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Méditations de Pascal Lefebvre, pasteur de l Eglise Protestante Unie - région Sud-Ouest
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Lectures bibliques : Lc 17, 3-6 ; Lc 7, 36-50 ; Lc 23,33-37
Thématique : de l’importance du pardon (pour vivre libre et vivre ensemble)
Prédication de Pascal LEFEBVRE - Bordeaux, le 05/10/25
* Cet été, j’ai eu la chance de présider un certain nombre de bénédictions de mariages… Lors de la préparation des couples au mariage, nous abordons souvent de nombreuses questions sur le projet de vie du couple, sur sa vision commune : les valeurs partagées… sur la direction que les futurs époux souhaitent prendre ensemble… Nous parlons aussi de la communication et de la question du pardon.
Ce sont des sujets importants. Car on sait qu’un foyer - ou plus largement une famille - peut parfois devenir le lieu où le pardon vient à manquer… le lieu où des non-dits, des sentiments d’amertume, de rancoeur, peuvent émerger et se cristalliser…
Comment peut-on vivre en couple, en famille, dans une communauté ou en société… sans pardon ?
Personne n’est parfait, nous commettons tous des erreurs, nous pouvons blesser les autres par nos paroles ou nos actes, de façon consciente ou inconsciente. Et les conséquences de nos insuffisances ou de nos inconséquences, peuvent parfois être malheureuses et douloureuses.
Les textes de ce jour parlent de la question du pardon… et Jésus propose une sorte de règle de résolution des problèmes en 3 temps, fondé sur une communication en vérité : « dis-lui ton reproche », « écoute son regret », et « pardonne-lui ».
Pour qu’une blessure relationnelle puisse être soignée, il faut donc surmonter l’indifférence, le silence et le ressentiment.
Nous voyons que Jésus associe ici le pardon à la communication et au repentir… Mais il y a des cas, où se repentir n’existe pas… et là c’est plus compliqué !… nous en parlerons un peu plus tard avec le récit qui fait écho à la crucifixion.
* Pour commencer, remarquons que, dans l'Évangile de Luc (cf. Lc 17,4), la question posée est différente de celle présentée par l’évangéliste Matthieu (cf. Mt 18,21-22).
Il ne s'agit pas seulement de savoir combien de fois dois-je pardonner à mon frère ou ma sœur lorsqu’une faute est commise (cf. Mt 18). Mais ici la question porte sur : combien de fois dois-je lui pardonner, si il se repent ?
La situation évoquée n'est donc pas la même dans les deux évangiles. Parce que si quelqu’un « se repent », c’est qu’il a conscience de sa faute ou de son erreur… qu’il regrette l’offense et s’en excuse.
Si vous aller chercher dans le dictionnaire ce que signifie « se repentir », voici ce que vous y trouverez : « Se repentir », c’est « Regretter vivement d’avoir fait ou dit quelque chose à quelqu’un ». C’est « Ressentir le regret d’une faute, avec le désir de ne plus la commettre, de réparer. »
En français, le mot est synonyme de « contrition », de « regret », de « remords », d’un « mea-culpa ». Ce qui signifie qu’il y a eu une prise de conscience… que la faute est reconnue et avouée.
En grec, le mot « repentir » est associée à la « metanoia », à la conversion, au changement… et en hébreux, il signifie un retournement, un demi-tour, un changement de direction.
La réponse de Jésus, c’est que, dans ce cas, notre pardon doit être illimité… sans restriction. Car, on le sait le chiffre « 7 », dans la Bible, symbolise la perfection.
Donc, lorsque Jésus dit « si sept fois le jour il t'offense et que sept fois il revienne à toi en disant : “Je me repens”, tu lui pardonneras. »… il parle d’une personne consciente de sa faute (puisqu’animée d’un esprit de repentir) … mais aussi du fait que cette personne recommence à offenser l’autre… à plusieurs reprises… d’une manière ou d’une autre… Ce qui pose quand même un gros problème !
Malgré tout, Jésus appelle ses disciples à la patience et à la générosité…
Il prône un pardon généreux… qui ne compte pas… qui est quasiment « infini », « illimité »… à l’image de la perfection du chiffre « 7 ».
Mais, comment est-ce possible (me direz-vous) ? Comment peut-on pardonner à autrui, dans une situation réitérée ?… Il est possible que la suite du texte nous donne une solution : grâce à la foi !
* C’est ce que les disciples semblent comprendre à cet instant, puisqu’ils demandent à Jésus d’augmenter leur foi (cf. Lc 17,5-6).
Pour pardonner, en effet, il faut de la foi… il faut garder « confiance »… « confiance » que la personne qui nous a blessé peut encore changer et évoluer… et donc progresser vers plus de compréhension, de compassion et d’ouverture du coeur…
Et « confiance » aussi que Dieu nous donne la force de surmonter l’offense ou la blessure. Car pardonner n’a rien d’évident !… surtout s’il s’agit de quelque chose de grave ou de traumatisant.
