dimanche 18 juin 2023

Mt 9,35 - 10,8

Lectures bibliques : Ez 34, 1-11.16 ; Mt 9, 35- 10,8 ; Ac 3, 1-10 : voir en bas de cette page 

Thématique : Quand le bon berger nous envoie en mission

Prédication de Pascal LEFEBVRE - 18/06/2023 – Bordeaux (temple du Hâ)


Notre passage de ce jour pose plusieurs questions :


  • - D’abord, quelle est notre direction ? Quel est notre guide dans cette existence ?


A son époque, Jésus voit beaucoup de personnes qui vivent dans des situations pénibles et douloureuses : misère, précarité, isolement, peine, maladie, … et il s’aperçoit que beaucoup sont perdus et désorientés… sans but… sans visée. 


C’est le constat que dresse l’évangéliste Matthieu : 

Jésus est touché par ces personnes « fatiguées et abattues » ; il est saisi (« ému aux entrailles », dit le texte grec) par ces personnes qui sont « comme des moutons qui n’ont pas de berger ». 


Et c’est peut-être aussi notre cas !


Aujourd’hui, dans notre monde, certains sont écrasés par les bombes, épuisés par les famines ou victimes d’oppressions politiques ou religieuses.  


Ici, en France… pour la plupart d’entre nous, nous avons la chance d’avoir des conditions de vie meilleures, de ne pas être harassés par la misère… de ne pas connaître les mêmes soucis que les contemporains de Jésus, mais cela ne veut pas dire – pour autant – que nous ayons forcément un but, une direction… que nous sachions vraiment quelle orientation donner à notre vie. 


Beaucoup de nos concitoyens sont en réalité sans perspectives dynamisantes pour leur vie spirituelle. Il faut bien reconnaître la morosité ambiante et le manque de confiance en l’avenir.


Et nous-mêmes … Quels sont nos projets ? nos priorités ? 

Vers où voulons-nous aller ? 

Qu’avons-nous à faire sur cette terre, pour les jours qui nous restent à vivre ? 

Quel est l’essentiel ? quelles voix écoutons-nous ? Quels chemins empruntons-nous ? Quel guide suivons-nous ?


Face aux âmes éprouvées et désorientées… la réaction de Jésus est « la compassion ». Dans l’évangile, cette compassion se transforme en action selon deux modalités :


  • - D’une part, la prédication évangélique, l’enseignement destiné à restaurer la confiance et annoncer la Bonne Nouvelle de l’amour de Dieu. Celle-ci permet à chacun de prendre conscience qu’il n’est pas seul : que Dieu nous aime et nous soutien lors de notre pèlerinage sur cette terre. 


  • - Et, d’autre part, une activité thérapeutique : Jésus veut prendre soin des hommes et des femmes ; il veut les relever de tout ce qui les enferme et les paralyse. Il veut restaurer la vitalité dans les corps et les cœurs, pour permettre à chacun d’emprunter un nouveau chemin avec Dieu. 


C’est intéressant de noter qu’à l’origine de la mission évangélique du Christ, il y a un sentiment viscéral de compassion : 

Jésus ressent nos malheurs, il voit quand nous sommes accablés. 

Et il nous offre la promesse que Dieu nous accompagne, qu’il nous donne son Saint Esprit, pour nous éclairer et nous guider. 


Il faut noter que ce constat fait par Jésus n’est pas nouveau, en réalité. 

Déjà, dans les livres prophétiques, autrefois, des porte-paroles comme Michée (1 R22, 17) ou Ézéchiel (dans le passage que nous avons entendu : Ez 34, 5ss), des prophètes constataient l’abattement des foules, qu’ils comparaient à des brebis désorientées qui sont dispersées sur les montagnes, parce qu’elles n’ont pas de berger attentionné pour les guider. 


Il faut aussi se souvenir de la prière de Moïse pour son successeur Josué, dans le livre des nombres (Nb 27, 16-17). 


