dimanche 18 février 2024

Une nouvelle mentalité pour un salut universel

Lectures bibliques : Mc 8, 31- 9,1 - Mc 9, 30-37 + (les Béatitudes : Mt 5,3-10) = voir les textes en bas de cette page. 

Thématique : une nouvelle mentalité pour un salut universel


Prédication de Pascal LEFEBVRE – 18/02/23 – temple du Hâ (Bordeaux)

(inspirée par une méditation de Jean-Marc Babut)



Dans les passages que nous entendons aujourd’hui, deux fois Jésus annonce sa passion et sa résurrection. Ce qui est frappant, dans les deux cas, c’est le fait que les réactions des disciples semblent aux antipodes de son message. 

La première fois, c’est Pierre qui s’oppose à l’annonce de Jésus et va même jusqu’à le réprimander. Et la deuxième fois, cette annonce est suivie d’une querelle entre disciples pour savoir qui est le plus grand. 


On a l’impression que plus Jésus parle de ce qui l’attend… plus il parle d’humilité, d’abaissement, de difficultés à venir, d’obstacles, de souffrance et même de mort… plus les disciples, de leur côté, imaginent leur destin exceptionnel à la suite de leur maître en termes de reconnaissance, de gloire, de place, de grandeur…C’est comme s’il y avait un énorme malentendu… comme s’ils n’avaient pas vraiment compris le message de l’Evangile ou qu’ils ne l’acceptaient pas. 


Il faut dire qu’il est bien difficile de se mettre au diapason du message de Jésus, tant les valeurs qu’il propose sont inversées par rapport à celles de notre monde… 


Alors que, bien souvent, les hommes ne rêvent que de reconnaissance, de plus d’avoir, de pouvoir, d’influence… plus de succès, de maitrise, de moyen ou de techniques permettant de dominer l’environnement ou les autres… Jésus, lui, propose un autre chemin : celui des Béatitudes… Heureux les humbles, les cœurs purs, heureux les doux, ceux qui sont compatissants, ceux qui recherchent la justice, ceux qui sont des artisans de paix, etc. 


D’un côté, nous avons donc l’évangile du don de soi… qui appelle à risquer sa vie pour les autres, pour le bien commun… de l’autre, nous avons la mentalité habituelle de l’ego, qui veut préserver et sauvegarder son petit « moi » pour son profit personnel, et même, si possible, tout posséder, tout accaparer, y compris les meilleures places, pour briller un peu plus. 


Comment se mettre à l’écoute de cet évangile qui nous invite à renoncer à notre mentalité primitive ou ancestrale ?


Pourtant Jésus est bien clair sur ce point : Nous ne pouvons faire l’expérience de Dieu (de l’amour de Dieu et du prochain) que si nous acceptons de lâcher notre égo et de sortir de nos peurs… notamment de la peur de perdre. 


Le paradoxe présenté par Jésus, c’est que pour trouver (pour trouver le salut), pour se trouver en vérité… il faut se risquer, il faut accepter de lâcher et même de perdre.  

« Perdre » pour « sauver » : ça semble a priori contradictoire… mais seulement en apparence. 


Écoutons encore ces paroles de l’évangile… comme ce verset, par exemple : 

« Quel avantage l’homme a-t-il à gagner le monde entier, si c’est au prix de sa vie ? » (v.36)


Est-ce que notre objectif de vie… notre but… est de « gagner »… de gagner toujours plus … plus de bonnes notes, de diplômes, de compétitions, de médailles… plus d’argent, de parts de marché, de performance, de rentabilité ? Faut-il réduire le sens de la vie à cette course effrénée au « toujours plus » ? 


Ou le but de la vie est-il ailleurs ? 

N’est-il pas de « vivre » tout simplement… et si possible vivre en paix et en harmonie avec les autres… plutôt que de « gagner ». 


