Culte avec les jeunes
Lectures bibliques : Luc 4,14-22 ; Luc 4,38-44 ; Luc 5,1-11 = voir lectures en bas de cette page
Thématique : : « Appelés, relevés, envoyés »
Prédication de Pascal LEFEBVRE, Bordeaux, le 30/11/25
Nous entrons ce dimanche dans la période de l’Avent… Le mot « Avent » veut dire « avènement », « venue », « arrivée ». C’est une période où l’on attend quelque chose… ou plutôt quelqu’un :
On se souvient de la venue de Jésus dans notre monde, il y a 2000 ans… et on se prépare, on se rend disponible, on ouvre nos coeurs, pour accueillir sa venue dans nos vies d’aujourd’hui… pour recevoir sa présence, son Esprit et sa Parole.
Ce n’est pas un simple compte à rebours avant Noël… L’Avent, c’est plutôt un temps d’attente active, où l’on s’interroge : Qu’attendons-nous vraiment dans notre existence ? De quoi avons-nous besoin, personnellement et collectivement ? Et plus largement… Quel monde espérons-nous ?
Ce sont des questions importantes… qui peuvent aussi résonner pour nos jeunes…
Qu’est-ce que la société nous promet… dans notre situation… face aux crises que nous traversons ? Quelles réponses apportons-nous aux jeunes, pour solutionner leurs inquiétudes, face au dérèglement climatique, face aux choix décisifs d’orientation, à la pression scolaire, à la peur ou la difficulté de trouver leur place dans la société, au constat des nombreuses injustices sociales qui nous entourent, ou encore face à l’anxiété ou au pessimisme ambiant, devant un avenir incertain.
Oui… quelles sont nos attentes, précisément ?
Pour les jeunes, définir des attentes, ce n’est pas simple… car notre réalité est pétrie de contradictions : le progrès humain, le développement technologique dans tous les domaines n’a jamais été aussi grand qu’à notre époque… mais, en même temps, le niveau d’anxiété et d’angoisse des jeunes, face à l’avenir, n’a jamais été aussi important.
Cette période de l’avent peut nous aider à porter un nouveau regard sur notre réalité : Nous ne sommes pas seuls… Dieu nous accompagne… En Jésus-Christ, Dieu vient visiter notre monde inquiet et blessé… nous apporter sa lumière et son salut.
Les trois passages de Luc de ce jour nous montrent comment Jésus vient (Luc 4,14-22) / comment il relève les gens et voit chacun (Luc 4,38-44) / et enfin, comment il appelle des personnes ordinaires à le suivre, à participer à sa mission (Luc 5,1-11).
L’Evangile nous rappelle qu’à notre mesure… même si nous trouvons peut-être petits ou insignifiants… trop jeunes ou trop vieux… même si nous sommes faibles et imparfaits… le Seigneur nous rejoint et nous confie une mission…. Voyons cela ensemble….
A. Jésus reçoit une mission : annoncer la Bonne Nouvelle, conduit par l’Esprit
1. Jésus revient en Galilée « avec la puissance de l’Esprit »
L’évangéliste Luc raconte le début du ministère public de Jésus : Après son séjour au désert, où il a été éprouvé… mais où il est resté en communion avec Dieu… Jésus revient parmi les siens… il est rempli de la puissance de l’Esprit.
Cette précision nous rappelle que Jésus n’agit pas seul : L’Esprit de Dieu lui donne la force d’avancer dans les moments difficiles. Il est guidé par le Souffle divin, qui lui donne inspiration, confiance et autorité, pour agir.
C’est déjà un message pour nous… Lorsque nous avons des épreuves à traverser… gardons en mémoire que l’Esprit du Seigneur nous accompagne, pour nous permettre de surmonter chaque situation.
2. À la synagogue, Jésus lit Esaïe 61
A la synagogue, Jésus lit cette fameuse citation du prophète Ésaïe : « L’Esprit du Seigneur est sur moi… pour apporter une Bonne Nouvelle aux pauvres, libérer les captifs, redonner la vue… ». Il affirme que cette parole se réalise maintenant à travers lui.
