Lecture biblique : Mc 1, 21-39 (voir ci-dessous, en bas de cette page)
Thématique : Confiance, liberté, amour et solidarité : des remèdes aux démons
Prédication de Pascal LEFEBVRE – Bordeaux, le 04/02/24
(Inspirée par une méditation de J-M Babut / et un livre de J-C Thibaut & O Joly)
* Ces passages de l’évangile de Marc nous entrainent aujourd’hui sur un terrain surprenant et même mouvant… qui vient buter sur notre rationalité du 21e siècle avec la question des exorcismes pratiqués par Jésus.
Ces récits peuvent nous interroger… nous qui vivons désormais dans un monde prétendument « scientiste » ou « scientifique » où nous tentons, dans la mesure du possible, d’expliquer la plupart des choses de façon rationnelle, par des considérations matérielles, biophysiques ou biochimiques : les comportements, les maladies, les épidémies… sans parler d’influences occultes ou cachées.
En même temps, aujourd’hui, en France – malgré les avancées de la science et de la médecine classique – il faut signaler qu’il y a sept fois plus de médiums que de prêtres et qu’un français sur quatre a déjà consulté un voyant. (On compte 100 000 voyants officiels qui paient des impôts.) On peut donc s’interroger sur cette prétendue rationalité scientifique qui serait la nôtre. Notre société se positionne plutôt entre « science » et « croyance » et même « voyance ». Mais comment concilier ces différents aspects ? Quelles relations y-a-t-il entre le monde visible et le monde invisible ?… Tout cela suscite bien des questions.
D’ailleurs, que signifie précisément le mot « exorciser » ?
Chasser les démons du corps des possédés, libérer, délivrer un possédé d’un esprit malfaisant qui l’habite, le soustraire à une éventuelle emprise maléfique… autrement dit : délivrer quelqu’un d’un mal, d’une chose négative, pénible ou funeste.
J’ai pu parcourir cette semaine un ouvrage intitulé : La prison des esprits, un luciférien devenu prêtre et un ancien médium témoignent (ed. Salvator). Un livre qui aborde – à travers plusieurs témoignages – les dangers de certaines pratiques ésotériques et la question de la délivrance de certains phénomènes diaboliques.
Je vous livre quelques citations qu’on trouve dans ce livre :
« Le diable n’a pas d’ami, il n’a que des esclaves » (p217)
« Tout ce qui va à l’encontre de notre libre arbitre en cherchant à manipuler notre destin va dans le sens du diable et de ses lieutenants » (p218)
« Accepter tout lien avec les esprits des ténèbres est un risque d’être sous emprise démoniaque, dont la forme la plus grave est celui de la possession [qui reste un phénomène extrêmement rare] » (p219)
« Lorsque vous prenez conscience d’être prisonnier de [mauvais] esprits, vous avez la sensation d’être enfermé dans une bulle dont vous ne pouvez pas vous échapper. Vous ne voyez pas d’issue à votre problème. » (p221)
« Il faut préciser ce que l'on met derrière le mot exorcisme. Littéralement, cela signifie « mettre dehors », « expulser ».
Cette pratique remonte très loin dans le temps et on la retrouve sous des formes variées dans de nombreuses religions, mais les exorcismes pratiqués par Jésus se distinguaient des autres par le fait qu'ils ne nécessitaient pas de longs cérémoniaux assez compliqués. Une simple parole de Jésus, si ce n'est même sa seule présence, suffisait à mettre les démons en fuite. Il y avait une immédiateté de l'exorcisme qui frappait les témoins touchés par sa grande autorité » (p.222)
Évidemment, aussi bien l’évangile de ce jour que le titre de cet ouvrage, nous posent la question d’autres dimensions de l’existence, de la réalité d’un monde ou d’un plan invisible, dans lequel des esprits bienveillants, mais aussi malfaisants, pourraient agir et tenter de nous influencer en tant qu’êtres humains, à la fois « corps, âme et esprit ».
