jeudi 20 juin 2024

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Les méditations proposées sur ce Site se situent dans l'horizon d'une Spiritualité chrétienne... Elles se fondent sur l'interprétation de l'Evangile comme "Bonne Nouvelle", qui nous rappelle qu'une Grâce originelle nous est offerte... laquelle nous ouvre à la liberté et la confiance !

Lors des cultes du dimanche, les Protestants essaient de mettre en lien leur vie présente avec l'Evangile... Il s'agit de se laisser inspirer par l'Esprit au quotidien... de s'ouvrir à quelque chose de Nouveau... 

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Bonne lecture !

dimanche 16 juin 2024

Mc 4, 26-34

 Lectures bibliques : Lc 17, 20-21 ; Marc 4, 26-34 ; Mt 5, 1-10 (voir textes en bas de cette page)

Thématique : un Evangile qui fait grandir et qui transforme 

Prédication de Pascal LEFEBVRE / Bordeaux, le 16/06/24 - culte avec baptême 



Dans les passages que nous méditons aujourd’hui, il est question d’ouverture au « règne de Dieu ». 


Pour Jésus, le Royaume de Dieu est une réalité qui vient : elle peut advenir et s’incarner dans notre vie. Nous pouvons nous y ouvrir. 


Là où souffle l’Esprit de Dieu  (et sa Parole) … là où l’être humain accepte de le (la) recevoir dans la foi… là où l’amour et la justice triomphent dans le cœur de l’homme… là se manifeste et grandit le Royaume de Dieu. Il devient « réalité » lorsque Dieu règne sur notre vie. 


Pour le dire autrement… la plus grande illusion de l’être humain, est liée à son égo et à sa prétention (son orgueil) : c’est de croire qu’il peut se sauver tout seul, par lui-même. 

Pour Jésus, la première posture du croyant est « l’humilité » : la foi consiste à accepter de faire confiance à un Autre que soi-même… à se décentrer de son égo… pour s’ouvrir à Dieu et Le mettre au centre (de notre existence, de nos préoccupations)… pour Le laisser régner sur notre vie… afin qu’elle soit pleine et abandonnante. 


En quatre points / quatre flash -  examinons un peu mieux les paraboles de ce jour : 


1) premier point : 


Dans l’évangile de Luc (cf. Lc 17) - en fonction de la traduction choisie - le règne de Dieu peut être compris et envisagé comme une réalité intérieure : il serait accessible en nous / au-dedans de nous ; il est (en tout cas) parmi nous / à notre portée. C’est quelque chose qui peut advenir et grandir. 


Dans l’évangile de Marc (cf. Mc 4), Jésus compare le règne de Dieu à quelqu’un qui jette la semence dans la terre… donc à quelque chose - à une réalité - dynamique… qui comprend deux actions : une initiative (donner, jeter) et une croissance quasi automatique ou naturelle (il s’agit de laisser pousser)… pour produire de la vie. 


L’auditeur de l’évangile est interpellé par cette parabole a priori très simple : 

Mais qui donc est celui qui jette la semence : Est-ce que ce ne serait pas Jésus ? 

Et quelle est cette semence ? Est-ce l’Esprit saint (le Souffle de Dieu) ? Est-ce la Parole de Dieu, l’Evangile lui-même ? 

Et quelle est cette terre - ce terrain - susceptible d’accueillir la semence ? N’est-ce pas le coeur de l’être humain ?


L’interrogation porte également sur le processus : « les graines germent et poussent sans que personne ne sache comment ». 

Il y a donc une confiance à avoir, à donner : si la semence est jetée et si la terre est bonne et accueillante… il va forcément se produire quelque chose… une germination, une croissance, une fructification… 

Il suffit donc de vivre le temps présent en faisant confiance à la potentialité contenue dans la graine et à la fertilité de la terre. 


Il y a ainsi une promesse offerte : l’advenue du Royaume de Dieu (symbole de vie en plénitude) pour celui qui reçoit la semence… après un temps de réception et de maturation nécessaire. 


Plus loin, dans une autre parabole, Jésus compare aussi la petitesse initiale de la graine de moutarde (considérée comme une des plus petites) avec la taille finale - plutôt grande - de la plante potagère. 

C’est le contraste qui est mis en avant… une croissance importante est envisagée malgré la petitesse du début… Il y a, à nouveau, une promesse : ce qui est planté peut produire un résultat prodigieux. 


2) Deuxième point / deuxième aspect : 


Ces deux paraboles peuvent facilement être mises en lien avec la parabole (bien connue) du semeur qui est au début du même chapitre (cf. Mc 4)… et qui porte sur la question du lieu d’accueil de la Parole : est-ce que notre coeur est disposé à l’accueillir ? 

Est-il comme une bonne terre accueillante ? Ou est-il trop sec ou trop préoccupé (trop encombré) par d’autres choses (par d’autres soucis, d’autres préoccupations) qui font qu’il n’y a peut-être pas de place pour accueillir la parole du Royaume ? 


Jésus pointe donc des promesses… promesses de vie, de transformation, de croissance, de fruits… mais il pose la question initiale de l’ouverture et de la disponibilité de coeur. 


On peut d’ailleurs faire un lien étymologique entre la terre, « l’humus » et « l’humilité » (dont je parlais en introduction)… car c’est la même « racine ». 

L’humilité et la disponibilité du coeur, signifient l’ouverture possible à l’altérité. 

