Lectures bibliques : Lc 10, 25-37 ; Mc 10, 17-22 ; Jn 17, 1-4. 18-23 (voir les textes en bas de cette page)
Thématique : Tu aimeras le Seigneur ton Dieu… et ton Prochain comme toi-même.
(Thème de la Semaine de prière pour l’unité des Chrétiens 2024)
Prédication de Pascal LEFEBVRE / Temple du Hâ (Bordeaux) le 21/01/24
* Je ne sais pas si vous l’avez remarqué – dans nos passages – la question posée à Jésus par le jeune homme riche (dans Mc 10) et celle posée par le légiste (dans Lc 10) sont exactement les mêmes : « que dois-je faire pour recevoir la vie éternelle en partage ? »
Ces deux hommes ont un point commun : ce sont des possesseurs… ils possèdent soit une certaine richesse, soit un certain savoir, mais – malgré tout – il y a au fond d’eux une autre quête… une préoccupation ultime les saisit : ils en veulent davantage… ils aspirent à la vie en plénitude… Mais comment la trouver ?
Cette quête se manifeste d’abord par une sorte d’insatisfaction…
Au fond d’eux-mêmes, ils veulent « plus » que ce qu’ils ont déjà, plus que le confort de la richesse, plus le confort moral ou religieux (celui d’appliquer la loi et de se sentir en règle avec Dieu), ils veulent « la vie éternelle », la Vie en abondance.
Leur désir profond est plus large, plus grand : il est même infini !
Qu’en est-il de nous, chers amis ?
Quelle est notre soif ? Avons-nous également ce désir en nous ?
* Dans l’évangile de Jean, dont nous avons entendu un extrait du discours d’adieu, Jésus nous donne la définition ultime de la vie éternelle : « c’est qu’ils te connaissent toi, le seul vrai Dieu » (cf. Jn 17,3).
Connaitre Dieu… qu’est-ce que ça signifie ?
Je dirais au moins deux choses : d’une part, chercher la relation avec le divin, l’accueillir, le rencontrer, donc en faire l’expérience… et, d’autre part, découvrir et tenter d’accomplir sa volonté dans notre vie.
Chacun de nous désire une existence habitée dans la plénitude et la vérité. Et c’est aussi ce que Dieu désire pour nous (cf. Jn 10,10). Mais comment faire pour vivre cette vie véritable ?
La réalité, c’est que notre existence est marquée par des aspects, des valeurs, des habitudes… qui nous viennent des générations précédentes et que nous reproduisons inconsciemment.
Notre modèle de vie occidental est, par exemple, marqué l’individualisme, l’égoïsme, le consumérisme, et une quête d’extériorité… une soif de reconnaissance, de réussite…
Mais inévitablement si on s’occupe prioritairement de l’extériorité sans s’ouvrir parallèlement à l’intériorité, on est difficilement en paix avec soi-même… et, en conséquence, bien souvent, naissent des tensions relationnelles, des divisions, qui génèrent de la souffrance… et tout cela nous éloigne de la quête de Dieu.
Aussi, bien souvent, nos préoccupations provisoires ou secondaires – inscrites dans la matérialité – prennent le pas sur cette préoccupation ultime de rencontrer le divin… et nous passons à côté de l’essentiel… nous sommes même « hors de nous », décentrés de notre vocation d’enfant de Dieu…. et nous ne faisons que reproduire un mode de vie hérité de nos ancêtres… où la question du sens est de moins en moins évidente… où l’on perd la boussole… parce que nous évacuons les questions existentielles et spirituelles fondamentales.
Dans ses différente rencontres… ses différents entretiens… Jésus nous rappelle que notre quête de vie éternelle, de vie en plénitude, est légitime et même essentielle : elle nous rapproche en réalité de nous-même (de notre véritable Soi), de Dieu, mais aussi des autres… mais elle implique un changement, une conversion.
