Lectures bibliques : Jean 10,10 ; Jean 4, 3-30. 39-42 ; Matthieu 6, 25-26.33 = textes en fin de page
Thématique : changer de regard, s’ouvrir à notre véritable soif, pour accéder à la vie en plénitude
Prédication de Pascal LEFEBVRE - Castres, le 21/09/25 & Bordeaux, le 28/09/25
De quoi avons-nous soif ?
De quoi avons-nous soif ? De quelle « eau » avons-nous besoin ?
Qu’est-ce qui peut réellement nous abreuver et nous combler ?
Voilà les questions que l’évangile nous pose ce matin, en ce jour de rentrée pour notre église locale.
Est-ce que nous allons simplement reprendre nos activités, comme l’année dernière (à la même époque) ?… ou est-ce que nous allons - à l’occasion de cette nouvelle rentrée scolaire et ecclésiale - nous mettre en quête de nouveauté… d’une eau plus vivifiante, plus profonde, plus épanouissante ?… qui ne s’adresse pas seulement à notre corps… mais aussi à notre âme et à notre esprit.
Jésus dit à la Samaritaine : « quiconque boit de l’eau de ce puits aura encore soif… sa soif ne sera que temporairement assouvi… mais celui qui boira de l’eau que je lui donnerai n’aura plus jamais soif… car « l’eau vive », « l’eau spirituelle » que je lui donnerai… deviendra en lui une source jaillissant pour la vie éternelle… pour une vie en plénitude… »
Quelle promesse extraordinaire !
Evidement… comme la Samaritaine…nous avons tous envie de trouver et de goûter à cette eau merveilleuse… qui aurait un tel pouvoir de vitalité.
Et Jésus d’essayer de faire comprendre à cette femme de Samarie… et à nous-mêmes… que cette eau, c’est l’Esprit saint (Cf. Jn 7, 37-39)… c’est l’Esprit de Dieu… son Souffle vivifiant… créateur et transformateur… Source de vie et d’amour.
Mais, bien sûr… pour l’évangile de Jean… c’est seulement après sa mort et sa résurrection… après sa glorification et son élévation… que Jésus pourra transmettre cet Esprit à ses disciples… après l’évènement de Pâques…
En attendant… il interroge la soif de cette femme… et sa vie, qui ne semble pas très satisfaisante…
En effet, si elle vient chercher de l’eau à la sixième heure, c’est-à-dire sous le soleil de midi… au moment le plus chaud de la journée…. c’est qu’elle ne veut rencontrer personne…
C’est sûrement qu’elle se sent à distance des autres femmes… qui la regarde peut-être de travers… et qu’elle veut éviter les commérages… à cause de sa vie privée décousue ou dissolue…
C’est donc à une femme insatisfaite de sa vie que Jésus s’adresse…
Et c’est peut-être aussi notre cas ?… Peut-être que nous ne sommes pas complètement satisfaits de notre existence… de nos choix de vie… de nos habitudes… et que nous nous rendons compte qu’il y aurait des choses à changer ou à améliorer en nous ou dans notre existence… Car, de toute façon, nous sommes tous appelés à évoluer et progresser.
Si tel est le cas… alors… l’Evangile est pour nous ! Car Jésus nous donne des pistes pour une vie transformée et épanouissante…
Il est a noté, d’abord, que Jésus n’émet aucun jugement, ni aucune critique, sur la vie de cette femme…
Son péché ou sa culpabilité : il s’en moque ! Ce n’est pas son affaire… Il n’est pas là pour juger (cf. Jn 3,17 ; Jn 12, 47) !
Non… ce qui l’intéresse… c’est ce qui est devant nous… c’est la vie nouvelle à laquelle il appelle celles et ceux qui veulent le suivre et lui faire confiance (cf. Jn 10,10).
Et pour changer des choses dans sa vie… Jésus invite cette femme… et les lecteurs de l’Evangile… à commencer par changer de regard… changer de mentalité.
Il affirme, en effet, que cette femme a, au fond d’elle, une autre soif… soif de plus de vie… soif d’amour… de paix, de réconciliation…
En un mot, elle a soif d’unité et de communion… le désir de retrouver une connexion avec elle-même et avec Dieu…
Pour accéder à ce chemin… il lui faut changer totalement de façon de voir les choses…
Comment rencontrer Dieu ? Qui est-il ? Comment le célébrer ?
