Lectures bibliques : Ps 1. 1-4.6 ; Mt 5, 1-10 ; 5, 38-45 ; 5, 13-16 (voir ci-dessous, en bas de page)
Thématique : l’Evangile pour devenir pleinement humain
Prédication de Pascal LEFEBVRE / Bordeaux, le 19/01/2020
Chers amis,
* Nous connaissons bien ces passages des évangiles. J’aimerais - avec vous - tisser un lien entre ces textes et les relire un peu à la façon d’un héritage que nous confierait Jésus… une sorte de programme de vie qu’il nous invite à adopter au quotidien.
Quand on parle de l’Evangile, on pense tout de suite - en tant que Protestants - à la Grâce :
L’Evangile, c’est, d’abord et avant tout, la Bonne Nouvelle de l’amour de Dieu pour nous, ses créatures, ses enfants.
Mais, il ne faudrait pas oublier que l’Evangile, c’est aussi un programme de vie qui nous est proposé.
Jésus parle de l’Evangile du « Royaume », parce qu’il nous invite à entrer dans une nouvelle réalité, une nouvelle mentalité… ou, pour le dire avec les mots de la théologie : il s’agit d’une vie nouvelle… une vie transformée… dont le baptême ou la Ste Cène sont d’ailleurs des signes.
Être chrétien, qu’est-ce que c’est ?
On répond habituellement, c’est faire confiance à Dieu et essayer de suivre les enseignements de Jésus Christ.
De ce point de vue là, on ne peut pas dire que les apôtres étaient des « bons chrétiens », car beaucoup avaient des doutes au sujet de Jésus.
A de multiples reprises, les évangiles témoignent du fait qu’ils avaient plutôt une foi vacillante et fragile. Et personne - dans un premier temps - n’a osé suivre le Maître jusqu’à la Croix. Il a été renié, trahi, abandonné de tous.
Certainement - deux mille ans plus tard - nous ne sommes pas meilleurs que ces proches disciples… et de ce point de vue là… qu’on soit pasteur, bénévole, membre d’un Conseil Presbytéral, ou laïque… nous ne sommes certainement pas de « bons chrétiens ».
Je vous propose donc une autre définition :
Être chrétien, qu’est-ce que c’est ?
C’est apprendre à devenir plus humain…
c’est à la fois vivre en conscience … et ancrer son humanité dans une plus grande liberté, une plus grande profondeur et une plus grande plénitude… à l’image du Christ.
Là… il me semble que cette réponse est nettement plus existentielle… elle nous concerne tous.
Jésus nous apprend à être plus humain… à devenir véritablement humain.
C’est un programme de vie qui implique des changements, mais qui est à la portée de tous !
C’est d’ailleurs la manière dont la théologie a parlé de Jésus. Car, de tout temps - à commencer par ses contemporains - des hommes et des femmes se sont demandés : mais qui est-il ce Jésus ?
L’apôtre Paul le présente comme le nouvel Adam, l’homme véritable.
Les théologiens - aux cours des siècles - ont cherché - à juste titre - à montrer que Jésus a été le prototype - le modèle - d’un homme vraiment et pleinement humain. … un être humain extraordinaire, car en relation - en communion - avec Dieu et avec son prochain.
D’ailleurs, même quand la théologie a défini Jésus comme un homme - divin ; « l’Homme-Dieu »… elle n’a jamais voulu dire que Jésus était une sorte de héros, de demi-dieu… comme dans la mythologie, les séries de science fiction ou les mangas… où les héros ont des super-pouvoirs…
Non !… ce que les témoins du Christ ont voulu dire, c’est qu’on pouvait faire l’expérience du divin - du spirituel, du transcendant - en rencontrant l’homme Jésus.
C’est au coeur de son humanité, qu’on pouvait rencontrer Dieu (ou l’Esprit de Dieu).
J’en viens à la grille de lecture que je propose pour relire ensemble ces passages.
La question est : comment devenir humain ?… Et Jésus nous offre des réponses dans chacun de ces textes. Il nous aide à trouver un chemin… car, lui, a véritablement expérimenté ce que c’est « être humain ».