Pour Jésus, seule « la foi » - la confiance que Dieu nous transmet - peut nous aider à surmonter la faute commise et la blessure endurée… par la certitude que Dieu nous accompagne sur notre route… qu’il nous communique sa Force, son Esprit d’amour, de courage et de pardon… pour nous aider à dépasser la situation… et à déplacer les difficultés vers un ailleurs… un au-delà…
Ainsi, la confiance, c’est ce qui permet de déplacer les montagnes de problèmes - dit Jésus (cf. Mc 11,22) ou de déraciner les arbres pour les planter ailleurs (cf. Lc 17, 6), c’est-à-dire de changer les choses du tout au tout… C’est ce qui nous permet de transformer les choses en profondeur…. de déraciner ou de déboulonner le passé et ses blessures…
On sait que la foi est une force qui nous permet de réaliser l’impossible… C’est une confiance qui nous permet de transformer les choses…
On sait aussi qu’elle constitue un acte de lâcher-prise… un saut… un abandon… qui consiste à s’en remettre à plus grand que soi.
Si la foi est un lâcher prise, et qu’elle nous aide à pardonner… cela veut dire que « pardonner », est aussi de l’ordre de l’abandon, du lâcher-prise…
« Pardonner », c’est accepter d’abandonner l’offense subie, de lâcher le passé, la « dent » ou la rancune que nous pouvions avoir à l’encontre de celui qui nous a blessé… d’abandonner aussi l’exigence de réparation qui m’était due à cause de la faute, de la malveillance ou de l’erreur d’autrui.
« Pardonner » est donc un acte de courage… C’est, à la fois, un acte de confiance, de lâcher-prise… et un acte un libération… C’est accepter de libérer l’autre de sa faute (de sa dette)… et se libérer soi-même de la rancoeur ou du ressentiment…
* Le dernier texte que nous avons lu… va encore plus loin… et nous interroge sur la possibilité de pardonner, lorsque l’autre n’est pas conscient de sa faute…
Sur la Croix, Jésus aurait dit cette parole stupéfiante : « Père, pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu'ils font. » (cf. Lc 23, 34).
Comment peut-on pardonner ce qui semble a priori impardonnable ?
Comment pardonner à celui qui est inconscient… qui ne réalise même pas la violence, le mal et la souffrance qu’il a infligé / ou est en train d’infliger / à autrui ?
Est-ce que les Irakiens pourront un jour pardonner pour la violence subie par les soldats américains ? Est-ce que le civils ukrainiens pourront un jour pardonner pour les civils tués par les bombardements russes ? Est-ce que les familles des otages israéliens pourront un jour pardonner au Hamas ? Est-ce que les femmes palestiniennes de la bande de Gaza qui ont vu leur enfant mourir, pourront un jour accorder leur pardon aux responsables politiques et aux soldats israéliens ?
Certainement… a vues humaines… cela nous paraît impossible !
Mais le Christ affirme pourtant que c’est possible !
Il manifeste, par cette prière sur la Croix, que ce n’est plus seulement à la victime d’accorder un pardon… qu’elle est en capacité - ou non - de donner… parfois, seul Dieu peut avoir la force de le faire.
Il arrive que Lui seul soit en capacité de réaliser ce prodige de miséricorde !… car, lui seul peut encore influencer le coeur et la conscience des bourreaux… lui seul peut libérer l’âme des victimes comme celle des bourreaux… pour faire émerger quelques chose de nouveau.
Le Christ souffrant s’en remet pleinement à Dieu, pour un pardon qui semble impossible à offrir. C’est un enseignement pour nous !
Si - dans telle ou telle situation - je n’arrive pas à pardonner… parce que c’est au-dessus de mes forces… ou parce que c’est trop douloureux… j’ai, malgré tout, la possibilité de demander à Dieu de le faire… pour qu’il me délivre du mal… et pour que le poids de la culpabilité ne repose pas indéfiniment sur celui qui a commis une faute grave…
On rejoint ici la prière pour l’ennemi… lorsque Jésus invite ses disciples à « aimer même ceux qui nous traitent en ennemi »… et à « prier pour ceux qui nous persécutent » (cf. Mt 6,44-45 ; Lc 6,27-28).
Lorsque le pardon semble hors d’atteinte… lorsque c’est au-dessus de nos forces… nous pouvons donc confier ce pardon à Dieu… et nous en remettre à Lui… à sa compassion et sa miséricorde.
* Pour conclure, nous avons également écouté un autre passage (cf. Lc 7, 36-50) : l’épisode d’une femme pécheresse - une femme exclue - qui vient témoigner avec force, son repentir, son amour et sa gratitude auprès de Jésus.
Dans cette rencontre inattendue… Jésus fait fi des conventions… des limites et des barrières sociales… pour accueillir favorablement le geste de générosité de cette femme… qui traduit sa foi et son amour pour le Christ.