Certains veulent croire à l’existence d’autres sphères ou niveaux de réalité, d’autres ont bien du mal à y croire… et ramènent ces questions d’emprises ou de possessions sur un plan symbolique ou psychologique.
En tant que pasteur et théologien protestant, je dois dire que c’est un domaine qui n’est pas du tout exploré dans les études universitaires de théologie : nous n’avons pas de cours de démonologie – ni d’angélologie – ni aucun cours de théologie pratique sur la délivrance. De ce fait, je n’ai pas de compétences particulières en la matière. Par contre, nous sommes formés aussi bien à l’exégèse biblique qu’à l’accompagnement spirituel.
Je ne répondrai donc pas à la question de savoir s’il faut croire au diable. (Je crois surtout qu’il n’a que la place qu’on lui accorde). Mais je vous invite plutôt à croire en Jésus Christ… et à penser – comme le souligne l’évangéliste Marc – qu’il est capable de chasser le mal et de nous apporter délivrance et libération. Et donc qu’avec le Christ et l’Esprit saint – le souffle de Dieu – nous n’avons rien à craindre, en plaçant notre confiance en notre Père céleste.
* Revenons… si vous le voulez bien… à notre passage de ce matin. L’activité publique du début du ministère de Jésus y est synthétisé en quelques phrases. Je récapitule :
En se tournant vers l’homme possédé d’un esprit impur, Jésus dit : « Tais-toi et sors de cet homme. » (v.25)
L’esprit impur le secoua avec violence et il sortit de lui en poussant un grand cri (v.26).
Ils se demandaient les uns aux autres : « Qu’est-ce que cela ? […] Il commande même aux esprits impurs et ils lui obéissent ! » (v.27)
Plus tard, Jésus s’approche de la belle-mère de Simon : il la fit lever en lui prenant la main : la fièvre la quitta et elle se mit à les servir. (v.31)
Le soir venu, après le coucher du soleil, on se mit à lui amener tous les malades et les démoniaques : Il guérit de nombreux malades […] et il chassa de nombreux démons (v.32.34)
Et il alla par toute la Galilée ; il prêchait dans leurs synagogues et chassait les démons (v.39).
En quelques versets, Marc résume l’intense activité de Jésus.
A son époque – il est vrai – on associait souvent la maladie et l’influence d’un esprit impur. Sans explication rationnelle, ni scientifique, il était courant de dire que les malades étaient plus ou moins démoniaques, qu’ils avaient en eux un esprit mauvais, qui devait être la cause de leurs symptômes et de leurs maladies.
Faute de pouvoir expliquer un certain nombre d’anomalies, comme l’aliénation mentale, une excessive nervosité, telle maladie ou telle infirmité, on attribuait ces maux à la présence et à la l’action maléfique d’un « esprit », qualifié d’« impur ». On désignait par là tout ce qui peut faire obstacle à une relation avec Dieu.
Bien sûr, les choses ont évolué avec le temps. On n’explique toujours pas la cause de toutes les maladies – et nous en traitons plus souvent les effets que les causes réelles – mais on ne croit plus qu’elles soient liées à la présence d’un esprit démoniaque.
Nous avons donc une autre manière de voir les choses aujourd’hui. Pour autant, il ne faudrait pas nous croire en bonne santé – je veux dire : il ne faudrait pas croire, malgré tout, que notre monde n’est plus malade et qu’il n’est pas soumis à des mauvais démons.
Certes, il ne s’agit pas de croire que notre monde physique pourrait être gouverné par une force personnifiée, surnaturelle (ou préternaturelle), concurrente à Dieu, qui s’appellerait le Diable et qui aurait une armée de démons à son service.
Mais, nous ne pouvons pas dire non plus que notre monde – à sa façon – n’est pas encore et toujours influencés par de mauvais démons, des forces ténébreuses, qui obscurcissent notre conscience, nos facultés de discernement et nos capacités d’altruisme.