Il annonce ainsi le cœur de sa mission : une mission altruiste, destinée à apporter libération, guérison et salut… à destination de toutes celles et ceux que la société a laissé de côté.
A l’époque du 1er siècle, où l’attente messianique était forte… ce n’est pas forcément - ni prioritairement - ce qu’on pouvait espérer du Christ : on attendait surtout une théophanie, une révélation théologie, et une délivrance politique. On croyait que le Messie donnerait pouvoir et souveraineté à Israël, qu’il apporterait un jugement pour les nations et une victoire pour son peuple.
Mais… là… Luc annonce que le Christ vient pour tous… à commencer par les plus petits, ceux qui en ont le plus besoin : les pauvres, les captifs, les aveugles, les opprimés…
C’est un Messie qui vient répondre aux besoins réels des gens… qui vient faire du neuf !
Il ne vient pas pour vaincre, pour juger, pour écraser… ou pour faire la morale… ou encore pour récompenser les meilleurs et punir les injustes…
Ils vient d’abord pour ceux qui doutent, qui luttent, qui ont peur, qui souffrent…
Plus tard, Jésus résumera ainsi sa mission : « Le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ceux qui étaient perdus » (cf. Luc 19,10).
On aimerait que nous gouvernants d’aujourd’hui s’inspirent d’une telle vision : qu’ils soient là pour le peuple !… pour aider, relever, apporter attention, s’occuper des besoins concrets des personnes…
On a tellement l’impression que nos responsables d’aujourd’hui, sont éloignés du monde réel et des préoccupations quotidiennes des gens.
3. Jésus sait qui il est… et où il va… Et toi ?
Ce qu’on voit, dans ce premier passage de Luc, c’est que Jésus sait pourquoi il est là…
Peu importe ce que pensent les gens… que certains prétendent le connaitre, lui ou ses parents… ou disent savoir d’où il vient… ce qui est sûr, c’est que lui sait ce qu’il veut faire… ce qui l’anime… où il veut aller… Il connait sa mission.
Ça… c’est déjà quelque chose d’important !
Je connais des gens qui passe leur vie à s’interroger… quelle est vraiment ma vocation ?… peut-être parce qu’ils se sont laissés enfermer par les attentes des autres…
Quand on est jeune… ou adolescent…. c’est naturellement une question qui nous traverse :
Qui je suis ? Quelle est ma place ? A quoi suis-je appelé ? Qu’est-ce que je veux faire de ma vie ?
Il est à peu près certain que la réponse ne viendra pas des réseaux sociaux, ni du regard des autres… Mais de ce qui est au plus profond de nous-mêmes, en chacun… ou de rencontres décisives, qui peuvent nous interpeller… et changer le cours de notre vie…
Pour nous aider à trouver des réponses, Dieu nous donne son Esprit, aujourd’hui encore… comme il a guidé Jésus dans sa vocation messianique… il nous guide et nous appelle…
L’Évangile nous rappelle que nous sommes aimés… que nous avons de la valeur aux yeux de Dieu… puisque Dieu s’intéresse à chacun… à commencer par ceux qui sont au bord du chemin, dans l’incertitude et le doute…. Et qu’il nous appelle, nous aussi…
On voit dans l’évangile que la mission de Jésus va avoir des conséquences… et ouvrir ensuite la porte à la mission des disciples… à cette mission que Dieu peut donner à chacun.
Dans notre société contemporaine, on est souvent soumis à la logique de la performance… on pense qu’on a besoin de réussir… pour être reconnu, apprécié ou aimé… Jésus vient nous dire autre chose : Il est là pour tous… sans condition… à commencer par celles et ceux dont les chances de vie ou de réussite sont affectées ou amoindries… Le salut n’est pas réservé à une élite… mais offert à tous !
