dimanche 29 juin 2025

La mission du Christ pour nous

Lectures bibliques : Extraits Luc 9 & Luc 10  / Précisément : 2 Co 1, 3-7 ; Lc 9, 1-6. 23-27. 51-62 ; Lc 10, 1-6. 8-11. 17-20 = voir textes en bas de cette page
Thématique : la mission du Christ pour ses disciples 
Prédication de Pascal LEFEBVRE - temple du Hâ (Bordeaux) - le 29/06/2025


Il y a parfois des paroles rudes dans l’Evangile… Celle-ci en fait sans doute partie : « Permets-moi d'aller d'abord enterrer mon père. » - dit un homme appelé par Jésus. Mais le maître répond : « Laisse les morts enterrer leurs morts, mais toi, va annoncer le Règne de Dieu. » (cf. Lc 9, 59-60). 

Pour le Christ, l’annonce du « Règne de Dieu » relève d’une urgence, d’une priorité… mais qu’est-ce que ça veut dire pour nous aujourd’hui ? 

Pourquoi cet appel ? cette mission ? 
Que signifie-t-elle ? Et comment marcher à la suite du Christ ? 


1) Pourquoi, d’abord ?

Jésus appelle ses disciples - d’abord le douze, puis les soixante douze - à annoncer le « Règne de Dieu »… sans doute pour démultiplier son action. 

En effet, Jésus est venu - il y a 2000 ans - pour incarner et manifester la présence de Dieu… Il a révélé l’amour de Dieu et communiqué son Souffle, son Esprit de libération, de transformation autour de lui… Et il a aussi choisi des apôtres, des disciples, pour prolonger son action… pour lui donner de l’ampleur… 

Ce fut la mission du Christ d’initier les possibilités du monde nouveau de Dieu… et de recruter des hommes et des femmes pour prendre sa suite. Et c’est, aujourd’hui encore, notre mission d’essayer d’effacer les souffrances humaines et de propager la Bonne Nouvelle de l’Évangile, en paroles et en actes. 

Pourquoi ? Tout simplement parce que les hommes et les femmes de notre temps - comme ceux d’hier - en ont toujours besoin. 

Il suffit de regarder l’état du monde… et le nombre de personnes qui ne vont pas bien, autour de nous… qui sont stressées, angoissées, fatiguées, désemparées, parfois en dépression ou en « burn-out »…  

La santé mentale de nombreuses personnes est touchée… Beaucoup de nos contemporains se sentent perdus… Ils sont en quête de sens… ils cherchent du « bien-être »… une voie de réconfort ou de réconciliation, ou simplement un peu de répit et d’espoir. 

Beaucoup de gens cherchent un chemin de salut… c’est-à-dire de libération, de guérison, de mieux-être… pour retrouver une unité et une direction de vie… pour se réconcilier avec eux-mêmes et avec les autres… pour trouver un peu de paix et de bonheur… face à la confusion et la violence du monde, face à la peur ou à l’angoisse suscitée par un passé troublé, ou par l’inquiétude et le désespoir devant les multiples crises que nous traversons : perte de sens, perte de confiance en l’avenir, désillusion face à la sphère politique, méfiance envers les institutions… manque d’écoute et de considération, sentiment de déclassement… crise économique, écologique… désespérance… 

Face à l’anxiété et au mal-être, le Christ appelle ses disciples à la mission. Cette mission est de plusieurs ordres… 

2) En effet… Qu’est-ce que ça signifie « Annoncer le Règne de Dieu » ? (v.30)

Quelques éléments de réponse… 

- Le règne de Dieu, c’est d’abord l’espace où Dieu est présent et où sa volonté est faite… C’est le lieu où l’on peut vivre et partager les valeur de l’Évangile : la compassion, la justice, l’amour, la réconciliation. 

- Annoncer le Règne de Dieu, c’est inviter chacun à se tourner vers Dieu, à changer de façon de voir et de vivre. C’est une « conversion » qui commence dans le cœur humain. Puisque le règne de Dieu est d’abord un règne spirituel… qui laisse place à sa présence en nous, dans notre intériorité… avant de devenir le « monde nouveau de Dieu » autour de nous. 

C’est bien ce que nous demandons dans la prière du Notre Père, lorsque nous disons : « Que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. » (cf. Mt 6,10). 