Nos mauvais démons ont des noms. Ils s’appellent : orgueil, égoïsme, convoitise, avidité, colère, intolérance… ou encore indifférence, fatalisme, découragement, résignation, …
Et le diable – ou le démon – est avant tout un nom qui sert à dire ce qui nous divise nous-mêmes et nous éloigne des autres. C’est l’étymologie du mot « Diabolos » : ce qui divise, qui sépare ou désuni.
Il est la figure de tout ce qui nous fait oublier qui nous sommes vraiment : nous sommes tous enfants de Dieu… donc tous liés, tous unis : nous devrions être un avec nos frères et sœurs humains ; un avec Dieu ; un en nous-mêmes (avec notre vrai Soi).
Mais voilà que, bien souvent, nous agissons comme si nous étions séparés et divisés – c’est-à-dire de manière égocentrique – et forcément, cela a des conséquences néfastes pour les autres et pour nous-mêmes.
C’est un des messages centraux de l’Évangile, de la Bonne Nouvelle que Jésus apporte :
Il nous invite à prendre conscience de nos mauvais démons, et d’y remédier en n’agissant plus « chacun pour soi », mais en tenant compte des autres… en agissant, en conscience, et en faisant confiance à Dieu… comme si nous étions toujours unis, en communion, avec les autres et avec notre Père céleste.
Au salut individualiste, au monde du « chacun pour soi », Jésus oppose une nouvelle réalité : le monde nouveau de Dieu, le Royaume : un monde de relations et de communion … un monde de paix, de justice, de réconciliation et de guérison, qui advient quand on comprend et qu’on agit en se pensant toujours uni à autrui.
* Ce matin, les épisodes que nous écoutons, sont des illustrations de l’enseignement et du lien concret et réel que Jésus vient rétablir face à l’humanité en souffrance… puisque l’homme est souvent divisé en lui-même et avec les autres, soumis à des injonctions et des forces contradictoires.
Nous y voyons notamment Jésus manifester son autorité dans la synagogue (cf. Mc 1, 21-28).
Là, en ce jour de sabbat, tout le monde est surpris par la force de son enseignement.
Son contenu, l’évangéliste Marc ne nous l’a pas livré précisément ici, mais il est probable qu’il parle de Dieu, comme un Père bien-aimant, comme le Dieu de miséricorde qui s’approche et prend soin de nous.
En tout cas, l’évangéliste, au début de son récit, nous en fait un condensé à travers ces quelques paroles de Jésus : « le règne de Dieu est devenu tout proche, changez de mentalité, croyez ce message de salut » (Mc 1, 15).
Jésus n’annonce pas un « règne de Dieu » qui tombera un jour ou l’autre du haut du ciel – « tout cuit », prêt à consommer – mais, il parle d’une nouvelle réalité à notre portée… une nouvelle mentalité, dans laquelle nous pouvons entrer, pour vivre une existence nouvelle, qui réponde enfin au projet de Dieu pour notre humanité.
D’ailleurs, ce règne de Dieu, Jésus ne se contente pas de l’annoncer, il l’apporte concrètement en paroles et en actes.
Cet enseignement nouveau qui a frappé les auditeurs de Jésus, il est justifié par son « autorité ». C’est ainsi que le traduisent la plupart de nos versions.
Je cite : « Qu’est-ce que cela ? Voilà un enseignement nouveau, plein d’autorité ! Il commande même aux esprits impurs et ils lui obéissent » (v.27).
Mais le mot qu’emploie Marc désigne aussi parfois la « liberté ». Nous pourrions, en fait, traduire ce verset de la manière suivante : « Qu’est-ce que cela, demandaient-ils ? Un enseignement nouveau donné avec une souveraine liberté ».
Certainement, Jésus parle de Dieu et de son règne de façon nouvelle. Cet enseignement est comparé avec celui que les croyants reçoivent habituellement de la part des « scribes » et des « maîtres de la loi ».
