Mt 25, 31-46
Lectures
bibliques : [Es 58, 6-8 ou Lc 13,
1-5] ; Mt 25, 31-46
+ lectures dans la prédication : Qo/Ec 11, 1-2 ; Mt 10, 42 ; Ga 6, 7-9 ; Pr 19, 17.
Thématique : Ce qu'un homme aura
semé, c'est aussi ce qu'il récoltera. (Ga 6,7)
Prédication de
Pascal LEFEBVRE / Tonneins, le 04/10/15 – Culte de rentrée
Ce récit du
jugement dernier est une sorte de « mythe » : c’est un texte qui
nous dit une vérité à travers une histoire. C’est une sorte d’image, de
parabole apocalyptique… qu’il nous faut décrypter pour ne pas nous tromper sur
Dieu, sur nous-mêmes et sur la vie.
On peut, bien
sûr, entendre ce texte comme une indication métaphorique de ce qui risque de se
passer au jugement final ou, à minima, au moment de notre mort. Mais, en
réalité, en nous parlant du futur, des choses dernières, ce passage de
l’évangile nous renvoie à notre présent, à notre quotidien, ici et maintenant.
En nous révélant
que nous serons jugés sur l’amour – sur l’amour dépourvu de tout calcul, seul
critère du jugement – c’est, de fait, dans notre existence présente que Jésus
nous presse d’agir selon ses commandements.
Nous ne devons
pas nous laisser aller au fil du temps, dans l’inconscience, mais, au
contraire, vivre chaque jour dans l’éveil et prendre sans cesse des décisions
concernant la vie et les êtres qui nous entourent.
La question est
de savoir si nos pensées et nos actes profitent à notre développement humain, à
notre croissance spirituelle, et s’ils génèrent de l’amour, de la liberté et du
bien-être pour autrui… En un mot, s’ils sont - ou non - conformes au projet de
Dieu pour l’être humain et utiles aux autres (?)
Je vous propose
d’interpréter ce matin ce passage de l’évangile, grâce à d’autres textes (que
vous avez sur vos feuilles) :
Qohéleth - Ecclésiaste 11, 1-2
« Jette ton
pain sur la face des eaux, car avec le temps tu le retrouveras ; donnes-en une
part à sept et même à huit, car tu ne sais pas quel malheur peut arriver sur la
terre. »
Matthieu
10, 42
« Quiconque
donnera seulement un verre d'eau froide à l'un de ces petits parce qu'il est
mon disciple, je vous le dis en vérité, il ne perdra point sa récompense. »
Galates
6, 7- 9
« Ce qu'un
homme aura semé, c'est aussi ce qu'il moissonnera. […] Ne nous lassons pas de
faire le bien ; car nous moissonnerons au temps convenable, si nous ne nous
relâchons pas. »
Proverbes
19, 17
« Celui qui
a pitié du pauvre prête à l'Eternel, Qui lui rendra selon son œuvre. »
L’idée centrale
exprimée par ces versets, c’est que tout ce que l’homme pense, dit ou fait, et
croit, cela lui revient sous une forme semblable un peu plus tard.
Quand c’est une
chose positive : cela ne pose généralement pas de problème. Personne ne se
plaint de recevoir des bénédictions dans sa vie.
Mais quand ce
retour, ce « boomerang » est négatif, faut-il y voir la décision de
Dieu ? Est-ce que Dieu nous punirait du haut du ciel ? Faut-il croire
en un Dieu qui nous jugerait et nous infligerait une correction pour notre
égocentrisme, notre orgueil ou notre convoitise ?
A mon avis, en
écoutant ce que dit Jésus dans les évangiles (cf. par ex. Lc 13, 1-5), la
réponse est que ce n’est ni Dieu, ni le Fils de l’homme qui nous punit ou nous
récompense, en tant qu’autorité transcendante extérieure, mais que c’est tout
simplement nous-mêmes, par nos choix de vie, qui récoltons les effets de nos
pensées et de nos actes… et donc, d’une certaine manière, qui nous punissons ou
nous récompensons, du fait de notre ouverture ou non à la vie.