Dans les passages de ce jour… l’annonce du règne de Dieu… prend une allure concrète, car les disciples sont envoyés en mission, pour participer à son avènement. 

Et cette annonce du Règne de Dieu est liée à des éléments concrets… synonymes de vie, de vitalité, de rétablissement : 
Il s’agit à la fois d’aspects individuels… de guérison, de paix… Mais aussi de transformation sociale, puisque le règne de Dieu est aux service de tous, à commencer par les petits ou les souffrants. Il comporte des éléments de solidarité avec les pauvres, d’inclusion des exclus, des personnes souffrantes ou malades. 

Nous pouvons noter trois aspects : 

- Premièrement… il s’agit d’abord - pour les disciples, donc pour nous - de rencontrer et d’écouter… donc d’approcher celles et ceux dont nous croisons la route. 

Lorsque Jésus appelle ses disciples à aller dans les maisons, cela veut dire qu’il les appelle à rencontrer les autres dans leur sphère personnelle, privée et intime. 

On ne peut pas annoncer le règne de Dieu, sans vraiment rencontrer et aimer les gens… sans connaitre leur contexte, leurs besoins, leurs malheurs et leurs joies. 
Il est donc nécessaire de sortir de « l’entre-soi », pour se rendre disponible et prendre le temps de rencontrer l’autre en profondeur, dans son environnement, avec ses questions et ses préoccupations. 

- Deuxièmement… la mission est présentée comme une mission de paix. Je cite : « Dans quelque maison que vous entriez, dites d'abord : “Paix à cette maison.” Et s'il s'y trouve un homme de paix, votre paix ira reposer sur lui ; sinon, elle reviendra sur vous. » (cf. Lc 10, 5-6).

Porter la paix, c’est transmettre la paix du Christ, donc la paix qui vient de Dieu. 
C’est redire à chacun que nous sommes tous - et chacun - aimés de Dieu :

Quoi qu’il arrive, la bienveillance de Dieu nous accompagne et nous offre son soutien, pour nous relever, nous permettre de rebondir, et poursuivre le chemin accompagné par Dieu.

Le message de l’Évangile, qui est celui de la Grâce inconditionnelle de Dieu, est d’abord un message de paix. Car si nous sommes « aimés » de Dieu, alors nous n’avons rien à craindre… aucune angoisse, aucun obstacle, aucun échec ni aucune force… « rien ne peut nous séparer de l’amour de Dieu » (cf. Rm 8, 31-39).

- Enfin, troisièmement… la mission du Christ est une mission transformatrice et thérapeutique. Je cite à nouveau le début du chapitre 9 : « Ayant réuni les Douze, il leur donna puissance et autorité sur tous les démons et il leur donna de guérir les maladies. Il les envoya proclamer le Règne de Dieu et faire des guérisons » (cf. Lc 9, 1-2)

« Proclamer le règne de Dieu », c’est dire la possibilité d’une transformation, d’une conversion, d’un changement de mentalité et de vie, offert par Dieu. Et affirmer qu’un autre possible est à portée de main. 

Et « guérir », c’est apporter une restauration, un rétablissement, un nouvel équilibre, un mieux-être… face à tout ce qui perturbe, pollue et déséquilibre notre santé mentale, psychologique, relationnelle, spirituelle ou même physique. Car nos angoisses, nos ressassements (nos addictions) ou nos conflits intérieurs ont un impact significatif sur notre santé en général. 

Nous oublions parfois que la spiritualité a une influence sur notre santé mentale, émotionnelle et physique…. Que l’être humain est un « tout »… et que notre connexion au divin, à la sphère spirituelle, peut nous permettre de retrouver un état d’équilibre et de bien-être. 

- Pour synthétiser ces différents éléments, on pourrait dire que la mission proposée par Jésus-Christ à ses disciples, consiste essentiellement à révéler la présence, le soin et la tendresse de Dieu à toute l’humanité. 

