dimanche 25 juin 2023

Lc 10, 25-37

 Lectures bibliques : Ps 23 ; Mt 16, 24-26 ; Lc 10, 25-37 : voir textes en bas de cette page. 

Thématique : compassion, disponibilité et dépassement de soi 

Prédication de Pascal LEFEBVRE – 25/06/23 – Bordeaux (temple du Hâ) – Culte avec baptême et bénédiction de mariage 



* Vous avez peut-être remarqué le vocabulaire employé par l’évangéliste Luc dans cette petite histoire bien connue, dite du « bon samaritain ». 


Le Samaritain en question 

- est d’abord ému aux entrailles, c’est-à-dire saisi de compassion.
- Ensuite, il s’approche, il panse les blessures de l’homme à terre, lui donne les premiers soins avec les remèdes thérapeutiques de l’antiquité : de l’huile et du vin.
- Ensuite, il le transporte sur sa monture (sans doute un âne) pour le conduire à une auberge,
- Là, à nouveau, il prend soin de lui.
- Et, enfin, le lendemain, il paie l’aubergiste en lui disant : « prends soin de lui ». 


C’est tout une éthique du soin qui est prôné par Jésus, à travers cette parabole. 


Être le prochain d’autrui, de celui qui est dans le besoin ou victime de blessures, ce serait prendre soin de lui… ou dit autrement à la fin de l’épisode, ce serait avoir de la miséricorde, éprouver de la compassion. 


Et Jésus en rajoute une couche en disant au légiste ainsi qu’à l’auditeur de l’évangile : « va et toi aussi fais de même ! »


« Miséricorde et compassion » : des mots qu’on n’emploie plus beaucoup dans la vie quotidienne d’aujourd’hui… et je n’ai pas souvenir dans mon parcours scolaire – enfant ou adolescent - qu’un professeur des écoles ou un enseignant m’ait un jour parlé de « miséricorde ou de compassion » comme des valeurs fondamentales… 


Je crois, en fait, qu’il n’y a qu’à l’école biblique, au catéchisme, au culte le dimanche qu’on a pu me dire que c’était essentiel… et même quelque chose qui donne la vie… puisqu’il s’agit bien de cela dans notre passage : il s’agit pour le légiste de savoir comment « hériter la vie éternelle », comment recevoir la vie en plénitude, comment trouver ce qui fait vivre. Et Jésus pointe notre relation à Dieu et au prochain. 


« Aimer son prochain », ce serait accepter d’en prendre soin, ce serait le contraire de l’indifférence. « Aimer » serait synonyme de « vie ». 


* En y regardant de plus près, il y a un point qui peut nous frapper dans cette histoire, c’est la disponibilité du samaritain… le temps qu’il prend pour s’occuper de l’homme blessé. 


Bien sûr que ce samaritain est comme nous : il a sûrement un programme prévu et un emploi du temps bien chargé… il a certainement mille choses à faire… un agenda bien rempli… mais pourtant, il fait quelque chose d’exceptionnel : devant la souffrance d’autrui, il s’arrête, il met entre parenthèses son quotidien, toutes ses activités… il accepte de stopper tout autre chose, pour prendre le temps nécessaire avec l’homme atterré. 


Il y a là un enseignement pour nous… car c’est un vrai problème dans notre société et notre monde, où l’on court toujours après le temps, où il faut avancer, rentabiliser chaque instant et performer… nous ne prenons pas toujours le temps de nous arrêter, de prioriser… et d’accepter de lâcher notre programme, de nous rendre disponibles pour les autres … même si ça perturbe nos habitudes et nos tâches quotidiennes. 


C’est donc une parabole du « prendre soin », du « care »… mais aussi de la « disponibilité », qui nous est proposée. 


Et si ce fameux samaritain se rend disponible, c’est qu’il est saisi de compassion. En fait, il ne peut pas faire autrement : c’est plus fort que lui ! il est pris aux tripes !

