre vie relationnelle, et notre épanouissement spirituel. 


C’est en ce sens ce qu’on peut interpréter les paroles qu’il adresse au jeune homme riche : 

Libère-toi de tout tes attachements… fais de la place dans ta vie, en partageant… en donnant ce que tu as aux pauvres… Et puis, viens et suis-moi !  (cf. Mc 10, 21). 


Au fond, ce que Jésus propose au jeune homme riche, c’est un voyage, une aventure…… c’est d’accepter de sortir de sa zone de confort, pour faire quelque chose de plus stimulant dans sa vie… 


Plutôt que de s’enliser dans sa richesse et ses soucis matériels, il propose au jeune homme de « choisir la vie », puisque c’est ce qu’il voulait : accéder à la vie en plénitude…


Jésus lui indique qu’il y a un pas à franchir… un choix à faire…  Accepter de lâcher quelque chose, pour choisir une réalité plus exaltante et vivante qu’un simple trésor matériel. 


* 2000 ans plus tard…. nous avons, nous aussi, des choix à faire dans notre vie et notre quotidien. Car une journée ne dure que 24 heures, une nouvelle année : 365 jours, et une vie une centaine d’année, au mieux. 


La question nous est donc aussi adressée : 

Qu’est-ce que nous avons envie de vivre ? 

Qui voulons-nous être ? 


De quelle équipe avons-nous envie de faire partie ? 


  • - Celle du jeune homme riche (?), qui, certes, respecte la loi et ne fait rien de mal… mais dont la préoccupation – centrée sur les biens matériels – semble un peu limitée… compte tenu de ce que lui propose Jésus… lui qui discerne certainement un autre potentiel – bien plus grand et épanouissant – pour ce jeune homme. 
  • - Ou allons-nous choisir l’autre équipe : celle des mages (?) L’équipe de celles et ceux qui ont une soif plus grande… un désir plus grand… à la taille de la vie éternelle… et qui n’ont pas peur de franchir le pas de la rencontre avec le Christ. 


Allons-nous regarder le train passer… ou allons-nous monter dans le train de la Vie que propose Jésus ? 


Car, fondamentalement, tout est là… devant nous… à travers ces 2 récits. 

Ils brossent 2 attitudes différentes :

  • - D’un côté, la peur… la peur de perdre… qui nous réduit au « quant à soi ».  
  • - De l’autre, l’amour, qui nous invite à l’aventure… au déplacement et au dépassement… au don de soi… à la gratitude… et à la recherche de la vérité. 


Il y a, d’un côté, le choix du seul confort, qui limite notre horizon… et restreint notre destinée… mais nous tient dans une apparente sécurité. 


Et, de l’autre, l’humanité véritable, qui recherche et se réjouit des choses les plus simples et les plus essentielles : 

  • - La splendeur d’un ciel étoilé, qui nous invite au voyage.
  • - La beauté du regard d’un enfant nouveau-né, qui dit combien la vie offerte par Dieu est belle, précieuse et fragile. 


D’un côté, l’orgueil et la prétention à se sauver soi-même, par ses seules forces, ses seules actions ou ses seuls biens.

De l’autre, l’acceptation de la vulnérabilité, qui nous fait entrer dans la reconnaissance et le service. 


* Et puis, face à ces 2 attitudes, il y en a une 3ème : celle du pouvoir qui tente d’influencer les comportements et de contrôler les choses, dans le seul but de le conserver. 

Et pour le conserver, il faut que rien ne change… 

Il faut faire marcher la machine de la peur… pour que règne l’immobilisme et le désir de sécurité. 


Il faut impérativement que tous les jeunes hommes riches (plein de potentiels) restent bien sagement à leur place, plongés dans leurs préoccupations et leur esclavage… 

et que tous les mages (les chercheurs de vérité) n’arrivent pas à bon port et ne trouvent pas la liberté offerte par le Christ. 


Car, dans le cas contraire, Celui qui vient apporter la nouveauté pourrait bien tout bousculer… tout renverser !


Si, demain, les gens parvenaient à le trouver, Lui, et à écouter son Evangile … l’amour pourrait bien prendre le pas sur la peur… l’humanité et la soif de vérité pourraient bien devenir plus importantes que la recherche de la sécurité et du confort… l’humilité et la fraternité pourraient bien prendre le pas sur l’orgueil et l’obéissance.


D’ailleurs, il faut remarquer que les mages, eux, n’hésitent pas à désobéir aux instructions d’Hérode, puisqu’ils repartent par un autre chemin. 