Ici, la perspective est différente, car l’épisode montre… la manière dont on peut solliciter le pardon d’autrui… et ce que le pardon produit.
A mon avis, la phrase clef de l’épisode est le moment où Jésus fait cette déclaration à Simon : « Si je te déclare que ses péchés si nombreux ont été pardonnés, c'est parce qu’elle a montré beaucoup d'amour. Mais celui à qui on pardonne peu montre peu d’amour. » (v.47)
On ne sait pas trop, dans cette affirmation, si l’amour est la cause ou la conséquence du pardon… ou les deux en même temps (?)
Jésus semble affirmer que, pour demander pardon à autrui,… il faut savoir être humble, reconnaître ses faiblesses et ses erreurs… et manifester beaucoup d’amour… surtout quand on a beaucoup à se faire pardonner.
Ainsi, l’amour donné permet de demander et de recevoir le pardon. L’amour est la seule force, capable de surmonter la faute commise… pour ouvrir un autre avenir… et restaurer la relation.
Et Jésus semble dire, en même temps, que le pardon - lorsqu’il est accordé - produit de la reconnaissance et de l’amour… Car il est profondément libérateur… et conduit à la paix.
Autrement dit, le pardon reçu - par gratitude - fait croître l’amour.
Dans ce récit… il y a une sorte d’anticipation… on a l’impression que la femme a deviné que Jésus était porteur d’une parole de libération et salut… Elle était pleinement consciente du pardon que Jésus pouvait lui offrir… Elle a éprouvé de l’amour pour ce que le Christ représentait… pour la puissance d’acceptation qui était en lui… et qui pouvait lui rendre sa dignité et sa liberté.
Ainsi… à travers cet épisode… c’est comme si Jésus nous révélait que l’amour est « l’alpha et l’omega » du pardon : l’amour permet de demander pardon… et l’amour est aussi le produit du pardon…
Il s’exprime alors par la reconnaissance.
C’est exactement ce qui se passe avec l’attitude de cette femme pécheresse que les contemporains de Jésus ont dû trouver choquante :
Le Christ l’a bien compris… il interprète son geste généreux et scandaleux… comme une manifestation de son amour, comme un geste de gratitude, pour le pardon qui émane de Jésus et qu’elle reçoit… avant même que celui-ci ne l’est prononcé.
Parce qu'elle a su montrer beaucoup d’amour… ses péchés nombreux ont été pardonnés !
Voilà un autre enseignement pour nous : le pardon est lié à l’ouverture du coeur et à l’amour.
* Chers amis…. dans nos familles… dans nos communautés de vie, dans notre église … sachons, nous aussi, donner de l’amour aux autres… pour leur demander pardon… et sachons donner de l’amour, pour exprimer notre gratitude… parce que ceux qui nous entourent, nous portent et nous supportent régulièrement … comme nous le faisons aussi !
Comme le fait cette femme, exprimons au Seigneur notre reconnaissance, car nous croyons en Dieu libérateur et sauveur, qui nous offre inlassablement sa Grâce… et qui nous pardonne sans compter !
Comme Jésus… que nous apprenions aussi à accorder notre miséricorde et notre bénédiction à celles et ceux qui nous entourent…. (même au-delà des limites ou des conventions sociales)… que ce soit dans notre famille, sur notre lieu de travail… ou dans notre église. Amen.
Lectures du 05/10/25
Volonté de Dieu - Lc 6, 36-38
36« Soyez généreux comme votre Père est généreux. 37Ne vous posez pas en juges et vous ne serez pas jugés, ne condamnez pas et vous ne serez pas condamnés, acquittez et vous serez acquittés. 38Donnez et on vous donnera ; c'est une bonne mesure, tassée, secouée, débordante qu'on vous versera dans le pan de votre vêtement, car c'est la mesure dont vous vous servez qui servira aussi de mesure pour vous. »
Lectures bibliques
Lc 17, 3-6 (extrait du texte du jour)
3 […] « Si ton frère vient à t'offenser, reprends-le ; et s'il se repent, pardonne-lui. 4Et si sept fois le jour il t'offense et que sept fois il revienne à toi en disant : “Je me repens”, tu lui pardonneras. »
5Les apôtres dirent au Seigneur : « Augmente en nous la foi. » 6Le Seigneur dit : « Si vraiment vous aviez de la foi gros comme une graine de moutarde, vous diriez à ce sycomore : “Déracine-toi et va te planter dans la mer”, et il vous obéirait. […]
Lc 7, 36-50
36Un Pharisien l'invita à manger avec lui ; il entra dans la maison du Pharisien et se mit à table. 37Survint une femme de la ville qui était pécheresse ; elle avait appris qu'il était à table dans la maison du Pharisien. Apportant un flacon de parfum en albâtre 38et se plaçant par-derrière, tout en pleurs, aux pieds de Jésus, elle se mit à baigner ses pieds de larmes ; elle les essuyait avec ses cheveux, les couvrait de baisers et répandait sur eux du parfum.