Il faut bien entendre que ce texte est
une image d’un jugement… mais que ce jugement n’aura pas seulement lieu à la
fin des temps ou à notre mort, au moment où la lumière poindra sur notre vie… En
fait ce qui se joue dans ce discernement est déjà effectif dans notre monde
ici-bas… et ce jugement n’est pas le fruit de la décision d’une instance supérieure
et transcendance, d’un dieu juge à la barbe blanche, ni même du Christ, mais il
est une loi de l’existence elle-même (comme nous le rappellent, à leurs manières,
les versets bibliques que nous venons d’entendre : cf. Qohéleth - Ecclésiaste 11,
1-2 ; Galates 6, 7- 9).
Le Dieu de Jésus
Christ n’est pas un comptable pointilleux pesant sur sa balance chacun de nos
actes… il n’est pas un dieu vengeur,
susceptible de nous damner pour l’éternité… ni un dieu méchant, pervers ou cruel…
qui aurait besoin de nous mettre à l’épreuve ou qui se satisferait du sang de
sacrifices pour pouvoir pardonner. Si tel était le cas, ce ne serait qu’un dieu
mythologique, hérité du paganisme … un
dieu beaucoup trop humain pour être crédible.
Le Dieu de Jésus
Christ est un Dieu d’amour, il est la Source universelle de l’Être, la Vie qui
souffle, qui croît et qui rayonne en nous et dans le monde. Il est le Dieu
Esprit et Lumière, capable de nous influencer et de nous transformer
positivement lorsque nous sommes ouverts et connectés à lui.
Ce que ces
textes expriment, c’est l’idée que l’homme est lui-même créateur de sa réalité.
Par sa conscience, sa pensée, ses paroles et ses actes, il induit son présent
et son avenir… et ceux-ci ne sont pas indépendants du sort des autres êtres…
car les hommes et l’ensemble de leur environnement sont interdépendants.
C’est ce que
Jésus dit ailleurs dans son sermon sur la montagne : Tout bon arbres produit de bons fruits. tout arbre malade produit de
mauvais fruit. (cf. Mt 7, 17)
Si ta façon de regarder la vie est
négative, si ton œil est malade, tu seras dans les ténèbres. Si ton œil est
sain, ton corps tout entier, ta vie toute entière sera dans la lumière. La
lampe du corps c’est l’œil. (Mt 6,
22-23) Tout dépend de ta
façon de regarder la vie :
La regardes-tu
avec un regard égocentrique, tourné sur toi-même, plein de convoitise et de
concupiscence ? ou la regardes-tu avec un regard d’amour pour les autres,
plein de compassion, d’altruisme et de bienveillance ?
La vie se
trouve-t-elle dans l’accaparement ou dans le don de soi ?
Mais revenons à
la parabole du jugement dernier :
* Où se trouve
la surprise dans cette histoire racontée par l’évangéliste Matthieu ?
Elle se trouve
dans la révélation du lien indissociable entre le Christ et les humains, les
plus petits parmi nos frères. A l’heure du jugement, tous sont étonnés et
demandent : « quand nous est-il
arrivé de te voir affamé et de te nourrir… de te voir malade ou en prison et de
venir à toi ? » (v.37-39) La surprise vient du fait que c’est
quand nous sommes bons avec nos frères (que nous les nourrissons, vêtissons, accueillons,
visitons, consolons) que nous le faisons en réalité au Christ (v.40)… et en
dernier instance que nous le faisons en conséquence à nous-mêmes (v.34)… en
élevant notre conscience, en élargissant notre cœur et notre destinée.
Ce que cette
histoire du jugement dernier exprime ainsi, c’est le lien mystérieux et
inaltérable qui existe en réalité entre l’autre et moi… entre vous et moi…
entre chacun de nous.
Il y a une
fraternité cachée, une solidarité de destin : Ce qui m’arrive n’est pas
étranger à ce qui arrive à mon frère : si je l’aime et que j’agis en sa
faveur, d’une manière ou d’une autre, j’en récolterai aussi et autrement les
fruits.