C’est la liberté qui les caractérise : Ils refusent de se conformer au monde présent (cf. Rm 12,2) et de se soumettre au pouvoir de l’élite, qui tente, coûte que coûte, de garder la main.  


* Tout revient donc à ce choix, nous dit l’Evangile, en ce dimanche de l’épiphanie : choisir la bonne forme d’énergie… la plus lumineuse…

  • - L’amour / ou la peur
  • - L’humanité, la vraie vie et le partage / ou le confort et la réserve.  


Et la conséquence, c’est la joie / ou la tristesse. 

Car c’est de cela dont il s’agit finalement : 

« Choisis la vie, afin que tu vives », annonçait le Deutéronome (cf Dt 30, 11-20). (Note 2)


* « Je suis venu pour que les hommes aient la vie… et qu’ils l’aient en abondance » (cf. Jn 10,10) affirmait le Christ dans l’évangile selon Jean.

Tel est le programme de Jésus pour nous !

Et c’est ce qu’il réalise partout dans l’évangile : 

Il ne fait rien d’autre que de susciter la vie chez ceux qui sont affaiblis ou apathiques, de la ressusciter chez ceux qui sont devenus comme des « morts-vivants ». 


* Alors peut-être que cette année, si quelqu’un nous demande quelles bonnes résolutions nous avons choisies, nous devrions dire : 

C’est décidé, à partir de maintenant « je choisis la vie » !


Peut-être devrions nous suivre l’exemple des mages … accepter de nous laisser déplacer… pour nous mettre en quête de nouveauté : d’une vie vraiment libre et vivante ! (Celle que le Christ vient offrir.)


Peut-être que pour vivre nos bonnes résolutions de 2023… nous devrions voir les choses en grand : faire de la place dans notre vie, lâcher un peu nos soucis et nos préoccupations matérielles… pour se recentrer sur l’essentiel : 

  • - Accueillir la vulnérabilité et la beauté de la vie… 
  • - Lâcher nos peurs et entrer dans l’amour…. 
  • - Prendre l’initiative du chemin et de la rencontre… 
  • - Choisir la vie et l’humanité, plutôt que le confort et la sécurité… 


Peut-être que nous ne devrions pas seulement nous réorganiser un peu, pas seulement changer 2 ou 3 trucs, quelques habitudes mineures de notre quotidien… sans impact décisif…

Peut-être que nous devrions oser plutôt une révolution personnelle… une conversion : 

Oser nous mettre en quête de quelque chose de vraiment nouveau : quelque chose susceptible de nous apporter plus de paix, de fraternité et de joie. 


Car c’est ce que les mages ont finalement éprouvé au bout de leur périple : « une grande joie » nous dit l’évangile !


Qu’il nous soit donné de gouter cette joie et cette vie en plénitude tout au long de cette nouvelle année !  


Amen. 


 (Note 1) Ou qui est en quête de la perle fine de grande valeur (pour reprendre une parabole du Royaume : cf. Mt 13,44-46)


 (Note 2) Tous les jours, nous pouvons choisir la mort, en restant seulement dans nos habitudes, comme le jeune homme riche qui part finalement tout triste. 

Ou nous pouvons choisir la vie, comme les mages, qui sont prêts à prendre des risques, à se déplacer, à chercher, pour répondre à leur quête … à leur soif de quelque chose de vraiment nouveau … quelque chose capable de changer leur vie et la face du monde.… 

Et l’évangile nous révèle que ce sont eux, qui, finalement, entrent dans la joie. 


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Lectures du jour 


Volonté de Dieu


Dt 30, 11-20a

11 Oui, ce commandement que je te donne aujourd’hui n’est pas trop difficile pour toi, il n’est pas hors d’atteinte. 

12 Il n’est pas au ciel ; on dirait alors : « Qui va, pour nous, monter au ciel nous le chercher, et nous le faire entendre pour que nous le mettions en pratique ? » 

13 Il n’est pas non plus au-delà des mers ; on dirait alors : « Qui va, pour nous, passer outre-mer nous le chercher, et nous le faire entendre pour que nous le mettions en pratique ? » 

14 Oui, la parole est toute proche de toi, elle est dans ta bouche et dans ton cœur, pour que tu la mettes en pratique.

15 Vois : je mets aujourd’hui devant toi la vie et le bonheur, la mort et le malheur, 

16 moi qui te commande aujourd’hui d’aimer le SEIGNEUR ton Dieu, de suivre ses chemins, de garder ses commandements, ses lois et ses coutumes. Alors tu vivras, tu deviendras nombreux, et le SEIGNEUR ton Dieu te bénira dans le pays où tu entres pour en prendre possession. 

