dimanche 8 décembre 2024

La conversion : une histoire d'espérance

Lectures bibliques : 1 Jn 1, 5-10 + 1Jn 2, 9-11 + 1 Jn 4,7-9 + Luc 3, 3-6. 10-14 = voir textes en bas de cette page.
Thématique : La conversion : une histoire d’espérance et de confiance
Prédication de Pascal LEFEBVRE / Bordeaux, le 08/12/24

Dans la liturgie annuelle, le temps de l’avent, c’est un temps particulier d’attente et d’espérance…
Nous attendons l’avènement, la manifestation du Messie - du Christ - en Jésus… dont nous souvenons la venue - la naissance - le jour de Noël… et dont nous souhaitons qu’il naisse aussi en nous, dans notre cœur, afin de le tourner plus pleinement vers Dieu.

Dans les Écritures bibliques, un temps d’attente, ce n’est pas un moment passif… où on attendrait tranquillement - sans rien faire - que Dieu agisse et manifeste son salut.
La foi est une réalité dynamique qui nous entraine… Elle a des répercussions existentielles et éthiques.

Les croyants sont toujours appelés par les auteurs bibliques - notamment dans les évangiles - à être à l’écoute et actifs…
Il s’agit de veiller (cf. Mt 25,13 - Mc 13,33), de se préparer en anticipant la venue du Messie…  « Il faut préparer la route au Seigneur » comme le dit le cantique « Aube nouvelle » (que nous venons de chanter).

Ainsi donc… si la Lumière vient en Jésus-Christ… si notre espérance est en Dieu, qui manifeste son projet de vie et de salut pour l’humanité, à travers celui qui sera son Christ… il faut nous préparer à la venue de cette Lumière, pour sortir de nous-mêmes et de nos résistances… pour pouvoir l’accueillir… afin, que le moment venu, cette Lumière puisse entrer en nous, nous illuminer, nous sanctifier… et nous permettre - à notre tour - de devenir rayonnants pour les autres.

Il y a donc plusieurs bonnes nouvelles dans les textes que nous entendons ce matin : « Dieu est Lumière » et nous pouvons accueillir sa lumière en nous et dans notre vie…
« Dieu est amour » et nous pouvons recevoir et participer à son amour, en aimant nos frères…

N’est-ce pas ce qui fait le cœur de la foi chrétienne ? :
Croire en l’amour et en la lumière qui viennent de Dieu… croire que malgré les incertitudes et les ténèbres… malgré nos propres zones d’ombre ou nos blocages… il y a toujours la possibilité d’un changement, d’un progrès, d’un avenir plus radieux… grâce à la Lumière divine qui nous est offerte.

Il est donc possible de confier au Seigneur tout ce qui encombre notre existence et qui est peut-être encore tapi dans l’ombre… tout ce qui reste encore bloqué dans l’obscurité… pour le lui remettre… pour que sa lumière touche nos ténèbres et opère un retournement et une transformation : c’est le sens du mot « conversion ».

Le temps de l’avent, c’est ce temps où l’on se prépare à accueillir la Lumière qui vient.

Pour parler de ce temps de préparation dans cette attente, la Bible utilise des mots… un vocabulaire qu’on n’aime pas forcement  … Car il signifie inconsciemment qu’il va falloir vivre un temps d’introspection… qu’il y a un état des lieux à réaliser - discerner ce qui est bon et ce qui l’est moins - … puis qu’il y aura sûrement un changement à opérer, un effort à accomplir… en vue d’essayer de s’améliorer, de se préparer à accueillir la nouveauté dans notre vie.

Ces mots - vous les connaissez - il s’agit, par exemple, du mot « conversion » (que je viens d’évoquer à l’instant, et dont nous avons déjà parlé dimanche dernier) ou - pire encore - celui de « repentance » qui implique peut-être inconsciemment pour nous d’autres aspects, comme ceux de fautes, de mauvaises directions, d’égarements, de mauvaises habitudes, de défaillances, de péchés, etc. Des « termes » finalement assez rebutants !

Mais faut-il voir tout ce vocabulaire seulement négativement ?
Ne pourrait-il pas y avoir de la joie - au contraire - de se dire qu’il est toujours possible de vivre une existence sous le signe d’un progrès, d’une élévation, d’une sanctification ? … en apprenant à devenir plus libre, plus confiant, plus altruiste, plus généreux.

