dimanche 8 octobre 2023

Lâcher prise et accueillir la nouveauté - 1ère partie

Lectures bibliques : Lc 5, 33-39 ; Lc 9, 23-27. 57-62 ; Jn 10,10 ; Lc 17, 20-21 (voir lectures en bas de cette page)

Thématique : lâcher prise et accueillir la nouveauté (1ère partie)

Prédication de Pascal LEFEBVRE / Bordeaux / le 08/10/23

(Largement inspirée d’une méditation de Marc Lienhard)



Chers amis… je vous propose, aujourd’hui encore, une médiation en deux étapes… je vous invite dores et déjà à revenir dimanche prochain pour poursuivre la méditation que nous allons entamer ce matin.  


Nos textes du jour nous conduisent à nos positionner au milieu de plusieurs dialectiques : ancienneté / nouveauté … gagner / perdre… attachement / détachement… 

Ils nous invitent à interroger nos choix de vie. 


L’évangile de Luc – au chapitre 9 – nous ouvre sur un constat assez simple :

Nous sommes tous attachés à nos tanières et à nos nids. Nous sommes attachés à notre appartement ou notre maison. Et c’est un fait que « déménager » est le plus souvent une redoutable épreuve. 


Nous sommes également très attachés à nos proches, à notre famille, au nid chaud et douillet que nous avons construit ensemble. 

Nous sommes sans doute attachés aussi à nos lieux d’appartenance : à notre église et à notre pays.
Tout simplement, nous sommes attachés à nos habitudes, à tout ce qui nous sert de marqueurs ou de références. Tout cela nous sécurise dans un monde en mutation, où tout s’accélère et change si rapidement.


Mais cette « sécurité », plus ou moins illusoire – car toujours éphémère et transitoire – est-elle vraiment synonyme de « liberté » ? 


Voici que ce texte de Luc nous parle d'un homme libre, mais « qui n'avait pas où poser la tête ». Il n'avait pas de tanière, ni de nid. 

Il s’était détaché du temple et de sa tradition…. Et même peut-être de sa famille… au point d’affirmer que « quiconque fait la volonté de mon Père qui est aux cieux, c'est lui mon frère, ma sœur, ma mère » (cf. Mt 12,50). 


Jésus était un homme libre… et même s’il n’a cessé de vivre comme un Juif pieux, il n’a pas hésité à prendre de la distance avec les représentations et les croyances de ses contemporains : « On vous a dit ceci ou cela… votre interprétation de la loi de Moïse vous pousse à croire ou à agir comme ceci ou cela…  Mais moi je vous dis… je vous dis autrement ! » (cf. Mt 5).


Comme rabbi, enseignant ou guérisseur itinérant, Jésus était souvent en déplacement, en chemin… il était sans cesse en mouvement sur les routes poussiéreuses de Palestine… et de là il appelait des hommes et des femmes à se mettre en mouvement avec lui… et, aujourd’hui, encore, il nous appelle à nous mettre en route…


Dans ce passage de l’évangile de Luc, nous voyons précisément qu’il n’est pas seul en route : le texte parle d’un homme qui veut le suivre. 


« Je te suivrai partout où tu iras » dit cet homme : Quelle belle déclaration !


Nous ne savons pas si l’homme dont il est question ici, a vraiment suivi Jésus, et s’il était encore avec lui à Jérusalem, lorsque l'histoire s’est accélérée, que c’est devenu dangereux pour ceux qui le suivaient.


Nous ne connaissons pas son nom. Mais nous pouvons imaginer que Jésus lui propose – au moins intérieurement – de consentir à un déplacement… de sauter le pas de la foi… 


Car, bien évidemment, le maître ne laissait personne indifférent.  

Beaucoup l’ont écouté… ont manifesté de l’intérêt pour son enseignement nouveau… 

A son contact, beaucoup ont changé de regard sur eux-mêmes, sur Dieu, sur la vie… et il n’a cessé d’appeler des femmes et des hommes à le suivre.

