dimanche 3 décembre 2023

Qu'est-ce qu'on attend ?

 Lectures bibliques : Marc 13, 28-37 ; Jude 17-21 ; 2 Pierre 3, 1-15 (voir textes en bas de cette page)

Texte inclus dans le culte (lors de l’annonce du pardon) : Jn 3,17 et Jn 12,46-47

Thématique : le temps de l’Avent : qu’est-ce qu’on attend ?

Prédication de Pascal LEFEBVRE / le 03/12/23 – Bordeaux (temple du Hâ)



* Nous voici dans le temps liturgique de l’Avent !


Le mot « Avent » vient du latin « adventus », qui signifie avènement, arrivée ou venue.


Ce mot désigne – pour les Chrétiens – l’avènement, la venue de Jésus-Christ… qu’on peut entendre de deux manières : 

  • la réactualisation de sa venue passée, c’est-à-dire de sa naissance, dont on fête l’évènement à Noël… 
  • et l’attente de sa venue future, c’est-à-dire le retour du Christ qui fait partie de l’espérance chrétienne. 

Le temps de l’avent, c’est le temps de l’attente, le temps de l’espérance… 

Mais tout ça, on le sait déjà, plus ou moins… parce que tous les ans, on vit cette période qui précède Noël… et tous les ans, on se dit encore qu’on attend la venue ou le retour du Christ. 


Alors, cette année, je vous propose de réfléchir à cette question de façon un peu différente… car, au fond, si l’Avent symbolise le temps de l’attente et de l’espérance… je pense que ce serait plus concret et plus réaliste de partir de nous… de ce qu’il y a dans nos cœurs…


Fondamentalement, qu’est-ce qu’on attend de cette vie / et dans cette vie ? Quelles sont nos véritables attentes ?


Il y a des gens qui n’attendent plus rien … peut-être qu’ils sont blasés ou désabusés… ou simplement fatigués… ou qu’ils n’y croient plus ?


Il y a des gens qui attendent tout de demain… peut-être parce qu’ils traversent une épreuve et qu’ils voudraient voir enfin la lumière au bout du tunnel… ou peut-être parce qu’ils sont rêveurs, utopistes ou un peu illuminés…. mais notre monde n’a-t-il pas besoin de rêveurs et d’enthousiastes ?


Et puis, entre les deux… il y a les autres… et peut-être nous : 

On ne sait pas trop s’il faut attendre quelque chose … ni à quoi s’attendre…


A force de voir des catastrophes chaque jour dans les journaux… on n’ose plus attendre quelque chose de positif de l’avenir : on verra bien !?

Notre attente est mesurée… prudente… comptée … parce que si on attend l’impossible… il y a un risque… on a peut-être peur d’être déçu.


En même temps, quand on lit l’Evangile, on se dit qu’on que l’impossible nous est promis… puisque la foi peut déplacer des montagnes… et que Jésus affirme à ses interlocuteurs : « qu’il te soit fait selon ta foi ! » (cf. Mt 8,13 ; Mt 9,29)


Tous ceux qui ont croisé Jésus avaient des attentes… des attentes pour leur vie présente… Pour certains : les sourds, les aveugles, les boiteux, les lépreux, les paralysés…  ces attentes pouvaient paraitre démesurées… Mais l’Evangile nous montre qu’ils avaient raison d’attendre l’impossible… parce que c’est ainsi qu’ils ont obtenu le « miracle » qui était pour eux la guérison. 


Alors, je vous propose de reprendre cette question, pour nous, aujourd’hui : qu’est-ce qu’on attend ?


Peut-être que la nature ou l’objet de nos attentes dépend déjà de notre âge : à 20 ans ou à 50 ans, on n’attend pas les mêmes choses de la vie qu’à 80 ans. 


Il y a des attentes pour aujourd’hui… et pour demain… 

Et il y a les attentes de notre égo… et les attentes de notre esprit ou de notre âme… 


Et il y a la question de savoir vers qui nous nous tournons, lorsque nous exprimons une attente : de qui attendons-nous quelque chose ? de nous-mêmes ? des autres ? de Dieu ?


