dimanche 22 juin 2025

Une foi libératrice et transformatrice

Lectures bibliques : Mc 9, 14-29 ; Mt 15, 21-28 = voir textes en bas de cette page
Thématique : Une foi libératrice et transformatrice 
Prédication de Pascal LEFEBVRE - 22/06/2025 - temple du Hâ (Bordeaux) 


J’entends parfois des personnes dire autour de moi : « vous - Monsieur le pasteur - vous avez la foi ! Mais moi, je ne suis pas sûr d’y croire (?)… »… alors j’ai eu envie d’explorer - ce matin - avec vous ces deux textes qui parlent de « confiance » et voir ensemble ce qu’on en tirer… 

Quelle(s) différence(s) y a-t-il vraiment entre la foi de la Cananéenne que Jésus qualifie de « grande »….  et la foi vacillante - pour ne pas dire déficiente - du père de l’enfant muet ?

* Prenons d’abord quelques instants, pour regarder cet épisode où le père de l’enfant muet souhaite obtenir une guérison pour son fils (cf. Mc 9, 14-29). 

L’homme a croisé la route des disciples de Jésus, mais ceux-ci n’ont rien pu faire pour son fils. Ils n’ont pas pu chasser l’esprit sourd et muet qui était en lui, ni le libérer de son mal. 

Alors, bien sûr, quand il rencontre leur maitre, il espère toujours une guérison pour son fils. Mais, en même temps, il a rencontré tant de désillusions, qu’il n’ose plus vraiment y croire. C’est pourquoi il s’adresse à Jésus, en lui disant « si tu peux faire quelque chose, viens à notre secours ». 

Jésus est presque choqué par cette parole : comment ça « si tu peux » ? « Tout est possible pour celui qui croit ! » affirme-t-il. 

Seulement… est-ce que cet homme y croit ? Ce n’est pas certain ! 

Comment pourrions-nous qualifier la foi de ce père de famille ?

Je crois qu’on pourrait dire qu’il y croit, sans vraiment y croire… disons qu’il voudrait y croire… mais il n’a pas vraiment franchi le pas de la confiance. 

D’ailleurs, son propos paradoxal - bien connu - le laisse entendre : « je crois ! Viens au secours de mon manque de foi ! »

C’est comme s’il y avait un « mais » : j’essaie de croire… je voudrais y croire…. mais j’y arrive pas … j’hésite… je ne suis pas vraiment sûr… quelque chose résiste en moi… des doutes, des questions, des incertitudes… 

Je me demande si nous ne sommes pas parfois comme ce père de famille (?)

On peut voir dans son attitude une sorte de coupure entre son coeur et sa raison… 

On a l’impression qu’il lui manque quelque chose : la faculté de lâcher-prise… la capacité de s’abandonner vraiment dans la foi… de s’en remettre pleinement à quelqu’un d’autre. 

Dans l’Evangile, quand Jésus parle de l’amour de Dieu… il invite ses disciples à entrer dans une confiance complète, qui implique toutes les dimensions de la personne et de l’existence. 

Vous connaissez sans doute ce verset bien connu : « Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme, de toute ta pensée, et de toute ta force.… » (cf. Mc 12, 30). 

Il ne s’agit pas d’un amour timide ou d’une foi du bout des lèvres… mais d’un appel à franchir le pas de la confiance… une confiance qui concerne l’entièreté de notre existence, de notre personne (coeur, âme, intelligence, …), pour entrer dans une relation d’amour…  pour s’en remettre totalement à Dieu. 

D’ailleurs, Jésus répond en ce sens, en disant « tout est possible pour celui qui croit ». 

Il ne dit pas « tout est possible à celui qui croit », comme si celui qui croit avait tous les pouvoirs… 
Mais il dit « tout est possible pour celui qui croit », c’est-à-dire pour celui qui accepte, qui reconnait et s’en remet aux possibilités insoupçonnées du monde nouveau de Dieu… du règne de Dieu.

