Lectures bibliques : Lc 2, 1-20 + Lc 2, 21-35 = voir en bas de cette page
Thématique : Jésus : lumière, pour la révélation (cf. Lc 2,32)
Prédication de Pascal LEFEBVRE - Noël 24 - 25/12/2024 - Bordeaux - temple du Hâ
A Noël… lorsqu’on reçoit un cadeau inattendu… le coeur palpite un peu plus vite… et les sentiments se mélangent parfois…
Il y a, à la fois, de la joie (car un cadeau, c’est forcément une bonne nouvelle) et un peu d’appréhension, et même d’inquiétude au moment de déballer et d’ouvrir le cadeau… Car on se demande bien de quoi il s’agit… et on risque, peut-être, d’être étonné.
Pardonnez-moi la comparaison, mais c’est un peu la même chose avec les deux textes bibliques d’aujourd’hui : le récit de la naissance de Jésus : c’est un peu l’emballage : c’est beau, c’est rose, ça respire la Grâce… et l’annonce du salut !
Mais, avec le récit de la présentation au temple, on voit que le cadeau contient quand même une part d’inattendu… qui va être source de surprises….
1) Commençons par le premier texte - Lc 2, 1-20 :
Chaque année (ou presque), pour Noël, on relit ce même récit de la naissance de Jésus. Et le pasteur ou le prédicateur (peut-être un peu en peine de nouveauté avec ce texte bien connu) va tenter de mettre l’accent sur l’un ou l’autre point :
- Par exemple, il va mettre en avant l’humilité de cette naissance.…faute de place dans le relais ou la salle d’hôtes voisine.
D’emblée - le lecteur ou l’auditeur de l’évangile est saisi par le contraste entre celui qui sera le Messie, l’envoyé de Dieu, le porteur du Souffle divin… et sa naissance dans la simplicité et la précarité d’une étable… où il est déposé dans une simple mangeoire (une crèche).
C’est un début plutôt décalé et déroutant… qui nous introduit dans une double réalité : la puissance du salut s’inscrit dans la pauvreté !
Dès l’introduction de cette histoire… les choses ne se passe pas facilement… C’est peut-être déjà le signe de la destinée exceptionnelle qui attend cette enfant… de l’abaissement de la naissance à l’élévation de la Croix… Ou alors c’est un signe pour dire combien c’est compliqué, pour les êtres humains, de laisser de la place au Christ dans leur réalité et leur monde.
En tout cas, cette naissance précaire et misérable… pour un personnage qui va marquer durablement l’histoire humaine… se situe déjà à mille lieux des fastes et des dorures des palais des riches de ce monde, de ceux qui détiennent pouvoirs et privilèges (qu’ils s’appellent à l’époque César Auguste ou Quirinius… ou plus récemment : Macron, Poutine ou Trump).
C’est peut-être aussi une façon de nous rappeler qu’il faut regarder au-delà des apparences. Car l’essentiel est souvent ailleurs : dans la simplicité et la profondeur de l’existence humaine.
Et il n’est pas toujours facile de distinguer cet essentiel dans notre monde où les apparences comptent tellement… où il faut briller sur son compte Instagram, Facebook ou Twitter (X), pour montrer qu’on est beau (ou belle), chanceux, désirable… et qu’on a une vie « cool », réussie et enviable !
Non, décidément… le début de la vie de Jésus ne semble pas très « cool »… mais plutôt rude et rustique !
[Et s’il était né aujourd’hui dans les mêmes conditions… il y a peu de chance que ses parents aient posté une vidéo sur les réseaux, pour montrer leur nouveau-né emmailloté et calé dans une mangeoire. Ce serait ni « fun », ni « hygiénique » !]
Pourtant… l’essentiel est bien présent dans cette scène de Noël : c’est la venue au monde d’un enfant. Et c’est l’amour de ses parents : Marie et Joseph… et de son Père céleste (notre Père) : le Dieu d’amour.
- Ou alors… autre perspective… en relisant ce récit… le pasteur va mettre l’accent sur son côté merveilleux. Car il y a toute une partie du texte qui met en avant l’Annonciation faite aux bergers.
En effet, c’est quand même assez inouï qu’un messager - un ange - se manifeste lors d’une naissance, pour annoncer une libération accompagnée d’un signe…
Ce signe n’est autre que l’arrivée du nouveau-né lui-même… qui aura une destinée exceptionnelle… puisqu’il devrait être le « Sauveur », le « Christ » tant attendu, envoyé par Dieu.