Je cite : Moïse dit au SEIGNEUR : « Que le SEIGNEUR, le Dieu qui dispose du souffle de toute créature, désigne un homme qui sera à la tête de la communauté, qui sortira et rentrera devant eux, qui les fera sortir et les fera rentrer ; ainsi la communauté du SEIGNEUR ne sera pas comme des moutons sans berger. »


De tout temps, le constat est le même : les êtres humains ont besoin d’un vrai berger : un berger attentif, compatissant et attentionné pour les guider. 


Face à ce besoin, Jésus sollicite la prière des disciples : 

« La moisson est abondante – dit-il –, mais les ouvriers peu nombreux ; priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers dans sa moisson. »


Rien ne va de soi : il faut toujours demander… il faut prier… il faut espérer que le Maître envoie des ouvriers en nombre suffisant, pour recueillir l’abondante moisson dans les greniers. 


Ainsi, le mandat missionnaire des disciples commence par la prière, en plus de la compassion. Il faut nous en souvenir !

Nous sommes invités à demander à Dieu des forces vives … des forces humaines, pour travailler avec le Christ… car le besoin est là.


L’image de la « moisson » utilisée par Jésus, évoque ici l’idée de rassemblement : le rassemblement des brebis perdues de la maison d’Israël. 

Le peuple juif est comparé à un champ d’épis de blé prêts pour la moisson. Cela signifie que l’attente messianique d’Israël est maintenant arrivée à maturité. 


Il ne manque que d’envoyer au Christ des aides : un bon nombre d’ouvriers « sympathisants », de colporteurs de la Bonne Nouvelle. 


Bien sûr, depuis 2000 ans, le contexte a beaucoup changé. Mais, la joyeuse annonce de l’évangile a toujours besoin d’ouvriers, pour relayer la prédication de Jésus. 


Et c’est nous, tous ensemble, dans l’Église, qui sommes désormais appelés à la transmettre et à dire au monde que le Christ est notre bon berger… celui que Dieu a envoyé… pour nous guider sur le bon sentier. 


A ceux qui sont perdus ou dispersés, comme s’ils ne trouvaient plus la route du retour vers la bergerie… à ceux qui sont fatigués et abattus, parce qu’ils sont privés d’un guide pour les orienter et les réconforter … nous sommes appelés à témoigner de Celui qui est, pour nous, le bon berger… celui qui nous ouvre le chemin vers le Père.


  • - La suite de notre passage répond également à une autre question : Quel est précisément le contenu de la mission que Jésus confie aux disciples envoyés ? de quoi sont-ils chargés ? et nous-mêmes, que pouvons-nous faire ?


« Ayant fait venir ses douze disciples, Jésus leur donna autorité sur les esprits impurs, pour qu’ils les chassent et qu’ils guérissent toute maladie et toute infirmité ».


Remarquons déjà que les disciples missionnaires sont investis de la même « autorité » que le Christ qui les a envoyés. 

Le principe rabbinique est que « l’envoyé est égal à celui qui l’envoie » : il en est le représentant physique. 


En ce sens, Luther disait que nous sommes appelés à être des « petits christ » à la suite du Christ. 


Jésus précise le contenu de cette mission :

« En chemin, proclamez que le Règne des cieux s’est approché. 

Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, chassez les démons. Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement. »


La mission offerte est d’annoncer la Bonne Nouvelle en parole et en actes :


  • - La parole consiste à porter – de la même manière que Jean le Baptiste et Jésus – l’annonce de la proximité du Royaume de Dieu. 


En Jésus Christ, Dieu a manifesté sa proximité et son salut. 

Il s’est rendu présent et agissant… il nous offre désormais son Souffle, son Esprit saint. 


La Bonne Nouvelle est donc là, à notre portée : 

Dieu, qui est Lumière et Amour, est venu se communiquer… il se donne ! Nous pouvons désormais recevoir sa force : son Souffle, son Esprit, son énergie en nous, dans notre vie… dans notre intériorité… pour qu’il nous transforme… pour qu’il nous soigne… et pour pouvoir transmettre son amour autour de nous. 


  • - Précisément, et c’est le deuxième aspect, cette présence offerte de Dieu a un effet concret dans la vie de ceux qui la reçoivent. Elle peut avoir une action thérapeutique, dans la mesure où la présence du Souffle de Dieu vient, à la fois, nous libérer de nos enfermements, nous délivrer de nos peurs et de nos blocages… et nous apporter un nouveau dynamisme, une vitalité nouvelle, une puissance de vie venant de Dieu… permettant de retrouver équilibre, fluidité et vie, en nous, dans nos relations avec les autres et avec Dieu.   