Voici ce qu’écrit le bibliste Jean-Marc Babut à ce sujet :

« Gagner : plus qu'un mot devenu populaire de nos jours, c'est toute une mentalité. Après un match, on voit les supporters de l'équipe sportive victorieuse se déchaîner en scandant : « On a gagné ! » - comme s'ils y étaient pour quelque chose. Le plaisir et la qualité du jeu s'effacent contre cet impératif qui prime tout : gagner, et gagner contre, évidemment. On sait à quels excès et à quelles bassesses cela finit par conduire.

Mais tout se tient. Gagner, c'est aussi avoir plus. Et chacun sait que tel est le but, l'idée maîtresse dans notre société dite libérale. La qualité d'une entreprise ne se juge plus ici-bas aux services qu'elle rend, mais bien aux profits qu'elle dégage.

Seulement il faut le savoir : ce qu'on gagne, on ne le prend pas dans une sorte de fonds aussi anonyme qu'inépuisable, où les plus malins parviendraient à se servir mieux que les autres, pour en avoir plus. D'une façon ou d'une autre, gagner se fait toujours aux dépens des autres. Il suffit, pour s'en convaincre, de constater l'aggravation de la pauvreté et l'augmentation du nombre des pauvres de toutes sortes dans les pays où règne l'idéologie du profit. 


Il est de bon ton aujourd'hui de s'indigner de l'exclusion qui frappe un nombre grandissant d'hommes et de femmes autour de nous. Mais c'est le résultat inévitable de cet appétit universel de « gagner ». Le mal est beaucoup plus profond qu'on ne le dit. Il vient de nous-mêmes, il vient de notre mentalité ».


Ensuite, nous avons cette autre parole de Jésus au verset précédent : « qui veut sauver sa vie, la perdra ; mais qui perdra sa vie à cause de moi et de l’Evangile, la sauvera » (v.35).


Goûte-t-on la saveur de la vie en la préservant à tout prix ? 

N’est-ce pas plutôt en l’expérimentant, en l’utilisant, en la risquant, en la donnant ?


Écoutons à nouveau les propos de Jean Marc Babut : 

« Qu'est-ce que sauver sa vie ? - Dans notre idée c'est évidemment ne pas la perdre, et d'abord au sens propre : rester en vie à tout prix. […] Mais dans notre esprit, sauver sa vie est souvent beaucoup plus que ne pas la perdre. C'est surtout pouvoir la remplir de nos projets et de nos rêves réalisés ; avoir plus d'aisance, plus de confort, plus de satisfactions, plus de pouvoir peut-être. Avoir plus, encore une fois. 


Mais Jésus nous avertit que vouloir sauver sa vie ainsi, c'est la perdre. Une vie consacrée à avoir et à conserver n'a aucun sens. Elle est une vie perdue, une vie ratée, parce que c'est une vie que l'on garde pour soi : "Qui veut sauver sa vie, dit Jésus, la perdra". A force de vouloir « l'avoir » on perd son « être ».

Mais il ajoute : "Qui perdra sa vie à cause de moi et de l'Évangile la sauvera". C'est justement parce que la vie est ce que l'être humain a de plus précieux qu'elle ne prend son vrai sens qu'en étant donnée. Donner quelque chose qui ne vous coûte rien, ce n'est pas donner ».


Cela peut nous effrayer… c’est vrai ! Cela ne correspond pas à nos mentalités. 

Par ses paroles, Jésus vient ainsi nous déplacer, nous bousculer… et nous redonner une direction de vie…

Il nous propose une autre manière de voir les choses. 


Pour le Christ, la vie ne prend son sens et sa saveur qu’en étant pleinement vécue et offerte. 

Et c’est vrai que si chacun donnait toujours le meilleur de lui-même (dans ses relations familiales, sociales ou professionnelles), le monde serait certainement plus beau et plus apaisé… L’humanité serait certainement plus avancée dans cette voie de salut que propose le Christ. 