Il les invitait à quitter leurs tanières et leurs nids, à renoncer aux sécurités, à s'engager pour le Royaume de Dieu.

Bien sûr… ce n’est pas rien ! 

Serions-nous prêts, nous-mêmes, pour une telle aventure ? 


Depuis 2000 ans, cet appel n’a pas cessé de raisonner… même quand l’existence terrestre de Jésus a pris fin. 

Tout au long des siècles, des êtres humains se sont mis en route, saisis par le message de Jésus et par ses messagers. 

Bien des disciples se sont laissé appeler, sortant de leurs nids et de leurs tanières, pour se mettre en chemin…. chacun à leur manière… et selon leurs charismes… Et nous en connaissons quelques figures – quelques grands témoins – tels que François d’Assise, Martin Luther, Martin Luther King, Dietrich Bonhoeffer, l’Abbé Pierre,…. ou bien d’autres… connus ou anonymes. 


Certains se sont aussi arrêtés en chemin ; car c’était, semble-t-il, trop dur de tenir les engagements pris, de renoncer aux sécurités. 

Tandis que d’autres, au contraire, ont tenu bon et sont allés jusqu'au bout.


Ce qui est sûr, c’est que chacun de nous peut se trouver dans une situation où il est obligé de quitter son nid et sa tanière. 

Mais quand cela arrive le faisons-nous pour répondre à un appel pressant ou du fait d’une contrainte extérieure ? 


Je pense, par exemple, à tous les migrants, les exilés, celles et ceux qui sont obligés de quitter leur pays à cause des conflits, des persécutions politiques ou religieuses, ou simplement de la misère économique… et qui cherchent refuge ailleurs. 


Cette semaine encore, nous avons eu les échos des habitants du haut-Karabakh, qui ont dû abandonner leurs maisons et leur mode de vie, sous la pression de Bakou, de l’Azerbaïdjan, pour aller se réfugier par milliers en Arménie.   


Je pense bien sûr aussi à l’actualité immédiate, qui nous a tous sidéré depuis hier… et à celles et ceux dont les habitations ont été détruites en Israël ou dans la bande de Gaza, avec les bombardements de part et d’autre sur Israël et en Palestine…. avec de nombreuses victimes et toutes celles et ceux qui doivent s’éloigner de la frontière, après avoir tout perdu. 


Plus près de nous… et peut-être même dans nos familles… je pense encore – et tout simplement – aux femmes et aux hommes âgés obligés un jour de s’établir dans une maison de retraite, de laisser un appartement ou une maison remplie d’objets et de souvenirs qui leur sont chers, pour aller vivre dans une chambre qui leur parait d’abord petite et impersonnelle.

Je pense enfin à ceux qui, pour des raisons diverses, doivent abandonner une activité professionnelle qui était pour eux une sorte de nid ou de tanière.


Nous-mêmes : que ferons-nous, que dirons-nous, comment vivrons-nous le jour où nous devrons abandonner nos nids et nos tanières ? 


Sera-ce le temps de la résignation, de l’amertume, ou même de la colère envers le destin ou envers les hommes… (pour un choix qui n’en est pas un… puisqu’il semble s’imposer à nous) ? 


Ou bien sera-ce toujours, malgré tout, le temps de la confiance… confiance en Dieu et confiance en celui qui n'avait pas où poser la tête ? 


Pourrons-nous dire alors comme dans le cantique que nous venons de chanter (cf. recueil Alléluia 47-04 « Confie à Dieu ta route » - strophe 4) : 

« Chemins riants ou sombres, j’y marche par la foi.
Même au travers des ombres, ils conduisent à toi. »


La vérité, c’est que nous avons quand même bien des difficultés à sortir de notre zone de confort…

Que, bien souvent, nous choisissons la sécurité plutôt que la liberté…

Et que, même quand nous avons choisi la sécurité, nous avons bien du mal à nous laisser porter et à entrer dans la confiance quand les choses changent… quand le décor se modifie autour de nous. 