Bien sûr, tout le monde attend le bonheur… tout le monde voudrait avoir une vie épanouie et heureuse…

Mais là… la chanson – celle de Ray Ventura : qu’est-ce qu’on attend pour être heureux ? – nous dit, en fait, qu’il ne faut pas attendre ! … Il faut y aller… il faut s’engager dans la voie du bonheur, ici et maintenant… 

C’est d’ailleurs aussi ce que dit l’Ecclésiaste – Qohélet : Il s’agit de saisir et de vivre pleinement le temps présent… et les instants de bonheur qui passent.


Dans cette vie, on attend aussi peut-être d’obtenir un minimum de reconnaissance, de réussite, de confort, de possessions ou de sécurité : Tout cela appartient aux besoins et aux désirs de l’égo. 

Ce sont des désirs bien légitimes… Mais tout cela ne constitue – malgré tout – que l’apparence… la surface des choses. 


Qu’est-ce qu’on attend vraiment… plus profondément… du fond de notre âme ?


Il me semble que nos attentes les plus fondamentales sont liées à l’amour : on attend… on espère et on souhaite… aimer… vivre de belles relations humaines… aimer et être aimé… et pouvoir faire ce qu’on aime… 

On espère partager notre vie et ce qui nous passionne avec d’autres. 


On attend aussi un monde où chacun peut avoir une place et trouver sa place… que chacun puisse être en phase avec lui-même et avec les autres… On attend la paix, la justice… et même la joie.

Car la vie est faite pour le partage et la joie !


On attend donc d’être libérés de tout ce qui nous empêche de goûter à tout cela : à l’amour, à la douceur, à la justice et à la paix. 


On attend la libération des contraintes, des oppressions, des esclavages, des entraves, des tensions, des conflits… En un mot, on attend « le salut ». 


Dire que notre âme attend l’amour, la paix, la justice… c’est une manière de dire qu’elle recherche l’union… l’unité avec le divin, avec elle-même et avec les autres. 


Dans un monde où règnent les séparations et les rivalités, notre âme est fatiguée de toutes ces divisions… elle cherche à retrouver son unité intérieure… et elle sait qu’elle pourra trouver cette unité en s’ouvrant, en retrouvant sa relation avec le divin, avec le Père céleste… car si Dieu est lumière et amour, c’est la communion avec Lui, qui nous apportera cette unité que nous attendons tous. 


* Alors…  en essayant, avec vous, de faire le point sur nos attentes… je me dis que cette période de l’Avent a peut-être une fonction pédagogique… peut-être que ce temps de l’attente a un but : nous permettre d’être au clair sur nos véritables désirs et nous rappeler aussi qu’il n’est pas seulement temps d’attendre… il faut aussi y aller… il faut commencer à s’engager ici et maintenant. 


Car on ne va pas attendre que tout tombe du ciel… on ne va pas attendre non plus la mort ou la fin des temps, pour chercher cette unité… l’Evangile nous appelle à prendre les devants : « Demandez et vous recevrez, cherchez et vous trouverez ! » disait Jésus (Cf. Mt 7,7). 


Je pense que vous avez vu qu’il y a un point commun aux différents textes que nous avons entendus aujourd’hui… En fait, ils nous disent qu’on ne peut pas se contenter d’attendre passivement… 


* Dans le passage de l’évangile de Marc, nous recevons le conseil de ne pas nous endormir, mais de veiller… de rester vigilant… dans ce temps de l’attente. 

Certes, nous avons une espérance… certes le maitre, le Fils de l’homme va peut-être revenir… mais on ne peut pas attendre les bras croisés… En attendant, il faut agir… car la tâche est immense : il faut déjà se mettre à l’écoute de Dieu… et transmettre son message d’amour et d’espérance… le message de paix et de bonheur de l’Evangile que nous avons reçu. 


En Jésus Christ, nous avons déjà reçu une part de lumière et de salut, une part de libération … nous avons reçu aussi une part du Souffle de Dieu, une part de son Esprit saint… alors, en attendant le salut définitif, la libération complète… en attendant l’illumination, la pleine unité dans la vie éternelle… nous pouvons agir, ici et maintenant, dans le sens de l’Evangile. 