Celui qui a un coeur trop encombré (par lui-même ou ses soucis) n’a pas de place pour accueillir l’Esprit saint (le souffle divin) ni la Parole du Christ (son envoyé, son porte-parole). 


C’est en ce sens qu’on peut comprendre la première béatitude : « heureux les pauvres de coeur / les humbles de coeur - le royaume des cieux est à eux » (cf. Mt 5).


Cette affirmation (cette promesse de bonheur) est une question posée à chacun… car nous sommes dans une époque où le temps s’est accéléré et nous avons tellement d’occupations, de préoccupations (de distractions dirait Blaise Pascal)… que je ne suis pas sûr que nous nous rendions vraiment disponibles - que nous prenions du temps au quotidien - pour le mettre à part… pour accueillir l’Evangile et l’Esprit saint dans notre vie. 


Il est donc nécessaire - si nous prenons au sérieux les paroles de Jésus - d’accepter de ralentir un peu, et de s’offrir à soi-même un temps « consacré » (mis à part) dans notre vie, pour nous ressourcer… pour entrer dans la méditation, la prière ou la lecture de textes bibliques ou méditatifs… Car si le Christ nous promet une transformation de notre être intérieur… en vue de croitre et de produire du fruit (quelque chose de beau et de bon)… il serait non seulement utile, mais souhaitable, de nous rendre disponibles à sa promesse, à sa Parole et à l’Esprit saint. 


Ces petites paraboles sont donc une manière de nous rappeler l’essentiel : de nous dire que le Souffle de Dieu et sa Parole sont comme une sève qui peut nous nourrir, comme une lumière qui peut nous élever (ou nous relever) et nous faire grandir. 

L’Esprit saint - pour autant que nous nous ouvrirons à lui - nous apportera de la vitalité, une belle énergie… pour nous permettre d’atteindre la pleine maturité. 


N’est-ce pas d’ailleurs une des signification du mot « salut », qui signifie - dans le jargon religieux - à la fois, libération et guérison, mais aussi vie, vitalité, « vitalisation » ou « vivification »… 


C’est en ce sens - de « vie », de « vitalité » - qu’on peut également envisager les Béatitudes… non pas comme la promesse d’un bonheur naïf… exempt de soucis ou de malheurs… mais comme la promesse d’un bonheur à recevoir (malgré tout, en dépit des épreuves)… un bonheur qui est un don… et qui prend son sens quand on vit avec le Seigneur… sous l’égide de l’Esprit du Christ : la compassion, l’amour, la générosité, le pardon, la douceur, la paix et la justice. 


Expérimenter ces vertus relationnelles et solidaires… dans la communion avec l’Esprit saint… cela est susceptible de nous rendre heureux !


3) Troisième point / troisième flash avec ces petites paraboles  : 


Il y a aussi une autre perspective développée dans l’image de la petite graine qui devient la plus grande des plantes potagères, c’est la question des potentialités qui sont contenues - mais encore cachées - dans cette petite chose qu’est la graine. 


Et cette question des potentialités nous intéressent tous. Car nous avons tous des désirs et des rêves : Est-ce que nous sommes parvenu à être, à devenir, qui nous voulions être ? 


Dit autrement, qu’est-ce qui peut-être nous a manqué - ou nous manque encore - pour être la personne que nous rêvions d’être ? 

Quelles caractéristiques souhaiterions-nous accueillir ou acquérir pour être celui ou celle qui nous permettra de nous déployer pleinement, pour vivre selon les valeurs qui nous semblent vraies, justes et bonnes ? 

De quoi avons-nous besoin pour incarner la plus belle version de nous-mêmes ?


Il semble que Jésus réponde à cette question : incarner la meilleure version de nous-mêmes est possible, pour autant que nous soyons à l’image de la bonne terre (humble, confiante, disponible) qui accueille la semence, pour la laisser croitre. 

Cela nécessite de nous ouvrir au Souffle de Dieu - à l’Esprit saint - qui peut nous aider à réaliser nos plus belles potentialités. 


Car il n’y a pas que le corps et la vie matérielle et biologique. Il n’y a non plus pas que l’âme (la psyché), la vie intellectuelle et émotionnelles, avec ses motivations et ses désirs. Il y a aussi notre part spirituelle - cette part essentielle de notre être (notre vrai Soi) connectée au divin - que nous sommes appelés à laisser croitre. 

C’est elle qui va élargir notre conscience, ouvrir notre coeur, et nous offrir plus de paix, de compassion, d’amour et de joie. 


Dans ses lettres, l’apôtre Paul parle aussi des fruits de l’Esprit. 

Je cite : « Ce que l'Esprit saint produit, c'est l'amour, la joie, la paix, la patience, la bienveillance, la bonté, la fidélité, la douceur et la maîtrise de soi » (cf. Ga 5, 22-23). 


L’image de la graine est intéressante, car elle nous rappelle que toutes ces potentialités sont inscrites en nous… - si Dieu a créé l’homme à son image, cette image se trouve en germe, en potentialité, à l’intérieur de nous - …. et pour que la graine se développe… pour qu’elle atteigne sa vocation et sa perfection… elle doit, à la fois, aller creuser dans l’humus et l’humilité de la terre (à l’image du Christ qui s’est abaissé)… et aller chercher la lumière du Ciel (à l’image de celui qui s’est tourné vers le Père et qui a été élevé et relevé par Lui). 


Il nous faut donc la Source de l’Evangile du Christ (qui garde la foi face à l’adversité, aux tempêtes et à la mort)… et la lumière de Dieu (qui nous inonde de sa grâce, de sa paix et de sa joie)… pour avancer vers la Vie. 