Nous l’entendons dans le texte de Luc, dans la bouche de Jean le Baptiste : il faut préparer la route au Seigneur… il faut rendre droit ses sentiers… Je cite à nouveau ce passage qui fait référence au prophète Esaïe (Lc 3, 4-6 / Es 40) :
Préparez le chemin du Seigneur,
rendez droits ses sentiers.
    Tout ravin sera comblé,
toute montagne et toute colline seront abaissées ;
les passages tortueux deviendront droits,
les chemins rocailleux seront aplanis ;
    et tout être vivant verra le salut de Dieu.


Comment comprendre cette exhortation?
Comment pourrait-on traduire et transposer, dans notre existence quotidienne, cette image ?
Comment « déblayer le terrain »… rendre le chemin tortueux ou rocailleux de mon coeur, plus droit et plus praticable… pour que le Seigneur puisse s’approcher et m’apporter sa libération et sa guérison ?

Il s’agit là d’une interrogation, à la fois, individuelle et collective :

D’abord, qu’en est-il de ma vie personnelle ?
Est-ce qu’elle me satisfait pleinement ?


Est-ce que j’ai toujours l’impression d’avancer, d’aller de l’avant, de progresser… en laissant le Seigneur s’avancer vers moi ?
Quels sont les obstacles entre Lui et moi ? Qu’est-ce qui peut encore faire barrage ? Qu’est-ce qui « résiste » ou freine mon évolution spirituelle ?

Plus fondamentalement… est-ce que j’ai vraiment envie et besoin de changer quelque chose - de me convertir - pour accueillir plus pleinement le Seigneur dans ma vie ?

Pour le dire autrement : Qu’est-ce qui pourrait encore être amélioré dans ma vie présente, pour qu’elle soit plus ouverte, plus accessible, plus droite… et plus rayonnante ?
Pour que le Seigneur puisse plus facilement s’y insinuer, l’habiter… y insuffler son Souffle, son Esprit saint… pour l’éclairer et la transformer de l’intérieur ?

Cette question peut aussi se décliner de façon collective ou communautaire :

Qu’avons-nous besoin de changer / d’améliorer dans notre famille, dans l’Eglise, dans la société… pour que le Seigneur y trouve un meilleur accès, une place plus accueillante et plus grande… pour nous apporter sa lumière… pour que nos espaces de vie commune soient plus accueillants, respectueux, fraternels, fondés sur l’amour et le partage ?

Un chemin de conversion - qu’il soit individuel ou collectif - commence forcement par le constat d’une insatisfaction. Car si on est déjà pleinement content de nous-mêmes et ravi de notre monde… tout changement s’avère inutile.

Un temps d’introspection est donc nécessaire… non pas pour se juger… non pas pour vivre dans la culpabilité ou se dire que tout va « de travers »… mais pour évaluer - c’est-à-dire « chercher la valeur »… et pouvoir prendre conscience de tout ce qui est déjà bon dans notre vie…. pour en être reconnaissant et exprimer au Seigneur notre gratitude …
Mais aussi pour porter notre attention et notre vigilance sur ce qui ne va pas si bien et qui pourrait être transformé ou amélioré.

1) La première étape de la conversion commence donc par cette attitude d’humilité et de retournement intérieur.
Cela peut nous faire penser à une parabole racontée par Jésus. Que vous connaissez bien - au chapitre 15 de l’évangile de Luc. C’est le moment où le fils prodigue de la parabole - qui s’est éloigné de son père et qui se retrouve dans la misère - commence à se questionner intérieurement (cf. Lc 15, 14-19). Jésus raconte qu’il rentre en lui-même, pour faire le point et analyser sa situation… et cette réflexion aboutira à un chemin de conversion, un retour vers le père.

Dans la vie courante… cette prise de conscience peut être réalisée grâce à un regard intérieur… au cours d’un temps de méditation ou de prière personnelle… ou grâce à un regard extérieur… par exemple, grâce à un temps de dialogue et de partage avec un ami, un conseiller… ou avec Jésus-Christ… qui est aussi notre meilleur ami spirituel.

A la lumière de l’Évangile, nous pouvons discerner tout ce qui n’est pas encore pleinement réalisé ni lumineux dans notre vie… ce qui reste en retrait… dans l’ombre…  dans l’impasse… ce qu’il faudrait modifier, pour nous permettre d’exprimer nos plus belles potentialités.