17 Mais si ton cœur se détourne, si tu n’écoutes pas, si tu te laisses entraîner à te prosterner devant d’autres dieux et à les servir, 

18 je vous le déclare aujourd’hui : vous disparaîtrez totalement, vous ne prolongerez pas vos jours sur la terre où tu vas entrer pour en prendre possession en passant le Jourdain.

19 J’en prends à témoin aujourd’hui contre vous le ciel et la terre : c’est la vie et la mort que j’ai mises devant vous, c’est la bénédiction et la malédiction. Tu choisiras la vie pour que tu vives, toi et ta descendance, 

20a - en aimant le SEIGNEUR ton Dieu, en écoutant sa voix et en t’attachant à lui. 



Lectures bibliques 


Mt 2, 1-15

1 Jésus étant né à Bethléem de Judée, au temps du roi Hérode, voici que des mages venus d’Orient arrivèrent à Jérusalem 

2 et demandèrent : « Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu son astre à l’Orient et nous sommes venus lui rendre hommage. » 

3 A cette nouvelle, le roi Hérode fut troublé, et tout Jérusalem avec lui. 

4 Il assembla tous les grands prêtres et les scribes du peuple, et s’enquit auprès d’eux du lieu où le Messie devait naître. 

5 « A Bethléem de Judée, lui dirent-ils, car c’est ce qui est écrit par le prophète : 

6 Et toi, Bethléem, terre de Juda, tu n’es certes pas le plus petit des chefs-lieux de Juda : car c’est de toi que sortira le chef qui fera paître Israël, mon peuple. » 

7 Alors Hérode fit appeler secrètement les mages, se fit préciser par eux l’époque à laquelle l’astre apparaissait, 

8 et les envoya à Bethléem en disant : « Allez vous renseigner avec précision sur l’enfant ; et, quand vous l’aurez trouvé, avertissez-moi pour que, moi aussi, j’aille lui rendre hommage. » 

9 Sur ces paroles du roi, ils se mirent en route ; et voici que l’astre, qu’ils avaient vu à l’Orient, avançait devant eux jusqu’à ce qu’il vînt s’arrêter au-dessus de l’endroit où était l’enfant. 

10 A la vue de l’astre, ils éprouvèrent une très grande joie. 

11 Entrant dans la maison, ils virent l’enfant avec Marie, sa mère, et, se prosternant, ils lui rendirent hommage ; ouvrant leurs coffrets, ils lui offrirent en présent de l’or, de l’encens et de la myrrhe. 

12 Puis, divinement avertis en songe de ne pas retourner auprès d’Hérode, ils se retirèrent dans leur pays par un autre chemin.

13 Après leur départ, voici que l’ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph et lui dit : « Lève-toi, prends avec toi l’enfant et sa mère, et fuis en Egypte ; restes-y jusqu’à nouvel ordre, car Hérode va rechercher l’enfant pour le faire périr. » 

14 Joseph se leva, prit avec lui l’enfant et sa mère, de nuit, et se retira en Egypte. 

15 Il y resta jusqu’à la mort d’Hérode, pour que s’accomplisse ce qu’avait dit le Seigneur par le prophète : D’Egypte, j’ai appelé mon fils.


Mc 10, 17-22

17 Comme Jésus se mettait en route, quelqu’un vint en courant et se jeta à genoux devant lui ; il lui demandait : « Bon Maître, que dois-je faire pour recevoir la vie éternelle en partage ? » 

18 Jésus lui dit : « Pourquoi m’appelles-tu bon ? Nul n’est bon que Dieu seul. 

19 Tu connais les commandements : Tu ne commettras pas de meurtre, tu ne commettras pas d’adultère, tu ne voleras pas, tu ne porteras pas de faux témoignage, tu ne feras de tort à personne, honore ton père et ta mère. » 

20 L’homme lui dit : « Maître, tout cela, je l’ai observé dès ma jeunesse. » 

21 Jésus le regarda et se prit à l’aimer ; il lui dit : « Une seule chose te manque ; va, ce que tu as, vends-le, donne-le aux pauvres et tu auras un trésor dans le ciel ; puis viens, suis-moi. » 

22 Mais à cette parole, il s’assombrit et il s’en alla tout triste, car il avait de grands biens


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