4) Quatrième point / et dernier flash : 


Il faut aussi que la graine se débarrasse de sa coquille pour pouvoir se déployer. 

En ce sens, les anciens pensaient que la graine devait mourir à elle-même pour pouvoir germer 

(C’est ce que l’évangéliste Jean exprime, par exemple - cf. Jn 12, 24 : « Oui, je vous le déclare, c'est la vérité : à moins qu'un grain de blé ne tombe en terre et ne meure, il ne reste qu'un simple grain. Mais s'il meurt, il produit beaucoup de fruits »). 


Se défaire de sa coquille - pour la gaine - c’est une image pour dire qu’il est nécessaire de laisser aller - de laisser tomber -  tout ce qui risque nous nous amoindrir, de nous restreindre ou de nous paralyser - afin de pouvoir déployer tout notre être et nous réaliser pleinement. 


Au départ, la coquille de la graine est là pour la protéger. 

Elle fait de son mieux, pour maintenir intacte la vie, mais la graine devra s’en débarrasser pour exprimer son plein potentiel. 


Cette coquille protectrice, ça peut être l’image de l’égo - notre égo - qui a ce rôle protecteur, car il permet de sauvegarder notre identité, notre personnalité. Il peut ainsi manifester ses instincts de survie, mais il a la fâcheuse tendance de fonctionner sur ce mode basique et égocentrique, et de nous maintenir dans la peur. 


Dans le mode egotique, nous cherchons d’abord notre intérêt particulier… mais ni l’intérêt général, ni le bien commun. 

En aucun cas, ce mode de fonctionnement, ne peut nous apporter ce que les Béatitudes nous promettent, à savoir la compassion, la douceur, la paix et la justice. 


Entre parenthèses… nous avons malheureusement eu - cette semaine - une triste illustration de ce mode egotique, dans les actualités françaises… avec le spectacle affligeant (pour ne pas dire « le cirque médiatique ») que le monde politique a donné à voir…, nous révélant combien les ambitions des uns ou des autres sont essentiellement gouvernées par des questions de personnes, d’égo ou de places à prendre. 

Ceux qui avaient encore quelques illusions, les ont totalement perdues cette semaine, face aux luttes d’influence ou aux « copinages » pour les investitures en vue des élections législatives. Je n’en dirai pas plus…


Alors, si on veut exprimer la plus belle version de nous-mêmes, il faudra accepter de lâcher-prise et se détacher de cet égo (qui nous maintient le plus souvent à la surface de nous-mêmes)… pour aller davantage à la recherche de notre être profond - notre vrai Soi. 

Et c’est la confiance en l’Esprit saint et la Parole du Christ, qui va nous permettre cette ouverture : l’épanouissement de notre être spirituel. 


Dans la graine, toutes les potentialités sont rassemblées… il y a tout ce que nous souhaitons incarner… la meilleure version de nous-mêmes, qui est là, en attente… mais nous ne pouvons pas la réaliser tout seul… nous avons besoin de nous connecter au divin (au Souffle de Dieu et à sa Parole), pour naitre de nouveau, pour grandir et croître. C’est Dieu qui va nous transformer !


Quelques mots … pour conclure… 


On voit donc - chers amis - que Jésus brosse à travers ces images - ces petites paraboles - une promesse de développement, de fécondité… et qu’il nous propose un Evangile de transformation (l’Evangile du règne de Dieu au-dedans de nous, pour advenir à l’image du Christ)… 


Cela signifie pour nous… d’accepter de répondre à cet appel de Jésus… de laisser de la place à l’Esprit saint - au Souffle de Dieu - dans notre vie… cela signifie entrer dans la pleine confiance en Lui…


C’est en accueillant l’Esprit de Dieu - Son Souffle vital, « dynamiseur » et transformateur - dans notre vie quotidienne - que nous verrons des changements : une promesse nous est offerte !

La promesse que nous pouvons faire advenir la meilleure version de nous-mêmes, en accueillant l’Esprit de Dieu en nous. 


Et il n’est pas inutile de rappeler que accueillir l’Esprit de Dieu signifie s’ouvrir et accueillir la Source de l’Amour en nous, dans notre intériorité… car Dieu est Amour. C’est donc Lui qui va élargir notre conscience et notre coeur. 


Cela signifie… préparer le terrain… essayer de lui faire de la place… en nous rendant disponibles… par l’écoute, la méditation et la prière.  

Amen. 


Lectures bibliques 


Lc 17, 20-21


20 Les pharisiens demandèrent à Jésus quand viendrait le règne de Dieu. Il leur répondit : « Le règne de Dieu ne vient pas comme un événement qu'on pourrait voir venir. 21 On ne dira pas : “Voyez, il est ici !” ou bien : “Il est là !” Car, sachez-le, le règne de Dieu est au milieu de vous / en vous / à votre portée. »

Marc 4.26-34


26 Jésus disait encore : « Voici à quoi ressemble le règne de Dieu : quelqu'un jette de la semence dans son champ. 27 Nuit et jour, qu'il dorme ou qu'il se lève, les graines germent et poussent sans qu'il sache comment. 28 La terre fait pousser d'elle-même d'abord la tige des plantes, puis l'épi, et enfin plein de blé dans l'épi. 29 Dès que le blé est mûr, on se met au travail avec la faucille, car le moment de la moisson est arrivé. »

30 Jésus disait encore : « À quoi comparerons-nous le règne de Dieu ? Avec quelle parabole en parlerons-nous ? 31 Il est comme une graine de moutarde ; quand on la sème dans la terre, elle est la plus petite de toutes les graines du monde. 32 Mais quand on l'a semée, elle monte et devient la plus grande de toutes les plantes du jardin. Elle pousse des branches si grandes que les oiseaux des cieux font leurs nids à son ombre. »

33 Jésus donnait son enseignement en utilisant beaucoup de paraboles de ce genre, selon ce que ses auditeurs étaient capables de comprendre. 34 Il ne leur parlait pas sans paraboles ; mais il expliquait tout à ses disciples quand il était seul avec eux.

