Lectures bibliques : Mc 1,
9-12 ; Ac 2, 1-12
Thématique :
Dieu, conscience universelle créatrice, Souffle d’amour, Esprit de vie
Prédication de
Pascal LEFEBVRE / Tonneins, le 15/05/16, culte de Pentecôte, avec le baptême de
Céleste.
* Deux remarques
préliminaires sur ce texte de Pentecôte :
-
D’une
part, ce récit est parlant dans la mesure où nous pouvons le mettre en lien et
en perspective avec le baptême que Jésus a reçu dans le Jourdain : ce
baptême est un baptême d’Esprit qui raconte le surgissement du Souffle de Dieu
dans la personne et la vie de Jésus. L’évangéliste Marc nous raconte que Jésus
vit ce jour-là une expérience spirituelle inouïe qui va le pousser ensuite au
désert pour un cœur à cœur avec Dieu pendant 40 jours.
-
D’autre
part – et sur un autre plan –, il faut avouer que ce récit de Pentecôte colle
assez mal avec notre rationalité du 21e siècle : Qu’est-ce que ça peut bien vouloir dire pour
nous cette histoire extraordinaire de manifestation de l’Esprit, de langues de
feu, de parler en langues ? Beaucoup de nos contemporains peuvent
rester perplexes (comme les témoins de cette scène) devant ces évènements pour
le moins étonnants.
Au-delà de ces
deux remarques, je crois que ce passage que nous écoutons tous les ans pour la
fête de Pentecôte est particulièrement important, car il nous permet de
réfléchir de façon nouvelle à la réalité que nous mettons derrière le mot
« Dieu ».
* Deux obstacles
se présentent à nous quand nous essayons de penser ou de parler de Dieu :
la religion et la science.
- Premier
point : Même si nous sommes dans un temple ce matin, même si nous plaçons
notre confiance en Dieu (et que nous venons de lui confier Céleste, avec sa
bénédiction), même si je suis habillé en robe pastorale, j’ai le droit avec
vous… nous avons le droit ensemble… d’être critique à l’endroit de la religion.
La religion est un moyen qui nous est donné pour cheminer, pas un but en soi.
N’oublions jamais que Jésus a été crucifié par des Religieux et que la Croix
est désormais un symbole qui vient remettre en cause la sagesse du monde (cf. 1
Co 1, 18-25) et celle des Religieux.
Dans un certain
nombre de religions, Dieu est pensé ou vu comme une instance supérieure, comme
un Être suprême qui règne du haut des cieux. Or, est-ce ce Dieu là que présente
le Nouveau Testament ? Je ne le crois pas. A plusieurs reprises dans les
évangiles, Jésus s’oppose à l’idée d’un dieu juge, d’un dieu susceptible de
punir, d’un dieu qui exercerait un contrôle du haut des cieux, assis sur son
trône de gloire.
A l’appui de ce
récit de Pentecôte, qui parle de Dieu comme « Souffle », comme « Esprit »,
je vous propose ce matin un exercice un peu délicat… un peu perturbant pour un
jour de fête : un exercice de déconditionnement.
Je vous propose pendant
quelques minutes au moins – et j’espère même de façon durable – d’oser
abandonner nos représentations conscientes ou inconscientes, nos manières de
penser Dieu comme un Être ou une Personne.
Certes, Jésus
parle de Dieu comme un « Père » pour nous dire une relation possible
de proximité et de confiance, mais à proprement parler Dieu est plus qu’une personne… surtout si nous
pensons que Dieu est créateur, à l’origine de la vie dans l’univers.
Osons un instant
abandonner les représentations picturales ou religieuses de Dieu et essayons de
le penser autrement :
Imaginons que
« Dieu » ne possède en réalité aucune des caractéristiques humaines
que nous avons tendance à projeter sur Lui : celle d’un roi ou d’un juge.
Imaginons Dieu comme l’Un, l’Universel éternel et infini.
Imaginons Dieu
comme une force créatrice, comme la Source, l’impulsion créatrice qui réside
derrière et dans l’existence.
Pensons que
Dieu, l’énergie Dieu-Père – comme l’appelle Jésus – est la conscience
universelle qui crée, anime et soutient l’univers visible et toutes les autres
dimensions qui existent certainement, au-delà de notre perception et de notre
compréhension actuelles.
Imaginons Dieu
comme « Esprit » comme la force de vie et d’amour en activité dans
tout être vivant… comme la force motivante, la force intelligente d’impulsion
et de vie qui agit à tous les stades et dans toutes formes vivantes.