En relisant / ou en redécouvrant ce passage ce matin / certains peuvent s’étonner que le Christ envoie ses disciples dans le monde avec une mission thérapeutique. 


S’agit-il d’une guérison du corps, de soins spirituels ou relationnels ? 


Dans les guérisons qui précèdent, le Christ rétablit la relation de l’homme, la femme ou l’enfant à son corps, à son âme, à son esprit. 

Puis la personne repart vers son entourage familial, communautaire, et peut-être vers Dieu : l’homme y est vu comme un être de relation.


L’être humain retrouve sa vitalité lorsqu’il est en contact avec son âme… avec son vrai Soi… et lorsque l’énergie circule en lui-même… lorsqu’il n’y a plus de blocage… que les relations sont rétablies en lui et avec les autres.


Dans l’envoi en mission, chaque disciple est à son tour appelé et défini dans sa relation à un autre disciple. Ils sont ainsi présentés par deux, comme s’il s’agissait pour eux de travailler ensemble… 

Ensemble, ils sont appelés à devenir des ouvriers, des collaborateurs, pour assister le Christ et récolter la moisson.


Comment transposer et actualiser cet appel du Christ ? 

Quels sont les besoins pour aujourd’hui ?


Il me semble que partout autour de nous des hommes et des femmes ont encore besoin de libération et de guérison. 

Car, bien que notre monde soit très différent aujourd’hui, nous devons être sensibles à l’état de perte de repères, au découragement et la désespérance autour de nous. Tout cela est dû, entre autres, à la perte du lien social et communautaire. 


Il y a quelques années, une enquête a été faite au Japon sur la « pauvreté relationnelle ». Cette forme d’isolement traverse nos sociétés de manière alarmante. 

L’absence de relation de parole échangée est une forme de mort. 


Elle s’est accrue au Japon lorsque les systèmes d’autorité traditionnels se sont effondrés. Des réseaux se sont alors mis en place pour aider à lutter contre la pauvreté relationnelle qu’accompagne le plus souvent la pauvreté économique. 

Cette nouvelle approche constitue un changement d’attitude sociale, car elle invite à participer à une forme de militantisme ou d’engagement, pour lutter contre l’isolement. 


Notre société française est aussi marquée par ce mal : non seulement par la solitude, mais aussi par le sentiment d’isolement. 

D’ailleurs, l’Église tente de lutter contre ce sentiment en proposant des visites pastorales ou des groupes de visiteurs… en organisant des évènements, des conférences, des ateliers de différentes natures…. 

Il s’agit de trouver de nouveaux ouvriers pour répondre à cette soif de rencontres qui déborde largement les murs religieux, car « la moisson est grande »… et le Christ nous inviterait certainement aujourd’hui à nous joindre à l’appel des disciples, pour guérir les voix silencieuses des personnes les plus isolées.


C’est particulièrement intéressant que Jésus confie cette mission thérapeutique à ses disciples, car nous avons tendance à l’oublier : 

Le spirituel n’est pas dans une sphère déconnectée de notre réalité physique. 


Aujourd’hui d’ailleurs, nous avons tendance à parler en terme « d’énergie » ou de « vibrations ». C’est une manière de dire que les niveaux de réalité (corporel, émotionnel, relationnel, spirituel) dans lesquels nous vivons, ne sont pas séparés et indépendants les uns des autres.


Lorsque nous expérimentons l’Evangile comme une réalité existentielle : il a une action libératrice et thérapeutique en nous. 

Se savoir aimés de Dieu… ressentir son amour en nous… dans notre intériorité… ouvrir notre conscience et notre cœur au vent de Dieu, à son Souffle … quelles que soient les difficultés que nous pouvons traverser… c’est comme un baume apaisant et régénérant pour notre âme et notre corps. 