Mt 5, 1-10


1 Quand Jésus vit les foules, il monta sur une montagne et s'assit. Ses disciples vinrent auprès de lui, 2 il prit la parole et leur donna cet enseignement :

3 « Heureux ceux qui sont humbles de cœur,

car le royaume des cieux est à eux !

4 Heureux ceux qui pleurent,

car ils seront consolés !

5 Heureux ceux qui sont doux,

car ils recevront la terre en héritage !

6 Heureux ceux qui ont faim et soif d'un monde juste,

car ils seront comblés !

7 Heureux ceux qui sont pleins de bonté pour les autres,

car on sera plein de bonté pour eux !

8 Heureux ceux qui ont le cœur pur,

car ils verront Dieu !

9 Heureux les artisans de paix,

car ils seront appelés enfants de Dieu !

10 Heureux ceux qu'on persécute à cause de leur combat pour la justice,

car le royaume des cieux est à eux !

dimanche 2 juin 2024

Un message de confiance et de transformation

 Lectures bibliques : Matthieu 14, 22-33 ; Jean 6, 16-21 ; Jean 17, 20-26 ; Actes 2 (extraits) = voir lectures en bas de cette page


Thématique : Un message de confiance et de transformation 

Prédication de Pascal LEFEBVRE / Bordeaux (telle du Hâ), le 2 juin 2024



Quel message chrétien les textes que nous avons entendus nous délivrent-ils ? Que peut-on en retenir ? 


Ensemble, nous pourrions répondre que le message chrétien, c’est d’abord l’annonce de Pâques (comme le rappelle Pierre dans un discours lors du jour de la Pentecôte - dans le livre des Actes). 


Pâques, c’est l’expérience d’une illumination, d’un éveil spirituel, qui permet aux disciples de dire que Jésus est certes mort physiquement, charnellement… mais qu’il est encore spirituellement vivant, après sa mort sur la croix… puisqu’ils vivent des expériences d’apparitions. 

Les disciples acquiert la conviction que Dieu a relevé Jésus de la mort, qu’il vit désormais dans une autre sphère de réalité, un autre plan de la Vie.


Pour eux, cela signifie que ce ne sont pas les hommes (et, en particulier, les Religieux qui ont voulu sa mort) qui ont le dernier mot… mais c’est Dieu qui a le dernier mot de la vie. 


Le message de Pâques, c’est la foi qu’ont désormais les disciples que… quoi qu’il arrive… quelles que soient les épreuves, les malheurs, les choses horribles que nous pouvons vivre ou expérimenter - ou que d’autres peuvent faire ou subir - il y a toujours une porte de sortie pour Dieu. 


Le message de Pâques : c’est que nous (êtres humains) sommes aimés (par Dieu) quoi qu’il arrive… C’est que Dieu peut faire « toute chose nouvelle »… il peut même tirer du mal (ou du malheur) un plus grand bien. 


C’est un message d’amour, de confiance et d’espérance… 


Et il faut bien dire que… nous avons cruellement besoin de ce message dans notre monde, encore aujourd’hui… à l’heure où nous vivons souvent dans la peur - la peur de l’avenir, la peur de la 3ème guerre mondiale avec ce qui se joue en Ukraine, entre l’OTAN et la Russie… la peur des autres, des étrangers, de l’Islam… la peur pour la planète, face à la crise écologique et au dérèglement climatique… la peur pour nos enfants… face au déclin de notre système éducatif ou de notre système de santé, etc. 


Le message du christianisme, c’est d’abord un message de confiance, de foi… face à toutes les peurs qui nous étreignent, à commencer par la peur du changement… peur de l’avenir ou la peur de la mort. 


C’est en ce sens que nous pouvons interpréter le passage que nous venons d’entendre où Jésus marche sur les eaux. 


Nous n’avons pas d’explications scientifiques ni rationnelles pour expliquer ce récit… et personne ne peut dire ce qui s’est vraiment passé - y-a-t-il eu miracle ou non ? - Matthieu et Jean ne racontent pas tout fait les choses de la même façon - comment se fait-il que Jésus semblait être déjà de l’autre côté du lac, sur l’autre rive (cf. Jn 6,15ss) ?… comment se fait-il que les disciples ont l’impression que leur maître vit une expérience de lévitation ou d’extase mystique… au point qu’il parait se déplacer sur l’eau et dominer les éléments ? 


Certains parmi nous peuvent y croire… d’autres, non… mais ce n’est pas la question. La question est plutôt : quel est le sens de ce récit ? 

Pourquoi les évangile racontent-ils cette histoire ? Que veulent-ils nous dire ? 

Quelle expérience vécue par les disciples essaient-ils de nous transmettre ?