39Voyant cela, le Pharisien qui l'avait invité se dit en lui-même : « Si cet homme était un prophète, il saurait qui est cette femme qui le touche, et ce qu'elle est : une pécheresse. » 40Jésus prit la parole et lui dit : « Simon, j'ai quelque chose à te dire. » – « Parle, Maître », dit-il. – 41« Un créancier avait deux débiteurs ; l'un lui devait cinq cents pièces d'argent, l'autre cinquante. 42Comme ils n'avaient pas de quoi rembourser, il fit grâce de leur dette à tous les deux. Lequel des deux l'aimera le plus ? » 43Simon répondit : « Je pense que c'est celui auquel il a fait grâce de la plus grande dette. » Jésus lui dit : « Tu as bien jugé. »
44Et se tournant vers la femme, il dit à Simon : « Tu vois cette femme ? Je suis entré dans ta maison : tu ne m'as pas versé d'eau sur les pieds, mais elle, elle a baigné mes pieds de ses larmes et les a essuyés avec ses cheveux. 45Tu ne m'as pas donné de baiser, mais elle, depuis qu'elle est entrée, elle n'a pas cessé de me couvrir les pieds de baisers. 46Tu n'as pas répandu d'huile odorante sur ma tête, mais elle, elle a répandu du parfum sur mes pieds. 47Si je te déclare que ses péchés si nombreux ont été pardonnés, c'est parce qu'elle a montré beaucoup d'amour. Mais celui à qui on pardonne peu montre peu d'amour. » 48Il dit à la femme : « Tes péchés ont été pardonnés. »
49Les convives se mirent à dire en eux-mêmes : « Qui est cet homme qui va jusqu'à pardonner les péchés ? » 50Jésus dit à la femme : « Ta foi t'a sauvée. Va en paix. »
Lc 23, 33-37
33Arrivés au lieu dit « le Crâne », ils l'y crucifièrent ainsi que les deux malfaiteurs, l'un à droite, et l'autre à gauche. 34Jésus disait : « Père, pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu'ils font. » Et, pour partager ses vêtements, ils tirèrent au sort. 35Le peuple restait là à regarder ; les chefs, eux, ricanaient ; ils disaient : « Il en a sauvé d'autres. Qu'il se sauve lui-même s'il est le Messie de Dieu, l'Elu ! » 36Les soldats aussi se moquèrent de lui : s'approchant pour lui présenter du vinaigre, ils dirent : 37« Si tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même. »
Lectures bibliques : Jean 10,10 ; Jean 4, 3-30. 39-42 ; Matthieu 6, 25-26.33 = textes en fin de page
Thématique : changer de regard, s’ouvrir à notre véritable soif, pour accéder à la vie en plénitude
Prédication de Pascal LEFEBVRE - Castres, le 21/09/25 & Bordeaux, le 28/09/25
De quoi avons-nous soif ?
De quoi avons-nous soif ? De quelle « eau » avons-nous besoin ?
Qu’est-ce qui peut réellement nous abreuver et nous combler ?
Voilà les questions que l’évangile nous pose ce matin, en ce jour de rentrée pour notre église locale.
Est-ce que nous allons simplement reprendre nos activités, comme l’année dernière (à la même époque) ?… ou est-ce que nous allons - à l’occasion de cette nouvelle rentrée scolaire et ecclésiale - nous mettre en quête de nouveauté… d’une eau plus vivifiante, plus profonde, plus épanouissante ?… qui ne s’adresse pas seulement à notre corps… mais aussi à notre âme et à notre esprit.
Jésus dit à la Samaritaine : « quiconque boit de l’eau de ce puits aura encore soif… sa soif ne sera que temporairement assouvi… mais celui qui boira de l’eau que je lui donnerai n’aura plus jamais soif… car « l’eau vive », « l’eau spirituelle » que je lui donnerai… deviendra en lui une source jaillissant pour la vie éternelle… pour une vie en plénitude… »
Quelle promesse extraordinaire !
Evidement… comme la Samaritaine…nous avons tous envie de trouver et de goûter à cette eau merveilleuse… qui aurait un tel pouvoir de vitalité.
Et Jésus d’essayer de faire comprendre à cette femme de Samarie… et à nous-mêmes… que cette eau, c’est l’Esprit saint (Cf. Jn 7, 37-39)… c’est l’Esprit de Dieu… son Souffle vivifiant… créateur et transformateur… Source de vie et d’amour.