La remise en question de son existence… passe par la question de Dieu…et celle des habitudes culturelles et religieuses…
En quel Dieu faut-il croire ? Faut-il croire en un Dieu qui demande adoration, louange et dévotion ? … qu’il faudrait adorer, lors de pèlerinages et lors de cultes au Temple de Jérusalem, en lui offrant des sacrifices - comme les Juifs le croyaient - ou en adorant sur le Mont Garizim - comme les Samaritains le croyaient - ?
Ou faut-il croire en Dieu autrement ?… au-delà des rites, des traditions, des habitudes cultuelles ?
C’est ce que Jésus préconise : il propose d’entrer dans une nouvelle « ère »… dans une relation personnelle de confiance avec Dieu… avec un Dieu-Esprit… un Dieu que chacun est appelé à adorer « en esprit et en vérité » (v.23-24)… parce qu’il est présent et agissant en nous… par son Souffle… dans notre intériorité… au-delà des traditions religieuses.
En d’autres termes, Jésus propose à cette femme… de ne pas seulement croire ou adorer Dieu de façon religieuse… mais d’expérimenter le Divin… comme une Force d’amour… une Source de vie… qui habite notre être et notre existence… à laquelle nous pouvons nous connecter… (comme les jeunes connectent leur téléphone portable au WIFI)…
… Un Dieu avec qui nous sommes en relation… et qui nous donne son Dynamisme, son énergie… le courage et la capacité de nous dépasser… de dépasser notre égo… de surmonter nos épreuves ou nos impasses… et d’ouvrir en nous de nouvelles potentialités.
Il s’agit désormais d’adorer Dieu « en esprit et en vérité » (v.23-24)…
Mais… qu’est-ce que cette invitation peut bien signifier pour nous, aujourd’hui ?… 2000 ans plus tard… au regard des connaissances scientifiques que nous avons acquises ?
Regardons un peu notre situation humaine… Qui sommes-nous vraiment ?
Nous sommes des êtres humains… des petites créatures, apparues sur une petite planète, dans un système solaire immense qui appartient à une galaxie - la Voie Lactée - qui compte des millards de soleils…
La terre tourne autour du soleil en 1 ans… mais notre système solaire, lui, met environ 240 millions d’années pour faire une seule orbite autour de la Voie Lactée…
Et notre galaxie ne représente qu’une infime partie de l’univers qui compte des dizaines ou centaines de milliards d’autres galaxies.
C’est dans cet horizon quasi infini qu’il faut situer notre relation au Divin… et notre façon d’envisager Dieu, de nous adresser à Lui.
La réalité… c’est qu’on ne peut pas vraiment parler de Dieu. Mais seulement de l’expérience humaine limitée que nous pouvons avoir du Divin.
Ce qu’on peut dire - malgré tout - c’est que notre regard sur Dieu a nécessairement changé au fil de temps… du fait de l’évolution de notre appréhension du monde… et des découvertes de la science…
On ne peut donc plus penser Dieu comme autrefois !
L’image anthropomorphique de Dieu… comme une personne… comme un « vieux barbu », qui nous attendrait sur son trône de gloire… pour un jugement dernier… n’est tout simplement plus crédible !
Dieu n’est pas une sorte « d’être suprême » qui serait extérieur au monde… que l’on pourrait adorer comme une divinité toute-puissante… qui serait susceptible de nous récompenser ou de nous punir… et qu’on pourrait infléchir ou amadouer par nos prières…
A mon avis, cette vision de Dieu (primaire ou enfantine) est à abandonner dans les oubliettes de l’histoire… Car elle n’est plus compatible avec notre vision de la vie, comme un processus continu d’évolution… dans lequel notre place est infime… « microscopique »… quasi-dérisoire.
S’il y a un Dieu - comme nous le croyons ! - il n’intervient pas de l’extérieur, de façon « surnaturelle » en surmontant les lois de la nature qui appartiennent à un long processus d’évolution créatrice… Mais puisqu’il est « le Vivant »… il agit par la vie, par la conscience, par l’intériorité…
Je crois, personnellement, que la proposition de Jésus d’adorer le Père « en esprit et en vérité » est une invitation à sortir d’une vision « Théiste » de Dieu… pour adopter une vision plus « Spiritualiste » (donc plus intimiste, plus intérieure) du Divin.