Ces maîtres habituels n’ont pas la même « souveraine liberté » : quand ils parlent et veulent convaincre, ils se réfèrent à une tradition. Ils se placent sous l’autorité d’autres maîtres, ceux du passé. Tandis que le message de Jésus prend sa source et son inspiration directement en Dieu lui-même.
Jésus ne reprend pas ce que d’autres ont déjà dit. Il ne présente pas son message comme « ce qui fait autorité, puisque ça a toujours été comme ça ». Il apporte enfin du neuf : le changement dont notre monde a tant besoin.
Ce qu’il enseigne est vraiment différent. Nous le voyons, par exemple, dans l’évangile à propos des discussions au sujet du sabbat ou du pur et de l’impur. Il remet la vie humaine et la vie relationnelle au centre des préoccupations. L’amour de Dieu ne peut pas être délié de l’amour du prochain.
En sortant des sentiers battus de la tradition, Jésus brise les cercles vicieux des antiques raisonnements humains, de ces convictions ancestrales qui enferment l’humanité, depuis toujours et partout, dans le légalisme ou dans la sinistre certitude que la force et le mérite, l’avoir et le pouvoir, sont, en fin de compte, les seules solutions aux problèmes humains.
Il refuse d’appliquer ces recettes qui ont, en réalité, plongé l’humanité dans un monde fondé sur la rivalité, la concurrence, la domination et l’exclusion.
Devant ceux qui sont qualifiés de « malades », de dominés par un esprit « impur » ou « mauvais » - c’est-à-dire divisé en eux-mêmes – Jésus refuse le fatalisme.
Car, c’est, au fond, ce que traduit cette expression de « mauvais démon », d’« esprit impur » : elle signifie que l’homme se trouve aux prises avec une puissance plus ou moins secrète, qui fait violence à un être humain et qui est complétement étrangère au règne de Dieu.
Devant ces forces mystérieuses qu’ils ne savent pas maîtriser, les humains ont malheureusement souvent abdiqué. Ils ont pris l’habitude de se taire et de se résigner :
« Il n’y a rien à faire – dit-on –. De toute façon, mieux vaut ne pas s’y frotter. Ça pourrait être dangereux ! »
Finalement, c’est la raison pour laquelle l’esprit « impur » – pour parler comme l’évangéliste Marc – est tellement à l’aise parmi les humains : Personne ne le conteste, personne ne le menace.
Les humains se résignent… ils acceptent son pouvoir d’asservissement comme étant inévitable… et le pouvoir qu’on lui reconnaît lui laisse toute liberté d’agir à sa guise.
Mais, Jésus n’agit pas de la sorte : il refuse de se tenir à distance. Il n’est pas question, pour lui, de s’accommoder du mal.
Dès lors (je cite le bibliste Jean-Marc Babut), « l'avènement du Règne de Dieu qui vient prendre pied sur notre terre, représente pour « l'esprit impur » la menace suprême.
Pour la première fois cette puissance d'asservissement, de violence et de torture sent qu'il y a danger pour elle. D'où son agressivité à l'égard de Jésus.
Car, contrairement aux humains, Jésus ne reconnaît à cette puissance aucun pouvoir. Il refuse d'abdiquer devant elle ; il refuse de se résigner.
Qu'une telle puissance, même spirituelle, puisse tenir un être humain en son pouvoir et lui prendre sa dignité et sa liberté lui est intolérable. Un tel esclavage est incompatible avec le Règne de Dieu qu'il est venu semer sur notre terre.
Davantage, quand le Règne de Dieu est enfin là, cette prétendue puissance qui asservit l'être humain n'a même plus le droit à la parole. Elle doit se taire et s'en aller sans la moindre compensation. Tel est l'ordre de Jésus : Tais-toi et sors de cet homme ! (v.25)
Ce qui est nouveau et profondément bouleversant, c'est que « l'esprit impur » ne peut pas résister.