Mais, bien sûr… pour l’évangile de Jean… c’est seulement après sa mort et sa résurrection… après sa glorification et son élévation… que Jésus pourra transmettre cet Esprit à ses disciples… après l’évènement de Pâques…
En attendant… il interroge la soif de cette femme… et sa vie, qui ne semble pas très satisfaisante…
En effet, si elle vient chercher de l’eau à la sixième heure, c’est-à-dire sous le soleil de midi… au moment le plus chaud de la journée…. c’est qu’elle ne veut rencontrer personne…
C’est sûrement qu’elle se sent à distance des autres femmes… qui la regarde peut-être de travers… et qu’elle veut éviter les commérages… à cause de sa vie privée décousue ou dissolue…
C’est donc à une femme insatisfaite de sa vie que Jésus s’adresse…
Et c’est peut-être aussi notre cas ?… Peut-être que nous ne sommes pas complètement satisfaits de notre existence… de nos choix de vie… de nos habitudes… et que nous nous rendons compte qu’il y aurait des choses à changer ou à améliorer en nous ou dans notre existence… Car, de toute façon, nous sommes tous appelés à évoluer et progresser.
Si tel est le cas… alors… l’Evangile est pour nous ! Car Jésus nous donne des pistes pour une vie transformée et épanouissante…
Il est a noté, d’abord, que Jésus n’émet aucun jugement, ni aucune critique, sur la vie de cette femme…
Son péché ou sa culpabilité : il s’en moque ! Ce n’est pas son affaire… Il n’est pas là pour juger (cf. Jn 3,17 ; Jn 12, 47) !
Non… ce qui l’intéresse… c’est ce qui est devant nous… c’est la vie nouvelle à laquelle il appelle celles et ceux qui veulent le suivre et lui faire confiance (cf. Jn 10,10).
Et pour changer des choses dans sa vie… Jésus invite cette femme… et les lecteurs de l’Evangile… à commencer par changer de regard… changer de mentalité.
Il affirme, en effet, que cette femme a, au fond d’elle, une autre soif… soif de plus de vie… soif d’amour… de paix, de réconciliation…
En un mot, elle a soif d’unité et de communion… le désir de retrouver une connexion avec elle-même et avec Dieu…
Pour accéder à ce chemin… il lui faut changer totalement de façon de voir les choses…
Comment rencontrer Dieu ? Qui est-il ? Comment le célébrer ?
La remise en question de son existence… passe par la question de Dieu…et celle des habitudes culturelles et religieuses…
En quel Dieu faut-il croire ? Faut-il croire en un Dieu qui demande adoration, louange et dévotion ? … qu’il faudrait adorer, lors de pèlerinages et lors de cultes au Temple de Jérusalem, en lui offrant des sacrifices - comme les Juifs le croyaient - ou en adorant sur le Mont Garizim - comme les Samaritains le croyaient - ?
Ou faut-il croire en Dieu autrement ?… au-delà des rites, des traditions, des habitudes cultuelles ?
C’est ce que Jésus préconise : il propose d’entrer dans une nouvelle « ère »… dans une relation personnelle de confiance avec Dieu… avec un Dieu-Esprit… un Dieu que chacun est appelé à adorer « en esprit et en vérité » (v.23-24)… parce qu’il est présent et agissant en nous… par son Souffle… dans notre intériorité… au-delà des traditions religieuses.
En d’autres termes, Jésus propose à cette femme… de ne pas seulement croire ou adorer Dieu de façon religieuse… mais d’expérimenter le Divin… comme une Force d’amour… une Source de vie… qui habite notre être et notre existence… à laquelle nous pouvons nous connecter… (comme les jeunes connectent leur téléphone portable au WIFI)…
… Un Dieu avec qui nous sommes en relation… et qui nous donne son Dynamisme, son énergie… le courage et la capacité de nous dépasser… de dépasser notre égo… de surmonter nos épreuves ou nos impasses… et d’ouvrir en nous de nouvelles potentialités.
Il s’agit désormais d’adorer Dieu « en esprit et en vérité » (v.23-24)…
Mais… qu’est-ce que cette invitation peut bien signifier pour nous, aujourd’hui ?… 2000 ans plus tard… au regard des connaissances scientifiques que nous avons acquises ?
Regardons un peu notre situation humaine… Qui sommes-nous vraiment ?
Nous sommes des êtres humains… des petites créatures, apparues sur une petite planète, dans un système solaire immense qui appartient à une galaxie - la Voie Lactée - qui compte des millards de soleils…
La terre tourne autour du soleil en 1 ans… mais notre système solaire, lui, met environ 240 millions d’années pour faire une seule orbite autour de la Voie Lactée…
Et notre galaxie ne représente qu’une infime partie de l’univers qui compte des dizaines ou centaines de milliards d’autres galaxies.
C’est dans cet horizon quasi infini qu’il faut situer notre relation au Divin… et notre façon d’envisager Dieu, de nous adresser à Lui.
La réalité… c’est qu’on ne peut pas vraiment parler de Dieu. Mais seulement de l’expérience humaine limitée que nous pouvons avoir du Divin.