Dans la Bible, la mer ou les eaux ne représentent pas quelque chose de positif comme dans notre monde d’aujourd’hui… où l’on pense immédiatement aux vacances, aux baignades dans l’océan, ou au surf, à la détente, au farniente, …


Dans la Bible, la mer représente, au contraire, un lieu angoissant : le danger, le mal, la mort, le lieu où l’on perd pied, où l’on coule, où l’on risque d’étouffer. 


A travers ce récit, les évangiles veulent nous montrer que Jésus incarnait quelque chose de nouveau : en lui, Dieu était présent… et cette présence de Dieu en Jésus, lui permettait de dominer les dangers et les éléments… avec confiance, paix et sérénité.  


Dans le livre des Psaumes, le psalmiste écrit la chose suivante au sujet de ceux qui se sentent menacés par l’agitation de la mer et des eaux (cf. Ps 107, 28-30)

« Ils crièrent au SEIGNEUR dans leur détresse, et il les a tirés de leurs angoisses :

il a réduit la tempête au silence, et les vagues se sont tues.

Ils se sont réjouis de ce retour au calme et Dieu les a guidés au port désiré ».


Autrement dit, le Psalmiste affirme que Dieu a le pouvoir de dominer la nature… et de tirer ainsi les hommes de leurs angoisses… 


En racontant cette histoire avec Jésus, les évangiles affirment que l’Esprit de Dieu, son Souffle sacré, est présent en Jésus… il est tellement présent que Jésus, lui aussi, est capable de surmonter les vents contraires, les vagues ou les forces chaotiques de la nature. 


D’une part, c’est une manière de dire que Dieu est en Christ… que Jésus et Dieu sont unis, qu’ils ne font qu’un, qu’ils sont en communion l’un avec l’autre…  Et, d’autre part, c’est une façon d’affirmer que les disciples peuvent trouver de l’aide dans les épreuves, grâce à Dieu… et grâce à Jésus, en qui Dieu est présent… puisqu’il manifeste sa puissance. 


On comprend que cet épisode traduit une expérience forte des disciples, dont le récit vise à nous inciter à entrer (à notre tour) dans une relation de proximité avec Jésus, reconnu comme le Christ de Dieu… puisqu’à travers lui, Dieu lui-même vient à notre rencontre : il peut nous aider dans les épreuves de notre existence. 


C’est un message important, parce que, bien souvent, nous pouvons nous sentir seuls face aux épreuves de l’existence : isolement, rupture personnelle ou professionnelle, séparation, maladie, deuil, etc. 

Les disciples affirment que nous pouvons faire la même expérience qu’eux… et rencontrer des épreuves. Mais si nous laissons de la place au Christ dans notre vie… il peut venir nous rejoindre : il ne nous laisse pas seuls, mais il vient lui-même à notre rencontre. 


Son aide ne consiste pas à faire disparaitre les dangers, à nous épargner les difficultés, afin que nous nous retrouvions miraculeusement sur un terrain sec… Mais il permet que nous ne nous sentions plus menacé par ce qui nous arrive, que nous puissions continuer notre route… et que nous puissions même - comme Pierre dans le récit de Matthieu (cf. Mt 14, 22ss) marcher sur eaux - surmonter les problèmes et les obstacles. 


Avec l’aide de Dieu, nous pouvons continuer à avancer - sans nous noyer - malgré les difficultés, même si nous nous mouillons un peu les pieds. 

Une possibilité de salut nous est toujours offerte… Voilà précisément le type d'aide que nous pouvons attendre du Christ : sa présence à nos côté… C’est une bonne nouvelle qui nous est communiquée !


Le texte de Matthieu (chap.14) est même plus précis : 

Il nous montre que ce qui peut nous permettre de surmonter les épreuves, c'est de suivre le Christ, c’est de rester lier à lui dans la confiance. C’est de cette façon que Pierre continue à avancer malgré tout.  

Toutefois, quand il commence à se regarder lui-même - à écouter son mental, son égo et ses peurs - et à ne plus marcher par la foi, il s’enfonce. 


Ainsi, ce n'est qu'en marchant avec le Christ que nous pouvons continuer d'avancer au-dessus de tout, sans nous y noyer. 

Et s’il nous arrive de douter, nous pouvons solliciter l'aide du Seigneur, dans notre faiblesse. C’est ce que fait Pierre, quand sa confiance commence à faiblir… Il suffit qu’il crie : « Seigneur sauve-moi » (v.30) pour que le Christ lui tende la main, afin de lui mettre la tête hors de l'eau. 


Le message est clair : Ce qui nous sauve, c'est certes notre foi - notre confiance - et notre volonté d'avancer, mais ce peut être aussi la simple grâce de Dieu, sa bienveillance… quand nous faiblissons… quand notre foi est insuffisante… et que nous ne trouvons plus l’audace, le courage ou la force d’avancer. 


On retrouve la même idée dans le Psaume 69 dans un sens évidemment tout aussi spirituel. Je cite : « Sauve-moi mon Dieu, les eaux me montent jusqu'à la gorge ». 


Le message chrétien, c’est donc - avant tout - un message de confiance… qui nous appelle à suivre Jésus, à emprunter la même voie que lui… car lui, était en communion avec le Père… avec l’Esprit de Dieu… et le Christ nous encourage à trouver cette même communion, cette même foi que celle que lui-même a vécu. 


C’est en ce sens que Jésus prie, dans son discours d’adieu, que l’évangile de Jean nous transmet au chapitre 17. Il souhaite que ses disciples trouve aussi cette unité intérieure avec Dieu, avec le Père : « Que tous soient un comme toi, Père, tu es en moi et que je suis en toi » dit-il à Dieu. 