Nous pouvons témoigner de l’amour de Dieu, de la lumière que le Christ est venu apporter… nous pouvons déjà commencer à vivre dans cette lumière et la propager… 


* Dans l’épître de Jude, l’auteur va dans le même sens : Pour lui, nous vivons dans un monde marqué par les divisions de toutes sortes qui perturbent le présent. L’auteur y voit le signe d’une fin, d’une ère qui s’achève : il parle même de la fin des temps. 

Mais les croyants, eux, peuvent se recentrer et se concentrer sur les dons manifestés par Jésus-Christ dans l’espérance de la vie éternelle. Il appelle ainsi ses lecteurs à fonder leur vie sur la foi et l’amour, en s’appuyant sur la prière dans l’Esprit saint. 


Je cite : « Mais vous, mes amis, construisez-vous sur la base de votre foi très sainte : priez dans l’Esprit saint ; maintenez-vous dans l’amour de Dieu ; placez votre attente dans la miséricorde de notre Seigneur Jésus Christ, pour la vie éternelle ». (Jude 20-21)


* Enfin, nous avons aussi entendu un extrait de la seconde lettre de Pierre : 

Une des problématiques soulevées par son auteur est le retard de la parousie, de l’avènement ultime du Seigneur. 

Les premiers chrétiens attendaient, en effet, le retour imminent du Christ. Mais cette attente ne s’est pas réalisée. 

Pierre tente de justifier ce retard : Si le Seigneur ne vient pas tout de suite, c’est certainement qu’il laisse du temps pour la conversion, pour que chacun grandisse dans la foi. Le temps de Dieu n’est pas celui des hommes… c’est celui de son désir que tout être se convertisse… que personne ne se perde…

Dieu n’a pas oublié sa promesse… il offre la patience d’un amour… 


Dans cette attente, chacun est donc appelé à se laisser transformer par la Parole du Seigneur… à entrer dans un processus de sanctification.  


Je cite : « Nous attendons selon sa promesse des cieux nouveaux et une terre nouvelle où la justice habite. C’est pourquoi, mes amis, dans cette attente, faites des efforts pour qu’il vous trouve dans la paix, nets et irréprochables. Et dites-vous bien que la longue patience du Seigneur, c’est votre salut ! » (2P 3, 13-15).


L’auteur de la lettre se fait aussi l’écho de railleurs, de septiques, qui réfutent et dénient l’arrivée des derniers jours, au motif que rien, jamais, n’a vraiment changé… et qui semblent nier les interventions de Dieu dans l’histoire humaine… Ces septiques semblent démobiliser la foi et l’espérance des disciples. 


Ainsi, Pierre (ou celui qui écrit sous la figure de Pierre) a certainement raison d’appeler ses lecteurs à la vigilance, à la foi et à l’espérance… mais on peut s’interroger sur la nature de cette espérance : 


Faut-il croire que le retour du Christ (« le jour du Seigneur » qui viendra à l’improviste « comme un voleur ») soit motivé par un jugement dernier : ce que Pierre appelle « le jour du jugement et de la perdition des impies » ? 


Si le Christ revient…  viendra-t-il vraiment pour un jugement ? … viendra-t-il pour juger les vivants et les morts, comme l’affirme le Credo, le symbole des apôtres ? (affiché ici sur le mur du temple)

Est-ce que cette idée est pleinement conforme et fidèle aux paroles de Jésus dans l’Evangile ?


Il est permis de s’interroger… et même d’en douter…

Parce que si Jésus nous appelle à ne pas juger (« Ne vous posez pas en juge, afin de n’être pas jugés – cf. Mt 7,1)… ce n’est pas pour pouvoir faire ensuite, lui-même, le contraire de ce qu’il nous commande. 


De même, dans l’évangile de Jean, il affirme à deux reprises : je suis venu non pour juger, mais pour sauver (Jn 3,17 ; Jn 12,47). 

S’il est venu apporter le salut… c’est qu’il nous propose sa paix, sa libération, sa guérison… il est venu nous montrer le chemin de la communion avec Dieu… afin de surmonter le péché, c’est-à-dire notre décentrement, notre éloignement d’avec Dieu… afin que nous puissions retrouver la voie de l’unité avec le Père…. le chemin de l’ouverture au Père en nous, dans notre intériorité. 