Si Dieu est Esprit… et si l’être humain est « corps, âme et esprit »… cela signifie… que nous pouvons entrer en résonance avec le Divin…
Cela veut dire qu’il est une Présence « en soi » - la Conscience Universelle - qui nous rend capable du meilleur : capable d’élargir notre conscience… capable d’aimer, de développer nos potentialités, d’abandonner nos instincts de survie… pour entrer dans le don et le pardon… pour nous permettre de dépasser les limites de notre égo… d’éprouver davantage de compassion… et faire du bien autour de nous…
Dieu est une Présence spirituelle - Source de vie - qui nous pousse à évoluer… à grandir… à donner le meilleur de nous-mêmes… à franchir les barrières et les frontières entre les peuples et les religions… pour vivre vraiment et pleinement…
Précisément, nous voyons, à travers Jésus, que Dieu se manifeste dans l’humain, lorsque celui-ci dépasse ses propres limites et aime au-delà de toute peur.
Si Dieu est Source de vie… s’il est au Fondement de l’être… cela signifie que nous pouvons le connaitre ou le reconnaitre dans tout ce qui renforce la Vie… augmente l’Amour… et accroit notre capacité à Être…
C’est en cela que Jésus est le Christ, le porteur de l’Esprit divin…
Dans toutes les rencontres qu’il fait, Jésus permet à ses interlocuteurs de quitter leurs présupposés et leurs peurs… de trouver confiance et courage… pour dépasser leurs limites…pour s’ouvrir au don et au partage.
Il est celui qui manifeste le pouvoir de l’amour - autrement dit, le pouvoir divin, puisque « Dieu est amour » (cf. 1 Jn 4,16) - qui rend chacun capable « d’être » plus profondément et plus pleinement humain…
C’est ce qu’on constate dans ce dialogue avec la Samaritaine…
Jesus lui permet de dépasser ses croyances limitées… Il l’invite à s’exprimer en vérité et à avouer qu’elle a une vie insatisfaisante… il lui permet de discerner, en elle, une quête plus profonde : une soif de spiritualité… Et il l’appelle finalement à lâcher ses peurs et sa honte… Parce que, paradoxalement, c’est elle - l’exclue du village - qui va prendre l’initiative et oser aller annoncer à tous les habitants de la ville qu’elle a rencontré, en Jésus, un prophète exceptionnel et même le Messie, susceptible d’apporter le salut.
L’évangile présente ainsi Jésus comme le « Sauveur du monde »… un titre normalement réservé à la Puissance divine.
C’est une manière de dire qu’il propose à chacun d’accéder à une nouvelle dimension de la vie… qu’il apporte une Force de vie et d’amour… capable d’offrir délivrance, libération et guérison.
Mais, Jésus, lui, se moque bien des titres… il n’est pas là, pour se mettre en avant… Il se rapporte à l’action de l’Esprit - cette eau vive - qui peut agir en chacun de nous… pour épanouir notre être… et rendre la vie plus abondante…
A travers les paroles et les actes de Jésus, nous pouvons donc voir l’Esprit saint à l’oeuvre… et comprendre « Dieu » comme la Source de la vie et de l’amour… à laquelle chacun peut se connecter… pour laisser Dieu être « Dieu en soi »… pour vivre une vie plus libre et plus épanouie avec les autres… dans le développement de nos propres potentialités.
D’une certaine manière, cette rencontre a permis à la Samaritaine de déconstruire sa vision de Dieu et de la religion… Et c’est une bonne chose ! Car l’Evangile est là, pour nous faire avancer et évoluer dans la foi !… pour éveiller nos consciences…
Qu’est-ce que Dieu attend de nous ?
* Pour conclure … une autre question se pose à nous…
Si on ose sortir d’une vision « Théiste » de Dieu… pour une vision plus « Mystique » du Divin… si on pense que Dieu n’attend pas de nous des offrandes, des sacrifices, des pèlerinages, des rites, des prières d’adoration et de louange… à la manière des dieux païens… qu’est-ce que « le Dieu-Esprit » attend de nous ? Comment répondre à son amour et son appel ?
Un autre passage biblique dans l’évangile de Matthieu (cf. Mt 6, 25-34), peut nous aider à répondre à cette question…
En bref, on pourrait dire que… si l’on conçoit Dieu comme le Vivant, la Source de la Vie, de l’Amour et de l’Être… tout action qui promeut la vie… qui approfondit l’amour… qui affermit l’être… peut être considérée comme une action positive… qui répond à l’appel de Dieu.