Alors, ce matin, l’évangile nous appelle à nous interroger sur ce qui nous retient parfois captifs ou immobiles… ? 

Pourquoi sommes-nous si résistants à l’appel du Seigneur… à cet appel qui nous invite à la nouveauté ? 

Pourquoi préférer « le vieux », le connu… sans oser expérimenter « le neuf » ?


Vous l’avez entendu… notre texte ne parle pas seulement d’un inconnu qui voulait suivre Jésus. Il parle encore de deux autres hommes que le Christ a invités à le suivre. 


A première vue, ils semblent tous les deux prêts à le faire. 

Simplement, le premier veut d'abord enterrer son père, et l'autre veut prendre congé de sa famille. 


En soi, ce sont des comportements tout à fait humains et respectables. C'était même un « péché » grave, un non-respect du quatrième commandement de ne pas enterrer son père. 

Qui donc voudrait mettre en doute que, les uns et les autres, nous avons besoin de rites pour nous détacher des êtres chers qui sont décédés ? 


Nous parlons à juste titre de « travail de deuil ». Cela nécessite du temps, bien au-delà des obsèques. Et la cérémonie d’au-revoir, le culte d’action de grâce, permet de rendre hommage au défunt, de dire « merci » pour tout ce qui a été vécu et partagé, de redire notre espérance et de le confier au Seigneur. 

En soi, la requête de cet homme qui demande à Jésus de patienter semble une objection justifiée.

Et la famille (me direz-vous) ? N'est-elle pas importante, malgré les évolutions sociales de notre temps ?

Pour certains, la famille est même « sacrée » !

Et il est vrai qu'il est bon d’entretenir un réel esprit d’équipe, de bien s’entendre dans une famille, de se soutenir, de s’entraider… plutôt que de se désunir à la première offense ou au moment où il faut partager l'héritage.


Pourtant, Jésus semble remettre tout cela en question : les obsèques et la famille. 


« Laisse les morts enterrer les morts » ! Quelle audace !
Il y aurait donc quelque chose de plus important que les rites, que de belles obsèques, qu'une tombe imposante, quelque chose de plus important que les nids et les tanières et que le calme et la paix des cimetières.

Même la famille, Jésus la remet en question. 

Certes, il n'a pas rejeté le mariage ni la fidélité conjugale, loin de là ! Au contraire, il a voulu protéger les femmes qui n’avaient aucun statut social à son époque. Il n'a donc pas facilité le divorce. 

Et sur la croix encore, il a pris soin de sa mère, en la confiant à Jean, son disciple préféré.


Et pourtant, il n'a pas sacralisé la famille. Les fêtes de famille sont, certes, une bonne chose, des occasions de se retrouver et de faire la fête - Jésus lui-même a participé à un mariage à Cana - mais les fêtes de famille ne sont que des réalités provisoires.  

D’ailleurs, au ciel, nous ne serons pas mariés, même si nous espérons retrouver notre conjoint. Nous serons plutôt des êtres spirituels, c’est-à-dire « comme des anges dans les cieux » – disait symboliquement Jésus aux Sadducéens (cf. Mt 22,30 / Mc 12,25). 


Alors, quelle devrait être notre priorité ? 

Qu’est-ce qui est plus important que les rites et la famille ? 

C’est le Royaume de Dieu, dit Jésus. Puisque c’est Dieu qui fait vivre !


Plus important que les rites et que le souvenir… plus important que la chaleur du nid et que la sécurité des tanières… est le Royaume de Dieu. 

Et plus importante est la disponibilité à nous engager pour ce Royaume, d’y entrer, d’en témoigner, de l’annoncer en paroles et en actes.