Ce qu’il faut attendre, donc… est-ce vraiment un jugement ?... 

N’est-ce pas plutôt l’accomplissement de cette unité avec Dieu… la pleine réalisation d’une communion avec le Père ? 

N’est-ce pas cela notre espérance ?


Plutôt qu’un jugement, je crois que c’est cette unité qui produira « de nouveaux cieux et une nouvelle terre, où la justice habite » ! (cf. 2 P 3,13).


* Pour conclure cette méditation… je vous propose de changer… de retourner la perspective… et de nous demander – non plus – ce que nous attendons, mais ce que Dieu attend de nous…


Bien sûr, je ne suis pas à la place de Dieu… et je ne prétends pas avoir la réponse définitive à cette question… mais, en tant que lecteur de l’évangile, je pense pouvoir proposer un début de réponse…


Je crois que Dieu a aussi une espérance… il croit en nous, il espère en nous ! Sinon, il ne nous aurait pas créé à son image… sinon il n’aurait pas envoyé Jésus et ne nous donnerait pas son Esprit saint.. 


L’avent, ce n’est pas simplement nous qui attendons l’avènement du Seigneur… c’est le Seigneur qui attend notre avènement… il attend que nous advenions à notre véritable humanité. 


L’espérance de Dieu, c’est que les êtres humains deviennent enfin des êtres sensibles et compatissants… qu’ils deviennent sensibles à leur environnement, sensibles aux autres êtres humains…


Parce que si les hommes et les femmes de ce monde ouvrent leurs yeux et leur cœur… s’ils éprouvent de la compassion pour les autres, et notamment ceux qui souffrent… s’ils élèvent leur niveau de conscience… alors, ils arrêteront de participer à tout ce qui divise, qui réduit ou détruit autrui ou notre planète… alors ils auront le courage de sortir du système absurde qui conduit actuellement notre monde à la catastrophe, pour inventer autre chose… alors il n’y aura plus de conflit, ni de guerre… Parce que chacun aura conscience de ce qu’il peut produire, en agissant différemment… Et alors nous trouverons une véritable unité. 


C’est cela que Jésus est venu semer sur notre terre… une espérance nouvelle… une mentalité nouvelle… des comportements nouveaux… pour nous faire évoluer… pour ouvrir notre cœur et élargir notre niveau de notre conscience. 


Et ce n’est pas si dur d’ouvrir notre cœur à la compassion… il suffit de devenir humain, c’est-à-dire d’accepter notre vulnérabilité et de se laisser toucher et émouvoir par autrui … 

Il suffit de savoir que Dieu éprouve, lui aussi, de la compassion pour chacun de nous… que Dieu – à travers Jésus – nous donne l’image même ce qu’est « un être humain ». C’est pourquoi Paul appelle le Christ : l’homme véritable, le « nouvel Adam ». 


Alors, chers amis… gardons en nous intact cette attente, ce désir que les textes du Nouveau Testament nous inspirent : ce désir de trouver l’unité… l’unité en nous-mêmes, avec les autres et avec Dieu. 


Cette unité, c’était aussi l’attente de Jésus : c’est le souhait qu’il exprimait à Dieu à propos de ses disciples dans sa prière d’adieu, dans l’évangile de Jean.  Je cite : « Que tous soient Un comme toi, Père, tu es en moi et que je suis en toi, qu’ils soient en nous eux aussi […] qu’ils soient Un comme nous sommes Un. […] qu’ils parviennent à l’unité parfaite […] » (Jn 17, 21-23).


Voilà le programme de l’Avent : faire de la place à Dieu dans notre cœur… pour qu’il nous unifie… pour qu’il fasse de nous des êtres humains, sensibles et plein de compassion… alors le Seigneur viendra… il viendra faire sa demeure dans notre cœur.  


Telle est sa Promesse !  


Amen.



Lectures bibliques : Marc 13, 28-37 ; Jude 17-21 ; 2 Pierre 3, 1-15


Marc 13, 28-37 - Dieu seul connaît le moment de la fin = texte du 1er dimanche de l’Avent


28 Laissez-vous instruire par la parabole tirée du figuier : dès que ses branches deviennent tendres et que ses feuilles poussent, vous savez que l'été est proche. 