Dans l’évangile de Matthieu, lorsque Jésus appelle ses disciples à chercher le Règne de Dieu - sa présence - et sa Justice (cf. Mt 6,33)… il invite chacun à croître dans la foi, l’espérance et l’amour… à dépasser les contingences quotidiennes et les contraintes matérielles… qui limitent notre horizon… pour entrer dans une quête plus essentielle.
Une vie centrée sur l’égoïsme et la matérialité ne peut pas être pleinement satisfaisante… contrairement à ce que notre société hyper-matérialiste nous laisse entendre…
Vivre, c’est autre chose que satisfaire nos besoins vitaux ou égocentriques…
Jésus ne nous appelle pas à les ignorer, mais à les transcender.
Pour Jésus, être en lien avec la dimension spirituelle - avec la dimension divine - de notre être … c’est discerner que seul l’amour et la recherche de la justice nous permettent d’accomplir notre véritable humanité.
« Rechercher la justice », c’est précisément accepter de ne plus se préoccuper seulement de soi-même, de dépasser l’individualisme, de refuser les attitudes de pouvoir qui écrasent… les rapports de force, de rivalité ou de compétition qui oppriment… pour relever, aider et accompagner ceux qui en ont besoin… qui vivent une situation difficile ou injuste.
En d’autres termes, Jésus appelle chacun à s’unir à l’Esprit saint… à se laisser transformer par lui… pour élever son niveau de conscience… pour passer de la conscience de soi (et de ses propres besoins) à la conscience de l’universalité… qui implique la dimension du « vivre ensemble » et du « bien commun »…. au delà de nos peurs et de nos besoins de sécurité.
Si Jésus parle du Royaume - du Règne de Dieu - et de sa justice… c’est que les deux aspects sont inséparables…
Si nous croyons en un « Dieu-Esprit »… Source de vie et d’amour universel… alors, c’est notre connexion à Lui… c’est sa Présence en nous… qui peut renouveler notre humanité… en accroissant nos capacités de compassion, nos désirs d’équité, notre courage d’être et d’agir… pour plus de justice, de partage et de fraternité.
Rechercher la présence de Dieu… c’est dire que sa présence peut nous transformer… nous sanctifier… et nous permettre d’agir de façon ajustée.
Et c’est là, tout simplement, notre mission de Chrétiens ! : nous laisser transformer par Dieu… et annoncer un Evangile, une Bonne Nouvelle transformatrice !
C’est exactement ce que fait la Samaritaine…
Cette femme est métamorphosée par sa rencontre avec le Christ…
Elle va témoigner aux habitants du village de sa découverte et de sa confiance… de ce que cette rencontre a changé en elle… du nouveau regard qu’elle porte désormais sur l’existence…
Voilà donc… chers amis… un rappel de notre mission chrétienne :
Oser dire à d’autres, la nouveauté et le salut, que Jésus apporte au monde… manifester à chacun la possibilité qui nous est offerte de nous connecter à l’Esprit saint… pour recevoir un coeur plus large… une conscience plus éveillée… et donc une vie plus épanouissante avec les autres !
Voilà un beau programme pour cette nouvelle rentrée scolaire et ecclésiale : nous laisser transformer par Dieu… et annoncer, autour de nous, la Bonne Nouvelle de son amour transformateur.
Si nous vivons cela (si nous laissons rayonner l’Esprit saint en nous et autour de nous)… alors, assurément, nous serons porteurs de Bonnes Nouvelles… et notre Eglise sera rayonnante !
A nous de trouver les meilleures façon de le vivre et de le mettre en pratique !
Amen.
LECTURES BIBLIQUES
Jean 10, 10
« Je suis venu pour que les hommes aient la vie et qu'ils l'aient en abondance ».
Jean 4, 3-30. 39-42
3 Jésus quitta la Judée et regagna la Galilée. 4Or il lui fallait traverser la Samarie. 5C'est ainsi qu'il parvint dans une ville de Samarie appelée Sychar, non loin de la terre donnée par Jacob à son fils Joseph, 6là même où se trouve le puits de Jacob. Fatigué du chemin, Jésus était assis tout simplement au bord du puits. C'était environ la sixième heure (midi). 7Arrive une femme de Samarie pour puiser de l'eau. Jésus lui dit : « Donne-moi à boire. » 8Ses disciples, en effet, étaient allés à la ville pour acheter de quoi manger. 9Mais cette femme, cette Samaritaine, lui dit : « Comment ? Toi qui es Juif, tu me demandes à boire, à moi, une femme, une Samaritaine ? » Les Juifs, en effet, ne veulent rien avoir de commun avec les Samaritains.