Pour l’évangile… pour Jésus… c’est le Royaume de Dieu qu’il faut proclamer… non pas un nid, non pas une tanière… non pas notre paroisse, non pas notre Église ou notre confession… mais le Royaume de Dieu… c’est-à-dire la connexion avec le divin… qui nous permet d’accéder à notre véritable humanité…. La connexion avec la Source qui élargit notre conscience et nous rend frères et sœurs, enfants de Dieu.  


Qu'est-ce à dire, sinon d’affirmer qu'il n'y a pas que ce qui est visible et provisoire, mais aussi ce qui est invisible et éternel (cf. 2 Co 4,18) … qu’il n’y a pas qu’un ici-bas, mais aussi un au-delà, qui peut transformer et transcender notre ici-bas ?


Qu’est-ce à dire sinon transmettre joyeusement cette bonne nouvelle qu’il n’y a pas seulement le destin aveugle ou la méchanceté des hommes, mais qu'il y a Dieu, dans notre vie et dans la vie du monde ? 


Que sa Providence est agissante… Que ce Dieu tient toute chose entre ses mains, qu’il règne malgré les apparences et qu’en Jésus, il est venu manifester son salut à ce monde désorienté… et conduire les êtres humains vers la Lumière, vers la Jérusalem céleste ?

Alors, oui…Jésus vient nous apprendre le lâcher-prise et la confiance…
Il nous appelle, toujours et encore, à sortir de nos nids et de nos tanières et à nous mettre en route avec lui.


N’est-ce pas là une Bonne Nouvelle ? une invitation à la liberté ? L’invitation à oser nous détacher, à laisser de côté les choses qui captent notre énergie, qui nous encombrent ou qui nous emprisonnent? 


Nous parlons souvent dans l'Église de ce qu'il faut faire : projet de paroisse, projet d'Église, voire - au plan individuel - projet de vie. 

Et, certes, cela est important ; il faut avoir des buts, des objectifs, et réfléchir sur les moyens à mettre en œuvre. 


Mais peut-être faudrait-il parler aussi de ce qu’il faut laisser, abandonner, quitter, pour que les tanières ne deviennent pas des cimetières, des musées ou des prisons. 


Peut-être faut-il réapprendre à se détacher… à abandonner nos fausses sécurités… à lâcher nos peurs… pour entrer dans l’amour et la confiance. 


Se détacher, lâcher prise, ce n'est pas évident pour nous, Occidentaux… nous qui avons bien de la peine à vivre un jour sans confort, sans viande, sans télévision ou sans Internet. 

C’est vrai !… nous sommes tellement attachés à nos nids si douillets et à nos tanières si confortables, à nos habitudes si chères à notre cœur…


Peut-être nous faut-il réentendre le verset 62 de notre passage : « Quiconque met la main à la charrue et regarde en arrière, n'est pas fait pour le royaume de Dieu »… c’est-à-dire, pour la vie en abondance. 


Que faut-il faire de cette parole du Christ ? 


N’est-ce pas cela, la vie dans la foi : entendre l’appel de Dieu aujourd’hui… et non pas vivre simplement de souvenirs… 

Oser regarder en avant vers la tâche qu'il veut nous confier, pour creuser notre sillon, sur le champ qu'il nous a donné à labourer… quel qu’en soit le lieu… mais toujours avec lui, en témoins joyeux de son Royaume ?


Jésus a dit (cf. Jn 10,10) : je suis venu pour que les hommes aient la vie… et qu’ils l’aient en abondance, en plénitude…  

C’est pour cette raison qu’il nous appelle à « prendre le large » pour ne pas nous contenter d’une petite vie étriquée… ou routinière.  


« Prendre le large », c’est envisager d’habiter toutes les dimensions de notre vie… pas seulement la sécurité, mais aussi la liberté… pas seulement l’horizontalité, mais aussi la verticalité… pas seulement l’extériorité, mais aussi l’intériorité… pas seulement le faire, mais aussi l’être… [pas seulement l’accaparement et le contrôle, mais aussi le don et l’abandon.]