Bien sûr - et c’est là la difficulté - les réponses de Jésus ne collent pas vraiment avec ce que nous apprend l’expérience dans notre société, dont l’injonction demeure souvent : la loi du plus fort ; le « chacun pour soi » ; le fait de devoir lutter et se battre pour vivre, pour réussir, pour gagner sa place (gagner plus de sécurité, d’avoir et de pouvoir)… donc une mentalité de survie, fondée sur la rivalité, la concurrence, la domination.
Une réalité - assez triste - dont les journaux télévisés nous montrent quotidiennement les conséquences désastreuses… aussi bien au niveau des individus que des sociétés… dans la mesure où, à l’image des personnes, les Etats eux-mêmes - comme les Etats Unis, par exemple - appliquent la doctrine du « chacun pour soi », à travers une politique de préférence nationale : l’Amérique d’abord… les autres, on s’en moque !
Or, Jésus nous propose tout-à-fait un autre programme :
1) Première réponse de Jésus : être humain, c’est oser aller de l’avant et c’est choisir (et accepter) la vulnérabilité.
Cette première réponse, on peut la tirer des « Béatitudes ».
Evidemment, la traduction courante avec le mot « heureux » ou « bien heureux » pose problème et risque de nous induire en erreur.
Jésus ne brosse pas le programme du bonheur assuré, pour être parfaitement content et pleinement joyeux.
L’expression « heureux » est sans doute inspirée du Psaume 1 : « Heureux l’homme qui ne va pas au conseil des méchants… mais qui se plaît dans la loi du Seigneur » (voir aussi Ps 41,2-3 ; 84,5 ; 112,1).
Elle appartient au genre littéraire des conseils de sagesse, qui rappellent que celui qui adopte telle ou telle attitude se trouve en accord avec la volonté profonde de Dieu, et donc en conformité avec sa vocation d’être humain.
Ainsi, plutôt que « heureux » (ou « bienheureux »), il faudrait traduire par : « C’est bien, ils sont sur la bonne voie… ils sont debout et en marche … sur le juste chemin… ceux qui sont comme ceci ou qui agissent comme cela. »
Maintenant, il faut voir les attitudes que Jésus met en avant : la pauvreté de coeur ; la douceur ; le fait de vivre et d’exprimer ses émotions, sa peine ou son chagrin ; la recherche de la justice ; la compassion ; la miséricorde ; la pureté de coeur ; la participation à construire la paix ; etc.
Jésus est en train de dire que nous sommes sur la bonne voie - la voie d’une humanité unie à Dieu et au prochain - lorsque nous acceptons d’être simples, humbles, vulnérables… lorsque nous éprouvons de la compassion ou acceptons de montrer nos fragilités et nos faiblesses.
Lorsque nous sommes ainsi dépouillés de notre ego et de nos principes mondains…. lorsque nous sommes ouverts à nous-mêmes, à l’expression de notre âme… nous sommes prêts à accueillir Dieu et à rencontrer le prochain… nous sommes sur le chemin d’une humanité plus réelle et plus épanouie.
L’attitude la plus propice à l’entrée dans le règne de Dieu serait donc la vulnérabilité, la douceur, l’humilité, la paix… Ce serait la fragilité de la compassion et de la compréhension, plutôt que la force de la domination, et de l’égoïsme.
Autrement dit, les « Béatitudes » pourraient être lues non comme des affirmations paradoxales, mais comme un éloge de la vulnérabilité … un éloge de la douceur et de la sensibilité.
Voilà, pour Jésus, une manière d’être plus humain… d’accéder à notre véritable humanité.
Car, en acceptant de se montrer tel que l’on est, avec ses fragilités, on incite aussi les autres à oser exprimer leur propre sensibilité.
La conséquence - la récompense, si j’ose dire - c’est qu’en étant plus humain, on trouvera - dès à présent - plus d’humanité autour de nous : de la compréhension, de la consolation, du réconfort.
C’est la promesse que formule Jésus.
2) Deuxième réponse : on la trouve un peu plus loin, dans ce qu’on appelle les antinomies évangéliques : « on vous a dit (vous avez appris) ceci… et bien moi, je vous dit cela… »
Cette deuxième réponse pourrait être formulée de la façon suivante : être humain, c’est oser innover et inventer d’autres comportements…
C’est ouvrir de nouveaux possibles… c’est surmonter la frontière du « chacun pour soi »… en dépassant le système de la réciprocité et du donnant-donnant.
Bien sûr, on ne peut pas lire les affirmations de Jésus au premier degré, comme un mode d’emploi à réaliser point par point.