La question de la foi n’est donc pas intellectuelle ni spéculative… il ne s’agit pas de savoir si l’on croit en Dieu ou pas… si on est d’accord avec le Credo de l’Eglise… mais il s’agit d’une question existentielle : 

Le Christ nous appelle à placer notre confiance dans une Force d’Amour, une Energie bienveillante, un Dynamisme de Vie, qu’il appelle Dieu. Et ce n’est pas seulement quelqu’un ou quelque chose à croire, c’est quelque chose à expérimenter. C’est une relation, une union, à découvrir et à vivre. 


Cette confiance : c’est un message dont nous avons vraiment besoin dans notre monde, car notre quotidien, nos actualités, nos mentalités, ont quelque chose d’anxiogène… Notre monde est bien souvent gouverné par la peur et le désespoir. Nous sommes bien souvent comme les disciples dans leur barque, pétris de craintes.


A bien y regarder, le message chrétien va même plus loin que cela… car il ne nous appelle pas seulement à faire confiance à Dieu (comme une réalité extérieure)… mais à recevoir, à nous approprier, et à incarner nous-mêmes cette confiance (dans notre intériorité)… pour qu’elle soit en nous, qu’elle nous appartienne (en propre). 


En écoutant la prière de Jésus… on voit bien qu’il s’agit de vivre cela… et pas seulement de le penser ni de le croire.  

Le message chrétien… qui consiste à suivre Jésus, comme notre guide spirituel… affirme que nous pouvons - chacun - recevoir cette confiance en nous… et ainsi, comme Jésus… nous avons la possibilité d’incarner, de réaliser « l’homme véritable » … d’actualiser notre être véritable, créé à l’image de Dieu… c’est-à-dire de réaliser la belle image que nous avons en nous, de réaliser nos plus belles potentialités. 


Et cela grâce à l’accueil du Souffle de Dieu, en nous… grâce à l’accueil de l’Esprit saint qui vient « réveiller » notre être spirituel… souvent endormi. 


Dans ses lettres, l’apôtre Paul parle des fruits de l’Esprit : il parle de ce qui se réalise en nous lorsque Dieu - le Souffle de Dieu - demeure en nous. 

Je cite : « Ce que l'Esprit saint produit, c'est l'amour, la joie, la paix, la patience, la bienveillance, la bonté, la fidélité, la douceur et la maîtrise de soi » (cf. Ga 5, 22-23). 


Le message chrétien consiste à nous encourager à emprunter avec confiance la voie de Jésus…  pour parvenir à actualiser, par la méditation et la compassion, la réalité du Christ… pour faire de chacun de nous des êtres humains authentiques, éveillés, aimants et bienveillants. 


Pour exprimer les choses autrement… on pourrait dire que la confiance que nous recevons dans la foi, permet l’ouverture du coeur. 

Et c’est là le but de la spiritualité : favoriser l’élargissement de la conscience et l’ouverture du coeur !


C’est l’action de Dieu en nous qui peut réaliser cela ! 


Par la méditation et la prière nous faisons l’apprentissage du détachement du mental et de l’égo, pour parvenir à l’ouverture et la pureté du coeur et de l’esprit… Cette ouverture progressive peut faire de tout être humain le réceptacle et le miroir de la pure Lumière… qu’est Dieu lui-même. 


S’ouvrir à Dieu… accueillir l’Esprit de Dieu… c’est accueillir en nous la lumière divine, le rayonnement de sa présence… qui nous purifie spirituellement et nous transforme… pour nous permettre d’atteindre un état de paix intérieure… qui fait que nous ne sommes plus soumis aux aléas et aux circonstances extérieures (aux préoccupations, aux soucis, aux problèmes d’humeurs, de santé, liés à notre environnement).


C’est ce dont Jésus parle, par exemple, dans les Béatitudes (cf. Mt 5) :

Il annonce qu’on peut trouver la paix et le bonheur, indépendamment des circonstances extérieures, du fait de la certitude que Dieu pourvoira à notre bien. 


Le Christianisme est, à la fois, un chemin qui conduit vers l’intériorité, pour nous permettre d’accueillir le Souffle de l’Esprit, la présence de Dieu, en soi… c’est quelque chose qui nous transforme… 

Et il nous ouvre aussi vers l’extériorité, par la rencontre et l’amour du prochain, par la compassion, le don de soi, et les oeuvres bonnes.


Aujourd’hui, c’est un constat : peu de gens fréquentent les églises… et pourtant les gens ne sont pas forcément si heureux… ils sont justes occupés ou préoccupés… par de nombreuses choses à l’extérieur… qui les distraient. 


Et comme le temps s’est accéléré… les gens autour de nous ont un soucis d’efficacité… ils ne veulent venir dans une église, un temple, ou un lieu de culte… que s’ils pensent que cela peut leur apporter quelque chose. 


Nous avons une approche utilitariste du temps. Si on fréquente une salle de sport… c’est pour progresser… Alors qu’est-ce que ça va me donner de fréquenter l’Evangile ou une Eglise ?


La question qui se pose est la suivante : Quelle est la plus-value apportée par la spiritualité chrétienne ? En quoi le message de l'Évangile va-t-il m’offrir quelque chose de « bon » … quelque chose de « plus »… par rapport à la vie terrestre et matérielle, qui peut m’apporter un certain nombre de satisfactions ?