Cette annonce est entourée et auréolée d’une manifestation inattendue : celle d’une « armée céleste » - une cour de serviteurs divins - qui chantent « les louanges de Dieu ».
On a peine à imaginer cette scène !… Tant le côté légendaire de ce récit interroge notre rationalité.
Mais, n’est-ce pas la façon dont les auteurs de l’antiquité s’exprimaient (?)… pour annoncer la venue d’une personnalité exceptionnelle… celui qui sera l’élu de Dieu… « l’enfant royal » choisi par le Père céleste… pour incarner sa volonté et manifester sa présence.
Ainsi, le vrai Berger - le bon Berger (cf. Jn 10,14) - se manifeste au milieu des bergers !
- Aujourd’hui, j’aurais plutôt voulu vous proposer de porter notre attention sur un troisième aspect beaucoup plus simple et fondamental : la joie de cette naissance… et la paix qu’elle suscite.
C’est d’ailleurs le contenu principal du message annoncé : « Paix sur la terre pour les hommes… objets de la bienveillance de Dieu » (v.14).
En effet, c’est merveilleux une naissance !
Et si vous êtes parents, grand-parents, oncle ou tante… vous le savez : quand on voit un nouveau-né… forcément le temps s’arrête un peu… ça nous bouleverse : on laisse parler son coeur, on s’ouvre à la douceur et la tendresse offerte.
Une naissance est signe de paix et de joie : accueillir un enfant, ça change notre perception sensible… ça fait de nos coeurs, des coeurs rayonnants de sérénité, de lumière et d’amour.
Et si on apprend que Dieu - le Saint des saints - est impliqué dans cette naissance… qu’il va se révéler dans cet enfant… forcément, c’est une Grâce inouïe : un signe immense de paix et de joie… par lequel l’Eternel manifeste sa tendresse et son amour pour l’humanité.
C’est le signe que Dieu s’engage déjà pour nous, pour notre salut… un salut qu’il nous appartient d’accueillir comme un enfant, dans la douceur d’une naissance.
Précisément, Noël… c’est peut-être une manière de nous proposer d’accueillir le règne de Dieu - sa présence et sa lumière - comme on accueille un enfant (cf. Marc 10,13-16)… avec ouverture, confiance, reconnaissance et joie.
Peut-être est-ce là le message central de cette fête (?) : apprendre à accueillir Dieu et la vie… avec confiance, gratitude et joie… pour repousser et surmonter le mal : les peurs, les angoisses, les tensions, les discordes et les conflits…
Et voir Dieu - enfin - comme celui qui vient éclairer le monde, par son offre de douceur, de tendresse et de paix.
Nous en avons tant besoin… dans notre monde souvent dur et brutal, fondé sur les rapports de force et la rivalité.
Alors, si Dieu nous offre sa douceur et sa tendresse - pour contrecarrer la violence et la haine…c’est déjà une Bonne Nouvelle… qui s’immisce dans notre réalité… pour l’ouvrir à la Nouveauté !
2) J’en viens maintenant au deuxième texte - Lc 2, 21-35 - qui évoque la rencontre de Syméon avec Jésus.
Elle se déroule sous l’impulsion l’Esprit saint.
A plusieurs reprises, l’évangéliste Luc parle du Souffle agissant de Dieu :
On apprend que l’Esprit saint est sur Syméon… qu’il est l’auteur d’une promesse (à savoir qu’il verrait le Christ avant sa mort)… et il est l’agent de l’accomplissement de la promesse. Car ce jour-là - précisément - sous l’inspiration de l’Esprit, Siméon se rend au temple. Il y est conduit par l’action providentielle de Dieu. Et il va justement y rencontrer l’enfant Jésus.
Deux mots peuvent retenir notre attention dans ce court récit : « paix » et « lumière ».
- La « paix » c’est celle que Symeon reçoit. Parce qu’il reconnait en Jésus « le salut » envoyé par Dieu. (D’ailleurs, le prénom « Jésus » signifie « Dieu sauve »)
En effet, Symeon attendait depuis toujours un signe de Dieu. Il attendait la consolation pour le peuple d’Israël, qui vivait sous occupation étrangère, sous la domination des Romains. Il espérait donc la venue d'un Messie qui apporte enfin délivrance et libération.