Ce travail d’introspection et d’humilité n’a, en réalité, rien d’évident : il implique de lâcher son assurance et son orgueil… et d’accepter de se questionner et de se remettre en cause.

De toute façon, dans la vie - vous le savez comme moi - celui qui n’accepte pas de lâcher son égo, pour se remettre en cause… ne progressera jamais…  Celui qui est toujours sûr de lui… et qui prétend avoir toujours raison… n’apprendra jamais rien de nouveau.

Ce n’est donc pas un hasard si la première des Béatitudes dans l’évangile de Matthieu (cf. Mt 5,3) commence par l’humilité : « Heureux ceux qui sont humbles de cœur, car le royaume des cieux est à eux ! »

Pour entrer dans cette première étape, il me semble nécessaire d’accepter de prendre un peu de temps et de recul pour soi…
D’ailleurs c’est ce que faisaient toutes ces personnes du temps de Jean le Baptiste…
L’évangéliste Luc parle d’une foule de gens… qui viennent à lui… qui vivent dans l’insatisfaction… et qui ont accepté de lâcher leurs préoccupations… pour un temps mis à part de retraite, de marche, et de méditation…

Ils se rendent dans la région du Jourdain… pour se mettre à l’écoute d’une parole nouvelle…
Cela débouche - pour ces gens - sur une confession de leurs péchés - qu’elle soit intérieure, dans le coeur à coeur avec Dieu, privée ou publique : nous n’en savons rien - … puis sur un baptême de conversion, au cours duquel ils s’engageaient à changer de vie… à mener une vie nouvelle avec le Seigneur.

Pour nous, cette démarche relatée par l’évangile, est l’indicateur d’une étape nécessaire à l’entrée dans un temps de conversion : prendre du temps… se rendre disponible… et se mettre à l’écoute d’une parole nouvelle… qui nous appelle à une évolution ou une révolution.

Cela peut se faire lors d’une retraite spirituelle, lors d’un pèlerinage - aujourd'hui, c’est plutôt le pèlerinage de St Jacques qui a la côte - ou tout simplement au quotidien, en consacrant un temps à part… en nous isolant - dans une pièce de notre maison ou notre appartement - pour prendre le temps de la médiation et de la prière.

2) La deuxième étape… suite à l’écoute d’une parole nouvelle, qui nous propose un chemin plus lumineux et plus vivifiant… c’est la décision.

C’est d’accepter de changer quelque chose dans notre existence … donc de se prendre en main, pour organiser ce changement, promesse de nouveauté : peut-être l’adoption d’une nouvelle orientation, d’une autre manière de voir les choses : une nouvelle mentalité… ou la mise en place d’un nouveau comportement (plus paisible, plus disponible, plus altruiste, plus généreux,…) qui nous permettra de sortir de nos impasses, de nos routines ou de nos mauvaises habitudes… pour expérimenter une réalité plus sereine et plus aimante.

« Changer » est un exercice du désir, du coeur et de la volonté… il faut le désirer, le vouloir et le décider. Cela implique forcément un effort et un déplacement… pour sortir de notre zone de confort…

Qu’il s’agisse d’un changement individuel ou de quelque chose qui impacte notre vie relationnelle, il faut accepter et expérimenter le fait d’agir autrement… d’aller vers les autres… d’apprendre - par exemple - à ne plus réagir comme nous l’avons toujours fait…  de sortir des relations de rivalité… de se laisser inspirer par l’Esprit saint, qui nous permettra de communiquer avec plus de patience, de douceur, de compréhension, de maitrise de soi, de compassion, de bonté…

Si on veut vraiment changer quelque chose dans notre vie, il faut prendre le temps et commencer à organiser une nouvelle habitude (et il parait que ça prend au moins 28 jours pour entrer dans une nouvelle habitude)…
Peu importe qu’elle soit matérielle, relationnelle, spirituelle… cela nécessite toujours de l’engagement, de la volonté, de la patience et de la persévérance…

3) La troisième étape de la conversion vient un peu plus tard… quand nous avons pu progresser dans le changement… que nous l’avons réellement expérimenté dans la durée… et que nous commençons à en recueillir les fruits.

Après la persévérance… on connait alors la joie et la reconnaissance pour le chemin parcouru… et pour les bénéfices que nous en tirons désormais dans notre vie relationnelle et spirituelle… grâce aux changements que nous avons pu mettre en place et tenir depuis quelques mois ou quelques années.

