dimanche 17 décembre 2023

Conte de Noël - les chouettes de Noël

 Conte de Noël 2023 avec les enfants : Les chouettes de Noël

Conte repris et modifié par Pascal Lefebvre, à partir d’un conte d’Ottilie Bonnema

Culte du 17/12/23 - temple du Hâ - Bordeaux 


Personnages : 

3 narrateurs : des jeunes du KT 

Les personnages : des enfants de l’école du dimanche : 

  • La chouette A (Imiarouf)
  • La chouette B (Maïarouf) 
  • La chouette C (Oviarouf) 
  • Le propriétaire de la grange 
  • Marie et Joseph 

Les passants dans l’étable : les petits de l’éveil biblique

  • Un ou des bergers
  • Un ou des mages 

Narrateur A  : Bien avant le temps où « Hedwige » est devenue la chouette d’Harry Potter, il y avait déjà des chouettes. Mais au lieu de vivre en compagnie des sorciers et des sorcières, elles vivaient loin des hommes, dans les bois, les granges ou les tours abandonnées.


Je vais vous raconter l’histoire de trois de ces chouettes qui ont vécu une aventure extraordinaire. Elles s’appellent Imiarouf… Maïarouf… et Oviarouf…

Dans le « rouffff » on entend le bruit de leurs ailes qu’on aperçoit à peine quand elles volent. 


D’habitude, les chouettes sont plutôt solitaires, mais celles-ci avaient décidé de partager le même habitat : un bâtiment isolé et tranquille. 


Les chouettes sont secrètes, elles vivent la nuit. 

Avec leurs grands yeux, il n’y a qu’elles qui arrivent à voir dans l’obscurité. 

Elles vivent la nuit, et le jour, elles s’installent chacune sur une poutre, dans un coin calme.

C’est une grange où il y a rarement quelqu’un. 


Habituellement, le matin, le maître des lieux vient chercher son âne, qui y dort quand les nuits sont fraîches. De l’autre côté de la grange, il stocke le foin, quelques sacs de grains, quelques légumes…. 


Les chouettes y sont très bien installées, sur une poutre. Et si jamais une souris ou un rat rentre là pour essayer de grignoter le grain ou les légumes, les chouettes veillent : elles les voient, les attrapent et les mangent.


Narrateur B  : C’est quand personne ne voit plus rien, quand la nuit est noire, qu’elles y voient le mieux, avec leurs grands yeux. 

Si elles voient passer une souris… hop… aussitôt… elles descendent de leur poutre avec leur mystérieux « rouffffff » et elles attrapent les rongeurs. 

Au moins, elles se sentent utile !


Parce que, sinon, la vie d’un rapace nocturne, ce n’est pas si chouette : c’est parfois un peu ennuyeux !

Imiarouf, Maïarouf et Oviarouf vivent sur une poutre de la grange, et elles ont une particularité… elles ne se trouvent pas belles. Elles n’ont pas du tout confiance en elles. 

C’est peut-être parce qu’elles ne croisent jamais personne… Elles se sont mis dans la tête qu’elles devaient faire peur aux autres… Elles se sentent indignes et incomprises. 


La chouette A (Imiarouf) : « Personne ne me voit jamais puisque je vis la nuit, et c’est tant mieux, car je ne suis pas belle : mes yeux sont trop grands et mon nez est trop petit ». 


La chouette B (Maïarouf) : « Moi, c’est pareil ! Et quand je chante, je fais peur avec mes hululements. Ce n’est pas comme les autres oiseaux. Les gens aiment écouter les merles, les rossignols, même les petites mésanges, mais pas mes chants ! ». 


La chouette C (Oviarouf) : « C’est vrai pour moi aussi ! Quand je pousse mes cris la nuit « hou, hou, hou, hou », je fais peur aux enfants… On dit même que je porte malheur ». 


La chouette A (Imiarouf) : « C’est pour ça qu’on est mieux quand on est bien caché dans la grange. Au moins, on ne gêne personne ! ».