Bien sûr, recevoir ce message - pour les hommes et les femmes qui sont en difficulté ou en souffrance - cela prend parfois du temps…  
Cela implique un travail de lâcher-prise… pour, peu à peu, sortir des peurs, des habitudes et des conditionnements qui sont les nôtres… 

Au début de l’évangile de Marc, Jésus parle de son projet d’annonce de la Bonne Nouvelle, comme une « conversion »… comme un changement de mentalité. 
Nous nous souvenons de cette parole : « Le moment favorable est venu, disait Jésus, le règne de Dieu est tout proche ! Changez de vie et croyez à la bonne nouvelle ! » (Cf. Mc 1,15)

Croire en la Bonne Nouvelle de l’amour infini de Dieu pour nous (un amour transformateur)… Accepter de recevoir le message du Christ… C’est un travail de décentrement… de dé-conditionnement… et de re-positionnement… qui consiste à lâcher, à abandonner nos vieilles mentalités de peur et d’angoisse… nos habitudes de négativité et nos plaintes… pour apprendre à voir les choses autrement… entrer dans une confiance nouvelle… qui nous appelle à discerner les signes positifs autour de nous, qui montrent que Dieu nous accompagne, qu’il veut notre bien et qu’il prend soin de nous… 

Il faut des disciples pour révéler à chacun la tendresse de Dieu… pour que d’autres puissent recevoir ce message transformateur. 

3) Dernière question : Comment faire ?

Les passages bibliques que nous avons entendu ce matin répondent à cette question, à savoir : comment suivre Jésus, dans une optique « missionnelle »… pour être en état de poursuivre la mission du Christ ?

Plusieurs réponses nous sont offertes, ici aussi : 

- D’abord, le disciple missionnaire est appelé à faire confiance à Dieu. Ce qui implique de lâcher ses certitudes et son égo… La mission est celle de Dieu, ce n’est pas celle des disciples. 

C’est dans cette perspective qu’on peut comprendre ces paroles du Christ : « si quelqu’un veut venir à ma suite, qu’il renonce à lui-même » (Lc 9,23). 

Ce n’est pas par nos propres forces que nous pouvons réaliser la mission du Christ, il nous faut, au contraire, lâcher notre ego… nos croyances, nos certitudes… pour recevoir une force qui vient de Dieu : l’Esprit saint. C’est la promesse du Ressuscité au début du livre des Actes des apôtres (cf. Ac 1,8).

Il est donc nécessaire de laisser toute la place à Dieu, au saint Esprit, pour qu’il puisse réaliser son œuvre de conversion et de guérison. 
Le disciple n’est qu’un intermédiaire. Son rôle est devenir « transparent » au divin… comme Jésus l’a été dans l’épisode de la transfiguration (cf. Lc 9, 28-36). 

- La tentation du missionnaire, peut être parfois d’employer la force ou la persuasion. Et on sait bien que l’Eglise - malheureusement - par le passé, a parfois été à rebours, aux antipodes du message de Jésus-Christ, en prônant la voie de la violence… comme s’il était possible de transformer les cœurs, par la force ou la domination. 

Évidemment, ça ne marche pas ! C’est même contre-productif !
On ne peut pas contraindre les consciences… on peut seulement « témoigner » d’une ouverture et d’un autre possible (cf. Lc 9, 51-56).

- Être un ou une disciple-missionnaire - comme nous sommes tous appelés à l’être, par notre baptême - implique donc : de se laisser inspirer par Dieu ; d’entrer dans un chemin de rencontre et d’adaptation à l’autre - en employant l’humilité et la douceur, au lieu de la force ; mais aussi de revoir l’ordre de nos priorités : en plaçant l’annonce du Règne de Dieu, au centre de nos préoccupations et de notre vie (cf. Lc 9, 59-60).

Bien sûr… il y a toujours des résistances, face la nouveauté… c’est souvent inconfortable d’être un témoin du Christ … c’est incertain et précaire (cf. Lc 9, 57-58)… car, le message de l’Evangile n’est pas forcément reçu… et nos contemporains ont souvent d’autres priorités, d’autres soucis que d’écouter le message de l’Evangile et de se laisser saisir par le Christ.

Mais, comme le dit l’apôtre Paul, dans sa deuxième lettre aux Corinthiens (cf. 2 Co 1, 3-7), nous sommes appelés à ne pas nous décourager. 
Au contraire, inlassablement, Dieu nous donne des signes de réconfort… Il nous encourage à persévérer et à témoigner de sa bienveillance aux hommes et aux femmes qui nous entourent. 