Or, ce signe de salut, il le voit - ce jour-là, au temple - dans la présence de ce petit enfant, choisi par Dieu.
Ce jour de présentation de l’enfant au temple est donc pour lui un jour de paix et de joie. Car son attente, son espérance apocalyptique (puisqu’il attendait la venue du Messie dans les derniers temps) se réalise enfin…
Elle se transforme en une révélation lumineuse, qui s’accomplit - ici et maintenant - dans le présent de son existence.
Pourtant… à ce moment-là de l’histoire … il est le seul à en avoir conscience. Son attitude et ses paroles vont provoquer l’étonnement des parents de l’enfant.
- Et puis, il y a le mot « lumière » qui est également important dans cet épisode, qui revêt une certaine ambiguïté.
Siméon prophétise et annonce que Jésus sera « lumière… pour la révélation ».
La lumière ne fait pas qu’éclairer… pour permettre d’aller dans la bonne direction…. D’abord, elle dévoile les choses… pour permettre d’y voir clair… pour mettre à jour.
Le salut décrit par Symeon comme « lumière », ce n’est pas un salut magique, qui arracherait l’être humain à son histoire, à ses souffrances ou à sa mort…
C’est un salut qui, avant tout, « éclaire » par la révélation divine.
Ce salut, c’est une lumière qui permet de comprendre notre situation (avec ses atouts, mais aussi ses ombres et ses contradictions) et d’envisager l’avenir.
Ainsi, le mot « lumière » est ambivalent dans cette prophétie. Car elle comporte plusieurs dimensions :
- D’abord la lumière peut être vue comme un jugement, elle expose une situation : elle permet d’en déceler les limites et les contradictions. C’est en ce sens que la traduction du texte en français courant dit : « il mettra en pleine lumière les penses cachées / les débats dans le coeur de beaucoup » (v.35).
- Ensuite, la lumière permet à chacun de prendre conscience des choses, de voir la réalité telle qu’elle est.
- Enfin - après le dévoilement - la lumière permet de faire des choix… et de se positionner ou de se repositionner.… Elle conduit au refus ou, au contraire, à la conversion et au salut, par la confiance… en choisissant de suivre la lumière et de la recevoir.
C’est en ce sens que la prophétie de Syméon annonce une double perspective : la chute pour certains… ceux qui refuseront la lumière du Christ… et le relèvement de beaucoup… pour ceux qui accepteront de le suivre.
Le prophète annonce donc que Jésus sera un « signe contesté »… car il obligera les uns et les autres à se positionner.
Et je crois que c’est encore le cas aujourd’hui !
Si vraiment Jésus est « lumière… pour la révélation »… il nous permet d’y voir plus clair. Il nous donne lucidité et discernement sur notre situation présente… Il ouvre notre conscience… pour voir la réalité telle qu’elle est.
Cette clarté que l’Evangile nous transmet… nous oblige ensuite à faire des choix… à prendre des décisions.
Mais tout cela dépend de notre rapport initial et personnel au Christ :
Qui est Jésus, pour moi ?
Est-il bien l’envoyé de Dieu ?
Apporte-t-il lumière et vérité - ou n’est-il qu’un messager quelconque… ou un imposteur ?
Les paroles de Jésus sont-elles véridiques ou non ?
Est-ce que c’est Jésus qui a raison ? ou pas ?
Et si nous pensons que « oui », sommes-nous vraiment prêts à le suivre ?
On parle souvent de Noël - avec l’anniversaire de la naissance de l’enfant Jésus - comme une fête douce, belle et lumineuse… qui met un peu de paix dans notre monde mouvementé et agité : Et c’est vrai ! - Mais ce n’est qu’une vision partielle des choses.
Noël : ce n’est pas que ça ! Ce n’est pas seulement une parenthèse paisible de quelques heures ou quelques jours dans notre vie.
Si nous pensons - comme Syméon - que Jésus est la vraie lumière… et qu’il nous apporte le salut, c’est-à-dire : délivrance, libération, guérison… alors c’est beaucoup plus qu’une fête ponctuelle !
En réalité, c’est tous les jours, que nous sommes appelés à suivre ce « signe » de Dieu… quand bien même est-il « signe contesté » ou signe de « contradiction ».