Si, au contraire,
pris par mon égo et la préoccupation de ma petite personne, je l’ignore ou le
méprise, j’en récolterai également les effets… car nous sommes tous liés, tous
enfants d’un même Père.
Oui… « à chaque fois que vous l’avez fait à
l’un de ces plus petits, qui sont mes frères – dit le Christ – c’est à moi que
vous l’avez fait » (v.40)… et à chaque fois que vous agissez ainsi,
vous en tirez des fruits : non seulement le bonheur d’être juste (cf. Mt
5, 7-9)… mais, de fait une plus grande proximité avec le Père… vous vous
approchez de lui… vous êtes en communion avec lui … vous êtes bénis !
C’est ainsi que
le Fils de l’homme appelle les Justes et les Généreux dans cette
parabole : « les Bénis de mon
Père » (v.34).
A contrario,
ceux qui ne font rien pour autrui, qui ne pense qu’à leur égo… se voient éloignés
de la Source divine. Ce qui signifie qu’ils ne sont plus en connexion avec le
Souffle de Dieu en eux-mêmes, qu’ils risquent de perdre le sens de leur vie.
Autrement dit –
à travers cette histoire inspirée par l’apocalyptique juive[1] – ce
passage des évangiles nous fait prendre conscience du lien indéfectible entre
le Père et nous, les humains, ses enfants.
L’Esprit de Dieu
anime tous les êtres vivants. Si je perds le sens de la communion fraternelle,
la compréhension du fait que chaque homme est lié au Père, indirectement, je
porte atteinte à ma propre relation au Père, je l’amoindris au lieu de
l’amplifier.
* Après la
question de la surprise de la parabole, penchons-nous sur ce qui peut faire
difficulté : l’image de la séparation entre des brebis et des chèvres/ ou
des boucs. Pourquoi avoir choisis ces animaux, plutôt que d’autres ? Qu’est-ce
qui les caractérise ?
Nous avons les
brebis d’un côté. Les chèvres de l’autre…. Et inévitablement, en tant que lecteurs
ou auditeurs, nous nous posons la question : dans quel camp nous
retrouverons-nous ?
Je n’y connais
pas grand chose au sujet des animaux d’élevage… mais ce qu’on peut dire, sans risque
de se tromper, c’est que les brebis et les moutons sont connus pour leur
docilité et leur obéissance.
Les brebis sont
patientes et ne s’agressent pas, même lorsqu’elles sont entassées, serrées dans
un coin de leur enclos.
Elles paissent
tranquillement, ne revendiquent jamais le terrain qui n’est pas le leur et
laissent le pâturage tondu à ras, mais non endommagé. Ce qui permet à l’herbe
de repousser après leur passage.
Les chèvres,
quant à elles, sont plus rebelles. Elles grimpent et sautent sur les rochers,
se fourvoyant dans des endroits dangereux. Ce sont des spoliatrices et des
voleuses. Elles mangent tout et se font concurrence.
Les chèvres sont
l’image des êtres qui ne suivent que leur propre désir, sans se préoccuper des
conséquences… Elles sèment la destruction autour d’elles.
Or, vous
remarquerez que dans cette parabole, ce sont les brebis qui sont placées à
droite… qui se trouvent dans la proximité du Père.
En montrant en
exemple les brebis, on peut penser que Jésus donne l’image de celles et ceux
qui acceptent de se mettre à l’écoute de la voix de leur Berger, de celui veut
les guider et les protéger.
A contrario, par leur comportement et leurs actions,
les chèvres choisissent de ne pas se placer sous la protection du Berger, mais
de se débrouiller seules, en avalant n’importe quoi et en écoutant qu’elles-mêmes.
A travers elles,
Jésus se réfère à ceux qui n’ont pas la capacité d’écouter qui ou quoi que ce
soit, parce que leur esprit est trop rebelle et égocentrique.
Dans la parabole
une séparation est faite entre les deux types d’animaux :
- Les premiers
agissent bien et en communion les uns avec les autres et finalement
continueront à vivre dans la paix, la protection et l’assouvissement de leurs
besoins que connaît le Berger.