Tout est possible pour lui… car il s’ouvre à la présence du divin… à la possibilité de recevoir une force nouvelle - un élan spirituel, vital - qui vient de Dieu. 

Tout est possible pour celui qui croit… car tout est possible pour Dieu : 
Il peut agir en nous, dans notre intériorité… et transformer une situation de l’intérieur. 

La foi est une ouverture qui permet l’accueil de quelque chose de nouveau dans notre vie… 
« Sans l’ouverture de la confiance », on risque l’immobilisme ou la résignation.
La foi est ce qui permet un déplacement… la possibilité de se laisser changer / transformer par quelqu’un d’autre. 

Bien sûr, il y a des ambiguïtés dans ce récit de guérison… qui est une sorte d’exorcisme… car on peut avoir l’impression que le divin opère « comme par magie » depuis l’extérieur… 

Mais Jésus donne la clé du moteur de la guérison à ses disciples, en parlant de « la prière »… donc de communion et de conversion. 

La prière est en lien avec l’intériorité… c’est une ouverture pour que l’Esprit divin puisse agir en nous, dans notre intériorité… pour éclairer et transformer les choses. 

Il ne s’agit donc pas de croire en un « Dieu interventionniste » - à l’action surnaturelle - qui agirait de l’extérieur, comme « par miracle »… mais de croire que la foi - comme confiance - est une ouverture et un lâcher-prise, qui donne de l’espace au divin… qui permet à l’Esprit de Dieu d’agir en nous ou par nous. 

D’ailleurs, c’est ce que Jésus fait dans la plupart des récits de guérison : 
C’est comme s’il transmettait l’Esprit Saint guérisseur - une force de vitalité et de vivification -… force qu’il a en lui-même, parce qu’il l’a reçue de Dieu… du fait de sa connexion avec la Source… avec le Souffle créateur et transformateur de Dieu. 

Et c’est le sens du mot « Christ » : Quand on reconnait que Jésus est le Christ, on affirme qu’il est, pour nous, le porteur de l’Esprit saint - celui qui a reçu, incarné et manifesté la présence du Souffle divin : souffle créateur, transformateur, vivificateur…

Ici, dans cet épisode, l’Esprit saint - dont Jésus est le porteur - est présenté comme un Esprit libérateur… à même d’extraire / de faire sortir ce qui porte atteinte à notre unité. 

Quand l'évangéliste Marc montre Jésus en train de libérer un enfant d’un mauvais esprit, d’un esprit « sourd et muet »… comme une sorte de « démon »… il veut nous dire qu’il existe parfois, en nous ou dans notre existence, des forces d’asservissements invisibles… qui risquent de scléroser notre vie, de restreindre notre vitalité, de contraindre notre liberté. 

Bien sûr, au XXIe siècle, on ne parle plus de forces personnifiées ou de « mauvais démons »… Mais cela ne veut pas dire que nous ne soyons pas soumis à des forces d’asservissement ou de manipulation autour de nous. 

Il faut donc sortir du littéralisme ou d’une lecture fondamentaliste des expressions « esprits impurs » ou « démons »… et comprendre qu’il n’est pas nécessaire d’identifier ces termes à des forces obscures surnaturelles… mais, plus concrètement, de penser à des forces inconscientes ou angoissantes, susceptibles de nous perturber ou de nous diviser intérieurement.

Il suffit de voir tout ce qui peut nous rendre malade individuellement ou collectivement, au niveau de notre société… 
Il existe encore des forces de peur, de rivalité ou de haines en nous ou autour de nous : 

- En ce moment, par exemple, on parle beaucoup des abus ou des violences familiales ou des violences dans les institutions : église, école, ou autres lieux sociaux… 

Et il peut nous arriver de croiser des personnes (beaucoup plus nombreuses qu’on ne le pense) qui ont pu vivre des épreuves personnelles difficiles.