En la personne de Jésus, le Règne de Dieu se présente avec une telle assurance, sa vérité éclate avec une telle évidence que le pouvoir de « l'esprit impur » perd toute consistance : un dernier bluff (le pauvre malade est malmené en tous sens), un dernier cri, et c'est fini.
Ce matin-là, à Capharnaüm, le Règne de Dieu a pris pied sur notre terre et il a montré, sans la moindre violence, toute son efficacité pour sauver l'être humain de ses démons. […]
[C’est, pour tous, un signal…] Enfin on va pouvoir sortir de l'engrenage mortel dans lequel l'humanité se trouve prise. Enfin il y a un espoir ! Enfin quelque chose va pouvoir changer sur notre terre !
C'est pourquoi nous devrions nous réjouir [nous aussi] de cette victoire pacifique du Règne de Dieu dans la synagogue de Capharnaüm. Elle est prometteuse pour nous.
Certes, on ne parle plus aujourd'hui « d'esprits impurs » ; le mot a disparu de notre vocabulaire. L'idée a disparu de nos pensées d’Occidentaux modernes.
Mais tant que nous acceptons le pouvoir de certaines forces d'asservissement de l'être humain, la situation restera pour nous sensiblement la même que pour les gens de Capharnaüm.
Au temps de Jésus on situait les « esprits impurs » dans le domaine spirituel. Aujourd'hui ce n'est plus [seulement] le cas. Mais ces prétendues puissances n'ont pas disparu pour autant ; elles ont simplement changé de domaine.
Pour ma part, je pense qu'elles ont émigré du domaine spirituel au domaine du comportement humain [fondé sur la domination, notamment en matière économique et financière]. C'est là, en effet, que la violence continue d'exercer ses ravages : qu'on pense [aux relations de concurrences que les personnes, les entreprises ou les nations se livrent entre elles, mais aussi à la corruption,] aux oppressions de toutes sortes […], [ou encore] aux intolérances, aux racismes, aux tortures, aux guerres […] qui déchirent notre humanité. Voilà les démons d'aujourd'hui.
Jésus nous encourage [à résister], à refuser de reconnaître le moindre pouvoir à ces puissances d'asservissement. C'est ainsi que doit commencer leur déconfiture et que le monde nouveau de Dieu prend pied sur notre terre. Et c'est là que doivent commencer notre étonnement et notre joie, mais aussi notre combat, car le Règne de Dieu, c'est vraiment du neuf ! » (Extrait de : Jean-Marc Babut, Actualité de Marc, Cerf, p.22-26).
Cela implique, bien sûr, un changement personnel, pour chacun de nous. Car, c’est avec nous, et par nous, ses disciples, que cette nouveauté peut advenir.
Cela signifie que nous acceptions nous-mêmes ce changement, même s’il nécessite de revoir – de fond en comble – nos mentalités et nos comportements. Sommes-nous prêts pour cette transformation ?
* Pour conclure… je voudrais revenir sur l’ouvrage dont je vous parlais en introduction. Je vous en cite un extrait en guise de conclusion (cf. J-C Thibaut & O Joly, La prison des esprits, un luciférien devenu prêtre et un ancien médium témoignent, ed. Salvator) :
« Le démon se sert de certaines de nos fragilités psychologiques ou émotionnelles pour nous atteindre. Ainsi, il aime entretenir la tristesse qui nous accable.
Lorsque nous sommes tentés de nous laisser aller à l’abattement [ou au découragement], nous devons nous rappeler le commandement qui revient régulièrement dans la Bible : « Soyez toujours dans la joie du Seigneur ; je le redis : soyez dans la joie » (Ph 4, 4).
Les antidotes contre la peur du diable, ce sont la louange, le rire et l'humour. Un exorciste écrivait :
« C'est grâce au rire, à l'humour, à la dérision, mais surtout grâce à la confiance que nous parviendrons à apprivoiser nos peurs et à retrouver la joie du cœur et de l'esprit. [...] Retrouver la confiance en soi, en l'autre, en Dieu, c'est le baume dont nous avons tous besoin, dont a besoin notre société pour repartir courageusement et regarder vers l'avenir avec plus de sérénité. »
Rien de tel que l'humour pour « exorciser » les peurs, oublier les angoisses et se redonner du courage.