Osons donc, chers amis, franchir le pas de la foi… de la confiance… pour ne pas nous cantonner à l’extériorité… mais pour entrer dans cet espace intérieur que le Christ nous ouvre… pour rencontrer le Père céleste… qui donne la vie en abondance.  


Amen.


Lectures bibliques


Jean 10, 10

« Moi, je suis venu pour que les hommes aient la vie et qu’ils l’aient en abondance ».

 

Luc 5, 33-39 - Le vieux et le neuf

33 Ils (les pharisiens) lui dirent : « Les disciples de Jean jeûnent souvent et font des prières, de même ceux des Pharisiens, tandis que les tiens mangent et boivent. » 

34 Jésus leur dit : « Est-ce que vous pouvez faire jeûner les invités à la noce pendant que l’époux est avec eux ? 

35 Mais des jours viendront où l’époux leur aura été enlevé, alors ils jeûneront en ces jours-là. »


36 Il leur dit encore une parabole : « Personne ne déchire un morceau dans un vêtement neuf pour mettre une pièce à un vieux vêtement ; sinon, et on aura déchiré le neuf et la pièce tirée du neuf n’ira pas avec le vieux. 

37 Personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres ; sinon le vin nouveau fera éclater les outres et le vin se répandra, et les outres seront perdues. 

38 Mais il faut mettre le vin nouveau dans des outres neuves. 

39 Quiconque boit du vin vieux n’en désire pas du nouveau, car il dit : “Le vieux est meilleur.” »


Luc 9, 23-27 – Comment suivre Jésus ?

23 Puis il dit à tous : « Si quelqu’un veut venir à ma suite, qu’il se renie lui-même (qu’il s’abandonne lui-même / qu’il renonce à son égo et ses certitudes), qu’il prenne sa croix chaque jour (qu’il accepte une existence exposée à la dérision), et qu’il me suive. 

24 En effet, qui veut sauver sa vie, la perdra ; mais qui perd sa vie (qui renonce au succès promis par le monde) à cause de moi, la sauvera (entrera dans la vie véritable). 

25 Et quel avantage l’homme a-t-il à gagner le monde entier, s’il se perd ou se ruine lui-même ? 

26 Car si quelqu’un a honte de moi et de mes paroles, le Fils de l’homme aura honte de lui quand il viendra dans sa gloire, et dans celle du Père et des saints anges. 

27 Vraiment, je vous le déclare, parmi ceux qui sont ici, certains ne mourront pas avant de voir le Règne de Dieu. »



Luc 9, 57-62 – Ceux qui désirent suivre Jésus ?

57 Comme ils étaient en route, quelqu’un dit à Jésus en chemin : « Je te suivrai partout où tu iras. » 

58 Jésus lui dit : « Les renards ont des terriers et les oiseaux du ciel des nids ; le Fils de l’homme, lui, n’a pas où poser la tête. »

59 Il dit à un autre : « Suis-moi. » Celui-ci répondit : « Permets-moi d’aller d’abord enterrer mon père. » 

60 Mais Jésus lui dit : « Laisse les morts enterrer leurs morts, mais toi, va annoncer le Règne de Dieu. »

61 Un autre encore lui dit : « Je vais te suivre, Seigneur ; mais d’abord permets-moi de faire mes adieux à ceux de ma maison. » 

62 Jésus lui dit : « Quiconque met la main à la charrue, puis regarde en arrière, n’est pas fait pour le Royaume de Dieu. »


Luc 17, 20-21

20 Les Pharisiens lui demandèrent : « Quand donc vient le Règne de Dieu ? » Il leur répondit : « Le Règne de Dieu ne vient pas comme un fait observable. 

21 On ne dira pas : “Le voici” ou “Le voilà”. En effet, le Règne de Dieu est parmi vous / au milieu de vous / à votre portée. »

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