La question qui se pose à nous est en fait assez simple :
Qu’est-ce que ce serait pour nous « la vie en plénitude » ?
Quelle définition en donnerions-nous ?
Une vie en plénitude, n’est-ce pas d’abord une vie en relation ?... telle que Jésus l’a vécue
- Relation avec Dieu, qui l’Éternel : l’Éternel présent… qui m’ouvre au transcendant, en moi… dans mon intériorité… qui m’ouvre à l’image de Dieu (qui est enfouie en moi) … à sa Présence spirituelle.
- Relation avec soi-même : avec ce que nous sommes en vérité : mais qui sommes-nous vraiment ? derrière l’égo ou la « personne » (le masque social), quel est le « vrai Soi » qui correspond à notre identité profonde ? Prenons-nous le temps de le découvrir … d’être en harmonie avec notre âme et notre esprit ?
- Relation avec les autres : les autres (dans leur altérité et leur différence) permettent de me confronter à mes propres tensions et mes contradictions (pour les accepter et les surmonter), ils me permettent aussi d’élargir l’espace de mon intériorité… d’éprouver des émotions, de la compassion, de la bienveillance, de l’amour.
C’est dans tous ces domaines que nous sommes appelés à vivre une vie « en plénitude » par la relation : à Dieu, à Soi, aux Autres.
* D’ailleurs, c’est en ce sens que Jésus répond aussi bien au légiste qu’au jeune homme riche… au début de chacun des entretiens :
Dans un premier temps, Jésus les oriente sur ce qui semble fondamental : le commandement d’amour de Dieu et du prochain.
Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme…
Jésus confirme la parole du légiste (cf. Lc 10,27-28)
Et il pointe également la relation au prochain :
Ne fais pas de mal, ne fais de tort à personne !
Honore ton père et ta mère !
Autrement dit, aime ton prochain comme toi-même ! (cf. Mc 10,19)
Cela signifie pour nous que la vie relationnelle… avec Dieu… avec le prochain… mais aussi avec soi-même – puisqu’il s’agit d’aimer le prochain comme soi-même – doit constituer aux yeux de Jésus notre priorité :
Cette exhortation se résout d’abord dans la prise de conscience de cet essentiel…et dans une conversion, c’est-à-dire un changement de mentalité…. Car il n’est pas du tout évident que la vie relationnelle (avec Dieu, les autres et avec nous-mêmes) soit vraiment notre priorité quotidienne.
Cela commence donc par un changement de regard : transformer le regard que nous portons sur la vie… sur nous-même… sur ceux qui nous entourent… et peut-être même sur Dieu.
* Le texte bien connu de la parabole du bon samaritain nous entraine ce matin sur cette question du changement de regard porté sur autrui… à travers plusieurs aspects : l’attention (ou la vigilance), la compassion et le « prendre soin ».
- L’attention portée à autrui, c’est le contraire de l’indifférence.
L’abbé Pierre a écrit ou a dit : « La maladie la plus constante et la plus mortelle, mais aussi la plus méconnue de toute société, est l’indifférence. »
Et c’est vrai ! Il faut d’abord accepter d’ouvrir les yeux sur la misère humaine, sur la vulnérabilité et la souffrance d’autrui… pour nous laisser toucher par elle.
- Cela nous entraine alors dans la compassion : un chemin que le Christ nous propose, mais également l’apôtre Paul, lorsqu’il écrit : « Soyez solidaires de ceux qui sont dans le besoin, exercez l’hospitalité… Réjouissez-vous avec ceux qui sont dans la joie, pleurez avec ceux qui pleurent » (cf. Rm 12, 13-15).
Il nous porte à ressentir ce que vivent les autres, à vibrer avec eux… et à tout mettre en œuvre pour les aider, les soutenir et « prendre soin ».
- « Prendre soin » implique de discerner ce dont l’autre a vraiment besoin dans la situation où il se trouve. Ce n’est pas toujours évident. Cela nécessite de développer une écoute active et empathique et une grande sensibilité.