Ce qu’on peut dire - malgré tout - c’est que notre regard sur Dieu a nécessairement changé au fil de temps… du fait de l’évolution de notre appréhension du monde… et des découvertes de la science…
On ne peut donc plus penser Dieu comme autrefois !
L’image anthropomorphique de Dieu… comme une personne… comme un « vieux barbu », qui nous attendrait sur son trône de gloire… pour un jugement dernier… n’est tout simplement plus crédible !
Dieu n’est pas une sorte « d’être suprême » qui serait extérieur au monde… que l’on pourrait adorer comme une divinité toute-puissante… qui serait susceptible de nous récompenser ou de nous punir… et qu’on pourrait infléchir ou amadouer par nos prières…
A mon avis, cette vision de Dieu (primaire ou enfantine) est à abandonner dans les oubliettes de l’histoire… Car elle n’est plus compatible avec notre vision de la vie, comme un processus continu d’évolution… dans lequel notre place est infime… « microscopique »… quasi-dérisoire.
S’il y a un Dieu - comme nous le croyons ! - il n’intervient pas de l’extérieur, de façon « surnaturelle » en surmontant les lois de la nature qui appartiennent à un long processus d’évolution créatrice… Mais puisqu’il est « le Vivant »… il agit par la vie, par la conscience, par l’intériorité…
Je crois, personnellement, que la proposition de Jésus d’adorer le Père « en esprit et en vérité » est une invitation à sortir d’une vision « Théiste » de Dieu… pour adopter une vision plus « Spiritualiste » (donc plus intimiste, plus intérieure) du Divin.
Si Dieu est Esprit… et si l’être humain est « corps, âme et esprit »… cela signifie… que nous pouvons entrer en résonance avec le Divin…
Cela veut dire qu’il est une Présence « en soi » - la Conscience Universelle - qui nous rend capable du meilleur : capable d’élargir notre conscience… capable d’aimer, de développer nos potentialités, d’abandonner nos instincts de survie… pour entrer dans le don et le pardon… pour nous permettre de dépasser les limites de notre égo… d’éprouver davantage de compassion… et faire du bien autour de nous…
Dieu est une Présence spirituelle - Source de vie - qui nous pousse à évoluer… à grandir… à donner le meilleur de nous-mêmes… à franchir les barrières et les frontières entre les peuples et les religions… pour vivre vraiment et pleinement…
Précisément, nous voyons, à travers Jésus, que Dieu se manifeste dans l’humain, lorsque celui-ci dépasse ses propres limites et aime au-delà de toute peur.
Si Dieu est Source de vie… s’il est au Fondement de l’être… cela signifie que nous pouvons le connaitre ou le reconnaitre dans tout ce qui renforce la Vie… augmente l’Amour… et accroit notre capacité à Être…
C’est en cela que Jésus est le Christ, le porteur de l’Esprit divin…
Dans toutes les rencontres qu’il fait, Jésus permet à ses interlocuteurs de quitter leurs présupposés et leurs peurs… de trouver confiance et courage… pour dépasser leurs limites…pour s’ouvrir au don et au partage.
Il est celui qui manifeste le pouvoir de l’amour - autrement dit, le pouvoir divin, puisque « Dieu est amour » (cf. 1 Jn 4,16) - qui rend chacun capable « d’être » plus profondément et plus pleinement humain…
C’est ce qu’on constate dans ce dialogue avec la Samaritaine…
Jesus lui permet de dépasser ses croyances limitées… Il l’invite à s’exprimer en vérité et à avouer qu’elle a une vie insatisfaisante… il lui permet de discerner, en elle, une quête plus profonde : une soif de spiritualité… Et il l’appelle finalement à lâcher ses peurs et sa honte… Parce que, paradoxalement, c’est elle - l’exclue du village - qui va prendre l’initiative et oser aller annoncer à tous les habitants de la ville qu’elle a rencontré, en Jésus, un prophète exceptionnel et même le Messie, susceptible d’apporter le salut.
L’évangile présente ainsi Jésus comme le « Sauveur du monde »… un titre normalement réservé à la Puissance divine.
C’est une manière de dire qu’il propose à chacun d’accéder à une nouvelle dimension de la vie… qu’il apporte une Force de vie et d’amour… capable d’offrir délivrance, libération et guérison.
Mais, Jésus, lui, se moque bien des titres… il n’est pas là, pour se mettre en avant… Il se rapporte à l’action de l’Esprit - cette eau vive - qui peut agir en chacun de nous… pour épanouir notre être… et rendre la vie plus abondante…
A travers les paroles et les actes de Jésus, nous pouvons donc voir l’Esprit saint à l’oeuvre… et comprendre « Dieu » comme la Source de la vie et de l’amour… à laquelle chacun peut se connecter… pour laisser Dieu être « Dieu en soi »… pour vivre une vie plus libre et plus épanouie avec les autres… dans le développement de nos propres potentialités.
D’une certaine manière, cette rencontre a permis à la Samaritaine de déconstruire sa vision de Dieu et de la religion… Et c’est une bonne chose ! Car l’Evangile est là, pour nous faire avancer et évoluer dans la foi !… pour éveiller nos consciences…
Qu’est-ce que Dieu attend de nous ?
* Pour conclure … une autre question se pose à nous…
Si on ose sortir d’une vision « Théiste » de Dieu… pour une vision plus « Mystique » du Divin… si on pense que Dieu n’attend pas de nous des offrandes, des sacrifices, des pèlerinages, des rites, des prières d’adoration et de louange… à la manière des dieux païens… qu’est-ce que « le Dieu-Esprit » attend de nous ? Comment répondre à son amour et son appel ?
Un autre passage biblique dans l’évangile de Matthieu (cf. Mt 6, 25-34), peut nous aider à répondre à cette question…
En bref, on pourrait dire que… si l’on conçoit Dieu comme le Vivant, la Source de la Vie, de l’Amour et de l’Être… tout action qui promeut la vie… qui approfondit l’amour… qui affermit l’être… peut être considérée comme une action positive… qui répond à l’appel de Dieu.
Dans l’évangile de Matthieu, lorsque Jésus appelle ses disciples à chercher le Règne de Dieu - sa présence - et sa Justice (cf. Mt 6,33)… il invite chacun à croître dans la foi, l’espérance et l’amour… à dépasser les contingences quotidiennes et les contraintes matérielles… qui limitent notre horizon… pour entrer dans une quête plus essentielle.
Une vie centrée sur l’égoïsme et la matérialité ne peut pas être pleinement satisfaisante… contrairement à ce que notre société hyper-matérialiste nous laisse entendre…
Vivre, c’est autre chose que satisfaire nos besoins vitaux ou égocentriques…
Jésus ne nous appelle pas à les ignorer, mais à les transcender.
Pour Jésus, être en lien avec la dimension spirituelle - avec la dimension divine - de notre être … c’est discerner que seul l’amour et la recherche de la justice nous permettent d’accomplir notre véritable humanité.
« Rechercher la justice », c’est précisément accepter de ne plus se préoccuper seulement de soi-même, de dépasser l’individualisme, de refuser les attitudes de pouvoir qui écrasent… les rapports de force, de rivalité ou de compétition qui oppriment… pour relever, aider et accompagner ceux qui en ont besoin… qui vivent une situation difficile ou injuste.
En d’autres termes, Jésus appelle chacun à s’unir à l’Esprit saint… à se laisser transformer par lui… pour élever son niveau de conscience… pour passer de la conscience de soi (et de ses propres besoins) à la conscience de l’universalité… qui implique la dimension du « vivre ensemble » et du « bien commun »…. au delà de nos peurs et de nos besoins de sécurité.
Si Jésus parle du Royaume - du Règne de Dieu - et de sa justice… c’est que les deux aspects sont inséparables…
Si nous croyons en un « Dieu-Esprit »… Source de vie et d’amour universel… alors, c’est notre connexion à Lui… c’est sa Présence en nous… qui peut renouveler notre humanité… en accroissant nos capacités de compassion, nos désirs d’équité, notre courage d’être et d’agir… pour plus de justice, de partage et de fraternité.
Rechercher la présence de Dieu… c’est dire que sa présence peut nous transformer… nous sanctifier… et nous permettre d’agir de façon ajustée.
Et c’est là, tout simplement, notre mission de Chrétiens ! : nous laisser transformer par Dieu… et annoncer un Evangile, une Bonne Nouvelle transformatrice !
C’est exactement ce que fait la Samaritaine…
Cette femme est métamorphosée par sa rencontre avec le Christ…
Elle va témoigner aux habitants du village de sa découverte et de sa confiance… de ce que cette rencontre a changé en elle… du nouveau regard qu’elle porte désormais sur l’existence…
Voilà donc… chers amis… un rappel de notre mission chrétienne :
Oser dire à d’autres, la nouveauté et le salut, que Jésus apporte au monde… manifester à chacun la possibilité qui nous est offerte de nous connecter à l’Esprit saint… pour recevoir un coeur plus large… une conscience plus éveillée… et donc une vie plus épanouissante avec les autres !
Voilà un beau programme pour cette nouvelle rentrée scolaire et ecclésiale : nous laisser transformer par Dieu… et annoncer, autour de nous, la Bonne Nouvelle de son amour transformateur.
Si nous vivons cela (si nous laissons rayonner l’Esprit saint en nous et autour de nous)… alors, assurément, nous serons porteurs de Bonnes Nouvelles… et notre Eglise sera rayonnante !
A nous de trouver les meilleures façon de le vivre et de le mettre en pratique !
Amen.
LECTURES BIBLIQUES
Jean 10, 10
« Je suis venu pour que les hommes aient la vie et qu'ils l'aient en abondance ».
Jean 4, 3-30. 39-42
3 Jésus quitta la Judée et regagna la Galilée. 4Or il lui fallait traverser la Samarie. 5C'est ainsi qu'il parvint dans une ville de Samarie appelée Sychar, non loin de la terre donnée par Jacob à son fils Joseph, 6là même où se trouve le puits de Jacob. Fatigué du chemin, Jésus était assis tout simplement au bord du puits. C'était environ la sixième heure (midi). 7Arrive une femme de Samarie pour puiser de l'eau. Jésus lui dit : « Donne-moi à boire. » 8Ses disciples, en effet, étaient allés à la ville pour acheter de quoi manger. 9Mais cette femme, cette Samaritaine, lui dit : « Comment ? Toi qui es Juif, tu me demandes à boire, à moi, une femme, une Samaritaine ? » Les Juifs, en effet, ne veulent rien avoir de commun avec les Samaritains.
10Jésus lui répondit : « Si tu connaissais le don de Dieu et qui est celui qui te dit : “Donne-moi à boire”, c'est toi qui aurais demandé et il t'aurait donné de l'eau vive. » 11La femme lui dit : « Seigneur, tu n'as pas même un seau et le puits est profond ; d'où la tiens-tu donc, cette eau vive ? 12Serais-tu plus grand, toi, que notre père Jacob qui nous a donné le puits et qui, lui-même, y a bu ainsi que ses fils et ses bêtes ? » 13Jésus lui répondit : « Quiconque boit de cette eau-ci aura encore soif ; 14mais celui qui boira de l'eau que je lui donnerai n'aura plus jamais soif ; au contraire, l'eau que je lui donnerai deviendra en lui une source jaillissant en vie éternelle. » 15La femme lui dit : « Seigneur, donne-moi cette eau pour que je n'aie plus soif et que je n'aie plus à venir puiser ici. »
16Jésus lui dit : « Va, appelle ton mari et reviens ici. » 17La femme lui répondit : « Je n'ai pas de mari. » Jésus lui dit : « Tu dis bien : “Je n'ai pas de mari” ; 18tu en as eu cinq et l'homme que tu as maintenant n'est pas ton mari. En cela tu as dit vrai. » 19– « Seigneur, lui dit la femme, je vois que tu es un prophète. 20Nos pères ont adoré sur cette montagne et vous, vous affirmez qu'à Jérusalem se trouve le lieu où il faut adorer. » 21Jésus lui dit : « Crois-moi, femme, l'heure vient où ce n'est ni sur cette montagne ni à Jérusalem que vous adorerez le Père. 22Vous adorez ce que vous ne connaissez pas ; nous adorons ce que nous connaissons, car le salut vient des Juifs. 23Mais l'heure vient, elle est là, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité ; tels sont, en effet, les adorateurs que cherche le Père. 24Dieu est esprit et c'est pourquoi ceux qui l'adorent doivent adorer en esprit et en vérité. » 25La femme lui dit : « Je sais qu'un Messie doit venir – celui qu'on appelle Christ. Lorsqu'il viendra, il nous annoncera toutes choses. » 26Jésus lui dit : « Je le suis, moi qui te parle. »
27Sur quoi les disciples arrivèrent. Ils s'étonnaient que Jésus parlât avec une femme ; cependant personne ne lui dit « Que cherches-tu ? » ou « Pourquoi lui parles-tu ? » 28La femme alors, abandonnant sa cruche, s'en fut à la ville et dit aux gens : 29« Venez donc voir un homme qui m'a dit tout ce que j'ai fait. Ne serait-il pas le Messie ? » 30Ils sortirent de la ville et allèrent vers lui. […]
39Beaucoup de Samaritains de cette ville avaient cru en lui à cause de la parole de la femme qui attestait : « Il m'a dit tout ce que j'ai fait. » 40Aussi, lorsqu'ils furent arrivés près de lui, les Samaritains le prièrent de demeurer parmi eux. Et il y demeura deux jours.
41Bien plus nombreux encore furent ceux qui crurent à cause de sa parole à lui ; 42et ils disaient à la femme : « Ce n'est plus seulement à cause de tes dires que nous croyons ; nous l'avons entendu nous-mêmes et nous savons qu'il est vraiment le Sauveur du monde. »
Matthieu 6, 25-26.33
25« Voilà pourquoi je vous dis : Ne vous inquiétez pas pour votre vie de ce que vous mangerez, ni pour votre corps de quoi vous le vêtirez. La vie n'est-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement ? 26Regardez les oiseaux du ciel : ils ne sèment ni ne moissonnent, ils n'amassent point dans des greniers ; et votre Père céleste les nourrit ! Ne valez-vous pas beaucoup plus qu'eux ? […] 33Cherchez d'abord le Royaume et la justice de Dieu, et tout le reste vous sera donné par surcroît.