vendredi 16 juin 2023

Meditation Mt 11, 25-30

 Mt 11, 25-30 

Médiation pour RCF Bordeaux - vendredi 16/06/23

https://www.rcf.fr/vie-spirituelle/priere-rcf-bordeaux?episode=383884


25En ce temps-là, Jésus prit la parole et dit : « Je te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre, d’avoir caché cela aux sages et aux intelligents et de l’avoir révélé aux tout-petits. 

26Oui, Père, c’est ainsi que tu en as disposé dans ta bienveillance. 

27Tout m’a été remis par mon Père. Nul ne connaît le Fils si ce n’est le Père, et nul ne connaît le Père si ce n’est le Fils, et celui à qui le Fils veut bien le révéler.

28« Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi je vous donnerai le repos. 

29Prenez sur vous mon joug et mettez-vous à mon école, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos de vos âmes. 

30Oui, mon joug est facile à porter et mon fardeau léger. »



Qu’est-ce que produit la religion… notre religion ?


Est-elle un carcan ? Fait-elle peser sur nous un joug lourd et difficile à porter ? 

Autrement dit, est-elle un poids ? un fardeau... un frein à la vie ?

Ou, au contraire, comme le propose Jésus : est-elle libératrice ? est-elle une aide pour les êtres humains ?... pour leur permettre de vivre ensemble, libres et heureux ?


Cette question était prégnante et urgente pour Jésus. Elle portait sur l’interprétation de la loi de Moïse : 

  • - D’un côté, les Pharisiens et les Scribes proposaient une application stricte de la loi juive, la Torah : des choses étaient permises et d’autres défendues… 

Il y avait, par exemple, le respect du jour du repos, du sabbat… en théorie, c’était une bonne chose, mais pour les plus pauvres, ne pas travailler le jour du sabbat, c’était s’exposer à plus de misère et à un jour de jeûne forcé, sans avoir les moyens de manger. 


  • - D’un autre côté, Jésus propose d’interpréter les commandements de la loi selon un critère supérieur qui est celui de l’amour, de la compassion et de la miséricorde. Car cela correspond, pour lui, à la volonté de Dieu. 

La loi est donnée pour protéger les humains, et notamment les plus faibles, contre l’arbitraire des forts. Ce que Dieu veut : c’est la miséricorde et la vie en plénitude. Ce n’est pas une liste d’interdits.


[Cette question n’est pas seulement une question ancienne : elle renvoie à notre propre image de Dieu et de la religion.]


Comment concevons-nous la religion aujourd’hui ?


Seulement, comme quelque chose qui nous transmet des traditions, une morale, des valeurs… ou aussi, comme quelque chose qui élargit les horizons, qui ouvre notre conscience, qui nous libère… nous ouvre à Dieu, aux autres, et à l’amour ?


Cette question vient encore nous interroger sur notre manière de penser Dieu ?


Est-il, pour nous, comme un Roi ou un Juge qui nous attend au tournant, pour un jugement dernier ?... ou est-il davantage comme un Père ou une Mère, qui nous aime, nous accompagne, nous soutient… en nous apportant bienveillance, guérison et salut. 


Pour Jésus, la religion ne doit pas être un fardeau… mais un cadeau : une grâce.

Il suffit – pour cela – de placer sa confiance en un Dieu compatissant… plutôt qu’en un Dieu légaliste et tyrannique. 


Dieu est celui qui prend parti pour les « petits », ceux qui acceptent d’être ses enfants. 

Il est comme un père ou une mère, qui accepte et protège les siens… notamment, les humbles et les pauvres. 

C’est ce Dieu d’amour que Jésus est venu révéler aux « petits », plutôt qu’aux « sages et aux savants » [qui risquent de rester dans leurs préjugés]. 


Si le Christ nous appelle à nous mettre à son école… si son « joug » est léger et facile à porter, c’est parce qu’il le porte avec nous. Il est solidaire de notre humanité. 


[Pour Jésus, Dieu est une force d’amour qui se met au service de sa création… qui vient soutenir les hommes pour que ces derniers puissent se mettre, à leur tour, au service de leurs semblables, et les aimer de manière concrète.]


Ainsi, il n’y a plus qu’une loi : « aimer son prochain, comme soi-même » !


[Accomplir le commandement d’aimer est l’expression et le résultat d’une relation nouvelle entre l’être humain et Dieu, marquée par la grâce, la confiance et l’amour. 

Le commandement d’aimer n’est pas une charge trop lourde pour l’être humain, car c’est pour cela qu’il a été créé par Dieu : Pour aimer Dieu son créateur, être un fils, une fille pour Lui. Et pour aimer son prochain, être un frère, une sœur pour lui !]


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