Celui qui sourit de ses propres faiblesses reconnaît humblement ses limites et se libère du poids de l'anxiété.
Les démons ne s'en prennent qu'à ceux qui les craignent. S'ils nous épouvantent, c'est parce que nous leur avons accordé trop d'importance. Pour ne pas avoir d'ennuis avec les démons, il faut les mépriser, les ignorer. […]
En définitive, le seul et unique rempart contre le démon est Jésus-Christ. […]
En se rapprochant de Jésus, en le rencontrant intimement, il est possible de contrôler ses émotions et ses peurs, car la confiance que Dieu inspire permet de vaincre toute forme d'anxiété.
La confiance découle de la certitude d'être aimé : « Il n'y a pas de crainte dans l'amour, l'amour parfait bannit la crainte […] » (1 Jn 4, 18).
Alors, le meilleur moyen de se protéger du démon, c'est de ne pas en avoir peur […] »
« [C’est de placer sa foi en Jésus-Christ] […] de suivre quelques principes simples : faire le bien autour de soi, ne pas juger ceux qui nous entourent. Le plus important est de toujours garder son libre arbitre, de préserver sa liberté intérieure ». (p. 231-232)
Amen.
Lecture biblique du 04/02/24 : Mc 1, 21-39
Jésus manifeste son autorité à la synagogue de Capharnaüm
21 Ils pénètrent dans Capharnaüm. Et dès le jour du sabbat, entré dans la synagogue, Jésus enseignait.
22 Ils étaient frappés de son enseignement, car il les enseignait en homme qui a autorité et non pas comme les scribes.
23 Justement il y avait dans leur synagogue un homme possédé d’un esprit impur ; il s’écria :
24 « Que nous veux-tu, Jésus de Nazareth ? tu es venu pour nous perdre. Je sais qui tu es : le Saint de Dieu. »
25 Jésus lui commanda sévèrement : « Tais-toi et sors de cet homme. »
26 L’esprit impur le secoua avec violence et il sortit de lui en poussant un grand cri.
27 Ils furent tous tellement saisis qu’ils se demandaient les uns aux autres : « Qu’est-ce que cela ? Voilà un enseignement nouveau, plein d’autorité ! Il commande même aux esprits impurs et ils lui obéissent ! »
28 Et sa renommée se répandit aussitôt partout, dans toute la région de Galilée.
Guérison de la belle-mère de Simon
29 Juste en sortant de la synagogue, ils allèrent, avec Jacques et Jean, dans la maison de Simon et d’André.
30 Or la belle-mère de Simon était couchée, elle avait de la fièvre ; aussitôt on parle d’elle à Jésus.
31 Il s’approcha et la fit lever en lui prenant la main : la fièvre la quitta et elle se mit à les servir.
Guérisons après le sabbat
32 Le soir venu, après le coucher du soleil, on se mit à lui amener tous les malades et les démoniaques.
33 La ville entière était rassemblée à la porte.
34 Il guérit de nombreux malades souffrant de maux de toutes sortes et il chassa de nombreux démons ; et il ne laissait pas parler les démons, parce que ceux-ci le connaissaient.
Jésus quitte Capharnaüm
35 Au matin, à la nuit noire, Jésus se leva, sortit et s’en alla dans un lieu désert ; là, il priait.
36 Simon se mit à sa recherche, ainsi que ses compagnons,
37 et ils le trouvèrent. Ils lui disent : « Tout le monde te cherche. »
38 Et il leur dit : « Allons ailleurs, dans les bourgs voisins, pour que j’y proclame aussi l’Evangile : car c’est pour cela que je suis sorti. »
39 Et il alla par toute la Galilée ; il prêchait dans leurs synagogues et chassait les démons.
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