La conversion… dans un sens profond… ce n’est donc pas instantané… c’est, à la fois, une nouvelle direction et un cheminement…
Et sur ce chemin, deux personnes sont actives : moi (mon être profond) et l’Esprit saint.
Car il n’y a pas que le désir et la volonté d’un sujet qui sont en action… il y a aussi - et peut-être surtout - l’Esprit saint qui travaille et qui agit en chacun.

D’ailleurs, on peut aussi comprendre la conversion, comme un chemin de confiance et de lâcher-prise… un chemin de foi et d’abandon à Dieu…

« Se convertir » : C’est laisser Dieu nous transformer… nous tailler comme les sarments de la vigne (pour reprendre la métaphore de Jésus dans l’ évangile de Jean - cf. Jn 15,1-8)… et nous rendre meilleur.
Cela se réalise dans la confiance que nous lui offrons… dans l’acceptation de lui abandonner notre volonté… et de renoncer aux obstacles et aux résistances qui se sont glissés entre Lui et nous.

La conversion, c’est donc avant tout une histoire d’espérance et de confiance :
- L’espérance, c’est que Dieu est amour et lumière (cf. 1 Jn 1 & 4)… qu’il nous accompagne et peut nous rendre meilleur par sa Grâce.
- La confiance, c’est que nous pouvons nous abandonner pleinement à sa volonté bienveillante et à l’action de son Souffle vivifiant.

On pourrait donc dire que ce n’est pas seulement « nous » qui rendons droits nos sentiers… et qui aplanissions les rocailles de nos chemins… il s’agit surtout de laisser à Dieu la possibilité de le faire… de lui tendre la main, pour le laisser agir en nous… pour que sa lumière et son amour transforment nos chemins… afin qu’ils soient de plus en plus libres et accueillants, pour sa Lumière et pour les autres.

Cette réflexion vous parait peut-être un peu théorique… Vous vous demandez peut-être ce que cela pourrait signifier pour vous-mêmes dans notre existence quotidienne ?
Comment concrètement préparer le chemin du Seigneur ?

De façon générale, nous aimerions tous que ce chemin lumineux soit grand ouvert autour de nous… et qu’il soit la préoccupation de tous…

Mais avant de vouloir convertir le monde… sans doute faut-il déjà commencer humblement par nous-mêmes… par notre coeur.

En nous, il y a forcément quelques pensées tortueuses à redresser… des difficultés (des peurs, des peines, des regrets, des angoisses, des culpabilités peut-être) à lâcher…. des résistance ou des obstacles relationnels à aplanir…
Les uns ou les autres, nous avons peut-être des pensées ou des situations qui nous viennent à l’esprit.

La chose la plus immédiate sur laquelle porter notre attention, c’est sans doute notre « égo ». Lorsqu’il dépasse un peu trop sur notre chemin, il fait obstacle à l’expression de notre vrai Soi… et freine la possibilité de relations apaisées avec les autres.

Lorsque nous nous laissons emporter par notre égoïsme ou notre orgueil (par exemple, notre prétention instinctive à avoir toujours raison)… lorsque nous nous laissons dominer par nos passions, notre emportement ou notre colère… lorsque nous disons - sans forcément le vouloir - des paroles excessives ou blessantes… ou lorsque nous commettons des gestes que nous finirons par regretter ensuite… nous voyons bien qu’il y a là des encombrements sur notre chemin… des rocailles susceptibles de créer des séparations et des tensions avec autrui.

Déjà, nous pouvons en prendre conscience… puis, nous pouvons oser déposer tout cela au Seigneur.  
Nous pouvons également décider de lâcher un peu cet égo… de l’abandonner… en nous tournant vers les autres… et en décidant d’adopter de nouveaux comportements…

Bien sûr… tout cela… n’interdit pas non plus de chercher à nous réconcilier avec celles et ceux qu’on a pu blesser sur notre route…
Et des personnes avec qui nous avons besoin de nous ré-harmoniser ou nous ré-concilier… il y en a sûrement autour de nous… dans notre famille, notre voisinage, notre travail ou notre paroisse.

La réconciliation ne pourrait-elle pas être le magnifique cadeau que nous pourrions nous offrir à nous-mêmes et aux autres, pour Noël ?

En bref… vous l’avez compris… des difficultés de tous ordres peuvent être aplanies… pourvu que nous en prenions conscience, que nous ayons un réel désir de changement, et que nous ouvrions notre cœur au Seigneur.