4) En conclusion… chers amis…

Les textes que nous entendons aujourd’hui nous rappellent que la mission des disciples est importante, puisqu’il s’agit de propager un message de salut, de guérison… dont, individuellement et collectivement, nous avons le plus grand besoin. 

Il en va, en effet, de la guérison du monde et de nos frères et nos soeurs. Puisque c’est bien cela qu’il s’agit d’annoncer : la paix offerte par la présence de Dieu dans la vie de chacun ; et la libération, la guérison offerte, par la puissance transformatrice du Saint Esprit. 

Ce n’est pas seulement la mission de l’Eglise que de relayer la Bonne Nouvelle de l’Evangile, c’est la mission personnelle de chacun de ses membres. Et même si la mission semble parfois difficile, dans un monde hyper-matérialiste, souvent à contre-courant du message du Christ,…  cette mission est source de joie et de promesse. 

Comme le souligne l’Évangile : « Réjouissez-vous que vos noms [vos noms d’envoyés du Christ] sont inscrits dans les cieux ! » (cf. Lc 10, 20).

Ce qui compte, ce n’est pas se réjouir de ce que l’on fait … mais de ce que Dieu donne… Et ce qu’il nous donne, c’est la promesse de sa Grâce… c’est son Esprit saint…. et ce sont des frères et des soeurs à aimer…

Cela implique un changement de regard… pour voir que Dieu agit inlassablement, et pourvoit déjà à sa mission !

Comme le souligne la Psalmiste (dans le Psaume 147) : Il est bon de chanter notre Dieu (v.1) ; Le Seigneur soutient les pauvres (v.6) ; il guérit ceux qui ont le cœur brisé et il panse leurs blessures (v.3). 

C’est de cette Bonne Nouvelle du salut donné à tous et à chacun… dont nous sommes appelés à être les témoins !  

Qu’il en soit ainsi !  Amen. 


Lectures bibliques : 

Ps 147, 1-12 (Louange) 

1Louez le Seigneur  !
Car il est bon de chanter notre Dieu, il est doux et beau de le louer. […]
3Le Seigneur guérit ceux qui ont le cœur brisé
et panse leurs blessures.
4Il compte le nombre des étoiles,
il les appelle toutes par leur nom.
5Notre Seigneur est grand, d'une force immense,
son intelligence n'a pas de limite.
6Le Seigneur soutient les pauvres,
il abaisse les méchants jusqu'à terre.
7Entonnez un chœur pour le Seigneur avec reconnaissance,
jouez de la lyre pour notre Dieu !
8Il couvre le ciel de nuages,
il prépare la pluie pour la terre ;
il fait pousser l'herbe dans les montagnes.
9Il donne leur nourriture aux bêtes,
aux petits du corbeau quand ils crient.
10Ce n'est pas dans la vigueur du cheval qu'il se complaît,
ce n'est pas la robustesse de l'homme qu'il agrée ;
11le Seigneur agrée ceux qui le respectent,
ceux qui attendent sa fidélité.
12Jérusalem, fais l'éloge du Seigneur !  Sion, loue ton Dieu !

2 Co 1, 3-7
3Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père de toute magnanimité et le Dieu de tout encouragement, 4lui qui nous encourage dans toutes nos détresses, afin que, par l'encouragement que nous recevons nous-mêmes de Dieu, nous puissions encourager ceux qui sont dans toutes sortes de détresses ! 
5De même, en effet, que les souffrances du Christ abondent pour nous, de même aussi notre encouragement abonde par le Christ. 6Si nous sommes dans la détresse, c'est pour votre encouragement et pour votre salut ; si nous sommes encouragés, c'est pour votre encouragement, pour que vous ayez la force d'endurer les mêmes souffrances que nous. 7Et notre espérance à votre égard est ferme, car nous le savons : comme vous avez part aux souffrances, vous avez part aussi à l'encouragement.