La chouette B (Maïarouf) : « Et puis de là-haut, sur notre poutre, on voit tout ce qui se passe dans la nuit. »


La chouette C (Oviarouf) : « On surveille à distance… et on est tranquille ! »


Narrateur C :

Mais figurez-vous qu’une nuit : tout a changé. 

L’âne somnole dans son coin, comme toujours… il fait si froid dehors !… même le bœuf est rentré pour la nuit. 

Il est tard le soir… Imiarouf, Maïarouf et Oviarouf sont sur leur poutre les yeux ouverts, puisqu’il n’y a qu’elles qui voient la nuit… quand, tout d’un coup, la porte s’ouvre, et le maître des lieux entre avec un jeune couple, un homme et une femme.


Prévoir 3 personnes qui circulent : le propriétaire et Marie et Joseph


Le propriétaire de la grange : « Vous pouvez-vous installer ici, dans le foin. Mais je vous préviens, c’est provisoire ! Demain, il faudra partir ailleurs. C’est vraiment à cause de la condition de madame que je fais une exception. 

Si jamais, le petit vient à naître cette nuit, au moins vous serez tranquilles. Ici, il n’y a personne, et personne ne vous verra ».


Marie / ou Joseph : « Merci beaucoup Monsieur… vous nous sauvez la vie ! 

C’est vraiment chouette de votre part : Que Dieu vous bénisse ! »


La chouette A (Imiarouf) : « Ah ! enfin un peu action !… enfin quelqu’un qui parle de nous ! »


La chouette B (Maïarouf) : « Pas du tout !... tu as entendu le maître des lieux : Ici, il n’y a personne, et personne ne vous verra – a-t-il dit !... ce n’est pas très gentil ! »


La chouette C (Oviarouf) : « Bien sûr, nous… on compte pour du beurre ! Personne ne nous voit ! Et on ne compte pour personne ! » 


Pendant que le narrateur poursuit son histoire, quelqu’un apporte discrètement un couffin avec un bébé (poupée)


Narrateur A :

Ce soir-là, Imiarouf, Maïarouf et Oviarouf ouvrent toutefois plus grand encore leurs yeux, pour voir ce qui se passe en bas. 

Pas la moindre petite souris qui passe, mais là, dans le foin, quelques heures plus tard… un évènement nouveau !... un petit d’homme vient de naître. 

Un pauvre petit dans cette grange sans lumière.


La chouette A (Imiarouf) : « C’est bien la première fois que je vois ça ! 

Un si petit homme, un enfant, dans notre grange. C’est incroyable ! »


La chouette B (Maïarouf) : « Nous veillerons sur lui, puisqu’il n’y a que les chouettes qui voient la nuit. »


La chouette C (Oviarouf) : « Oui… cette nuit…nous serons un peu ses anges gardiens ! »


Narrateur B :

La nuit passe, et le lendemain, le petit est toujours là…. 

D’étranges visiteurs viennent alors pousser la porte de la grange. 

Jamais de toute leur vie, Imiarouf, Maïarouf et Oviarouf n’ont vu autant de monde dans cette grange. 

Il passe des bergers, avec leurs moutons et leurs petits cadeaux en laine… quelques vêtements ou tuniques, pour garder la chaleur.   


Les bergers : prévoir de faire passer des enfants de l’école ou l’éveil biblique… qui peuvent déposer un objet en silence / On peut aussi ajouter un petit dialogue. / Par exemple : 


Berger A : Un ange de lumière nous est apparu

il nous a annoncé une Bonne nouvelle

une grande joie pour tout le monde 

Berger B : Un sauveur nous est donné

C’est le Christ, le Seigneur

Il est venu nous dire l’amour de Dieu !

Berger A et B : Gloire à Dieu ! Gloire à Dieu !



Narrateur C : 

Les trois chouettes voient aussi arriver des rois venus de pays lointains qui posent au pied de l’enfant des cadeaux les plus extraordinaires qu’on ait jamais vus. 