29 De même, vous aussi, quand vous verrez cela arriver, sachez que le Fils de l’homme est proche, qu’il est à vos portes. 

30 En vérité, je vous le déclare, cette génération ne passera pas que tout cela n’arrive. 

31 Le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas. 

32 Mais ce jour ou cette heure, nul ne les connaît, ni les anges du ciel, ni le Fils, personne sinon le Père.


33 « Prenez garde, restez éveillés, car vous ne savez pas quand ce sera le moment. 

34 C’est comme un homme qui part en voyage : il a laissé sa maison, confié à ses serviteurs l’autorité, à chacun sa tâche, et il a donné au portier l’ordre de veiller. 

35 Veillez donc, car vous ne savez pas quand le maître de la maison va venir, le soir ou au milieu de la nuit, au chant du coq ou le matin, 

36 de peur qu’il n’arrive à l’improviste et ne vous trouve en train de dormir. 

37 Ce que je vous dis, je le dis à tous : veillez. »


Jude 17-21 - Avertissements et recommandations


17 Quant à vous, mes amis, souvenez-vous des paroles que vous ont dites à l’avance les apôtres de notre Seigneur Jésus Christ. 

18 Ils vous disaient : « A la fin des temps il y aura des railleurs qui seront menés par leurs passions impies. » 

19 Ce sont bien eux ! Ils introduisent des divisions, ils ont des pensées terrestres, ils ne possèdent pas l’Esprit. 

20 Mais vous, mes amis, construisez-vous sur la base de votre foi très sainte ; priez dans l’Esprit Saint ; 

21 maintenez-vous dans l’amour de Dieu ; placez votre attente dans la miséricorde de notre Seigneur Jésus Christ pour la vie éternelle.



2 Pierre 3, 1-15 - La promesse de la venue du Seigneur


1 Mes amis, c’est déjà la seconde lettre que je vous écris ; dans ces deux lettres je fais appel à vos souvenirs pour stimuler en vous la juste manière de penser : 

2 souvenez-vous des paroles dites à l’avance par les saints prophètes et du commandement de vos apôtres, celui du Seigneur et Sauveur. 

3 Tout d’abord sachez-le : dans les derniers jours viendront des sceptiques moqueurs menés par leurs passions personnelles 

4 qui diront : « Où en est la promesse de son avènement ? Car depuis que les pères sont morts, tout demeure dans le même état qu’au début de la création. » 

5 En prétendant cela, ils oublient qu’il existait, il y a très longtemps, des cieux et une terre tirant origine de l’eau et gardant cohésion par l’eau, grâce à la Parole de Dieu. 

6 Par les mêmes causes, le monde d’alors périt submergé par l’eau. 

7 Quant aux cieux et à la terre actuels, la même Parole les tient en réserve pour le feu, les garde pour le jour du jugement et de la perdition des impies. 

8 Il y a une chose en tout cas, mes amis, que vous ne devez pas oublier : pour le Seigneur un seul jour est comme mille ans et mille ans comme un jour. 

9 Le Seigneur ne tarde pas à tenir sa promesse, alors que certains prétendent qu’il a du retard, mais il fait preuve de patience envers vous, ne voulant pas que quelques-uns périssent mais que tous parviennent à la conversion. 

10 Le jour du Seigneur viendra comme un voleur, jour où les cieux disparaîtront à grand fracas, où les éléments embrasés se dissoudront et où la terre et ses œuvres seront mises en jugement. 

11 Puisque tout cela doit ainsi se dissoudre, quels hommes devez-vous être ! Quelle sainteté de vie ! Quel respect de Dieu ! 

12 Vous qui attendez et qui hâtez la venue du jour de Dieu, jour où les cieux enflammés se dissoudront et où les éléments embrasés se fondront ! 

13 Nous attendons selon sa promesse des cieux nouveaux et une terre nouvelle où la justice habite.

14 C’est pourquoi, mes amis, dans cette attente, faites effort pour qu’il vous trouve dans la paix, nets et irréprochables. 

15 Et dites-vous bien que la longue patience du Seigneur, c’est votre salut !

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