Lorsque nous commençons à nous mettre à l’écoute de l’évangile, nous entrons dans la confiance et l’espérance… nous pouvons nous mettre à suivre Jésus et ses enseignements… recevoir l’Esprit saint comme une lumière, pour nous guider et nous éclairer… et cela nous donne de l’énergie et une nouvelle vitalité… et une direction de vie centrée sur l’amour… 


Dès lors, notre conscience s’élargit… nos priorités changent… et nous distinguons peu à peu ce qui est important dans cette vie : ce qui est durable ou provisoire… ce qui est prioritaire ou secondaire. 


L’Esprit saint, le Souffle de Dieu nous sauve ainsi de nos enfermements, de nos scléroses, de nos paralysies… il vient nous mettre en mouvement… et nous fait entrer dans une vie renouvelée. 


La foi, la spiritualité, l’ouverture à Dieu peuvent ainsi ouvrir les portes de notre cœur… elles ont une action transformatrice et régénératrice.   


Nous pouvons alors, à notre tour, devenir « témoins » de ce que l’Esprit du Christ réalise en nous : Nous pouvons devenir participants à cette mission d’annonce de la Bonne Nouvelle de l’Evangile en paroles et actes, comme le Christ nous y invite.


Le récit des actes des apôtres avec cette guérison extraordinaire réalisée par Pierre en est également une illustration (cf. Ac 3). 

Il nous rappelle que Jésus nous invite à vivre cette mission dans l’Église… qui est appelée à être une église de témoins : 


En même temps que sa confiance, Jésus nous donne donc cette force de transmettre… de communiquer cet Esprit d’amour que nous recevons de Dieu… pour dire ce que ce Souffle nouveau peut réaliser : 


Car en opérant tant de guérison, Jésus a lui-même témoigner de l’action thérapeutique de l’Esprit saint : 

Il est venu parler d’un Dieu d’amour qui se donne lui-même, comme une Énergie nouvelle, comme un Souffle créateur ou récréateur, un Esprit qui dynamise, qui ranime, qui relève… qui guérit… qui ressuscite. 


Il me semble que c’est une très bonne nouvelle que nous rappelle l’Evangile de ce jour : 


La Confiance et l’Esprit saint que nous recevons du Père… ont une action libératrice et salutaire : 

L’amour de Dieu est une puissance de guérison.


Nous sommes envoyés en mission, pour transmettre cet amour bienfaisant autour de nous !


Ainsi nous pouvons dire, à la suite de l’apôtre Pierre :  

 « Au nom de Jésus Christ le Nazaréen, lève-toi et marche. » 


Prions donc que le Seigneur nous donne sa force dans cette belle mission. Et pour qu’il envoie d’autres ouvriers avec nous.  Amen. 



Lectures bibliques


Ez 34, 1-11.16 - Prophétie contre les bergers d’Israël / Contre les dirigeants d'Israël


1I l y eut une parole du SEIGNEUR pour moi : 

2 « Fils d’homme, prononce un oracle contre les bergers d’Israël (les dirigeants d’Israël), prononce un oracle et dis-leur, à ces bergers : Ainsi parle le Seigneur DIEU : Malheur aux bergers d’Israël qui se paissent eux-mêmes (qui ne prennent soin que d’eux-mêmes) ! N’est-ce pas le troupeau que les bergers doivent paître (dont ils doivent prendre soin) ? 

3 Vous mangez la graisse, vous vous revêtez de la toison, sacrifiant les bêtes grasses ; mais le troupeau, vous ne le paissez pas. (Vous n’agissez pas en berger.)

4 Vous n’avez pas fortifié les bêtes faibles, vous n’avez pas guéri celle qui était malade, vous n’avez pas fait de bandage à celle qui avait une patte cassée, vous n’avez pas ramené celle qui s’écartait, vous n’avez pas recherché celle qui était perdue, mais vous avez exercé votre autorité par la violence et l’oppression. 

5 Les bêtes se sont dispersées, faute de berger, et elles ont servi de proie à toutes les bêtes sauvages ; elles se sont dispersées. 

6 Mon troupeau s’est éparpillé par toutes les montagnes, sur toutes les hauteurs ; mon troupeau s’est dispersé sur toute la surface du pays sans personne pour le chercher, personne qui aille à sa recherche. 