De l’or brille dans cette étable et se reflète dans les grands yeux d’Imiarouf, de Maïarouf et d’Oviarouf. 


Les mages : prévoir de faire passer les petits de l’éveil biblique… qui peuvent déposer un objet - On peut aussi ajouter un petit dialogue facultatif. Par exemple :


Mage A : Nous avons vu son étoile,  et nous l’avons suivie

Mage B : Nous sommes venus de loin,  pour lui remettre nos cadeaux 

Mage A : Voici l’or, l’encens et la myrrhe

Mage B : Nous voulons lui offrir ce qu’il y a de mieux 

Mage A et B (ensemble) : Gloire à Jésus, notre Roi !


Ou Texte alternatif - S’il n’y a qu’un seul Mage 


Mage : Nous avons vu son étoile et nous l’avons suivie. 

Nous sommes venus de loin,  pour lui remettre nos cadeaux.

Gloire à Jésus, notre Roi !


Narrateur B :

Tous ces gens qui se trouvent autour de cet enfant, qui viennent le voir, qui pleurent de joie, qui lui offrent ce qu’ils ont de plus beau… que de belles émotions !


La chouette A (Imiarouf) : « Il doit vraiment être exceptionnel cet enfant… pour qu’il y ait autant d’agitation ? » 


La chouette B (Maïarouf) :  « Sûrement… mais qu’est-ce que ça change pour nous ?   Nous… personne ne nous voit ! » 


La chouette C (Oviarouf) : « De toute façon… qu’est-ce qu’on pourrait bien lui offrir ? »


La chouette A (Imiarouf) : « C’est vrai !... Nous, tout ce qu’on sait faire, c’est voir dans la nuit avec nos grands yeux »


La chouette B (Maïarouf) : « Il y n’y a que les chouettes qui voient la nuit. »


La chouette C (Oviarouf) : « Et ça nous arrange bien… On voit tout ce qui se passe ! Et on n’est pas près de l’oublier cette fameuse nuit ! »


Narrateur A : 

C’est une longue nuit d’hiver où tout le monde dort, sauf Imiarouf, Maïarouf et Oviarouf qui surveillent la grange avec leurs grands yeux étranges et trop grands pour leur figure…

Et voilà qu’en bas, l’enfant ouvre, lui aussi, ses yeux. 


L’enfant regarde en haut vers la poutre. Son regard est clair, ses yeux sont grand ouverts, et il voit. Il voit tout !

Son regard croise celui d’Imiarouf, de Maïarouf et d’Oviarouf.

Ils se regardent mutuellement, tour à tour… les trois chouettes en haut sur leur poutre, et l’enfant en bas, dans son berceau de foin. 

Ils se regardent…

Et l’enfant n’a même pas peur d’elles, il leur sourit.


La chouette A (Imiarouf) :

 « C’est bien la première fois qu’un humain me voit sans avoir peur ! »


La chouette B (Maïarouf) :

 « C’est bien la première fois qu’un humain voit comme moi au plus profond de la nuit ». 


La chouette C (Oviarouf) : 

« Il est un peu comme nous, ce petit… Il voit… Il voit quand personne ne voit. 

Il voit dans la nuit, et la nuit ne lui fait pas peur. » 


La chouette A (Imiarouf) :

« Peut-être que nous lui avons donné ce cadeau-là : de pouvoir voir quand personne ne voit… de voir ceux que personne ne veut voir. »


La chouette B (Maïarouf) :

« Il a un regard de lumière qui voit même dans la nuit ». 


La chouette C (Oviarouf) : 

« C’est beau, un regard de lumière… … un regard de chouette ! » 


Narrateur A : 

Et pour la première fois de leur vie, Imiarouf, Maïarouf et Oviarouf se trouvent belles.

Elles se voient enfin comme le Christ les voit !

Et elles sont heureuses !

Elles sont des créatures de Dieu, elles aussi : elles sont aimées !


Ce soir-là, sans une parole… juste à travers son regard… le Christ leur a transmis la confiance de Dieu !  


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire