La Transfiguration
- Mt 17, 1-9
Lecture biblique : Mt 16,27 – 17,13.
Prédication
de Pascal LEFEBVRE / Tonneins, le 22/02/15
On est
toujours un peu gêné avec ce récit extraordinaire de la transfiguration qui
nous raconte une expérience visionnaire plus qu’étonnante.
* Qu’est-ce
que la transfiguration ?
Un
événement qui raconte une transformation, une métamorphose du visage de Jésus.
Trois
disciples, Pierre, Jacques et Jean suivent Jésus pour se mettre à l’écart. Ils
vont sur une montagne pour prier (cf. Lc 9,28). Là, ils vivent une expérience
spirituelle inouïe.
Ils
voient le visage de Jésus changer. « Son visage resplendit comme le
soleil ». Ses vêtements semblent éblouissants.
Ils
accèdent tout d’un coup à une autre dimension de la vie. Le ciel descend sur
terre ou plutôt la terre s’ouvre devant eux à la présence du ciel. Une porte
vers un ailleurs s’entrouvre à travers le visage de Jésus et c’est la lumière
qui surgit.
Les
trois disciples voient le visage de Jésus s’illuminer. Il change d’apparence.
Il discerne même à travers ce visage d’autres visages : celui de Moïse,
puis celui d’Elie. Enfin, a posteriori,
ils diront qu’il s’agissait sans doute de ces deux prophètes, car, bien
évidemment, ils n’ont jamais rencontré les deux hommes qui vivaient des siècles
plus tôt.
On a du
mal à imaginer le choc que représente une telle expérience spirituelle :
Une personne que vous connaissez, dont la physionomie change brusquement, dont
l’expression prend un nouvel éclat, permettant de discerner la présence d’autres
visages, comme si, à travers Jésus, le monde spirituel s’était tout d’un coup
ouvert et révélé, comme si des personnages – des prophètes morts il y a des
siècles – étaient toujours vivants dans un ailleurs, un au-delà, une autre
dimension de la vie… et qu’ils s’étaient laissés voir, empruntant le visage
d’un autre.
Le terme
de « trans-figuration » pour parler de cet événement dit bien qu’il
s’agit d’une vision à travers une
figure, à travers un visage, qui donne accès, par une autre apparence, à une
réalité supérieure et nouvelle. En grec, le verbe metamorphoô, comme en latin, le mot transfiguratio, signifie « métamorphose, transformation,
changement de forme ».
A
priori, tout cela peut nous sembler plutôt étrange, même hallucinant. Mais si
les évangiles synoptiques parlent de cette expérience spirituelle extraordinaire
des trois disciples, Pierre, Jacques et Jean, il n’y a pas de raison d’en
douter.
On
imagine qu’ils devaient être suffisamment perturbés après cet événement et
qu’ils ont dû garder cela secret dans leur cœur un bon bout de temps. C’est
sans doute bien plus tard qu’ils ont dû en parler, après la mort et la
résurrection de Jésus, après les apparitions du ressuscité, qui ont redonné une
espérance aux disciples, qui avaient lâché leur maître.
En
général, quand quelqu’un vit une expérience hors du commun, une expérience de
ce genre, totalement irrationnelle – cela arrive encore de nos jours, au 21e
siècle – il n’en parle pas. Car il a peur de passer pour un fou… ou il a peur,
tout court, il est lui-même effrayé… surtout s’il s’agit de visions de
personnes décédées.
Si cet
événement est raconté dans les évangiles, il a toutes les chances d’être
authentique, car personne ne se vante de choses aussi incroyables, au risque de
passer pour un être perturbé et dérangé aux yeux des plus rationalistes.
Il faut
donc – à mon avis – accorder du crédit à cette vision, à cette expérience
spirituelle des disciples. Mais il ne faut s’arrêter là. D’une part, il faut
chercher ce qu’elle nous apprend, ce qu’elle traduit de la réalité de Dieu et
du monde… et, d’autre part, ce qu’elle signifie. Quel sens lui donner ? L’évangéliste
Matthieu répond à cette dernière question.
* Premier
point, que nous apprend ce récit ?
Si cette
expérience vécue par les trois disciples est réelle – et je ne vois pas de
raison d’en douter – elle nous rappelle que le Dieu auquel nous croyons n’est
pas seulement le Dieu de notre réalité quotidienne, de notre existence
présente, ici et maintenant sur terre, dans notre dimension matérielle et
immédiate, mais aussi le Dieu d’autres dimensions auxquelles nous n’avons pas
accès : le Dieu de toutes les dimensions de l’être et de l’univers.
Ce récit
de la transfiguration nous donne donc une ouverture formidable, une espérance
inouïe. Il nous révèle que la réalité dépasse ce que nos yeux peuvent voir, ce
que nous mains peuvent toucher et appréhender. Il existe d’autres réalités
auxquelles nous n’avons pas accès de façon habituelle, à l’exception
d’expériences spirituelles hors du commun.
Ceci veut
dire que le Dieu en qui nous plaçons notre foi, notre confiance, n’est pas
seulement le Dieu de notre monde, mais aussi le Dieu d’autres
formes-lieux-espaces de vie, d’autres dimensions de la vie.
Et, du
coup, ce passage biblique vient éclairer un autre texte où Jésus parle de la
résurrection (cf. Mt 22,23-33). Dans un récit du chapitre 22 de l’évangile
selon Matthieu, Jésus est interrogé au sujet de l’espérance ou non d’une vie
après la mort. Il répond la chose suivante : « A la résurrection… on est comme des anges dans le ciel »
(Mt 22,30)… autrement dit, comme des messagers, des êtres spirituels, des
êtres de lumière…
« Pour ce qui est de la résurrection
des morts, n’avez-vous pas lu la parole que Dieu vous a dite : je suis le
Dieu d’Abraham, de Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob ? Il n’est pas le Dieu
des morts, mais des vivants » (Mt 22, 31s).
Cette
réponse laisse entendre – si Dieu est le Dieu des vivants – qu’Abraham, Isaac
et Jacob ne sont plus les morts dont les corps ont été inhumés pour redevenir
poussières, mais des vivants dans une autre dimension de la vie, une autre
dimension appartenant à l’éternité divine.
Le récit
de la transfiguration est une porte ouverte sur cette autre dimension : A
travers, le visage de Jésus, les disciples ont accès à la présence d’une autre
réalité : Celle-ci leur permet de distinguer, tour à tour, les visages de
deux prophètes morts depuis longtemps, mais pourtant vivants dans cet ailleurs,
sous une autre forme qu’on pourrait appeler « spirituelle » ou
« céleste ».
En
d’autres termes, la transfiguration est une expérience « révélatoire »
d’une autre dimension de la vie et de la résurrection. Il y a un après, un
autrement, un au-delà de notre existence et les disciples ont entrevu quelques
instants cette réalité à travers le visage de Jésus.
Beaucoup
d’exégètes relient ce récit à l’annonce de la mort et de la résurrection de
Jésus qui précède de peu notre épisode (cf. Mt 16, 21-23). Il peut être interprété,
d’une certaine façon, comme une anticipation, une annonce de la passion et de
la glorification du Fils de l’homme.
Croire
en la résurrection, c’est, d’une part, croire à l’action de Dieu dans le monde,
dans notre vie de tous les jours. C’est croire que Dieu peut nous relever, nous
apporter le salut, la libération, la guérison… qu’il peut nous délivrer de nos
peurs et de nos enfermements, pour autant que nous lui fassions confiance.
Mais,
c’est aussi croire en l’action de Dieu au-delà de ce que nous pouvons voir,
dans les dimensions de la vie que nous ne percevons pas. C’est croire que rien
ne peut nous séparer de l’amour de Dieu – pas même la mort (cf. Rm 8, 38-39)–
donc que Dieu est aussi le maître et le Seigneur de toutes les formes de vie.
C’est une manière d’exprimer notre confiance et notre espérance dans la vie
éternelle, en communion avec l’Esprit, le souffle de Dieu.
* Deuxième
point, quel sens donner à cette expérience spirituelle ?
Les
événements décrits dans l’évangile ne sont pas là par hasard ; ils ne sont
pas racontés pour rien, de façon fortuite. La transfiguration de Jésus sur la
montagne est sans doute un fait historique, mais au moment où il est transmis
dans l’évangile, il est déjà interprété. Il est raconté à la façon d’un
midrash, d’un commentaire biblique.
Les
témoignages sont transmis en fonction de leur sens. Il faut donc se demander :
pourquoi la lumière du visage ? Pourquoi Moïse et Elie ? Pourquoi la
voix qui parle du milieu de la nuée ?
Les
éléments symboliques permettent de faire un lien entre une expérience vécue
dans le présent et les expériences des prophètes d’autrefois, racontées dans
les Ecritures. Il faut donc décrypter les différents éléments du récit :
-
La brillance du visage et la lumière des vêtements :
Matthieu
précise que le visage de Jésus devient radieux comme le soleil. Le parallèle
avec Moïse, dont le visage rayonnait de la gloire du Seigneur, est
évident. Il s’agit de dire la présence
de Dieu à l’œuvre à travers son envoyé, son Messie.
- L’identité des personnages :
Le texte
reste ambigu sur le déroulement des évènements. Il semble parler de 3
personnages simultanément présents. Mais, la fin, où il n’y a plus qu’un seul
visage – celui de Jésus (v.8) – nous laisse plutôt penser à des apparitions
successives de Moïse et d’Elie sur le seul visage de Jésus.
L’identification
des personnages est vraisemblablement symbolique. Il s’agit d’une expérience
spirituelle qui a été « théologisée ».
Beaucoup
d’éléments évoquent la théophanie du Sinaï : la montagne, la gloire :
le rayonnement du visage, la présence de Moïse – et d’Elie – la nuée lumineuse.
L’évocation
des « six jours » au début du récit s’y réfère également. Ces
« six jours » correspondent au temps pendant lequel, selon le livre
de l’Exode (Ex 24,16), la gloire du seigneur, c’est-à-dire la nuée, a couvert
le mont Sinaï. Le jour commémoratif de l’événement du Sinaï tombait justement
le sixième jour du mois de Sivan (le jour de Pentecôte).
D’un
point de vue symbolique, dire que le visage Jésus incarne celui de Moïse et
d’Elie – Matthieu parle même d’un dialogue
avec les deux figures les plus représentatives de l’Ancien Testament –
c’est dire que Jésus entretient un dialogue avec toute la Loi et les Prophètes.
Il est
d’ailleurs significatif que ces deux prophètes aient été tous les deux sur l’Horeb
et aient bénéficié tous les deux d’une théophanie (Ex 24 ; 1 R 19). Leur
mort est également significative : Moïse sur le mont Nébo, avant d’entrer
dans la terre promise (Dt 34) et Elie enlevé sur un char de feu comme par un
tourbillon (2R2).
- La suite du récit :
Matthieu
raconte que Pierre intervient au cours de l’expérience visionnaire. Il prend la
parole et propose de dresser des tentes… comme s’il voulait retenir ce qui se
passe, comme s’il voulait fixer l’élévation, l’expérience spirituelle qu’il est
en train de vivre, la communion avec le Seigneur.
Son
attitude représente la tentation d’empêcher la redescente de la montagne. C’est
la tentation d’un messianisme triomphant.