Nous avons encore cette parole difficile au verset 34 : « Si quelqu’un veut venir à ma suite, qu’il se renie lui-même et prenne sa croix, et qu’il me suive ». 


C’est sans doute une des affirmations de Jésus qui a suscité le plus de malentendus :


D’un côté, certains ont tenté de « neutraliser » ces paroles jugées insupportables - comme le souligne toujours Jean Marc Babut :

« Dans le langage pieux "prendre ou porter sa croix" est devenu l'équivalent de "supporter patiemment les épreuves de la vie". 

La parole de Jésus n'est plus qu'une pâle exhortation à la résignation, la résignation étant élevée au rang de vertu chrétienne. Mais une telle banalisation est une trahison de la parole de Jésus »


D’un autre côté, d’autres lecteurs ou interprètes ont accentué et déformé ces paroles… dans une sorte d’interprétation doloriste… qui impliquerait un lien nécessaire entre la suivance, la souffrance et le salut.  

Ainsi, selon ce type d’interprétation, nous devrions nous rendre la vie aussi difficile que possible et faire un maximum de sacrifices, pour suivre Jésus et « gagner » notre paradis. 


Dit autrement, il s’agirait par ses efforts, ses mérites et ses souffrances de participer à l’œuvre de rédemption du Christ. 

Évidemment, ce genre d’interprétation est tout à fait contestable ! 


Alors, que peut bien signifier « prendre sa croix » ?


N’est-ce pas s’engager corps et âme dans la vie, dans l’amour, dans la rencontre des autres, malgré les difficultés ?


N’est-ce pas simplement dire « oui », accepter les obstacles, mais aussi les faiblesses et les blessures que nous portons en nous … accepter ce qui se met en travers de notre route… non pas dans une forme de résignation ou de fatalisme… ni dans une quête de souffrances prétendument « méritoires »… mais assumer les zones d’ombres, les épreuves et les contradictions… les prendre à bras le corps… pour les confier au Seigneur… pour tenter de les surmonter… de les transformer… puisque c’est ce que le Christ a fait à Pâques… en passant de la croix à la résurrection. 


Il n’y a que la foi, qui nous permet d’accepter de prendre avec nous nos différentes croix… car la foi nous donne la confiance que Dieu va nous soutenir et nous aider… pour nous permettre de traverser, de surmonter les contradictions et de dépasser les difficultés. 


Faire confiance à Dieu, cela implique bien de renoncer à faire son salut par soi-même, par son égo et ses propres forces (son avoir ou son pouvoir).


« Se renier soi-même », ce n’est pas « renoncer à qui nous sommes, à notre vrai Soi »… c’est au contraire, lâcher notre égo, nos masques… notre orgueil et notre égocentrisme… pour s’ouvrir à Dieu… et accéder à notre vrai Soi qui est connecté au divin, pour accomplir notre vocation d’enfant de Dieu. 


Car le but du Christ, c’est bien le salut… c’est qu’aucun de nous ne se perde (cf. Mt 18,14). Et ce salut, il est pour maintenant… et pas seulement pour un au-delà.

C’est ici et maintenant que Jésus nous propose d’entrer dans la nouvelle mentalité du règne de Dieu. 


* Ainsi donc, chers amis… Si Jésus propose ce changement de mentalité, c’est que notre humanité a besoin d’être sauvée, c’est qu’elle s’est engagée sur une voie qui mène à la catastrophe. 

Nous le voyons bien en ouvrant le journal, les réseaux sociaux ou la télévision : le monde tourne à l’envers !


Seulement ce changement de mentalité proposé par Jésus met en question beaucoup de choses : des choix de vie, des prétendues sécurités, des privilèges, des positions acquises. 


On n'accueille pas volontiers un tel message… surtout quand on détient une position de pouvoir politique, économique ou même religieux… parce qu’évidement plus on a d’avoir ou de pouvoir… plus on a « à perdre » en écoutant l’évangile du Royaume… et plus ce message peut sembler dérangeant… parce qu’il conteste nos représentations, nos façons de voir ou de vivre.   