- Les seconds, qui
ont choisi de vivre dans l’indifférence à l’égard du Berger et des autres, devront
supporter toute la force terrifiante de leur conscience rebelle.
Alors, bien sûr,
comme il s’agit ici d’un « mythe », l’histoire fait intervenir un arbitre,
un personnage central – le Fils de l’homme – pour opérer une sorte de discernement,
de jugement et délivrer le verdict, la sentence finale.
Mais, il faut
bien comprendre que ce qui arrive aux chèvres dans cette histoire, en réalité,
n’est pas une punition de quelqu’un de très haut – encore une fois : Dieu
ne punit pas / le Christ non plus… sinon nous ne pourrions pas leur faire
confiance et croire en leur amour inconditionnel.
Ce qui arrive
aux chèvres est tout simplement – pourrait-on dire – une conséquence naturelle
de la loi de l’existence, à savoir : ce qui réside dans notre esprit et
notre cœur finit par s’extérioriser dans notre corps, dans notre vie et notre
environnement.
Quand nous
résistons ou nous nous rebellons, la vie finit par nous opposer une résistance
dans l’accomplissement de nos désirs.
Si nous nous enfermons
dans le mépris ou l’indifférence à l’égard d’autrui, cette attitude risque bien
de nous retomber dessus : des portes se fermeront et cet enfermement
risque même de porter atteinte à notre force vitale et de nous rendre malades.
(C’est sans
doute la raison pour laquelle Jésus nous appelle à bénir, à ne jamais juger, ni
maudire (Mt 5, 44 ; Mt 7, 1s ; Lc 6, 28 ; Rm 12,14)… car nos
pensées, nos paroles et nos actes ne sont pas sans impacts ni sur autrui, ni
sur nous-mêmes.)
Alors, on peut
avoir l’impression que cette loi – le fait qu’on récolte ce qu’on sème (comme le dit Paul : Ga 6,7 ss) – est
contraire à la notion de grâce, si chère aux Protestants.
Mais,
posons-nous la question : les chèvres ont elles été réceptives à la grâce,
à l’amour qui leur était offert ? Elles n’en ont eu que faire ! Elles
n’en ont fait qu’à leur tête !
Dans cette
petite histoire, elles n’ont aucunement répondu à la grâce en modifiant leur
mentalité et leur comportement.
* Dès lors, si
tout ce qu’on vient de dire est vrai… si ce récit nous expose en fait une loi
de l’existence… une question se pose encore : en quoi tout cela est-il une
bonne nouvelle ?
La bonne
nouvelle réside – entre autres – dans le fait que nous pouvons décider d’agir
comme des brebis. Il suffit de se mettre à l’écoute du Berger, de Dieu, de la
Source de notre être, qui nous donne vitalité, amour et compassion pour autrui.
La bonne
nouvelle, c’est qu’en nous laissant construire par Dieu, par son souffle et son
amour, nous modifions notre présent et notre futur.
Si nous voulons
changer notre vie, changeons nos pensées… changeons les paroles qui découlent
de nos pensées… changeons les actions qui découlent de nos pensées.
Ce récit du
jugement dernier vient nous rappeler que les choses ne sont pas figées... qu’il
n’y a pas de fatalité.
Bien sûr, nous
pouvons rencontrer des épreuves et des difficultés dans notre vie, mais l’évangile
vient nous redire que nous sommes acteurs
et créateurs de notre réalité : si nous voulons nous rapprocher de la
lumière comme les brebis, les bénis du Père… si nous voulons obtenir de bons
fruits et savoir les partager avec d’autres … il faut travailler sur nous-mêmes, sur notre arbre
(cf. Mt 7,17) , pour le transformer en bon arbre, pour en purifier la conscience et
l’ouvrir à la sève de l’amour.
Tout le travail de
notre vie est de nous ouvrir à Dieu, à la Source de l’amour en nous, pour
laisser rayonner l’influx de sa force vitale et devenir un canal de la
conscience divine, qui offre protection et guérison, comme un Père : qui
nourrit, donne à boire, recueille, vêtit, visite, etc.