Lâchons les
images pieuses et religieuses, et prenons au sérieux cette hypothèse.
Une fois que
nous avons cette pensée en tête… nous réalisons la présence de cette réalité
« Dieu » en toute chose visible. Nous comprenons que nous ne sommes
plus seuls. Nous sommes soutenus pas cette réalité dans notre être, notre
personne, notre vie, car Dieu est la conscience universelle qui soutient
l’univers et qui amène toute création, toute individualité, à une manifestation
visible.
Si tel est le cas, quelle est notre
aspiration ?
Ce à quoi notre
âme aspire, c’est un véritable contact et une ré-union avec la Source de notre Être.
C’est ce à quoi
s’attèlent des milliards d’êtres humains sur notre planète – quelles que soient
leurs traditions religieuses – ce qu’ils cherchent, en réalité, par la
méditation ou la prière, c’est à élever leur conscience jusqu’à l’Universel.
Tous ceux qui
ont une activité spirituelle sur notre terre poursuivent un but : Ouvrir
leur conscience à une vie renouvelée, une vitalité et une puissance spirituelle
plus grande… Entrer en contact avec notre Source de l’Etre.[1]
Ils souhaitent,
d’une manière ou d’une autre, dépasser leur mode de vie présent fondé sur
l’égo, pour trouver une source de joie intérieure et de satisfaction de nos
besoins, en lien et en communion avec les autres.
- Deuxième
point : Après avoir remis en cause l’image de Dieu véhiculée par la
religion, interrogeons-nous sur la manière de voir de la science.
La science fait
des découvertes passionnantes. Les recherches scientifiques nous conduisent à
mieux comprendre le monde qui nous entoure. C’est légitime, utile et même
indispensable.
Cependant, la
science a aussi des présupposés qu’elle a du mal à remettre en cause, et elle
est loin de pouvoir répondre à tout.
Elle tente
d’expliquer le « comment » du fonctionnement de la nature, des corps
et des molécules, mais, plus fondamentalement, elle ignore le « pourquoi »
et l’origine de l’activité intelligente dans la « matière » de
l’univers.
La science
explique le fonctionnement de telle ou telle cellule ou molécule. Mais la
source initiale, l’impulsion de la vie, aussi bien que la finalité (qui répond
à l’impulsion créatrice de la vie) sont à ce jour inconnues d’elle.
Bien souvent, la
science tend à réduire l’activité et les origines des molécules à des
substances chimiques inanimées ou à des informations emmagasinées et délivrées
par des gènes [2],
mais elle ne dit rien de la conscience intelligente derrière la vie, derrière
l’origine, l’impulsion et le fonctionnement du vivant.
A quel moment de
la création, la « conscience » s’est-elle faufilée dans des
organismes vivants ? [3]
Comment la
pensée intelligente, qui pèse et décide, est-elle arrivée dans le champ de la
matière inconsciente et inanimée ?
Sans conscience
sous-jacente à la vie, comment une activité si bien informée et informatrice
pourrait-elle avoir lieu dans une cellule vivante invisible à l’œil nu ?
Ne faut-il pas en
déduire que le vivant est le produit d’une conscience, de la conscience
universelle, présente derrière toute créature vivante, toute forme de
vie ?
Ne doit-on pas
élargir notre vision du monde matériel et visible, perceptible par nos sens,
pour envisager le fait que l’apparition de ce monde visible est liée à l’action
d’une conscience invisible, d’une « Force motivante » sous-jacente ?
[4]
La science
aimerait nous faire croire que nous vivons dans un univers purement mécanique… que
le phénomène de l’évolution naît de mutations hasardeuses et de la
« survie du mieux adapté ». Mais ne faut-il pas penser qu’il y a une
vaste Intelligence derrière la création : une conscience d’amour universelle,
que la Bible appelle le Souffle divin, l’Esprit saint ?
* On voit que la
religion comme la science ont chacune leurs propres présupposés. Et c’est une
véritable question de savoir comment, dans notre monde du 21e siècle, mêler la
foi et la raison ?
N’a-t-on pas
tendance à les opposer ? Ce qui
entraine nécessairement soit un athéisme pseudo-scientifique : la croyance
en un univers purement mécanique… soit une foi religieuse, vue comme la
survivance d’une croyance archaïque, d’une foi crédule et naïve.
La foi
consiste-elle à nous faire croire à des non-sens ? La raison a-t-elle réponse
à tout ? Certainement pas !
Comment tenter
de concilier « foi » et « raison » : sans doute en
revoyant notre manière de comprendre et de parler de Dieu.