10Jésus lui répondit : « Si tu connaissais le don de Dieu et qui est celui qui te dit : “Donne-moi à boire”, c'est toi qui aurais demandé et il t'aurait donné de l'eau vive. » 11La femme lui dit : « Seigneur, tu n'as pas même un seau et le puits est profond ; d'où la tiens-tu donc, cette eau vive ? 12Serais-tu plus grand, toi, que notre père Jacob qui nous a donné le puits et qui, lui-même, y a bu ainsi que ses fils et ses bêtes ? » 13Jésus lui répondit : « Quiconque boit de cette eau-ci aura encore soif ; 14mais celui qui boira de l'eau que je lui donnerai n'aura plus jamais soif ; au contraire, l'eau que je lui donnerai deviendra en lui une source jaillissant en vie éternelle. » 15La femme lui dit : « Seigneur, donne-moi cette eau pour que je n'aie plus soif et que je n'aie plus à venir puiser ici. »
16Jésus lui dit : « Va, appelle ton mari et reviens ici. » 17La femme lui répondit : « Je n'ai pas de mari. » Jésus lui dit : « Tu dis bien : “Je n'ai pas de mari” ; 18tu en as eu cinq et l'homme que tu as maintenant n'est pas ton mari. En cela tu as dit vrai. » 19– « Seigneur, lui dit la femme, je vois que tu es un prophète. 20Nos pères ont adoré sur cette montagne et vous, vous affirmez qu'à Jérusalem se trouve le lieu où il faut adorer. » 21Jésus lui dit : « Crois-moi, femme, l'heure vient où ce n'est ni sur cette montagne ni à Jérusalem que vous adorerez le Père. 22Vous adorez ce que vous ne connaissez pas ; nous adorons ce que nous connaissons, car le salut vient des Juifs. 23Mais l'heure vient, elle est là, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité ; tels sont, en effet, les adorateurs que cherche le Père. 24Dieu est esprit et c'est pourquoi ceux qui l'adorent doivent adorer en esprit et en vérité. » 25La femme lui dit : « Je sais qu'un Messie doit venir – celui qu'on appelle Christ. Lorsqu'il viendra, il nous annoncera toutes choses. » 26Jésus lui dit : « Je le suis, moi qui te parle. »
27Sur quoi les disciples arrivèrent. Ils s'étonnaient que Jésus parlât avec une femme ; cependant personne ne lui dit « Que cherches-tu ? » ou « Pourquoi lui parles-tu ? » 28La femme alors, abandonnant sa cruche, s'en fut à la ville et dit aux gens : 29« Venez donc voir un homme qui m'a dit tout ce que j'ai fait. Ne serait-il pas le Messie ? » 30Ils sortirent de la ville et allèrent vers lui. […]
39Beaucoup de Samaritains de cette ville avaient cru en lui à cause de la parole de la femme qui attestait : « Il m'a dit tout ce que j'ai fait. » 40Aussi, lorsqu'ils furent arrivés près de lui, les Samaritains le prièrent de demeurer parmi eux. Et il y demeura deux jours.
41Bien plus nombreux encore furent ceux qui crurent à cause de sa parole à lui ; 42et ils disaient à la femme : « Ce n'est plus seulement à cause de tes dires que nous croyons ; nous l'avons entendu nous-mêmes et nous savons qu'il est vraiment le Sauveur du monde. »
Matthieu 6, 25-26.33
25« Voilà pourquoi je vous dis : Ne vous inquiétez pas pour votre vie de ce que vous mangerez, ni pour votre corps de quoi vous le vêtirez. La vie n'est-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement ? 26Regardez les oiseaux du ciel : ils ne sèment ni ne moissonnent, ils n'amassent point dans des greniers ; et votre Père céleste les nourrit ! Ne valez-vous pas beaucoup plus qu'eux ? […] 33Cherchez d'abord le Royaume et la justice de Dieu, et tout le reste vous sera donné par surcroît.
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