Méditation Mt 23, 1-12

 Mt 23, 1-12 - samedi 23 août 2025 = voir texte en bas de page 

https://www.rcf.fr/vie-spirituelle/priere-rcf-bordeaux?episode=607071

Jésus dénonce l’hypocrisie de ceux qui disent et ne font pas…  de ceux qui font peser de « pesants fardeaux » religieux sur les épaules des autres… sans agir eux-mêmes… sans aimer, sans s’engager… 

Il appelle, au contraire, ses disciples à une posture d’humilité : refuser de se faire appeler « maitre… père ou docteur » … car les titres et les étiquettes n’ont aucune importance aux yeux de Dieu ! 

Le Père voit directement au coeur… 

Et Jésus de rappeler que nous sommes tous frères et soeurs… que nous n’avons qu’un seul Père céleste, qui nous aime et veille sur nous… et que le Christ est notre unique enseignant, notre seul guide. 

Occuper une posture d’humilité, c’est le seul moyen d’entrer dans le règne de Dieu… comme le dit aussi la première béatitude (à propos des pauvres de coeur - cf. Mt 5,3)… et c’est se reconnaitre serviteur d’un Dieu qui nous accueille tels que nous sommes… et qui nous appelle à aimer…

C’est son amour qui nous élève… C’est l’enseignement du Christ qui nous relève et nous fait grandir… Ce ne sont pas nos prétentions humaines. 

Être disciples du Christ, c’est accepter ce renversement : le plus grand doit être serviteur… à l’image du Christ lui-même. 

Dans notre société souvent fondée sur les apparences… Jésus vient dénoncer nos illusions factices, qui ne reposent que sur l’égo ou l’attrait du pouvoir… 

Il nous invite à sortir d’une éthique du paraître. 

Comme il l’avait déjà fait dans le sermon sur la montagne… il offre davantage à ses disciples de s’inscrire dans une éthique du secret et du discernement, en s’ouvrant au coeur à coeur avec Dieu.

Précisément, il nous rappelle que c’est le coeur qui compte… l’intentionnalité et l’engagement au service du « monde nouveau de Dieu »… 

Le reste n’a pas d’importance ! 

Texte biblique - Mt 23, 1-12

1Alors Jésus s'adressa aux foules et à ses disciples : 2« Les scribes et les Pharisiens siègent dans la chaire de Moïse : 3faites donc et observez tout ce qu'ils peuvent vous dire, mais ne vous réglez pas sur leurs actes, car ils disent et ne font pas. 4Ils lient de pesants fardeaux et les mettent sur les épaules des hommes, alors qu'eux-mêmes se refusent à les remuer du doigt. 5Toutes leurs actions, ils les font pour se faire remarquer des hommes. Ils élargissent leurs phylactères et allongent leurs franges. 6Ils aiment à occuper les premières places dans les dîners et les premiers sièges dans les synagogues, 7à être salués sur les places publiques et à s'entendre appeler “Maître” par les hommes. 8Pour vous, ne vous faites pas appeler “Maître”, car vous n'avez qu'un seul Maître et vous êtes tous frères. 9N'appelez personne sur la terre votre “Père”, car vous n'en avez qu'un seul, le Père céleste. 10Ne vous faites pas non plus appeler “Docteurs”, car vous n'avez qu'un seul Docteur, le Christ. 11Le plus grand parmi vous sera votre serviteur. 12Quiconque s'élèvera sera abaissé, et quiconque s'abaissera sera élevé. 

Méditation Mt 22, 34-40

 Mt 22, 34-40 - vendredi 22 août 2025 = voir texte en bas de page

https://www.rcf.fr/vie-spirituelle/priere-rcf-bordeaux?episode=606941

Qui ne connait pas ces deux grands commandements : aimer Dieu et aimer son prochain ? 

Mais que signifie « aimer » ? 

Il ne s’agit pas pour Jésus d’une simple émotion… en tout cas, pas seulement !

Il en parle comme d’un engagement, d’une relation, qui implique tout son être : aimer avec tout ce qu’on est… de tout son coeur, toute son âme, toute sa pensée, et toute sa force (v.37)… 

Autrement dit, « aimer Dieu », ce n’est pas seulement croire en lui….c’est lui faire pleinement confiance… lui confier ce que l’on est… et croire qu’il nous accompagne et nous soutient au quotidien. 

C’est cette relation de confiance qui fonde désormais notre relation au prochain : celui-ci est un autre moi-même, également reconnu et aimé par Dieu, indépendamment de ses qualités, héritages ou appartenances. 

Cela dit… « aimer son prochain comme soi-même » pose, en amont, la question de l’estime de soi. 

Comment pourrai-je aimer l’autre comme moi-même, si je ne m’aime pas ?

Il y a parfois, autour de nous, des gens qui connaissent bien leurs qualités… et qui s’aiment un peu trop… ou qui se prennent pour le centre du monde… 

Mais il y a aussi des personnes qui se sous-estiment ou qui s’auto-sabotent… et qui n’ont pas conscience d’être aimées de Dieu. 