Il arrive que ces personnes fassent preuves d’une étonnante résilience et surmontent ces épreuves… Mais, il arrive aussi qu’elles développent - suite à ces traumas - un sentiment négatif de « mal-être »… qui les pousse - inconsciemment - à éprouver de la tristesse…  de la colère ou du ressentiment envers leur agresseur ou envers les autres… à cause d’un mal subi, d’une violence dont elles ont été victimes… suite à une maltraitance, un abus, ou tout autre chose… 

Souvent, il va falloir du temps pour entrer dans un processus de guérison… il va falloir opérer tout un travail de détachement et de libration par rapport à ce passé éprouvant… pour se dégager d’un épisode souffrant ou douloureux. 

En attendant, il est fort possible que ces personnes restent « asservies » - bien malgré elles - à des forces inconscientes… qui ont meurtri et blessé leur être intérieur et qui ont provoqué en elles des sentiments forts : agressivité, rancoeur, rancune… sentiments de haine ou d’injustice… 

Individuellement, nous pouvons tous être ainsi asservis à des traumas ou des évènements passés, liés à notre enfance ou notre adolescence… à notre éducation… notre histoire personnelle ou nos conditionnements…
Et tout cela peut « empoisonner » encore notre existence présente … ou avoir un impact étouffant ou plombant… qui porte atteinte à notre joie de vivre… 
Cela risque de se produire, tant que nous ne serons pas parvenus à nous en détacher et nous en libérer. 

- Collectivement, il existe aussi différentes formes et forces d’asservissement… qui peuvent avoir un impact négatif sur notre existence. 

Ce sont, par exemple, toute les formes de peurs et d’angoisses… communiquées et transmises par les médias… à causes des forces de dominations et de rivalités présentent dans le monde. 

On voit ces rapports de forces, de conflits, de dominations à l’oeuvre partout où les tensions, les conflits et les guerres se manifestent, pour des enjeux d’influences géo-stratégiques, de pouvoirs politiques, économiques, inter-ethniques. Il suffit de penser aux conflits actuels : Russie-Ukraine, Iran-Israël, ou encore tensions entre les Etats-Unis et la Chine… et, depuis hier, entre les Etats-Unis et l’Iran. 

Nous sommes ainsi ballottés et manipulés par des forces de peurs… de violences… communiquées par les médias… et tout cela captive notre attention, suscite de l’angoisse et restreint notre énergie. 

On pourrait encore parler de l’asservissement à notre système mondial « capitaliste »… du fait de « réalités » économiques ou financières implacables… camouflées sous le masque de l’ultra-libéralisme ou des logiques de rentabilité - et qui provoquent une « ubérisation » du travail (et donc un manque de protection sociale), de la précarité, ou encore : licenciement, chômage, exclusion ou sentiment d’inutilité sociale. 

Le combat de Jésus contre les démons ou les esprits muets signifient, ni plus ni moins, un combat contre tout ce qui asservit les êtres humains… quel qu’en soit le nom. 

La conviction portée par l’Evangile : c’est que dans le Royaume - dans le monde nouveau de Dieu, que Jésus est venu semer sur notre terre - il en va différemment : personne n’est asservi ! 
Il n’y a que des gens libres, parce que libérés… libérés par un Souffle nouveau… ouvert par la possibilité de la confiance en un autre possible. 

C’est pourquoi Jésus n’est pas seulement le messager du monde nouveau de Dieu… il est aussi le libérateur de ce qui asservit les humains. Je veux dire de ce qui : soumet, tyrannise, domine, subjugue ou muselle nos consciences. 

Précisément, le Christ vient élargir notre niveau de conscience et de confiance… en nous donnant du discernement… en nous invitant à ne pas nous laisser enfermer par notre passé ou par ce qui nous oppresse… et à ne pas nous résigner au malheur. 

Comme le souligne aussi l’évangéliste Jean, Jésus est venu pour que les êtres humains aient la vie… qu’ils puissent goûter à la vie en plénitude, en abondance (cf. Jn 10,10). 