Tous les récits de guérisons racontés dans les évangiles, peuvent être des enseignements pour nous, car ils nous montrent la manière dont Jésus s’y prend pour s’approcher de ceux qui souffrent… et comment il discerne leurs véritables besoins et désirs.
En chaque occasion, Jésus suscite la foi, le courage et l’espérance… Il permet à chacun de trouver en lui – et grâce à Dieu – les ressources dont il dispose au fond de lui-même, pour être relevé… pour trouver un chemin de résilience, de guérison et de résurrection.
* Dans le document de préparation à la semaine de l’unité, il est écrit :
« Il ne nous est pas donné de choisir notre prochain. L’aimer signifie être attentif à ses besoins, accepter ses imperfections et encourager ses espérances et ses aspirations ».
« L’appel à aimer notre prochain « comme nous-mêmes » nous rappelle que nous devons nous accepter tels que nous sommes, conscients du regard compatissant de Dieu sur nous, toujours prêt à nous pardonner ; considérer que nous sommes ses créatures bien-aimées ; nous respecter ; être en paix avec nous-mêmes ».
Ce qui est exprimé ici, c’est le fait que nous avons tous un travail d’apaisement intérieur, de guérison intérieure, d’unification personnelle à réaliser… pour intégrer toutes les parts et parcelles de notre être : nos zones de lumières et nos zones d’ombre… nos qualités et nos fragilités… ce qui est conscient et inconscient… le charnel et le spirituel… pour trouver la paix avec nous-mêmes… Ce qui évitera de faire ressortir nos propres tensions intérieures dans nos relations avec les autres.
Si nous nous acceptons nous-mêmes, avec nos vulnérabilités et nos limites, nous serons plus enclin à accepter les autres avec leurs différences et leurs imperfections.
* Dans la parabole du bon samaritain un des enjeux est la question « qui est mon prochain » ? c’est-à-dire jusqu’où étendre l’attention, la compassion et le prendre soin… est-ce seulement pour celles et ceux qui partagent la même nationalité ou la même religion ?
Une des « surprises » de cette parabole – pour le légiste qui écoute cette histoire – c’est le fait que c’est un Samaritain (considéré comme un rival, un concurrent, voire un ennemi sur le plan religieux) qui porte secours à un Juif… Jésus élargit donc la notion du prochain à tout être humain…
Il veut montrer – par cette parabole – que l’amour va bien au-delà des limites que le légiste escomptait initialement.
Il ne suffit pas de connaître la loi… encore faut-il accepter de l’appliquer à chacun… même au-delà des coreligionnaires.
Bien sûr, cet amour « universel » (au-delà des identités religieuses, ethniques ou sociales) n’a rien de naturel.
L’instinct primitif tribal nous incite à porter attention à ceux qui nous ressemblent, à ceux qui partagent le groupe / la communauté et ses valeurs.
En général, ceux que nous côtoyons ou invitons chez nous ont le même statut social, la même vision de la vie et les mêmes valeurs que nous. Il y a un instinct humain qui nous pousse à préférer ce qui nous est familier.
La même chose vaut aussi pour nos communautés ecclésiales.
Bien souvent, nous nous rassurons en nous positionnant contre les autres, parfois même en les critiquant ou en prétendant détenir la vérité. On est tellement bien dans l’entre-soi !
Cela dit, l’histoire nous enseigne que « l’entre-soi » conduit progressivement à la disparition… faute d’ouverture, d’évolution et d renouvellement.
Alors… quelles relations entretenir avec les autres chrétiens et même avec les adeptes d’autres religions ?
Bien sûr… on peut accepter l’autre de loin… mais quand il est notre porte ou dans nos murs… quand sa manière de voir, ses conceptions ou son mode de vie viennent nous questionner, nous déranger… c’est plus compliqué !