C’est à nous de leur rappeler… en leur manifestant l’amour de Dieu… par nos paroles et nos gestes d’affection. 

C’est une merveilleuse nouvelle de savoir que Dieu nous aime, tels que nous sommes… 

Aimer autrui… c’est déjà lui communiquer cette bonne nouvelle de l’amour de Dieu !

C’est bien ça le plus important pour le Christ : « aimer »… 

Car « aimer », c’est s’engager, c’est aider, c’est porter et supporter, c’est pardonner… 

En un mot, c’est donner le meilleur de soi… sans compter ! 

L’amour, c’est gratuit… ça rend vivant !… et ça rend heureux !

Et c’est ça le programme de vie que Jésus nous propose !

Texte biblique - Mt 22, 34-40

34Apprenant qu'il avait fermé la bouche aux Sadducéens, les Pharisiens se réunirent. 35Et l'un d'eux, un légiste, lui demanda pour lui tendre un piège : 36« Maître, quel est le grand commandement dans la Loi ? » 37Jésus lui déclara : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta pensée. 38C'est là le grand, le premier commandement. 39Un second est aussi important : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. 40De ces deux commandements dépendent toute la Loi et les Prophètes. »

Méditation Mt 22, 1-14

 Mt 22, 1-14 - jeudi 21 août 2025 = voir texte en bas de cette page 

https://www.rcf.fr/vie-spirituelle/priere-rcf-bordeaux?episode=606824

A nouveau - avec cette parabole - le Royaume des cieux est comparable à un homme - un roi - qui entre en action… qui s’attache activement à accueillir des invités au festin de noces, pour son fils. 

Ce bon roi tient absolument à inviter des convives… Mais voilà qu’il fait face à de nombreuses défections et à une certaine indifférence… 

Il en conclut que les premiers invités n’en étaient pas dignes. 

Historiquement, ce texte fait certainement référence au refus d’Israël de participer aux noces du Christ. 

Il décide alors de convoquer plus largement toutes celles et ceux que ses serviteurs trouveront - mauvais ou bon… sans distinction : 

L’invitation est élargie à qui veut bien l’accueillir. 

Toutefois, on append que cette offre appelle un changement : être accueilli par le roi signifie adopter un nouveau vêtement… conforme à la nouvelle alliance…

Il se trouve - justement - qu’un homme rencontré là, ne porte pas de vêtement de noces… L’ami - qui reste muet - se trouve finalement exclu de la fête… 

Toute la question - dans cette petite histoire - porte donc sur le changement nécessaire du vêtement de noces… 

Porter un nouveau vêtement, signifie - à l’image du baptême - revêtir une nouvelle identité… 

Certes, Dieu offre son amour, son pardon et sa Grâce, en Jésus-Christ… 

Mais participer au festin de noces… signifie entrer dans une communion avec cet amour offert… et se laisser transformer par lui… 

[En d’autres termes… l’Evangile appelle à un changement d'identité… Il s’agit d’abandonner ses peurs et son ancienne vie… pour se laisser renouveler et rénover par la confiance offerte… et devenir « fils » ou « fille » du Père céleste. ]

Désormais, il s’agit de vivre « en Christ » - comme le dit l’apôtre Paul - donc de revêtir l’homme nouveau… un être humain capable d’entrer en dialogue avec Dieu…

A nous de nous laisser transformer pleinement par le Saint Esprit… pour vivre en communion avec le Christ et sa Parole ! 

Texte biblique - Mt 22, 1-14

1Et Jésus se remit à leur parler en paraboles : 2« Il en va du Royaume des cieux comme d'un roi qui fit un festin de noces pour son fils. 3Il envoya ses serviteurs appeler à la noce les invités. Mais eux ne voulaient pas venir. 4Il envoya encore d'autres serviteurs chargés de dire aux invités : “Voici, j'ai apprêté mon banquet ; mes taureaux et mes bêtes grasses sont égorgés, tout est prêt, venez aux noces.” 5Mais eux, sans en tenir compte, s'en allèrent, l'un à son champ, l'autre à son commerce ; 6les autres, saisissant les serviteurs, les maltraitèrent et les tuèrent. 7Le roi se mit en colère ; il envoya ses troupes, fit périr ces assassins et incendia leur ville. 8Alors il dit à ses serviteurs : “La noce est prête, mais les invités n'en étaient pas dignes. 9Allez donc aux places d'où partent les chemins et convoquez à la noce tous ceux que vous trouverez.” 10Ces serviteurs s'en allèrent par les chemins et rassemblèrent tous ceux qu'ils trouvèrent, mauvais et bons. Et la salle de noce fut remplie de convives. 11Entré pour regarder les convives, le roi aperçut là un homme qui ne portait pas de vêtement de noce. 12“Mon ami, lui dit-il, comment es-tu entré ici sans avoir de vêtement de noce ?” Celui-ci resta muet. 13Alors le roi dit aux servants : “Jetez-le, pieds et poings liés, dans les ténèbres du dehors : là seront les pleurs et les grincements de dents.” 14Certes, la multitude est appelée, mais peu sont élus. »