Le Christ brosse plutôt un horizon vers lequel on peut essayer de tendre.
Face à la loi du talion, caractéristique du système d’égalité et de donnant-donnant : « oeil pour oeil, dent pour dent »… Jésus propose aux disciples un autre type de réponse : inventer le pardon, initier la générosité.
« Ne pas résister au méchant » ne signifie pas d’accepter de subir passivement l’outrage ou l’injustice sans réagir… mais invite à refuser de donner de l’espace au mal, par la vengeance.
« Faire deux mille pas avec celui qui en demande mille », « tendre l’autre joue - celle de la réconciliation - à celui qui nous a frappé sur la première » … Ces images formulent d’autres solutions possibles que le système habituel des relations de miroir, du tac-au-tac ou de la réponse violente.
Il s’agit d’inventer des solutions qui permettent de sortir l’autre (celui qui reste mon frère ou ma soeur, quoi qu’il arrive) de la spirale de la rivalité.
L’idée sous-jacente à ce comportement inattendu que propose Jésus - un comportement en faveur d’autrui, en faveur de la relation à l’autre - c’est qu’il n’y a que la bonté qui puisse faire changer positivement quelqu’un.
La réciprocité ou la violence ne le permettent pas … elles ne suscitent que plus de rivalité et de haine.
L’amour et la bonté - au contraire - sont susceptibles de provoquer une transformation…. Car tenter d’écouter ce qui se cache réellement derrière les comportements de l’autre… et exprimer sa vulnérabilité, sa compassion et sa solidarité ne peuvent que ouvrir l’autre à plus d’humanité.
[Nous en avons d’ailleurs un exemple frappant dans la littérature avec les Misérables de Victor Hugo (= rappeler brièvement l’histoire : le personnage Jean Valjean change grâce au geste de don et de bonté d’un évêque.)]
Ainsi, la bonté nous rend meilleur… l’amour nous rend aimable… la compassion de l’un, finit par éveiller la conscience de l’autre :
C’est ce pari que Jésus nous invite à faire.
Il s’agit donc d’innover, pour sortir de la mentalité ancestrale de domination et de survie.
Et l’enjeu supplémentaire, c’est que ce nouveau comportement ne doit pas être réservé aux mêmes, aux semblables, aux proches… il peut être universel :
Il ne s’agit pas d’octroyer seulement sa bienveillance à ses « frères » ou ses « coreligionnaires »… on peut inclure les différents, et même les ennemis, voire les persécuteurs.
Ces paroles de Jésus ont certainement inspiré les prophètes contemporains de la non-violence, comme Gandhi ou Martin Lutherking, …
Pour le Christ, le fondement de cette nouvelle attitude, de cette inventivité, c’est la manière d’agir de Dieu lui-même.
De la même façon que Dieu agit totalement gratuitement… de la même manière qu’il invente, qu’il crée, qu’il innove, par son amour et sa bonté… nous pouvons, nous aussi, essayer de faire de même.
Cet appel à s’inspirer de la générosité infinie du Père céleste, on la retrouve aussi dans l’évangile de Luc :
« Soyez généreux - et compatissant - comme votre Père céleste est généreux - et compatissant - dira Jésus (Lc 6,36).
3) Enfin, troisième réponse du Christ : Être humain, qu’est-ce que c’est ?
C’est choisir l’engagement « corps et âme »… c’est accepter d’entrer dans le don de soi, dans la générosité et la miséricorde, pour être un reflet de l’amour qui vient de Dieu.
Les petites paraboles du sel et de la lampe figurent la façon dont le chrétien est appelé à recevoir l’Evangile et à s’engager.
Selon les archéologues, au 1er siècle, le sel pouvait servir de catalyseur - de substance active - pour accélérer la cuisson des aliments au four.
C’est ainsi qu’on peut comprendre un verset assez mystérieux dans l’évangile de Marc : Jésus dit « Chacun sera salé au feu » (Mc 9,49). Qu’est-ce que ça veut dire ?
Ça signifie peut-être : « Chacun peut être comme du sel pour le feu ».
Chacun est appelé à être un catalyseur (un élément favorable) pour que, par lui, l’Evangile accélère les changements de mentalité et l’évolution de la société, vers une humanité plus réussie… plus aimante, plus libre, plus solidaire.