Pourtant, Jésus amène le légiste et tout son auditoire sur ce terrain du questionnement :
Il les invite à entrer plus en profondeur dans leur tradition, en leur rappelant l’obligation de l’accueil, de l’hospitalité et de l’amour pour tous, quels que soient leur religion, leur culture et leur statut social.
Sur ce point, l’Evangile nous enseigne qu’aimer ceux qui sont comme nous n’a rien d’extraordinaire (cf. Mt 5, 43-48).
Jésus nous conduit vers une vision plus radicale de ce que signifie « être humain », puisque l’amour est appelé à dépasser aussi bien les questions d’intérêt (personnel ou communautaire) que les questions éthiques (puisqu’il s’agit d’aimer même celui qui nous traite en ennemi).
La parabole illustre d’une façon parfaitement tangible ce que le Christ attend de nous : que nous ouvrions tout grand notre cœur et que nous marchions sur ses pas, en aimant les autres comme Lui nous aime.
* Dans cette rencontre… vous l’avez sans doute remarqué… Jésus répond à la question du légiste par une autre question, montrant que l’important n’est pas de savoir « qui est mon prochain », mais « qui s’est révélé être le prochain de l’autre »… ici, de celui qui était dans le besoin.
Le prochain est celui qui a accepté de se faire proche… au-delà des différences… et même des contraintes… puisqu’il a accepté de lâcher ses préoccupations provisoires pour s’occuper de l’homme atterré.
Il faut l’avouer… encore une fois : tout ça n’a rien d’évident !
Notre époque d’insécurité et de crainte nous confronte à une réalité où la méfiance et l’incertitude marquent souvent les relations.
Les réseaux sociaux comme les médias nous invitent – en cultivant la peur… en montrant tout ce qui ne va pas… – à prendre nos distances vis-à-vis de ceux qui sont différents… et à choisir des positions tranchées par rapport à tel ou tel sujet : la politique étrangère, la bénédiction des couples de même sexe, la fin de vie, l’immigration et l’accueil des étrangers, tel ou tel projet de loi, etc.
Mais en dernier ressort, il est toujours question de frères et de sœurs en humanité…
Comment continuer à aimer celui ou celle qui ne pense pas comme moi… celui qui « profite » peut-être du système ou qui est un peu filou… ou celui qui est pétri de peurs, qui peut-être un peu raciste ou antisémite… ou encore celui qui est soi-disant d’extrême gauche ou d’extrême droite ? …ou même prétendument « complotiste »… ou encore celui qui est sans abri… et qui deale ou qui se shoote dans la rue… etc.
Comment dépasser les clivages… et rester « proche » de chacun, même de celui qui peut apparaitre si différent par son « étrangeté »?
Comment aimer et aider même celui qui ne nous paraît pas aimable… ou qui se positionne en rival, en concurrent, voire en ennemi ?… alors que Jésus nous invite à élargir notre définition de la fraternité.
Voilà le défi de cette parabole pour aujourd’hui :
De qui suis-je le prochain ?
Plutôt… de qui est-ce j’accepte de me faire le prochain ?
Cette parabole de Jésus nous appelle d’abord à surmonter les préjugés et les conventions. Elle nous invite non pas seulement à faire le bien, mais aussi à élargir notre vision.
Nous pouvons apprendre ce qui est bon et saint, non seulement de ceux qui partagent notre vision religieuse et confessionnelle du monde, mais aussi, bien souvent, de ceux qui sont différents de nous.
Le « Bon Samaritain » est souvent celui que nous n’attendions pas.
Et c’est parfois l’autre-différent ou le plus petit qui peut devenir un véritable « bon samaritain ».
* Pour terminer cette méditation, il faut s’attarder encore quelques instants sur les gestes du samaritain :
Il utilise ses faibles moyens, il soigne les plaies du blessé en y versant ce qu’il a : du vin et de l’huile et en faisant un bandage, puis il le charge sur sa propre monture. Il fait même davantage, en s’engageant à payer ses frais de soins.