Son
projet est interrompu par l’apparition d’une nuée lumineuse. De nouveau
l’expérience est relue à la lumière des Ecritures :
Au temps
de l’exode, la nuée de la gloire du Seigneur apparaissait aux yeux des fils
d’Israël sur la cime de la montagne (Ex 24,17). Elle couvrait la tente de la
rencontre (Ex 40, 34-35). Maintenant, elle recouvre les disciples.
N’est-ce
pas une belle façon de dire qu’il n’y a plus besoin de tente, une fois que la
révélation de la gloire du Seigneur[1]
a été enclose dans le cœur des disciples ?
Puis,
c’est une voix céleste qui résonne, presque identique à celle entendue lors du
baptême de Jésus : « Celui-ci est
mon fils bien-aimé, celui qui m’a plu de choisir. Ecoutez-le ! »
(v.5) [2]
La
mention « Ecoutez-le ! » s’adresse aux disciples et peut-être
plus particulièrement à Pierre. N’oublions pas que dans l’épisode précédent (Mt
16, 21-23), l’apôtre résiste à l’annonce de la Passion par Jésus. Il demande à
Jésus de refuser la Croix. Or, Pierre n’a pas à s’interposer. Il doit se plier
au choix de Jésus – à Celui qui est en communion avec le Père – d’assumer la Croix.
Ceux qui
connaissent le chapitre 10 du livre de Daniel (à propos de la vison de l’homme
vêtu de lin) trouveront de nombreuses similitudes avec ce qui se joue dans le
récit de la transfiguration raconté par Matthieu. Les mêmes éléments
apparaissent : la splendeur lumineuse du visage, la voix, la crainte de
celui qui entend la voix et l’encouragement.
Ici,
c’est Jésus qui touche les disciples de la main, les appelant à se relever
(avec le mot de la résurrection) et à ne pas craindre.
Ce
rapprochement avec le livre Daniel montre que les disciples, au cours de leur
expérience spirituelle, sont témoins d’une véritable révélation (une
apocalypse) dont il faut garder le secret encore un moment. Jésus leur demande explicitement
de ne rien dire à personne concernant cette vision qu’ils viennent d’avoir.
Si
l’évangéliste Matthieu raconte cet épisode en parlant de « vision »,
c’est bien que pour lui les disciples ont vécu une expérience visionnaire
(apocalyptique) : la vision du Fils de l’homme dans sa gloire (comme dans
le livre de Daniel : Dn 7, 13-14). Cette vision est une sorte
d’anticipation de Pâques. Elle ne sera pleine et entière que lorsque le Fils de
l’homme sera ressuscité des morts.
A
travers toutes ces références bibliques, il est facile de comprendre que nous
n’avons pas accès à un événement brut qui nous serait directement raconté. La
vision dont les disciples ont bénéficié, a été réinterprétée de façon
théologique à la lumière des Ecritures.[3]
Et c’est tout à fait normal. Pour raconter ce qui s’est passé les contemporains
de Jésus utilisent le langage disponible de leur temps, des références
communes. Ils reprennent des expressions connues des croyants pour mettre des
mots sur l’expérience spirituelle qu’ils ont vécue.
* La fin
de notre passage se termine par une conversation des disciples sur le retour
d’Elie. En effet, selon le prophète Malachie, le prophète Elie doit venir avant
le jour du Seigneur, pour tout réconcilier et éviter une fin tragique (cf. Ml
3, 23-24). C’est pour cela que les disciples attendent le retour d’Elie avant
le jugement, afin qu’il mette de l’ordre et « arrange tout ».
Elie est
attendu comme le précurseur du Messie, comme celui qui doit préparer le peuple
à la rencontre du Messie, bien que ce ne soit pas explicite selon la prophétie
de Malachie.
Or,
Jésus répond à cette idée, en affirmant qu’Elie est déjà venu. Et il identifie
Elie à Jean le baptiste. Il ajoute toutefois, que ce nouvel Elie, ce Jean
Baptiste, n’a rien arrangé du tout, car personne ne l’a écouté. Et cela va
également se produire avec le « fils de l’homme », donc avec lui-même,
qui va être rejeté.