Le problème, c’est que certains catalyseurs finissent par perdre leur pouvoir…
De même, que le sel peut perdre ses propriétés, sa saveur… certains chrétiens en viennent parfois à se lasser de chercher à rendre le monde plus humain.
La deuxième parabole - celle de la lumière de l’Evangile, qu’il faut placer en hauteur, pour qu’elle éclaire toute la maison… (la plupart des maisons n’avait qu’une seule pièce, à cette époque)… se conclut sur le pourquoi… sur la raison pour laquelle nous sommes appelés à faire briller cette lumière du Christ :
C’est pour qu’en voyant de belles oeuvres, les hommes puissent rendre gloire au Père céleste.
Il ne s’agit pas d’obtenir un label de vertu, pour ses actes et ses mérites, mais d’être perçu comme un simple reflet de la bonté et de la générosité de Dieu.
Le Chrétien est ainsi appelé à témoigner de la Grâce de Dieu pour tous ceux qui croisent sa route… comme le Christ a été le témoin de l’amour inconditionnel de Dieu.
C’est un appel à l’engagement et au don de soi :
Être humain, c’est donner le meilleur de soi, pour faire surgir le meilleur de l’autre.
Ce que Jésus traduit en paroles par son fameux : « Donnez et vous recevrez » (Lc 6,38 ; Mt 7, 7s).
Il nous appelle à prendre l’initiative…. à initier la nouveauté.
* Pour conclure… je ne vais pas reprendre ces trois points en détail… et me répéter… mais, je voudrais souligner que ce à quoi Jésus nous appelle, finalement, c’est à sortir de la logique ancestrale de rivalité et de survie, qui marque encore notre monde.
Si nous connaissons encore tant de malheurs, de conflits et de misères sur notre terre… c’est que nous sommes encore loin de mettre en pratique ces paroles de Jésus… C’est que nous sommes encore enlisés dans la mentalité primitive de défense de notre ego et du « chacun pour soi ».
Pour terminer, je voudrais revenir un instant sur le texte que nous avons entendu - au cours du culte - au moment d’énoncer « la volonté de Dieu » :
« Ne vous inquiétez pas pour votre vie… vendez ce que vous possédez et donnez-le en aumône… Cherchez d’abord le Royaume et tout le reste vous sera donné par surcroit… » (ext. Lc 12,22.33.31)
Il me semble que si ce passage énonce quelque chose - une attitude - qui nous parait difficile (voire impossible) à adopter… c’est précisément parce que nous avons tous affaire avec ce qu’on appelle « l’avidité ».
« L’avidité », c’est potentiellement ce qui nous empêche d’accepter la vulnérabilité… de sortir de la réciprocité pour inventer de nouveaux possibles… d’entrer dans le don de soi et devenir le reflet de l’amour de Dieu.
J’ai eu la chance d’assister cette semaine à une conférence à Merignac donnée par le philosophe Alexandre Jollien.
Selon lui, il y a deux forces qui nous transforment tous, plus ou moins, en marionnettes : ce sont la peur et l’avidité.
Les peurs qui nous habitent sont souvent : la peur de la maladie, de la finitude et de la mort, la peur de perdre, la peur de l’inconnu, la peur du regard de l’autre, la peur d’être rejeté, la peur de la solitude, etc.… Toutes ces peurs nous font vivre avec des masques, elles nous enferment ou nous font agir de façon irrationnelle.
Il y a aussi l’avidité : le désir de posséder plus … plus de sécurité, d’argent, de pouvoir, de reconnaissance, d’affection, de biens, etc.
Or, l’avidité nous empêche aussi d’être libre, de vivre dans un certain détachement, pour être réellement disponible aux autres…
Pour Jollien, les religions ont pour point commun de nous inviter à nous désencombrer de nous-mêmes, à se déprendre de soi, à quitter la peur, en entrant dans la confiance… à se décentrer de l’ego et à se libérer de l’avidité.
Il me semble, en tout cas, que c’est ce chemin - ce programme de vie - que nous propose Jésus :
Parce qu’il avait totalement confiance en Dieu, son Père… Jésus était totalement libre… il n’avait pas peur d’être vraiment lui-même : de se montrer vulnérable… d’éprouver de la compassion… d’emprunter le chemin du pardon, en sortant de la logique de la réciprocité ou de la loi… de tout quitter, pour vivre dans le don de soi sans limite…
Car il était sûr que sa vie - son âme - était aimée et sauvée par Dieu, quoi qu’il puisse arriver… même s’il devait souffrir ou mourrir… il était sûr que son âme était éternelle : éternellement liée à Dieu.