Et si Dieu ne correspondait
pas à l’image que nous en avons : celle d’un haut et puissant Jéhovah
créateur, comme le voyait les Juifs contemporains de Jésus (?)
Cette
représentation, le Christ est venu lui-même la contester en parlant de Dieu
comme « Père »… comme un Père actif dans sa création, puisque – nous
dit-il – Il nourrit les oiseaux du ciel et habille magnifiquement l’herbe des
champs (cf. Mt 6, 25-34)…. Autrement dit, il est actif et agissant dans sa création.
Si Dieu était
davantage une énergie, l’énergie vitale derrière l’existence : la source
d’Être, d’intentionnalité et de vie, présente en chaque être vivant.
Si Dieu était la
conscience créatrice universelle, la conscience de vie présente en toute forme
et espèce dans la création : n’aurait-on pas une autre manière d’envisager
le rapport entre la foi et la raison ?
Les événements
de Pentecôte – que nous lisons dans le livre des Actes (Ac 2) – décrivent une
manifestation de l’Esprit. Ils nous appellent à quitter les représentations
archaïques de Dieu, pour nous amener à comprendre qu’Il est à l’œuvre derrière
et dans notre monde, et même en chacun de nous.[5]
Si nous posons
cette hypothèse, cette nouvelle manière de « percevoir » Dieu, il n’y
a plus de frontière, de barrage entre la foi et la science, Dieu comme énergie,
comme source de l’Être, comme conscience universelle, peut agir en nous,
d’autant plus que nous nous ouvrons à son influence, à son Souffle d’amour.
Dès lors, nous
devenons co-créateur de notre réalité, par notre conscience, nos pensées, nos
paroles, en laissant la créativité de Dieu agir en nous.
Jésus est cet
homme qui est devenu totalement transparent au Souffle de Dieu, à l’action de
Dieu en lui. Il a laissé l’Esprit de Dieu le guider et agir en lui.
Relisez l’évangile selon Jean, Jésus
lui-même le déclare : je ne fais rien par moi-même, c’est le Père qui agit
en moi ! (cf. Jn 5, 17.30 ; 10, 29-30 ; 14, 10 ; etc.)
C’est à cela que
nous sommes appelés, nous aussi : à lâcher prise, à faire confiance à ce
Souffle, cette Source d’amour qu’est Dieu, au point de le laisser agir en nous,
au point de lui confier les rênes de notre existence. C’est cela la foi :
faire confiance à cette force qu’est Dieu, qui pourvoit à nos besoins, qui est
une force de paix et de guérison.
* Ainsi donc, il
me semble que ce récit de Pentecôte nous porte à la nouveauté. De la même
manière que les disciples ont été saisis par l’Esprit, nous pouvons quitter nos
habitudes, nos présupposés, nos représentations, pour nous ouvrir à la nouveauté
de l’Esprit, à une nouvelle manière de penser Dieu.
Nous pouvons
oser abandonner l’image d’un Dieu tout-puissant qui agit comme un magicien ou
un roi assis sur son trône quelque part en haut du ciel… un Dieu qui récompense les vertueux et punit
les méchants. Ces croyances sont peut-être rassurantes ou consolatrices, mais elles
ne correspondent pas à ce que Jésus dit de Dieu, comme Source d’amour, comme énergie
« Père » qui connaît nos besoins (cf. Mt 6,8 ; 7,11), qui
apporte nourriture et guérison et qui se situe au-delà des questions de morale,
de bien et de mal… puisqu’il fait lever son soleil et pleuvoir sa pluie aussi
bien sur les bons que les méchants, sur les justes que les injustes (cf. Mt 5,
45).
La science aussi
doit évoluer et admettre que l’hypothèse d’un monde purement mécanique ne tient
pas debout, surtout quand 95 % de la matière de l’univers (matière noire et
énergie sombre) nous est encore inconnue aujourd’hui, et que nous ignorons tout
de la force d’intentionnalité à l’origine de la vie et sa finalité.
L’enjeu n’est-il
pas, demain, d’essayer d’établir des ponts entre le monde visible de la matière
et la dimension spirituelle invisible, des ponts entre l’apparition des
particules électriques et la conscience universelle ? N’y a-t-il pas une
manière de penser l’action de Dieu qui dépasse nos présupposés et qui soit
compatible avec les découvertes encore inexpliquées de la science ? [6]
* Vous allez me
dire … peut-être à juste titre… que, ce matin, je plane dans les hauteurs de la
pensée spéculative… mais peu importe ! Ce qui nous intéresse, plus
concrètement, c’est de savoir en quoi tout cela peut-il changer notre
quotidien, ici et maintenant ?