Il est littéralement « ému aux entrailles » par la situation de cet homme (nous dit l’évangéliste Luc).

Autrement dit, son niveau de conscience, son ouverture aux autres, son niveau de compassion est bien plus élevé que les deux autres personnages de l’histoire. 


Et d’ailleurs cela peut nous interroger : 

Comment se fait-il que deux religieux : un prêtre et un lévite ne s’arrêtent même pas pour s’occuper de cet homme blessé ?  


Plusieurs hypothèses semblent possibles :

- Certains peuvent penser qu’ils sont tout simplement indifférents au sort de cet homme, qu’ils n’éprouvent pas de compassion devant la souffrance d’autrui … qu’ils sont, en quelques sortes, devenus « inhumains » face à la misère… comme si on pouvait s’habituer à celle-ci. 


- D’autre diront qu’ils n’ont pas le temps de se rendre disponibles… ils ont autre chose à faire : ce sont des religieux. Ils ont des obligations professionnelles. Ils doivent aller au temple pour préparer l’office… et c’est vrai que c’est important de ne pas arriver en retard au culte le dimanche matin… ils seraient donc trop pressés pour s’arrêter. 


- Plus sérieusement, je crois que c’est par peur qu’ils ont agi ainsi… c’est à cause des règles de pureté (inspirées du Livre des Nombres) qu’ils ne prennent pas soin de l’homme blessé. En effet, si l’homme à terre est réellement à demi-mort, s’il perd du sang… les religieux ne peuvent pas prendre le risque de le toucher…. car ils deviendraient « impurs » à leur tour, au contact du sang… et de fait, ils ne pourraient plus se rendre au temple à Jérusalem, pour participer à la vie cultuelle et rituelle… et il devraient attendre un temps de purification, d’au moins 7 jours. Ils veulent donc éviter la souillure et passent à bonne distance (cf. Nb 19, 11-16). Ils agissent ainsi par peur de l’impureté. 


Autrement dit, c’est juste une question de priorité. 


Cela nous montre à quel point, parfois, des conventions ou des règles religieuses, sociales, formelles, ou tout simplement l’indifférence, peuvent en fait nous rendre « inhumains » et nous pousser à devenir « insensibles » au sort d’autrui. 


C’est bien toujours le cas aujourd’hui, on peut le constater à travers bien des situations….

Lorsqu’on sait, par exemple, que des êtres humains sont enfermés dans des camps de rétentions, qui sont en fait des prisons, alors qu’ils n’ont commis aucun délit… mais juste parce qu’ils n’ont pas la bonne couleur de drapeau sur leur passeport… parce qu’ils ne sont pas nés au bon endroit… 

Alors qui reste-t-il pour s’en occuper, à part quelques associations comme La Cimade ?


Malheureusement, ce genre de situation existe partout dans le monde : des gens regroupés comme des animaux et parqués dans des camps de réfugiés… des gens isolés, malades ou affamés dont si peu personnes prennent vraiment soin… des enfants perdus et livrés à eux-mêmes dans les rues des capitales en Indes, à Madagascar ou ailleurs… et même en France dans certains cas. 


En fait, notre monde meurt d’indifférence… Et Jésus a bien raison de répondre à ce légiste que c’est en fait la miséricorde et la compassion qui donne la vie… car, le samaritain est certainement plus vivant d’avoir pris le temps de faire du bien à autrui… 

Et l’homme blessé va pouvoir reprendre des forces et retrouver la vie, parce qu’il a rencontré la compassion d’autrui au bord du chemin. 


*Alors, puisqu’il s’agit d’une parabole de la miséricorde et de la compassion, j’ai voulu regarder un peu ce que le dictionnaire nous en dit :


La « miséricorde », c’est la disposition à venir en aide à celui qui est dans le besoin, c’est la sensibilité au malheur d’autrui, qui pousse à agir ou à pardonner, par pure bonté ou générosité. 

Les synonymes sont : grâce, pitié, bonté, générosité, indulgence, humanité, charité, compassion….