En nous ouvrant
à l’Esprit de Dieu, nous pouvons véritablement devenir ses fils et ses filles,
à la suite de Jésus… et devenir des artisans de paix, de bienveillance, de
justice, de réconfort, de réconciliation, de guérison.
* Interrogeons-nous,
encore un instant – et pour conclure –, sur les récits des évangiles qui nous racontent
les multiples guérisons et les actes étonnants que Jésus a accomplis : Comment
Jésus a-t-il pu réaliser tout cela pour tant de malades et d’exclus ?
S’il a pu faire
ces « miracles » extraordinaires, c’est parce qu’il était totalement
connecté et ouvert à la Source de l’être, à la conscience divine protectrice,
qu’il appelle « Père »… et qui agit dans notre intériorité.
Et la chose
surprenante, c’est que ces facultés ne sont pas réservées à Jésus. Il le dit
lui-même. Il annonce que nous pouvons faire de même et même de plus grandes
œuvres (cf. Jn 14,12)… mais à une seule condition : être pleinement unis
au Père dans la foi, la confiance.
C’est cela, non
seulement qui peut modifier notre vie et notre futur, pour qu’ils soient pleinement
bénis, mais qui peut aussi nous permettre de développer des dons et des
charismes extraordinaires, pour les mettre au service des autres.
Alors… frères et
sœurs, chers amis… il ne nous reste plus qu’une seule chose à faire… c’est la
résolution à prendre dans cette nouvelle année scolaire : se mettre à
méditer quotidiennement dans le silence, pour ouvrir notre cœur, notre âme et
tout notre être et sentir la présence de Dieu et son amour en nous… nous
envahir, nous élever, nous purifier.
Le chemin de
transformation que nous donne Jésus passe par la méditation et la prière, pour
aller vers les autres.
Vous remarquerez
que dans les évangiles Jésus ne cesse à la fois d’agir pour autrui, de guérir, et
de se recueillir, seul, dans la méditation avec son Père sur la montagne.
Nous avons, nous
aussi, besoin de ce temps quotidien de cœur à cœur avec Dieu : c’est la
meilleure façon de voir notre vie peu à peu croître et se bonifier.
Si nous ouvrons
notre cœur à la grâce de Dieu, si nous écoutons sa voix (comme les brebis
écoutent leur berger), nous recevrons ses bénédictions dans notre vie et nous
deviendrons à notre tour « bénédiction » pour les autres.
Amen.
[1] Matthieu reprend ici,
dans ce passage, des motifs inspirés des Ecritures : « L’idée d'un
jugement général à la fin des temps en prélude à une domination divine absolue
avait cours dans le judaïsme des deux derniers siècles avant notre ère. On la
trouve déjà chez Zacharie 14. On la trouve également chez Daniel qui emploie
une expression toute proche, « Fils d'homme »: « Je contemplais, dans les visions de la nuit : Voici, venant sur les
nuées du ciel, comme un Fils d'homme. li s'avança jusqu'à l'Ancien et fut
conduit en sa présence. À lui furent conférés empire, honneur et royaume, et
tous peuples, nations et langues le servirent. Son empire est un empire éternel
qui ne passera point, et son royaume ne sera point détruit » (Daniel 7, 13-14).
Après avoir décrit la vision de l'Ancien des Jours que l'on peut assimiler
à Dieu, le prophète avait en effet narré la venue de ce fameux Fils d'homme
dans lequel les chrétiens reconnaîtront Jésus. Il sera le gouverneur choisi par
Dieu après le règne infâme de l'Antéchrist décrit un peu auparavant : il
recevra un souverain empire sur le monde, par-delà toutes les barrières
politiques, culturelles et linguistiques et, surtout, son règne n'aura pas de
fin. Comme le Fils d'homme de Daniel, le Fils de l'homme de Matthieu domine
l'univers : sa souveraineté s'exprime par un trône de gloire. Il est donc roi
du monde. » (cf. Regis Burnet, Paroles
de la Bible, éd. Seuil, p.173)
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