Si nous essayons
de penser Dieu, comme Souffle, comme Esprit… il faut se demander : qu’est-ce
qui lui permet d’agir et qu’est-ce qui fait barrage à son action ?
Imaginons encore
un instant que Dieu soit cette « Source de l’Être », cette conscience
universelle à l’origine de la vie. Cela signifierait que – outre les gènes qui
nous sont transmis par nos parents biologiques – nous tirons notre « être »
(dans ses différentes composantes : spirituelle, mentale, émotionnelle,
physique) de cette Force de volonté… Que
cette volonté de créativité et d’expression de soi est également en nous…
puisqu’elle est « la vie » qui nous anime. [7]
Cela voudrait
dire – en tant que créatures animées par une force de vie émanant de la
conscience universelle – que nous sommes également à notre petit niveau des
êtres animés par une conscience… que cette conscience nous rend aussi créateurs
à notre échelle humaine… créateurs de notre propre réalité.
En d’autres termes,
cela signifierait que nous sommes chacun (en tant que créatures
individualisées) des expressions de la conscience universelle qu’est
Dieu : ce que la Bible traduit en disant que nous sommes « enfants de
Dieu ». [8]
Toutefois, la
question cruciale, pour nous autres, êtres humains (conscients de notre
existence et de nos actes), est de savoir si nous laissons ce Souffle, cette
force de vie et de créativité, s’exprimer en nous et autour de nous / ou si
nous lui faisons obstacle (?)
Il y a, en
effet, quelque chose qui peut venir s’opposer à l’action et l’équilibre de
l’Esprit dans notre vie, c’est « l’égo » qui bien souvent nous
domine.[9]
Nous avons en
nous des forces attachements et de rejets, d’attraction et de répulsion qui
tendent à limiter et à ramener notre conscience uniquement vers nous-mêmes,
vers notre égo… vers la protection et la satisfaction de notre seule
individualité… et qui de ce fait, nous déconnectent de la conscience d’amour
qu’est Dieu le Père… car nous prétendons nous préoccuper et répondre à nos
besoins par nous-mêmes et pour nous-mêmes, en oubliant que nous sommes liés au
Souffle créateur de Dieu et au reste de la création… Ce faisant nous pouvons
causer des dommages et de la souffrance à notre entourage et à notre
environnement.
Le message
chrétien (en tout cas une bonne partie des enseignements donnés par Jésus) est
un appel à surmonter notre égo, à dépasser nos préoccupations égocentriques,
pour nous amener à nous ouvrir au Souffle de Dieu et aux autres.
Je pourrais vous
citer un certain nombre de versets bibliques qui nous exhortent à lâcher notre
égo pour nous tourner vers l’Esprit, vers le Père, pour le laisser agir en
nous, dans notre intériorité. Je me limiterai ce matin à deux citations courtes :
« Si quelqu’un veut venir à ma suite
qu’il renonce à lui-même […] Qui veut sauver sa vie, la perdra ; mais qui
[risquera] sa vie à cause de moi et de l’Evangile, la sauvera » (cf. Mc 8,
34-35).
Ou encore :
[Cessez de vous préoccupez de vous-mêmes]
« cherchez d’abord le règne de Dieu et sa justice, et tout le reste vous
sera donné par surcroît » (cf. Mt 6,33) dit Jésus.
A travers ces
exhortations, le Christ nous appelle à nous connecter ou nous reconnecter au
Souffle créateur qui est orienté vers la vie et l’amour inconditionnel.
Dans le récit de
Pentecôte, nous voyons que l’impulsion de l’Esprit ne recroqueville pas les
disciples sur eux-mêmes ou leurs préoccupations égoïstes (alors qu’ils sont
dans le deuil de la séparation d’avec leur maître). Au contraire, la
manifestation du Souffle divin les conduit à communiquer, à se tourner vers les
autres, à s’ouvrir au monde. Ils passent de la peur à la confiance, de
l’enfermement au témoignage. Et c’est l’Universel qui se manifeste à travers
eux, dans chaque langage particulier. Ils manifestent les merveilles de Dieu
(cf. Ac 2).
On peut voir à
travers ce récit de Pentecôte, un appel qui nous est adressé à nous ouvrir à
l’Esprit de Dieu dans notre existence, à oser s’inscrire dans la méditation,
pour se mettre à l’écoute et s’ouvrir au Souffle créateur de Dieu, qui est la
puissance d’amour intelligente et parfaite.[10]
Ce que ce récit
de Pentecôte nous dit – comme le récit du baptême de Jésus nous le rappelle
aussi – c’est que nous sommes appelés à vivre la nature de la réalité divine en
nous… nous sommes appelés à laisser régner la conscience d’amour universelle
dans notre intériorité et notre vie.