7 C’est pourquoi, bergers, écoutez la parole du SEIGNEUR : 

8 Par ma vie – oracle du Seigneur DIEU – parce que mon troupeau a été razzié (livré aux ravisseurs), parce qu’il a servi de proie à toutes les bêtes sauvages, faute de berger, parce que mes bergers ne sont pas allés à la recherche de mon troupeau, mais que ces bergers se paissaient eux-mêmes sans faire paître mon troupeau (sans en prendre soin), 

9 bergers, écoutez donc la parole du SEIGNEUR : 

10Ainsi parle le Seigneur DIEU : Je viens contre ces bergers, je chercherai mon troupeau pour l’enlever de leurs mains, je mettrai fin à leur rôle de bergers, ils ne pourront plus se paître eux-mêmes ; j’arracherai mon troupeau de leur bouche et il ne leur servira plus de nourriture. 

11 Car ainsi parle le Seigneur DIEU : Je viens chercher moi-même mon troupeau pour en prendre soin. […]

16 La bête perdue, je la chercherai ; celle qui se sera écartée, je la ferai revenir ; celle qui aura une patte cassée, je lui ferai un bandage ; la malade, je la fortifierai. Mais la bête grasse, la bête forte, je la supprimerai ; je ferai paître mon troupeau selon la justice.


Mt 9, 35- 10,8 - Jésus et les foules sans berger / Mission des Douze

35 Jésus parcourait toutes les villes et les villages, il y enseignait dans leurs synagogues, proclamant la Bonne Nouvelle du Royaume et guérissant toute maladie et toute infirmité. 

36 Voyant les foules, il fut pris de pitié pour elles, parce qu’elles étaient harassées et prostrées comme des brebis qui n’ont pas de berger

37 Alors il dit à ses disciples : « La moisson est abondante, mais les ouvriers peu nombreux ; 

38 priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers dans sa moisson. »


1 Ayant fait venir ses douze disciples, Jésus leur donna autorité sur les esprits impurs, pour qu’ils les chassent et qu’ils guérissent toute maladie et toute infirmité.

2 Voici les noms des douze apôtres. Le premier, Simon, que l’on appelle Pierre, et André, son frère ; Jacques, fils de Zébédée, et Jean son frère ; 

3 Philippe et Barthélemy ; Thomas et Matthieu le collecteur d’impôts ; Jacques, fils d’Alphée et Thaddée ; 

4 Simon le zélote et Judas Iscariote, celui-là même qui le livra.

5 Ces douze, Jésus les envoya en mission avec les instructions suivantes : « Ne prenez pas le chemin des païens et n’entrez pas dans une ville de Samaritains ; 

6 allez plutôt vers les brebis perdues de la maison d’Israël. 

7 En chemin, proclamez que le Règne des cieux s’est approché. 

8 Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, chassez les démons. Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement.


Ac 3, 1-10 - La guérison d’un infirme au temple

1 Pierre et Jean montaient au temple pour la prière de trois heures de l’après-midi. 

2 On y portait un homme qui était infirme depuis sa naissance – chaque jour on l’installait à la porte du temple dite La Belle Porte pour demander l’aumône à ceux qui pénétraient dans le temple. 

3 Quand il vit Pierre et Jean qui allaient entrer dans le temple, il les sollicita pour obtenir une aumône. 

4 Pierre alors, ainsi que Jean, le fixa et lui dit : « Regarde-nous ! » 

5  L’homme les observait, car il s’attendait à obtenir d’eux quelque chose. 

6 Pierre lui dit : « De l’or ou de l’argent, je n’en ai pas ; mais ce que j’ai, je te le donne : au nom de Jésus Christ, le Nazôréen, marche ! » 

7 Et, le prenant par la main droite, il le fit lever. A l’instant même les pieds et les chevilles de l’homme s’affermirent ; 

8 d’un bond il fut debout et marchait ; il entra avec eux dans le temple, marchant, bondissant et louant Dieu. 

9 Et tout le peuple le vit marcher et louer Dieu. 

10 On le reconnaissait : c’était bien lui qui se tenait, pour mendier, à la Belle Porte du temple. Et les gens se trouvèrent complètement stupéfaits et désorientés par ce qui lui était arrivé.

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