Et la « compassion », c’est le fait d’entrer en résonance avec autrui. C’est ce sentiment qui nous fait éprouver la souffrance d’autrui. C’est le fait de ressentir ce que vit autrui, de s’attendrir, de se laisser toucher et même de partager les maux et les souffrances des autres. 


St Exupéry disait « On ne voit bien qu’avec le cœur ». 


Voilà donc le chemin dans lequel le Christ veut nous mener : il nous invite sans cesse à la fraternité… c’est-à-dire à ouvrir et écouter notre cœur.  


Lorsque le Christ dit ailleurs dans l’évangile "Si quelqu’un veut marcher derrière moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive."… il n’est pas en train de faire l’éloge de la souffrance… mais il est en train de dire qu’il vaut la peine de renoncer à son égoïsme, à l’idée d’un bonheur égocentrique, « chacun pour soi », pour prendre sa part de fardeau… et le porter avec les autres… pour les en soulager un peu.

C’est le chemin d’une meilleure justice, d’une vraie fraternité qu’il nous propose… 


Que ce soit dans la parabole du jugement dernier (Mt 25) …ou dans les Béatitudes (Mt 5)… Jésus annonce que nous sommes tous liés… qu’il n’y a pas de bonheur « chacun pour soi »… car c’est aussi un chemin de bonheur de venir en aide à autrui, d’éprouver de la compassion, de faire acte de générosité, de bonté… et de créer du soulagement, du « relèvement » et du réconfort autour de soi… c’est un chemin de vie et d’humanité. 


Ce que Jésus propose, c’est en fait de renoncer à maîtriser seul son existence, pour entrer dans la vie qui va au-delà de soi. 

Être disciple du Christ, c’est accepter – avec confiance - de s’engager dans ce chemin d’amour des autres, au risque - comme Jésus - d’y laisser des plumes… mais avec la satisfaction d’avoir suscité la vie et d’avoir fait du bien. 

Car nous sommes là pour ça : donner le meilleur de nous-mêmes… et transmettre de la lumière, de la paix, du soulagement, de la réconciliation, de la joie. 

C’est cela être « disciples » du Christ : impulser l’amour et le règne de Dieu autour de nous.  


Le chemin de miséricorde et de compassion que Jésus est venu ouvrir, ce n’est certainement pas la tranquillité, mais c’est plutôt le fait de faire confiance à Dieu quoi qu’il arrive, c’est le choix d’inscrire son existence dans la foi, comme une promesse de vie, comme un surcroît de vie ! C’est ce que promet Jésus : "Qui perdra sa vie à cause de moi et de l’Evangile, la sauvera."


*Lorsque Jésus invite ses disciples à la miséricorde, il ne fait rien d’autre, en réalité, que de nous appeler à imiter Dieu, qui est le Père de toute miséricorde. 


« Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux. » (Lc 6, 36) dit le Christ dans l’évangile de Luc. 


Précisément, nous pouvons être miséricordieux, parce que Dieu l’est avec nous… et avant nous… Parce que nous avons conscience que nous sommes au bénéficie de sa grâce, de son amour, de sa générosité… nous pouvons à notre tour, la vivre et la transmettre. 


En fait, nous sommes appelés à partager ce que nous recevons de Dieu : cette grâce, cette confiance, cette bonté, cette compassion, cette lumière que Dieu nous offre, nous pouvons bien en distribuer un peu… car Dieu nous en redonne chaque jour… nous n’en manquons jamais. 


C’est le fait de savoir que Dieu nous aime sans limite… qui nous pousse, à notre tour, à faire des choses extraordinaires. 


* Et ce que nous considérons comme quelque chose d’extraordinaire varie en fait selon les individus :

Qu’est-ce que ce samaritain a vraiment réalisé d’exceptionnel – me direz-vous ?