C’est en cela que Jésus apporte quelque chose de nouveau : il nous communique un élan de vitalité venu de Dieu. 

Contrairement à beaucoup, Jésus refuse de laisser place au mal ou au malheur. Il souhaite que nous ne nous résignons pas à l’inacceptable… que nous puissions surmonter la peur et le malheur par notre confiance en la Providence divine. 

Il refuse ainsi de reconnaitre aux « démons » ou aux forces négatives le moindre pouvoir. 
Il refuse d’abdiquer devant les puissances démoniaques qui voudraient réduire notre humanité et diviser les humains en eux-mêmes ou entre eux.

En somme, il veut libérer l’humanité de la peur et de la résignation… des prétendues puissances susceptibles d’atteindre sa dignité ou sa liberté. Et pour cela, il nous appelle à nous connecter au divin, à laisser l’énergie divine agir et venir jusqu’à nous…  

Et c’est bien la foi - la confiance - qui permet l’ouverture à Dieu… qui lui permet d’agir dans nos coeurs et nos vies. 

Et c’est finalement ce que va faire cet homme : en entrant dans la foi de Jésus… il accepte de s’en remettre à lui… de déposer son malheur… de s’ouvrir à l’Esprit de libération dont le Christ est le porteur. 

* A coté de la foi fragile et incertaine du père de l’enfant muet… l’évangile met en exergue - dans un autre épisode - la « grande foi » de la femme Cananéenne (cf. Mt 15, 21-28). 

Les choses se passent très différemment dans cette autre rencontre… 

Dans le contexte de cet épisode, je veux croire que Jésus est fatigué… Il cherche un lieu de repos en territoire païen, pour se retirer à l’écart de la foule… 

Dans tous ces déplacements, en effet, il est sans cesse interpelé par ses opposants qui l’entrainent dans des polémiques ou des controverses… Il est également interpelé par une foule de gens qui demandent continuellement des actes de libération ou de guérison… 

Non seulement, il s’occupe de ses nombreux coreligionnaires… mais là - alors qu’il pensait être un peu à l’abri des sollicitations - c’est une femme qui n’est même pas juive - une femme païenne - qui implore son action.

Alors… on ne sait pas trop pourquoi… consciemment ou inconsciemment… il va mettre à l’épreuve la foi de cette femme :

- D’abord la femme crie vers lui et sollicite sa compassion. Mais Jésus fait mine de ne par répondre. 
- Lorsque les disciples interviennent, on ne sait pas trop ce qu’ils attendent. Certaines traductions précisent « renvoie-la » comme pour se débarrasser d’elle… tandis que d’autres traductions donnent « libère-la » comme pour solliciter l’intervention de Jésus. Quoi qu’il en soit les disciples font appel à leur maître, parce que la femme leur casse la tête. Mais Jésus a cette phrase très dure « je n’ai été envoyé qu’aux brebis perdues de la maison d’Israël » comme pour signifier qu’il n’a pas le temps de s’occuper des païens… Il a déjà trop à faire.
- Pour autant la femme ne se décourage pas. Elle persévère : elle vient se prosterner devant Jésus et implore son secours. Mais Jésus emploie à nouveau une expression brutale : il parle de ses coreligionnaire comme « enfants » de Dieu (à qui le pain est destiné)… et elle - la païenne - il la compare à un « chien ». 
- Mais la femme n’est reste pas là. Elle insiste à nouveau, en faisant preuve de créativité : elle accepte ce statut péjoratif de « chien » que Jésus lui attribue… mais elle en tire les conséquences : s’il est vrai qu’elle n’est qu’un petit chien, alors elle a bien le droit aux miettes, qui tombent de la table des « maîtres ». 
- Jésus est pris au piège de la foi de cette femme… Il ne peut que louer son attitude : sa foi, son humilité et sa persévérance. Et il lui est fait selon sa foi… cette foi endurante qui ne s’est pas laissée abattre par les obstacles. 

C’est sans doute une des différences avec l’épisode précédent : elle ne se laisse pas décourager, face aux déceptions et aux résistances !

C’est ainsi que l’Evangile nous appelle à agir… à l’image de la foi de cette femme… Et cela peut nous faire penser à un autre texte : la parabole de la veuve importune… qui persévère tant qu’elle n’a pas obtenu gain de cause (cf. Lc 18, 1-8). 

Si les évangélistes Matthieu et Marc ont retenu cet épisode… c’est - je crois - pour nous délivrer un enseignement sur la foi. 

La femme croit tellement en la puissance de guérison de Jésus qu’elle est prête à tout… et finit par prendre Jésus au piège de sa confiance incroyable. 

C’est ainsi que nous pouvons faire avec Dieu : croire en son St Esprit, en son Souffle libérateur, guérisseur et transformateur… Si nous croyons en Lui avec force, le Dieu d’amour ne pourra pas faire autrement que de nous entendre… comme le Christ a entendu cette femme. 

Résumons, en quelques mots, ce qui caractérise sa foi :

- D’abord, elle a une vision claire de ce qu’elle souhaite. 
Son âme désire la guérison de sa fille… 
La femme a un plan : obtenir cette guérison du Christ. 

- Ensuite, elle fait preuve d’une grande adaptabilité :
Pour elle, les imprévus et les résistances de Jésus ne sont pas des échecs, mais des opportunités pour rebondir. 
Autrement dit, elle ne baisse pas les bras devant les difficultés. 

- Troisièmement, elle fait preuve d’une forte détermination : elle persévère. 
Malgré les critiques ou les obstacles, elle continue à formaliser sa prière. 
Comme elle est mue par l’espérance et le désir de trouver une solution à la souffrance de sa fille, elle ne baisse pas les bras !

- Ensuite, elle fait preuve de résilience et d’inventivité. 
Pour elle, chaque échec ou épreuve contient une leçon. 
Elle rentre dans le jeu de Jésus, pour apprendre et rebondir. 
Pour ce faire, elle lâche son ego, elle accepte d’être remise en question et fait preuve de créativité.
Elle accepte d’être déplacée, de penser en dehors du cadre, pour avancer jusqu’au bout avec Jésus… et trouver le moyen d’entrer dans ses mots et de répondre à ses objections. 

- Tout au long de cette rencontre, elle fait preuve d’une foi patiente et persévérante.
Elle prend le temps d’arriver à ses fins… elle ne lâche pas son objectif initial… mais elle se réadapte lorsqu’un obstacle se présente à elle. 

- Enfin, finalement, elle obtient gaine de cause… pour sa fille. 
Sa foi - mise à l’épreuve - a permis l’ouverture universelle à l’Esprit saint… qui vient jusqu’à elle et sur sa fille, pour offrir guérison et vitalité. 

* Pour conclure… on voit que ces textes nous permettent de relier « la foi », « la prière » et « la persévérance ». 

Dans l’épisode avec l’enfant porteur d’un esprit muet, c’est Jésus qui fait preuve de foi et de persévérance et qui emploie la prière, comme il l’explique par la suite à ses disciples. 
La foi du père repose entièrement sur celle de Jésus, pour qui « tout est possible pour celui qui croit »… qui s’en remet à la puissance transformatrice du Père céleste. 

Dans le dialogue avec la Cananéenne, c’est la femme qui agit avec « foi » et « persévérance ». Sa « prière » ne s’adresse pas à Dieu - elle est païenne - mais à Jésus-Christ, en qui elle voit une puissance de vitalité et de salut hors du commun. 

Ces récits nous engagent donc dans cette dynamique… cet élan de vie de « foi », de « prière » et de « persévérance ». 

Ils nous engagent à aller de l’avant… à garder courage et confiance… à ne pas baisser les bras face aux épreuves… et ne pas nous résigner au mal ou au malheur. 