Pour ma part… j’aurais envie de commencer à répondre à cette question, en disant que de venir dans un lieu de culte… c’est déjà un bon début pour se mettre en route… mais ce ne sera pas suffisant pour transformer votre vie… surtout si vous ne venez ici qu’une fois par mois ou une fois par trimestre. 


La spiritualité est quelque chose à vivre au quotidien, chez vous… et le culte est l’endroit où l’on partage ensemble cette spiritualité… pour s’encourager, pour se ressourcer… pour rencontrer d’autres personnes qui se posent les mêmes questions et veulent suivre aussi la voie du Christ.  


La réponse que je ferai à cette question utilitariste « à quoi ça sert » ou « quelle est la plus-value » est la suivante : 


A mon sens, beaucoup de gens ne sont pas heureux autour de nous, parce qu’ils vivent à la surface d’eux-mêmes… parce qu’ils ne mobilisent qu’une part (une partie) de ce qu’ils sont : leur corps et leur égo (leur âme)… mais ils oublient que nous avons aussi une dimension spirituelle : nous sommes corps, âme et esprit. 

L’enjeu de cette existence est d’élargir notre niveau de conscience, en habitant toutes les dimensions de notre être : corps, âme et esprit. 


La vie spirituelle est une part tout aussi importante de l’existence que le corps et l’âme (l’âme… qui s’attache à l’expression de nos motivations, nos désirs et notre vie émotionnelle). 


Ce que Jésus promet à ses disciples s’ils trouvent Dieu, ce n’est pas une vie ordinaire, mais une vie extraordinaire… une vie débordante d’amour et de compassion. Je cite Jésus dans l’évangile de Jean (Jn 10,10) : 

«  je suis venu pour que les hommes aient la vie, et qu’ils l’aient en abondance… en plénitude ». 


Voilà donc la promesse de Jésus : Celui qui suit son enseignement trouvera le chemin de la confiance… et sortira de la peur… il trouvera un quotidien ré-enchanté… parce qu’il y intégrera une dimension spirituelle…. Source de vie et de lumière.  


Lorsque Paul annonce dans une de ses lettres : « je vis, mais ce n’est plus moi, c’est Christ qui vit en moi » (cf. Ga 2,20)… il veut dire qu’avec le Christ, tout a changé… sa vie n’est plus ce qu’elle était : 

Il est passé d’une vie tournée vers soi, repliée sur son égo et son savoir… à une vie ouverte aux autres, car en communion avec l’Esprit de Dieu. C’est Jésus-Christ qui lui a permis de trouver cette vie nouvelle !


Pour Paul, devenir « le temple du saint Esprit »… c’est voir sa vie transformée et ré-enchantée… parce qu’elle n’est plus une vie orientée par ses soucis, ses préoccupations, son égo, ses certitudes ou ses possessions… mais qu’elle est entièrement réorientée par Dieu et relationnellement ouverte. 


Alors, si on vous demande… à quoi sert d'être chrétien aujourd’hui ? 

Qu’est-ce que ça vous apporte la spiritualité et le message du Christ ?

Préparez-vous à rendre compte de votre foi… Réfléchissez à la réponse que vous pourriez apporter… Car chacun devrait pouvoir apporter son propre éclairage et son témoignage. 


Pour ma part, je répondrais que suivre le Christ, ça rend vivant… et ça nous donne : 


  • Un autre regard sur la vie… avec une dimension de confiance et d’espérance… 

La foi nous ouvre à l’espérance… et nous permet de relativiser toutes nos peurs (y compris la peur de l’avenir ou la peur de la mort)… puisque nous pouvons nous confier à Dieu pour notre vie (notre présent et notre avenir) et toutes les choses importantes.

  • Cela nous permet de vivre toutes les dimensions de notre être… d’habiter aussi notre dimension spirituelle. 

Cela permet de mettre du temps à part… pour respirer, pour méditer… pour s’ouvrir à l’Esprit de Dieu… à son Souffle… comme Jésus : afin d’avoir une conscience plus large et plus aiguisée de la réalité et de ce qui est important dans la vie… 

La spiritualité, c’est un guide dans nos choix de vie … l’Esprit saint nous donne du discernement… pour faire des choix en conscience… pour exercer notre liberté et notre responsabilité.

Cela nous donne à la fois plus de liberté et plus de paix intérieure. 

  • La spiritualité ouvre notre vie à l’amour de Dieu et du prochain… elle contribue à l’ouverture du coeur… et nous apprend à ressentir plus de compréhension et de compassion pour les autres.

La foi nous permet de sortir de nous-mêmes et de notre égo… elle nous décentre de nos routines, de nos répétitions, de nos ressassements… pour nous recentrer, d’une part, sur notre être profond connecté à Dieu…. Et, d’autre part, sur notre vie relationnelle (sur la qualité de nos rapports avec autrui).

Elle nous ouvre, par exemple, à l’humilité et au pardon… car nous ne sommes pas meilleurs que les autres. Mais nous nous savons acceptés et aimés par Dieu ainsi. 

  • Le message du Christ donne un sens à notre existence… car avec le Seigneur, notre vie a une orientation… une direction… elle contient une promesse… et elle a une destination, un but….Elle est donc orienter par l’Amour et cela permet de ne pas passer à côté de l’essentiel. 

Cette conscience plus ouverte change notre rapport au monde… elle nous permet de sortir de nos illusions… et d’être plus lucides face aux injustices du monde, face à l’absurdité de certaines choses dans notre monde… (où l’on voit à quel point l’avidité et la corruption d’une minorité - d’une poignée - de plus riches gangrène notre planète et les rapports humains… et que la pauvreté pourrait facilement être éradiquée si les gouvernements le voulaient vraiment.)