Quand nous regardons le monde avec les yeux du Samaritain, chaque situation peut être une occasion d’aider ceux qui sont dans le besoin.
C’est ainsi que l’amour se manifeste.
L’exemple du Bon Samaritain nous incite à nous demander comment répondre à notre prochain (?)
Il donne à cet homme peu de chose… du vin et de l’huile pour les premiers soins… mais surtout, il lui donne deux choses essentielles : il lui donne de son temps… et il donne aussi l’espérance… il lui offre un avenir à espérer.
La fin de la parabole ouvre donc la perspective pour nous-mêmes :
Que pouvons-nous donner, afin que nous puissions prendre part, nous aussi, à l’œuvre de Dieu pour la guérison de notre monde blessé ?
Comment agir dans un monde souvent dominé par la peur, la méfiance, le sentiment d’insécurité ou de division ?
Cela peut commencer par un changement de regard… une transformation de notre manière d’être et aussi dans nos paroles :
Renoncer à montrer l’autre du doigt, renoncer à juger, renoncer à la dureté de cœur et à la médisance…
En guérissant les divisions en nous… mais aussi entre nous – y compris entre chrétiens de différentes confessions ou traditions (puisque c’est la semaine de prière pour l’unité) - nous contribuons déjà à la guérison des divisions entre les peuples et les nations.
* Chers amis… cette parabole - comme d’autres - nous pose donc la question de l’accueil et de l’hospitalité :
L’hospitalité est un témoignage fort de l’Evangile, notamment dans un contexte de pluralisme religieux et culturel.
Aujourd’hui, les chrétiens sont appelés à faire de leurs Églises, des auberges où notre prochain peut trouver le Christ… quelles que soient ses questions… ses convictions de départ… ou son parcours.
Une telle hospitalité est un signe de reconnaissance et de fraternité que nos Églises se portent les unes aux autres et portent à tous.
Plus largement, la fin de la rencontre avec le légiste fait résonner un appel que le Christ nous adresse : « Va et, toi aussi, fais de même ».
Inspirés par le Saint-Esprit, nous sommes envoyés pour être chacun des petits « Christ », en allant vers les autres… en nous tournant vers l’humanité souffrante avec compassion et miséricorde… en adoptant l’attitude du samaritain… c’est-à-dire en osant la proximité… en choisissant de donner aux autres de la disponibilité, du temps… et de l’espérance…
Que le Seigneur nous donne son Esprit de compassion et de bienveillance… qu’il nous insuffle cette ouverture de cœur et d’esprit.
Amen.
LECTURES BIBLIQUES du 21/01/24
Rm 12, 9-18 (Volonté de Dieu)
9 Que l’amour soit sincère. Fuyez le mal avec horreur, attachez-vous au bien.
10 Que l’amour fraternel vous lie d’une mutuelle affection ; rivalisez d’estime réciproque.
11 D’un zèle sans nonchalance, d’un esprit fervent, servez le Seigneur.
12 Soyez joyeux dans l’espérance, patients dans la détresse, persévérants dans la prière.
13 Soyez solidaires des saints dans le besoin, exercez l’hospitalité avec empressement.
14 Bénissez ceux qui vous persécutent ; bénissez et ne maudissez pas.
15 Réjouissez-vous avec ceux qui sont dans la joie, pleurez avec ceux qui pleurent.
16 Soyez bien d’accord entre vous : n’ayez pas le goût des grandeurs, mais laissez-vous attirer par ce qui est humble. Ne vous prenez pas pour des sages.