Lc 9, 1-6. 23-27. 51-62 
1Ayant réuni les Douze, il leur donna puissance et autorité sur tous les démons et il leur donna de guérir les maladies. 2Il les envoya proclamer le Règne de Dieu et faire des guérisons, 3et il leur dit : « Ne prenez rien pour la route, ni bâton, ni sac, ni pain, ni argent ; n'ayez pas chacun deux tuniques. 4Dans quelque maison que vous entriez, demeurez-y. C'est de là que vous repartirez. 5Si l'on ne vous accueille pas, en quittant cette ville secouez la poussière de vos pieds : ce sera un témoignage contre eux. » 6Ils partirent et allèrent de village en village, annonçant la Bonne Nouvelle et faisant partout des guérisons. […]
23Puis il dit à tous : « Si quelqu'un veut venir à ma suite, qu'il se renie lui-même et prenne sa croix chaque jour, et qu'il me suive. 24En effet, qui veut sauver sa vie, la perdra ; mais qui perd sa vie à cause de moi, la sauvera. 25Et quel avantage l'homme a-t-il à gagner le monde entier, s'il se perd ou se ruine lui-même ? 26Car si quelqu'un a honte de moi et de mes paroles, le Fils de l'homme aura honte de lui quand il viendra dans sa gloire, et dans celle du Père et des saints anges. 27Vraiment, je vous le déclare, parmi ceux qui sont ici, certains ne mourront pas avant de voir le Règne de Dieu. » […]
51Or, comme arrivait le temps où il allait être enlevé du monde, Jésus prit résolument la route de Jérusalem. 52Il envoya des messagers devant lui. Ceux-ci s'étant mis en route entrèrent dans un village de Samaritains pour préparer sa venue. 53Mais on ne l'accueillit pas, parce qu'il faisait route vers Jérusalem. 54Voyant cela, les disciples Jacques et Jean dirent : « Seigneur, veux-tu que nous disions que le feu tombe du ciel et les consume ? » 55Mais lui, se retournant, les réprimanda. 56Et ils firent route vers un autre village.
57Comme ils étaient en route, quelqu'un dit à Jésus en chemin : « Je te suivrai partout où tu iras. » 58Jésus lui dit : « Les renards ont des terriers et les oiseaux du ciel des nids ; le Fils de l'homme, lui, n'a pas où poser la tête. »
59Il dit à un autre : « Suis-moi. » Celui-ci répondit : « Permets-moi d'aller d'abord enterrer mon père. » 60Mais Jésus lui dit : « Laisse les morts enterrer leurs morts, mais toi, va annoncer le Règne de Dieu. »
61Un autre encore lui dit : « Je vais te suivre, Seigneur ; mais d'abord permets-moi de faire mes adieux à ceux de ma maison. » 62Jésus lui dit : « Quiconque met la main à la charrue, puis regarde en arrière, n'est pas fait pour le Royaume de Dieu. »

Lc 10, 1-6. 8-11. 17-20
1Après cela, le Seigneur désigna soixante-douze autres disciples et les envoya deux par deux devant lui dans toute ville et localité où il devait aller lui-même. 2Il leur dit : « La moisson est abondante, mais les ouvriers peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers à sa moisson. 3Allez ! Voici que je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups. 4N'emportez pas de bourse, pas de sac, pas de sandales, et n'échangez de salutations avec personne en chemin.
5« Dans quelque maison que vous entriez, dites d'abord : “Paix à cette maison.” 6Et s'il s'y trouve un homme de paix, votre paix ira reposer sur lui ; sinon, elle reviendra sur vous. […]
8« Dans quelque ville que vous entriez et où l'on vous accueillera, mangez ce qu'on vous offrira. 9Guérissez les malades qui s'y trouveront, et dites-leur : “Le Règne de Dieu est arrivé jusqu'à vous.” 10Mais dans quelque ville que vous entriez et où l'on ne vous accueillera pas, sortez sur les places et dites : 11“Même la poussière de votre ville qui s'est collée à nos pieds, nous l'essuyons pour vous la rendre. Pourtant, sachez-le : le Règne de Dieu est arrivé.” […]
17Les soixante-douze disciples revinrent dans la joie, disant : « Seigneur, même les démons nous sont soumis en ton nom. » 18Jésus leur dit : « Je voyais Satan tomber du ciel comme l'éclair. 19Voici, je vous ai donné le pouvoir de fouler aux pieds serpents et scorpions, et toute la puissance de l'ennemi, et rien ne pourra vous nuire. 20Pourtant ne vous réjouissez pas de ce que les esprits vous sont soumis, mais réjouissez-vous de ce que vos noms sont inscrits dans les cieux. »

 

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