- Il s’est laissé émouvoir… certes !
- Il s’est rendu disponible… et a pris soin de son prochain… c’est entendu !
- Mais avouez que ce qu’il fait d’exceptionnel… et même d’un peu fou… c’est à la fin… lorsqu’il sort quelques pièces de sa proche et les donne à l’aubergiste en disant : « Aie soin de lui, et, ce que tu dépenseras en plus - dit-il - je te le paierai moi-même à mon retour »


Il fait là quelque chose d’exceptionnel, car il n’hésite pas à se lancer dans l’inconnu. 


Il donne à l’aubergiste une sorte de chèque en blanc. 

Il s’engage à payer à son retour, les dépenses supplémentaires occasionnées par le blessé. Il ne spécifie aucun chiffre, il ne met aucune condition, aucune limite. 


C’est là l’inouï de son geste : le dépassement des limites !

Son élan de don, de générosité n’est pas conditionné, ni cadré… il est confiant et illimité. 


Une chose est de donner une aide limitée et d’en assumer les frais : c’est déjà beau !

Mais c’est autre chose de s’engager à un « plus » indéfini : il franchit là le pas de la foi… 


C’est précisément à ce « plus » indéfini que le Seigneur nous appelle… et pas seulement dans le domaine de l’aide charitable… il nous appelle à un « plus » indéfini dans tous les domaines de la vie…  C’est le dépassement de soi par la confiance et par l’amour !


Ne pas seulement penser en termes raisonnables… dans le champ circonscrit d’une morale close… mais oser dépasser les peurs… ouvrir les portes fermées… fouler aux pieds les frontières… se dépasser en écoutant son cœur et sa compassion… accepter de suivre le Christ sur des chemins inattendus… voilà où nous rencontrerons la vie en plénitude : la vie éternelle ! 


* Pour conclure… 


Nous pouvons donc tirer des enseignements de vie … pour notre existence personnelle… dans cette parabole : 


Jésus nous rappelle à travers cette petite histoire que le prochain n’est pas seulement le compatriote, ni le coreligionnaire… le prochain, c’est tout homme, toute femme, à commencer par celui qui souffre. 


Tout homme est l’image de Dieu… y compris celui qui est au bord du chemin. Chaque homme a une dignité qui dépasse sa situation, ses errements et ses échecs. 


Dire que l’homme est l’image de Dieu, ce n’est pas seulement reconnaitre un droit à chacun, c’est affirmer aussi la dignité de ceux dont l’image divine est marquée par la vulnérabilité… ceux que l’on trouve au bord du chemin… ceux même dont l’image divine peut sembler provisoirement atteinte ou abimée… ceux dont l’image divine peut parfois paraître perdue dans les névroses et les psychoses, dans la maladie ou encore dans les drogues, les violences et la criminalité, ou simplement la médiocrité. 


Une telle affirmation n’a rien d’évident aujourd’hui, tant le poids de la misère s’est accru… tant les lois de l’économie poussent à marginaliser le soi-disant « inutile » ou « l’assisté »… et à sélectionner celui qui est performant et rentable, et qui mérite de vivre. 


Le Christ vient s’opposer à cette idée de sélection « naturelle » ou « économique » … il vient ouvrir un espace et une route à celui qui est toujours un frère… même s’il semble être à un moment donné le plus petit parmi les frères : le malades, l’isolé, l’affamé, le prisonnier. 


Le prochain, c’est celui que Dieu met sur notre route… celui dont je décide de me faire proche… celui par qui j’accepte de me laisser émouvoir… celui dont j’accepte d’écouter la détresse… celui qui a besoin de ma compassion… et à qui je peux rendre un service. 


Et je suis aussi parfois celui-là… celui qui est sur le bord de la route et qui a besoin du secours d’un prochain. 


Le Christ nous invite donc à cette compassion… à nous laisser toucher par la vulnérabilité d’autrui… qui nous renvoie à notre propre vulnérabilité … puisqu’elle appartient à notre condition humaine… 


Mais, à bien y regarder, cette parabole va même plus loin… puisqu’à travers ce samaritain, le Christ nous invite à un dépassement : 

Oser la générosité, au-delà de toute limite et tout jugement. C’est le dépassement de soi par l’amour. 