  • La spiritualité permet enfin - grâce aux enseignements de l’évangile - de partager des valeurs, une éthique chrétienne… et de mieux comprendre comment fonctionne « les lois de l’existence »… à savoir, par exemple, que l’on reçoit ce que l’on donne… que l’on récolte ce que l’on sème… et que nous sommes appelés à prendre l’initiative du bien (cf. Mt 7,12).


En conclusion, le message chrétien est un véritable trésor : celui de la bonne nouvelle de l'Évangile, la bonne nouvelle de l’amour de Dieu. 


Cette bonne nouvelle de la Grâce de Dieu et de sa bonté infinie est un message transformateur… un message de confiance !


Avec lui, c’est aussi la bonne nouvelle du salut, de l’éveil, de la vie éternelle que nous est offerte : Car le Seigneur en qui nous mettons notre confiance, a vaincu la mort et nous ouvre ainsi les portes de l'espérance, de la paix, de la joie et de l’amour. 


Amen. 


Lectures bibliques


Matthieu 14, 22-33  22 Aussitôt Jésus obligea les disciples à remonter dans la barque et à le précéder sur l’autre rive, pendant qu’il renverrait les foules. 23 Et, après avoir renvoyé les foules, il monta dans la montagne pour prier à l’écart. Le soir venu, il était là, seul. 24 La barque se trouvait déjà à plusieurs centaines de mètres de la terre ; elle était battue par les vagues, le vent étant contraire. 25 Vers la fin de la nuit, il vint vers eux en marchant sur la mer. 26 En le voyant marcher sur la mer, les disciples furent affolés : « C’est un fantôme », disaient-ils, et, de peur, ils poussèrent des cris. 27 Mais aussitôt, Jésus leur parla : « Confiance, c’est moi, n’ayez pas peur ! » 28 S’adressant à lui, Pierre lui dit : « Seigneur, si c’est bien toi, ordonne-moi de venir vers toi sur les eaux. » – 29 « Viens », dit-il. Et Pierre, descendu de la barque, marcha sur les eaux et alla vers Jésus. 30 Mais, en voyant le vent, il eut peur et, commençant à couler, il s’écria : « Seigneur, sauve-moi ! » 31 Aussitôt, Jésus, tendant la main, le saisit en lui disant : « Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? » 32 Et quand ils furent montés dans la barque, le vent tomba. 33 Ceux qui étaient dans la barque se prosternèrent devant lui et lui dirent : « Vraiment, tu es Fils de Dieu ! »


Jean 6, 16-21

16 Le soir venu, ses disciples descendirent jusqu’à la mer. 17 Ils montèrent dans une barque et se dirigèrent vers Capharnaüm, sur l’autre rive. Déjà l’obscurité s’était faite, et Jésus ne les avait pas encore rejoints. 18 Un grand vent soufflait et la mer était houleuse. 19 Ils avaient ramé environ vingt-cinq à trente stades, lorsqu’ils voient Jésus marcher sur la mer et s’approcher de la barque. Alors ils furent pris de peur, 20 mais Jésus leur dit : « C’est moi, n’ayez pas peur ! » 21 Ils voulurent le prendre dans la barque, mais aussitôt la barque toucha terre au lieu où ils allaient.


Jean 17, 20-26

20 « Je ne prie pas seulement pour eux [pour mes disciples], je prie aussi pour ceux qui, grâce à leur parole, croiront en moi : 21 que tous soient un comme toi, Père, tu es en moi et que je suis en toi, qu’ils soient en nous eux aussi, afin que le monde croie que tu m’as envoyé. 22 Et moi, je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, pour qu’ils soient un comme nous sommes un, 23 moi en eux comme toi en moi, pour qu’ils parviennent à l’unité parfaite et qu’ainsi le monde puisse connaître que c’est toi qui m’as envoyé et que tu les as aimés comme tu m’as aimé. 24 Père, je veux que là où je suis, ceux que tu m’as donnés soient eux aussi avec moi, et qu’ils contemplent la gloire que tu m’as donnée, car tu m’as aimé dès avant la fondation du monde. 25 Père juste, tandis que le monde ne t’a pas connu, je t’ai connu, et ceux-ci ont reconnu que tu m’as envoyé. 26 Je leur ai fait connaître ton nom et je le leur ferai connaître encore, afin que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux, et moi en eux. »


Actes 2 (extraits)


22 « Israélites, écoutez mes paroles : Jésus le Nazaréen, homme que Dieu avait accrédité auprès de vous en opérant par lui des miracles, des prodiges et des signes au milieu de vous, comme vous le savez, 23 cet homme, selon le plan bien arrêté par Dieu dans sa prescience, vous l’avez livré et supprimé en le faisant crucifier par la main des impies ; 24 mais Dieu l’a ressuscité en le délivrant des douleurs de la mort, car il n’était pas possible que la mort le retienne en son pouvoir. […] 

32 Ce Jésus, Dieu l’a ressuscité, nous tous en sommes témoins. 33 Exalté par la droite de Dieu, il a donc reçu du Père l’Esprit Saint promis et il l’a répandu, comme vous le voyez et l’entendez. […]

36 « Que toute la maison d’Israël le sache donc avec certitude : Dieu l’a fait et Seigneur et Christ, ce Jésus que vous, vous aviez crucifié. »