Ayons simplement et pleinement confiance qu’il peut agir en nous !…
Il nous donne son Souffle, son discernement et sa créativité…pour nous aider à abaisser les montagnes de problèmes qui nous submergent parfois.

Pour conclure, je voudrais vous redire que le mot « conversion » n’est pas un terme à déprécier…
Il ne désigne pas une réalité triste ou péjorative, mais - au contraire - positive … Car c’est une joie de savoir que nous pouvons toujours changer quelque chose dans notre vie, pour tendre vers plus de conscience, d’épanouissement et de paix.

C’est une belle espérance de savoir que nous ne sommes pas seuls sur le chemin de notre évolution, mais qu’une lumière est offerte à chacun, pour pouvoir s’engager dans un présent et un avenir plus spirituel, plus altruiste et plus rayonnant.

Rendons grâce à Dieu qui nous offre lui-même sa lumière en Jésus-Christ… il vient lui-même déverrouiller nos cœurs, ouvrir nos consciences et ressusciter l’espérance.

Et sur notre chemin de conversion, gardons en mémoire ces paroles de la première lettre de Jean - au chapitre 2 - verset 10 (1 Jn 2,10) :

Qui aime son frère
demeure dans la lumière,
et il n'y a rien en lui pour le faire trébucher.


Amen.


Lectures bibliques

1 Jean 1, 5-10 + 2, 9-11 + 4,7-9


5 Et voici le message que nous avons entendu de lui
et que nous vous dévoilons :
Dieu est lumière,
et de ténèbres, il n'y a pas trace en lui.
6 Si nous disons : « Nous sommes en communion avec lui »,
tout en marchant dans les ténèbres,
nous mentons et nous ne faisons pas la vérité.
7 Mais si nous marchons dans la lumière
comme lui-même est dans la lumière,
nous sommes en communion les uns avec les autres,
et le sang de Jésus, son Fils, nous purifie de tout péché.
8 Si nous disons : « Nous n'avons pas de péché »,
nous nous égarons nous-mêmes et la vérité n'est pas en nous.
9 Si nous confessons nos péchés,
fidèle et juste comme il est, il nous pardonnera nos péchés
et nous purifiera de toute iniquité.
10 Si nous disons : « Nous ne sommes pas pécheurs »,
nous faisons de lui un menteur, et sa parole n'est pas en nous. […]

9 Celui qui prétend être dans la lumière, tout en haïssant son frère,
est toujours dans les ténèbres.
10 Qui aime son frère
demeure dans la lumière,
et il n'y a rien en lui pour le faire trébucher.
11 Mais qui hait son frère
se trouve dans les ténèbres ;
il marche dans les ténèbres
et il ne sait pas où il va, parce que les ténèbres ont aveuglé ses yeux. […]

7 Mes bien-aimés, aimons-nous les uns les autres,
car l'amour vient de Dieu,
et quiconque aime
est né de Dieu et parvient à la connaissance de Dieu.
8 Qui n'aime pas n'a pas découvert Dieu,
puisque Dieu est amour.
9 Voici comment s'est manifesté l'amour de Dieu au milieu de nous :
Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde,
afin que nous vivions par lui.

Luc 3, 3-6. 10-14

3 [Jean fils de Zacharie] vint dans toute la région du Jourdain, proclamant un baptême de conversion en vue du pardon des péchés, 4 comme il est écrit au livre des oracles du prophète Esaïe :

Une voix crie dans le désert :
Préparez le chemin du Seigneur,
rendez droits ses sentiers.
5 Tout ravin sera comblé,
toute montagne et toute colline seront abaissées ;
les passages tortueux seront redressés,
les chemins rocailleux aplanis ;
6 et tous verront le salut de Dieu. […]

10 Les foules demandaient à Jean : « Que nous faut-il donc faire ? » 11 Il leur répondait : « Si quelqu'un a deux tuniques, qu'il partage avec celui qui n'en a pas ; si quelqu'un a de quoi manger, qu'il fasse de même. » 12 Des collecteurs d'impôts aussi vinrent se faire baptiser et lui dirent : « Maître, que nous faut-il faire ? » 13 Il leur dit : « N'exigez rien de plus que ce qui vous a été fixé. » 14 Des militaires lui demandaient : « Et nous, que nous faut-il faire ? » Il leur dit : « Ne faites ni violence ni tort à personne, et contentez-vous de votre solde. »

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