Lorsque Jésus
nous parle du « royaume de Dieu », il nous parle de l’entrée dans une
autre réalité : une réalité accessible, à portée de main, en nous (cf. Lc
17, 21) :
Il s’agit de
quitter le monde de l’égo, du chacun pour soi, de la lutte ou de la rivalité
pour la survie ou la réussite, pour nous ouvrir à la réalité que Dieu nous
offre : l’accès à la conscience d’amour inconditionnel, qui nous apporte
paix, communion intérieure et communion avec nos frères… pour la promotion du
bien suprême de tous les êtres vivants.
Alors, chers
amis, osons lâcher-prise et faire pleinement confiance au Souffle de Dieu qui nous
anime. Que son amour nous fasse grandir dans la foi et nous apporte paix,
espérance et joie – ainsi qu’à Céleste ! C’est tout le bien que nous pouvons lui souhaiter !
Amen.
[1] Le but est
l’illumination spirituelle, le renouvellement de la vie, la force de volonté et
la découverte de ce que Jésus a appelé « le royaume des cieux ».
[2] La science dit que la cellule contient un « noyau » qui pourrait se
comparer au cerveau d'un être humain puisqu'il transmet des messages et que sa
fonction principale est le stockage d'informations, la « bibliothèque »
qui contient non seulement les détails relatifs à une cellule, mais à tout le
corps dans lequel elle réside. En fait, selon les recherches de la science, il
apparaîtrait que la cellule elle-même est un système de « messages »
chimiques transportés d'une manière intentionnelle, intelligente et claire.
Comment cela se pourrait-il si les origines
des molécules de la cellule n'étaient que des substances chimiques
inanimées ?
[3] Qui peut dire à quel
stade de l’évolution du « monde matériel » la conscience est-elle
pour la première fois perceptible ? (dans un corps ? dans des
cellules vivantes ? dans les molécules ? dans les composés
chimiques ? dans les éléments ? dans les particules électriques qui
ont formé les éléments ?... ) La science ne sait pas répondre à une telle
question.
[4] Ce que nous appelons la
« matière » - à un niveau infinitésimal - n’est-elle pas
« simplement » de la conscience rendue visible par l’action
d’impulsions électro-magnétiques ? Que penser de l’hypothèse de l’action d’une
« conscience » au niveau le plus primordial (le plus petit ou le plus
élémentaire), au niveau des particules électriques (au niveau
électro-magnétique) … qui auraient une action d’impulsion dans la formation des
éléments (lesquels s’assemblent ensuite en composés chimiques) ?
[5] Ce que le récit
biblique dit de façon symbolique en nous parlant d’un Souffle et de
l’apparition de quelque chose « comme des langues de feu » sur chacun
des disciples (cf. Ac 2).
[6] On s’aperçoit par
exemple qu’une activité purement mentale – une activité de notre conscience,
comme la méditation – est capable de stimuler nerveusement (c’est-à-dire de
façon électro-magnétique) tel ou tel endroit du cerveau et de modifier à la
longue la physiologie et les capacités du cerveau humain (qui est un organe
plastique). Des recherches médicales ont été réalisées récemment à ce sujet
avec des IRM. N’y a-t-il pas des ponts à trouver entre le travail de la
conscience et son influence sur la « matière » ?
[7] En effet, la volonté de
la Vie est de jaillir et de créer ; son but est de donner une forme
individuelle à la création et d’en faire l’expérience. La vie est don et
gratuité.
[8] Dans cette hypothèse,
si Dieu est cette conscience universelle à l’origine de l’impulsion de la vie,
nous pourrions dire que l’univers entier est une manifestation de la
« puissance créatrice » de Dieu.
[9] Ce que la religion a
appelé « le péché » pour désigner l’orgueil ou la convoitise / ou
encore l’éloignement d’avec Dieu. (Ce que la Genèse présente dans un grand récit
des origines, c’est la tentation de l’humain de vouloir être lui-même
« Dieu », c’est la tentation de la toute-puissance, c’est le refus de
la confiance en un Autre que soi-même.)
[10] Nous pouvons recevoir
ce récit de Pentecôte comme la possibilité pour notre esprit de s’ouvrir à la
conscience d’amour universelle, et donc à purifier notre conscience des
impulsions égoïstes, qui bien souvent nous guident et nous enferment sur
nous-mêmes.
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