Le fait est que notre situation présente est elle-même pleine de contradictions et d’ambivalences…
Nous en portons nous-mêmes les traces… car nous sommes aussi parfois incohérents ou inconséquents.
Alors que Dieu envoie son fils, son Messie… pour éclairer et contester nos contradictions… c’est plutôt une Bonne Nouvelle ! Ça peut nous permettre d’y voir plus clair, pour essayer de changer les choses !
L’Evangile nous permet, par exemple, de voir combien notre société est malade… à bien des niveaux : elle est malade de fausses apparences, de mensonges, de corruption, de peurs, d’injustices, d’agressivité, de violence et de haine.
En France, le monde politique - incapable d’un débat serein et d’une communication non-violente - en est malheureusement un reflet caricatural.
Mais cette violence mondaine s’exprime partout… Et, en ce jour de joie, nous pouvons penser - avec compassion - à tous ceux qui en souffrent… que ce soit en Allemagne (pour les familles des victimes de ce fou qui a détruit tant de vies, en fonçant avec un véhicule sur un marché de Noël) ou au Liban ou dans la bande de Gaza, où tant de familles semblent abandonnées de tous, dans le dénuement, la douleur et la misère…
Alors, oui… des contradictions… nous pourrions en citer de très nombreux exemples… car l’être humain est capable du meilleur comme du pire :
On voit, par exemple, des gestes de fraternité et de solidarité extraordinaires autour de nous et beaucoup d’entraide.
Mais on voit également, partout sur la planète, de l’immoralité, de la dissimulation [cf. NOTE 1], de l’hypocrisie, des conflits, de la souffrance engendrée par l’égoïsme et l’avidité des plus puissants.
Alors que Jésus vienne nous apporter la lumière du discernement, pour y voir plus clair… c’est déjà un signe de salut manifeste qui nous est offert… à condition - bien sûr - de bien vouloir ouvrir les yeux pour voir… et les oreilles pour entendre… Et donc accepter de remettre en cause nos illusions… et de changer nos mentalités et nos comportements.
Syméon nous propose donc de voir Noël comme une lumière…
Une lumière qui vient mettre à jour bien des choses (nos attentes, nos croyances, nos débats intérieurs, nos contradictions)… et qui nous permet de distinguer l’important du l’urgent… l’essentiel du superflu… le vrai Dieu des idoles… la vérité des apparences trompeuses… pour nous permettre d’éclairer notre vie.
Le message de Noël comporte donc plusieurs dimensions… selon qu’on s’arrête à la joie et la paix d’une naissance (l’emballage du cadeau)… ou la prophétie d’une lumière donnée pour la révélation et la vérité (le contenu fondamental de la Grâce offerte).
Un dernier mot… Pour conclure…
Dans l’évangile de Jean - une fois que Jésus sera pleinement engagé dans sa mission - nous sont transmises quelques paroles magnifiques du Christ… et notamment celle-ci :
« Je suis venu pour que les hommes aient la vie… la vie en abondance… en plénitude » (cf. Jean 10,10).
Cette affirmation nous rappelle que le programme du Christ pour nous : c’est la vie véritable !
Mais, pour vivre cette existence en vérité, nous avons besoin - comme Syméon - de trouver la lumière et la paix… C’est tout ce qui manque à notre monde !… Et c’est précisément ce que Jésus est venu apporter !
Soyons donc certains, chers amis, - en cette fête de Noël - que notre monde deviendra lumineux et paisible, si nous nous ouvrons véritablement à l’Esprit du Christ… si nous mettons à l’écoute de son Evangile…
Et pas seulement à l’occasion de ces fêtes de fin d’année… mais chaque jour de notre vie.
Qu’il en soit ainsi ! Amen !
NOTE
NOTE 1 : Avec l’expérience, nous voyons bien que nous sommes sans cesse manipulés par de fausses informations… Celles-ci ne sont pas que sur les réseaux sociaux… elles sont tout aussi présentes sur les médias « mainstream »… Selon une étude de l’institut Reuters, en France, seulement 30 % des personnes interrogées expriment leur confiance à l’égard des informations relayées par les grands médias. Ce chiffre est à la hauteur des demi-vérités ou des contre-vérité qui nous sont régulièrement communiquées… faute de vérifications des faits ou des données (fournies par les grandes agences de presse). En tout cas, il montre l’incertitude dans laquelle nous nous trouvons par rapport à la véracité de ce qui se passe autour de nous et dans le monde.
Lectures bibliques * NOËL 2024 *
Luc 2, 1-20
1Or, en ce temps-là, parut un décret de César Auguste pour faire recenser le monde entier. 2Ce premier recensement eut lieu à l'époque où Quirinius était gouverneur de Syrie. 3Tous allaient se faire recenser, chacun dans sa propre ville ; 4Joseph aussi monta de la ville de Nazareth en Galilée à la ville de David qui s'appelle Bethléem en Judée, parce qu'il était de la famille et de la descendance de David, 5pour se faire recenser avec Marie son épouse, qui était enceinte.
6Or, pendant qu'ils étaient là, le jour où elle devait accoucher arriva ; 7elle accoucha de son fils premier-né, l'emmaillota et le déposa dans une mangeoire, parce qu'il n'y avait pas de place pour eux dans la salle d’hôtes (le relais).
8Il y avait dans le même pays des bergers qui vivaient aux champs et montaient la garde pendant la nuit auprès de leur troupeau. 9Un ange du Seigneur se présenta devant eux, la gloire du Seigneur les enveloppa de lumière et ils furent saisis d'une grande crainte. 10L'ange leur dit : « Soyez sans crainte, car voici, je viens vous annoncer une bonne nouvelle, qui sera une grande joie pour tout le peuple : 11Il vous est né aujourd'hui, dans la ville de David, un Sauveur qui est le Christ Seigneur ; 12et voici le signe qui vous est donné : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire. » 13Tout à coup il y eut avec l'ange l'armée céleste en masse qui chantait les louanges de Dieu et disait :
14« Gloire à Dieu au plus haut des cieux
et sur la terre paix pour les hommes objets de sa bienveillance. »
15Or, quand les anges les eurent quittés pour le ciel, les bergers se dirent entre eux : « Allons donc jusqu'à Bethléem et voyons ce qui est arrivé, ce que le Seigneur nous a fait connaître. »
16Ils y allèrent en hâte et trouvèrent Marie, Joseph et le nouveau-né couché dans la mangeoire. 17Après avoir vu, ils firent connaître ce qui leur avait été dit au sujet de cet enfant. 18Et tous ceux qui les entendirent furent étonnés de ce que leur disaient les bergers. 19Quant à Marie, elle retenait tous ces événements en en cherchant le sens (en les interprétant dans son coeur).
20Puis les bergers s'en retournèrent, chantant la gloire et les louanges de Dieu pour tout ce qu'ils avaient entendu et vu, en accord avec ce qui leur avait été annoncé.
Luc 2, 21-35
21Huit jours plus tard, quand vint le moment de circoncire l'enfant, on l'appela du nom de Jésus, comme l'ange l'avait appelé avant sa conception.
22Puis quand vint le jour où, suivant la loi de Moïse, ils devaient être purifiés, ils l'amenèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur 23– ainsi qu'il est écrit dans la loi du Seigneur : Tout garçon premier-né sera consacré au Seigneur – 24et pour offrir en sacrifice, suivant ce qui est dit dans la loi du Seigneur, un couple de tourterelles ou deux petits pigeons.
25Or, il y avait à Jérusalem un homme du nom de Syméon. Cet homme était juste et pieux, il attendait la consolation d'Israël et l'Esprit Saint était sur lui. 26Il lui avait été révélé par l'Esprit Saint qu'il ne verrait pas la mort avant d'avoir vu le Christ du Seigneur. 27Il vint alors au temple poussé par l'Esprit ; et quand les parents de l'enfant Jésus l'amenèrent pour faire ce que la Loi prescrivait à son sujet, 28il le prit dans ses bras et il bénit Dieu en ces termes :
29« Maintenant, Maître, c'est en paix,
comme tu l'as dit, que tu renvoies ton serviteur.
30Car mes yeux ont vu ton salut,
31que tu as préparé face à tous les peuples :
32lumière des nations pour la révélation
et gloire d'Israël ton peuple. »
33Le père et la mère de l'enfant étaient étonnés de ce qu'on disait de lui. 34Syméon les bénit et dit à Marie sa mère : « Il est là pour la chute ou le relèvement de beaucoup en Israël et pour être un signe contesté (un signe de contradiction) 35– et toi-même, un glaive te transpercera l'âme ; ainsi seront dévoilés les débats (les pensées cachées) de bien des cœurs. »