C’est bien la raison pour laquelle Jésus prévient qu’il risque d’être éliminé… 

Annoncer un tel message à contre-courant est forcément dangereux !


Dans le récit évangélique, les disciples semblent avoir du mal à le comprendre. Ils sont à côté de plaque ! 

Mais qu’en est-il pour nous ? deux mille ans après ?

Acceptons-nous cet Evangile ? 


Dans nos passages, les disciples sont les représentants de la mentalité ancestrale : nous le voyons à travers leurs préoccupations. 


Alors que Jésus affirme qu’il est prêt à poursuivre l’annonce de son message de salut… envers et contre tout… parce qu’il y croit… même si sa vie est menacée… même s’il rencontre des opposants… et même s’il faut mourir… Certains de ses disciples, eux, ne sont visiblement pas sur la même longueur d’onde que leur maître. 


Ils attendent de leur proximité avec Jésus, l’envoyé de Dieu… la possibilité d’obtenir quelques avantages personnels : une préséance… une meilleure place… être le plus grand… 

Ils n’ont visiblement pas compris qu’avec la promotion de l’évangile du Royaume, il ne faut pas s’attendre à obtenir des privilèges… mais qu’il y a plutôt des risques à courir… dès lors qu’on propose d’entrer dans une réalité nouvelle… qui nécessite l’adoption d’une nouvelle mentalité. 


Ici encore, le maître est obligé d’expliquer que son message propose un renversement de perspective : être disciple, ce n’est pas pour chercher des honneurs ou obtenir une place… être disciple, c’est d’abord « servir ». 

La vraie grandeur – dit Jésus – c’est d’être « le dernier et le serviteur de tous » (v.35). 


Par ces paroles, le Christ renverse complètement l'échelle des valeurs telle qu'elle nous est habituelle. 

Pour nous, on est « grand » ou le premier quand on parvient à une position qui permet d’avoir une autorité, de commander… et qui confère le droit de se faire servir. 

C’est ce qu'on voit constamment dans le monde politique ou dans les entreprises. 

Mais avec ce type de mentalité, on n’est sûrement pas dans le monde nouveau de Dieu.

Être le serviteur de tous, c’est le parti que Jésus a délibérément choisi pour lui-même, poussant le service rendu à l’humanité jusqu’à préférer mourir plutôt que de trahir son message de salut.


C’est ce qu’il nous propose d’expérimenter… nous aussi, ses disciples…. à notre niveau : nous faire serviteur les uns des autres… sortir des rapports de force, de pouvoir, de domination, de rivalité, de concurrence… 

Cela implique de se mettre à l’écoute d’autrui… d’éprouver de la compréhension, de l’empathie, de la compassion… donc de suivre les Béatitudes… plutôt que de se positionner en « dominant » ou en « chef ». 


On voit bien que cette mentalité de « chef » est aujourd’hui une des causes du désintérêt ou du désamour des gens pour la classe politique. 

La grande majorité des personnes n’a plus du tout le sentiment d’être écouté ni même entendu, dans ses besoins et ses difficultés… 

Beaucoup de gens n’ont pas du tout l’impression que nos dirigeants (députés ou ministres) soient dans une mentalité de service (sauf peut-être, au niveau très local, dans les petites mairies).

Il serait sûrement bon que nos prétendus « dirigeants » se mettent à l’écoute de l’évangile de ce jour… pour changer de perspective… 

« Si quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le dernier de tous et le serviteur de tous. » 


* La bonne nouvelle de ce jour… ce n’est pas seulement cette nouvelle mentalité que Jésus est venu semer pour nous ouvrir au salut… un salut possible pour l’ensemble de l’humanité. 