En ce
sens, les scribes sont inexcusables, car ils n’ont pas reconnu Jean le Baptiste
comme le précurseur du Messie et n’ont pas écouté son enseignement.
Ainsi
donc, le récit de la transfiguration vient confirmer aux disciples l’identité
de Jésus comme Messie de Dieu. La lumière de son visage et la clarté de
son vêtement le désignent comme appartenant au monde de Dieu.
C’est
bien lui qui est dans le droit-fil de la volonté de Dieu, même quand il annonce
sa mort et sa résurrection prochaines… même s’il n’est pas le Messie triomphant
que Pierre espère. C’est lui qu’il faut écouter, comme vient de le révéler la
voix céleste.
* Conclusion : Un dernier mot pour
conclure notre méditation. Quelles conclusions pouvons-tirer de ce récit
étonnant ?
- La
vision qu’on vécue les disciples nous enseigne que nous sommes loin de tout
connaître. Notre niveau de connaissance de la réalité est relativement faible. Notre
vision de la vie est limitée. Nous devons rester humble.
Nous
vivons dans un monde matérialiste et rationnel. Pourtant ce type récit nous
rappelle qu’il y a des plans de la réalité auxquels nous n’avons pas accès. Certains
ont du mal à y croire. Mais d’autres vivent ou témoignent d’expériences
personnelles que nous ne pouvons pas simplement écarter, parce que nous ne les
comprenons pas.
Quoi
qu’il en soit, le fait que nous soyons loin de tout connaître, ne doit pas nous
empêcher d’offrir notre foi au Seigneur, d’avoir confiance en Lui pour
aujourd’hui et pour demain. Si Dieu est amour, nous pouvons pleinement nous
fier à Lui.
- Ce
récit nous livre aussi un enseignement sur le dessein de Dieu. Son projet,
c’est de nous offrir sa lumière, comme Jésus l’a manifestée.
Être en communion
avec Dieu – ainsi que Jésus l’a vécu – c’est accepter de nous mettre à son
écoute, c’est accepter de rentrer dans son projet, sa volonté de salut pour les
humains.
Cela
implique – comme Jésus a su le vivre – de lâcher son égo, pour devenir
pleinement transparent à la lumière de Dieu.
Car c’est
bien ce que nous révèle ce récit : Jésus a vécu une pleine communion
d’amour avec Dieu, au point de devenir transparent, sans obstacle, à sa
lumière.
C’est à
cela que nous sommes appelés : à accueillir la lumière de Dieu dans notre
cœur et notre vie… à être des porteurs de lumière pour les personnes que nous
croisons.
Amen.
[1] C’est-à-dire la
Shekinah
[2] Les références
vétérotestamentaire sont nombreuses : En un verset, la voix céleste unit
le destin messianique (du Fils, en Ps 2) a celui d'Isaac (Ie fils «unique»,
«préféré », en Gn 22) et a celui du Serviteur (en qui le Père se complait,
en Es 42). Un concentré de réflexion messianique est projeté sur le personnage
de Jésus : le messie (Ps 2,7), nouvel Issac (Gn22,2) et serviteur du
Seigneur (Es 42,1).
[3] Comme J.
Harrington l’a souligné, « le récit de la transfiguration mêle des
éléments de la théophanie du Sinaï (Ex 24) aux visons apocalyptiques du livre
de Daniel ». Par ailleurs, certains textes de la littérature
intertestamentaire présentent aussi des similitudes troublantes avec notre
texte, comme ce passage du quatrième livre d’Esdras, qui dit : « lorsqu’il
leur sera montré comment leur visage se mettra à briller comme le soleil et
comment ils vont ressembler à la lumière des étoiles, étant
incorruptibles », ou comme le deuxième livre des Maccabées, qui promet
que la gloire du Seigneur apparaîtra de nouveau avec la nuée, comme au temps de
Moïse.
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