Ce dépassement est possible parce que nous avons une espérance : Nous savons que Dieu croit en nous… il nous espère… il nous croit capables du meilleur…

Alors, nous aussi, nous pouvons croire au meilleur de l’autre… 

Puisqu’un chemin est toujours ouvert et possible avec Dieu. 

Puisqu’il nous donne chaque jour son Esprit saint, son souffle, son élan vital… pour soulever nos existences, les transformer et les transfigurer !


« Va et toi aussi fais de même ! » 

C’est un appel… un élan vital qu’il nous donne. 

Et il ajoute « Fais cela et tu vivras » ! (cf. Lc 10, 28).


Amen. 


Lectures bibliques 


Psaume 23 - Traduction de Louis Segond, 1910

1 L'Éternel est mon berger : je ne manquerai de rien.

2 Il me fait reposer dans de verts pâturages, Il me dirige près des eaux paisibles.

3 Il restaure mon âme, Il me conduit dans les sentiers de la justice, A cause de son nom.

4 Quand je marche dans la vallée de l'ombre de la mort, Je ne crains aucun mal, car tu es avec moi : Ta houlette et ton bâton me rassurent.

5 Tu dresses devant moi une table, En face de mes adversaires ; Tu oins d'huile ma tête, Et ma coupe déborde.

6 Oui, le bonheur et la grâce m'accompagneront Tous les jours de ma vie, Et j'habiterai dans la maison de l'Éternel Jusqu'à la fin de mes jours.


Matthieu 16, 24-26 - Comment suivre Jésus


24 Puis Jésus dit à ses disciples : « Si quelqu'un veut me suivre, qu'il s'abandonne lui-même, qu'il prenne sa croix et me suive. 

25 En effet, celui qui veut sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie à cause de moi la retrouvera. 


Luc 10, 25-37 - Qui est mon prochain ? La parabole du Samaritain

25 Un spécialiste des Écritures intervint alors. Pour tendre un piège à Jésus, il lui demanda : « Maître, que dois-je faire pour recevoir la vie éternelle ? » 

26 Jésus lui dit : « Qu'est-il écrit dans notre Loi ? Comment le comprends-tu ? » 

27 Il répondit : « “Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de tout ton être, de toute ta force et de toute ta pensée.” Et aussi : “Tu aimeras ton prochain comme toi-même.” » 

28 Jésus lui dit alors : « Tu as bien répondu. Fais cela et tu vivras. » 


29 Mais le spécialiste des Écritures voulait se justifier. Il demanda donc à Jésus : « Et qui est mon prochain ? » 

30 Jésus répondit : « Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho lorsque des brigands l'attaquèrent, lui prirent tout ce qu'il avait, le battirent et s'en allèrent en le laissant à demi-mort. 

31 Par hasard, un prêtre descendait cette route. Quand il vit le blessé, il passa de l'autre côté de la route et s'éloigna. 

32 De même, un lévite arriva à cet endroit, il vit le blessé, passa de l'autre côté de la route et s'éloigna. 

33 Mais un Samaritain, qui voyageait par là, arriva près du blessé. Quand il le vit, il fut bouleversé (ému aux entrailles). 

34 Il s'en approcha davantage, versa de l'huile et du vin sur ses blessures et les recouvrit de pansements. Puis il le plaça sur sa propre bête et le mena dans une auberge, où il prit soin de lui. 

35 Le lendemain, il sortit deux pièces d'argent, les donna à l'aubergiste et lui dit : “Prends soin de lui ; lorsque je repasserai par ici, je te paierai moi-même ce que tu auras dépensé en plus pour lui.” »


36 Jésus ajouta : « Lequel de ces trois te semble avoir été le prochain de l'homme attaqué par les brigands ? » 

37 Le spécialiste des Écritures répondit : « Celui qui a été bon pour lui. » 

Jésus lui dit alors : « Va et toi aussi, fais de même. »

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