La bonne nouvelle, c’est qu’avec Jésus, ce salut est déjà entré dans notre monde… 


Jésus n’a jamais trahi l’Evangile dont il était le porteur… ainsi il montre l’exemple et nous donne du courage… il nous aide à ne pas désespérer de notre monde… il nous a montré qu’une autre voie était possible – elle est désormais ouverte – et même si nous sommes des disciples peu nombreux… c’est cette bonne nouvelle du salut réalisé en Jésus-Christ qui nous aide à garder le cap… qui nous permet de rester debout et joyeux… dans l’espérance !


Amen. 


Lectures du 18/02/24

Volonté de Dieu :

3 « Heureux les pauvres de cœur / les pauvres en esprit : le Royaume des cieux est à eux.

4 Heureux les doux : ils hériteront la terre / ils auront la terre en partage.

5 Heureux ceux qui pleurent / les affligés : ils seront consolés.

6 Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice : ils seront rassasiés.

7 Heureux les miséricordieux : il leur sera fait miséricorde.

8 Heureux les cœurs purs : ils verront Dieu.

9 Heureux ceux qui font œuvre de paix : ils seront appelés fils de Dieu.

10 Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice : le Royaume des cieux est à eux ».


Lectures bibliques : Mc 8,31 - 9,1 ; Mc 9, 30-37

Mc 8 - Jésus annonce sa passion et sa résurrection

31 Puis il commença à leur enseigner qu’il fallait que le Fils de l’homme souffre beaucoup, qu’il soit rejeté par les anciens, les grands prêtres et les scribes, qu’il soit mis à mort et que, trois jours après, il ressuscite. 

32 Il tenait ouvertement ce langage. Pierre, le tirant à part, se mit à le réprimander. 

33 Mais lui, se retournant et voyant ses disciples, réprimanda Pierre ; il lui dit : « Retire-toi ! Derrière moi, Satan, car tes vues ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes. »


Comment il faut suivre Jésus

34 Puis il fit venir la foule avec ses disciples et il leur dit : « Si quelqu’un veut venir à ma suite, qu’il se renie lui-même et prenne sa croix, et qu’il me suive. 

35 En effet, qui veut sauver sa vie, la perdra ; mais qui perdra sa vie à cause de moi et de l’Evangile, la sauvera. 

36 Et quel avantage l’homme a-t-il à gagner le monde entier, s’il le paie de sa vie ? 

37 Que pourrait donner l’homme qui ait la valeur de sa vie ? 

38 Car si quelqu’un a honte de moi et de mes paroles au milieu de cette génération adultère et pécheresse, le Fils de l’homme aussi aura honte de lui, quand il viendra dans la gloire de son Père avec les saints anges. »


1 Et il leur disait : « En vérité, je vous le déclare, parmi ceux qui sont ici, certains ne mourront pas avant de voir le Règne de Dieu venu avec puissance. »


Mc 9 - Deuxième annonce de la Passion et de la Résurrection

30 Partis de là, ils traversaient la Galilée et Jésus ne voulait pas qu’on le sache. 

31 Car il enseignait ses disciples et leur disait : « Le Fils de l’homme va être livré aux mains des hommes ; ils le tueront et, lorsqu’il aura été tué, trois jours après il ressuscitera. » 

32 Mais ils ne comprenaient pas cette parole et craignaient de l’interroger.


Qui est le plus grand ?

33 Ils allèrent à Capharnaüm. Une fois à la maison, Jésus leur demandait : « De quoi discutiez-vous en chemin ? » 

34 Mais ils se taisaient, car, en chemin, ils s’étaient querellés pour savoir qui était le plus grand. 

35 Jésus s’assit et il appela les Douze ; il leur dit : « Si quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le dernier de tous et le serviteur de tous. » 

36 Et prenant un enfant, il le plaça au milieu d’eux et, après l’avoir embrassé, il leur dit : 

37 « Qui accueille en mon nom un enfant comme celui-là, m’accueille moi-même ; et qui m’accueille, ce n’est pas moi qu’il accueille, mais Celui qui m’a envoyé. »

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