17 Ne rendez à personne le mal pour le mal ; ayez à cœur de faire le bien devant tous les hommes. 18 S’il est possible, pour autant que cela dépend de vous, vivez en paix avec tous les hommes
Lc 10, 25-37
25 Et voici qu’un légiste se leva et lui dit, pour le mettre à l’épreuve : « Maître, que dois-je faire pour recevoir en partage la vie éternelle ? »
26 Jésus lui dit : « Dans la Loi qu’est-il écrit ? Comment lis-tu ? »
27 Il lui répondit : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force et de toute ta pensée, et ton prochain comme toi-même. »
28 Jésus lui dit : « Tu as bien répondu. Fais cela et tu auras la vie. »
29 Mais lui, voulant montrer sa justice, dit à Jésus : « Et qui est mon prochain ? »
30 Jésus reprit : « Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho, il tomba sur des bandits qui, l’ayant dépouillé et roué de coups, s’en allèrent, le laissant à moitié mort.
31 Il se trouva qu’un prêtre descendait par ce chemin ; il vit l’homme et passa à bonne distance.
32 Un lévite de même arriva en ce lieu ; il vit l’homme et passa à bonne distance.
33 Mais un Samaritain qui était en voyage arriva près de l’homme : il le vit et fut pris de pitié.
34 Il s’approcha, banda ses plaies en y versant de l’huile et du vin, le chargea sur sa propre monture, le conduisit à une auberge et prit soin de lui.
35 Le lendemain, tirant deux pièces d’argent, il les donna à l’aubergiste et lui dit : “Prends soin de lui, et si tu dépenses quelque chose de plus, c’est moi qui te le rembourserai quand je repasserai.”
36 Lequel des trois, à ton avis, s’est montré le prochain de l’homme qui était tombé sur les bandits ? » 37 Le légiste répondit : « C’est celui qui a fait preuve de bonté envers lui. » Jésus lui dit : « Va et, toi aussi, fais de même. »
Mc 10, 17-22
17 Comme il se mettait en route, quelqu’un vint en courant et se jeta à genoux devant lui ; il lui demandait : « Bon Maître, que dois-je faire pour recevoir la vie éternelle en partage ? »
18 Jésus lui dit : « Pourquoi m’appelles-tu bon ? Nul n’est bon que Dieu seul.
19 Tu connais les commandements : Tu ne commettras pas de meurtre, tu ne commettras pas d’adultère, tu ne voleras pas, tu ne porteras pas de faux témoignage, tu ne feras de tort à personne, honore ton père et ta mère. »
20 L’homme lui dit : « Maître, tout cela, je l’ai observé dès ma jeunesse. »
21 Jésus le regarda et se prit à l’aimer ; il lui dit : « Une seule chose te manque ; va, ce que tu as, vends-le, donne-le aux pauvres et tu auras un trésor dans le ciel ; puis viens, suis-moi. »
22 Mais à cette parole, il s’assombrit et il s’en alla tout triste, car il avait de grands biens
Jn 17, 1-4. 18-23 (TOB)
1 Après avoir ainsi parlé, Jésus leva les yeux au ciel et dit : « Père, l’heure est venue, glorifie ton Fils, afin que ton Fils te glorifie
2 et que, selon le pouvoir sur toute chair que tu lui as donné, il donne la vie éternelle à tous ceux que tu lui as donnés.
3 Or la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ.
4 Je t’ai glorifié sur la terre, j’ai achevé l’œuvre que tu m’as donnée à faire. […]
18 Comme tu m’as envoyé dans le monde, j’envoie [ceux que tu m’as confiés] dans le monde.
19 Et pour eux je me consacre moi-même, afin qu’ils soient eux aussi consacrés par la vérité.
20 Je ne prie pas seulement pour eux, je prie aussi pour ceux qui, grâce à leur parole, croiront en moi :
21 que tous soient un comme toi, Père, tu es en moi et que je suis en toi, qu’ils soient en nous eux aussi, afin que le monde croie que tu m’as envoyé.
22 Et moi, je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, pour qu’ils soient un comme nous sommes un,
23 moi en eux comme toi en moi, pour qu’ils parviennent à l’unité parfaite et qu’ainsi le monde puisse connaître que c’est toi qui m’as envoyé et que tu les as aimés comme tu m’as aimé.
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