Jésus nous invite à entrer dans ce chemin de la liberté… qui nous ouvre à l’amour : c’est par la confiance - la confiance en l’amour de Dieu (quoi qu’il puisse nous arriver) - que nous pouvons oser lâcher-prise : sortir de l’avidité, pour entrer dans le don de soi.
C’est ce chemin à vivre au quotidien - de confiance, de liberté, de don de soi - que Jésus nous propose pour devenir pleinement humain.
Amen.
Lectures bibliques
Psaume 1 (extraits)
Heureux l’homme qui ne prend pas le parti des méchants,
ne s’arrête pas sur le chemin des pécheurs
et ne s’assied pas au banc des impies,
mais qui se plaît à la loi du SEIGNEUR
et récite sa loi jour et nuit !
Il est comme un arbre planté près des ruisseaux :
il donne du fruit en sa saison
et son feuillage ne se flétrit pas ;
il réussit tout ce qu’il fait.
Tel n’est pas le sort des méchants : [ils ne pèsent rien]
ils sont comme la bale que disperse le vent. […]
Le SEIGNEUR connaît le chemin des justes,
mais le chemin des méchants se perd.
Matthieu 5, 1-10
A la vue des foules, Jésus monta dans la montagne. Il s’assit, et ses disciples s’approchèrent de lui.
Et, prenant la parole, il les enseignait :
« Heureux les pauvres de cœur : le Royaume des cieux est à eux.
Heureux les doux : ils auront la terre en partage.
Heureux ceux qui pleurent : ils seront consolés.
Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice : ils seront rassasiés.
Heureux les miséricordieux : il leur sera fait miséricorde.
Heureux les cœurs purs : ils verront Dieu.
Heureux ceux qui font œuvre de paix : ils seront appelés fils de Dieu.
Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice : le Royaume des cieux est à eux. […] »
Matthieu 5, 38-45
« Vous avez appris qu’il a été dit : Œil pour œil et dent pour dent.
Et moi, je vous dis de ne pas résister au méchant.
Au contraire, si quelqu’un te gifle sur la joue droite, tends-lui aussi l’autre.
A qui veut te mener devant le juge pour prendre ta tunique, laisse aussi ton manteau.
Si quelqu’un te force à faire mille pas, fais-en deux mille avec lui.
A qui te demande, donne ; à qui veut t’emprunter, ne tourne pas le dos. »
« Vous avez appris qu’il a été dit : Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi.
Et moi, je vous dis : Aimez ceux qui vous traitent en ennemis et priez pour ceux qui vous persécutent,
afin d’être vraiment les fils de votre Père qui est aux cieux,
car, Lui, Il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et tomber la pluie sur les justes et les injustes. […] »
Matthieu 5, 13-16
« Vous êtes le sel de la terre. Si le sel perd sa saveur, comment redeviendra-t-il du sel ? Il ne vaut plus rien ; on le jette dehors et il est foulé aux pieds par les hommes. »
« Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une hauteur ne peut être cachée. Quand on allume une lampe, ce n’est pas pour la mettre sous le boisseau, mais sur son support, et elle brille pour tous ceux qui sont dans la maison.
De même, que votre lumière brille [pour tous les] hommes, pour qu’en voyant vos bonnes actions ils rendent gloire à votre Père qui est aux cieux. »
VOLONTE DE DIEU
Pardonnés et libérés, Ecoutons ce que Dieu veut pour nous et ce qu’il souhaite que nous fassions, à travers les paroles de Jésus rapportées dans l’évangile selon Luc, au chapitre 12 :
« Je vous dis : ne vous inquiétez pas pour votre vie de ce que vous mangerez, ni pour votre corps de quoi vous le vêtirez. Car la vie est plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement. […]
Cherchez d’abord le Royaume de Dieu, et tout le reste vous sera donné par surcroît. […]
Vendez ce que vous possédez et donnez-le en aumône. Faites-vous des bourses inusables, un trésor inaltérable dans les cieux ; là ni voleur n’approche, ni mite ne détruit.
Car, où est votre trésor, là aussi sera votre cœur. »
(Lc 12, 22.23.31.33.34)
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