Comme l’a écrit le philosophe stoïcien Sénèque : « La vie n’est pas d’attendre que les orages passent, c’est d’apprendre comment danser sous la pluie. » 

En tant que Chrétiens, on peut oser « danser sous la pluie » et tenter de « surmonter les orages », parce qu’on sait que nous ne sommes pas seuls… 

Les temps où les démons de la peur, de la haine et de la souffrance…. peuvent s’achever… Car le Christ est venu nous en libérer…

Quoi qu’il arrive, offrons notre confiance à la Providence divine… qui nous communique son Souffle créateur, transformateur et libérateur. 

Amen !


Lectures bibliques 

Mc 9, 14-29
14Lorsqu’ils furent arrivés près des disciples, ils virent autour d'eux une grande foule de gens, et des scribes qui débattaient avec eux. 15Sitôt que la foule le vit, elle fut en émoi ; on accourait pour le saluer. 16Il leur demanda : De quoi débattez-vous avec eux ? 17De la foule, quelqu'un lui répondit : Maître, je t'ai amené mon fils, qui a un esprit muet. 18Où qu'il le saisisse, il le jette à terre ; l'enfant écume, grince des dents, et devient tout raide. J'ai prié tes disciples de chasser cet esprit, et ils n'en ont pas été capables. 
19Il leur dit : Génération sans foi, jusqu'à quand serai-je avec vous ? Jusqu'à quand vous supporterai-je ? Amenez-le-moi. 20On le lui amena. Aussitôt que l'enfant le vit, l'esprit le secoua violemment ; il tomba par terre et se roulait en écumant. 21Jésus demanda au père : Depuis combien de temps cela lui arrive-t-il ? – Depuis son enfance, répondit-il ; 22souvent l'esprit l'a jeté dans le feu et dans l'eau pour le faire périr. Mais si tu peux faire quelque chose, laisse-toi émouvoir et viens à notre secours ! 
23Jésus lui dit : « Si tu peux ! » Tout est possible pour celui qui croit. 24Aussitôt le père de l'enfant s'écria : Je crois ! Viens au secours de mon manque de foi ! 25Jésus, voyant accourir la foule, rabroua l'esprit impur en lui disant : Esprit muet et sourd, c'est moi qui te l'ordonne, sors de cet enfant et n'y rentre plus ! 26Il sortit en poussant des cris et en le secouant très violemment. L'enfant devint comme mort, de sorte que la multitude le disait mort. 27Mais Jésus, le saisissant par la main, le réveilla, et il se releva.
28Quand il fut rentré à la maison, ses disciples, en privé, se mirent à lui demander : Pourquoi n'avons-nous pas pu le chasser nous-mêmes ? 29Il leur dit : Cette espèce-là ne peut sortir que par la prière.
 

Mt 15, 21-28
21Partant de là, Jésus se retira dans la région de Tyr et de Sidon. 22Et voici qu'une Cananéenne vint de là et elle se mit à crier : « Aie pitié de moi, Seigneur, Fils de David ! Ma fille est cruellement tourmentée par un démon. » 23Mais il ne lui répondit pas un mot. 
Ses disciples, s'approchant, lui firent cette demande : « Renvoie-la [libère-la], car elle nous poursuit de ses cris. » 24Jésus répondit : « Je n'ai été envoyé qu'aux brebis perdues de la maison d'Israël. » 
25Mais la femme vint se prosterner devant lui : « Seigneur, dit-elle, viens à mon secours ! » 26Il répondit : « Il n'est pas bien de prendre le pain des enfants pour le jeter aux petits chiens. » – 
27« C'est vrai, Seigneur ! reprit-elle ; et justement les petits chiens mangent des miettes qui tombent de la table de leurs maîtres. » 
28Alors Jésus lui répondit : « Femme, ta foi est grande ! Qu'il t'arrive comme tu le veux ! » Et sa fille fut guérie dès cette heure-là.

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