B. Le Christ voit la valeur de chacun : Jésus relève, guérit, restaure
1. Après avoir parlé, Jésus agit : il voit ce que les autres ne voient pas
Dans le deuxième épisode (cf. Luc 4,38-44), l’évangéliste Luc nous montre immédiatement Jésus à l’œuvre.
Il va chez Simon, dans une maison simple. Il se trouve que sa belle-mère est malade…
L’évangéliste fait écho à une petite scène domestique… Jésus s’approche, la touche, la relève. La guérison s’opère par des gestes simples. C’est la Bonne Nouvelle en acte.
Rappelons-nous qu’à l’époque, les femmes n’avaient pas de statut et peu de place, dans l’échelle sociale. Les malades encore moins. Mais, Jésus s’intéresse à eux… Il pose un regard qui restaure… Il guérit pour rendre à chacun santé et dignité.
2. Le Christ agit encore aujourd’hui
Dans notre monde, beaucoup de personnes - aujourd’hui encore - se sentent indignes, isolées ou incomprises… je ne parle pas seulement de personnes exclues, de S.D.F., ou de personnes très âgées ou malades… je pense aussi aux étrangers… ou aux jeunes…
Beaucoup d’étudiants vivent des situations de solitude ou de précarité… Beaucoup de lycéens se débattent avec leurs angoisses et leur anxiété… avec la pression du système éducatif et l’évaluation permanente… les choix décisifs d’orientation…. la compétition pour les meilleures places… la peur d’échouer… l’angoisse de devoir devenir quelqu’un d’utile, de rentable, de performant,… ou l’impression de n’être qu’un numéro sur un dossier scolaire sur Parcoursup ou en Prépa… comme si la vie se réduisait à des notes, du stress et des peurs…
Il faut savoir que le taux de pensées suicidaires en France, chez les 18-24 ans, a augmenté de 218% entre 2014 et 2021. Il y a beaucoup de solitude, de précarité, de stress académique, de pression lié à la réussite… à une période charnière de développement et de construction de soi… c’est donc important de soutenir et d’accompagner nos jeunes… et de rappeler aussi qu’on ne joue pas sa vie, seulement à travers ses études…
Face à cette réalité… l’Évangile a une bonne nouvelle à nous communiquer…
En Jésus-Christ, Dieu voit ce que d’autres ne voient pas… il voit directement au cœur… au-delà des apparences, de nos fragilités, de nos incertitudes, de nos failles, de nos peurs ou de nos échecs.
Tout comme Jésus a pris soin de tous les malades qui sont venus à lui… Il nous rejoint dans nos vulnérabilités… Il nous offre son amour et sa compassion, pour nous relever.
Il arrive parfois qu’on se sente « incapable d’avancer », peut-être comme la belle-mère de Simon, clouée au lit, sans force…. Mais le Christ vient à notre rencontre… Il nous relève…
3. Un Avent de promesses
Le message de cette période de « l’Avent »… c’est que Dieu vient se manifester… et révéler son projet de salut… au milieu de ce qui semble faible, insignifiant, petit, apparemment sans importance…
En Jésus - l’enfant de la crèche qui deviendra l’homme de Nazareth, qui apportera guérison et espérance sur les routes de Palestine - Dieu vient nous rejoindre, au coeur de nos vulnérabilités…
Jésus révèle ainsi un Dieu qui vient à notre rencontre, qui se penche vers nous… pour nous relever… et nous appeler à son service… comme la belle-mère de Simon.
C. Jésus appelle : des disciples, des collaborateurs… et nous aujourd’hui
1. La scène du lac : des pêcheurs ordinaires, des vies ordinaires
Le dernier épisode (cf. Luc 5, 1-11) nous montre… Pierre, Jacques, Jean : des jeunes hommes comme les autres… Ce ne sont pas des rabbins, des savants, des spécialistes de la Loi mosaïque ou des super-héros spirituels. Mais de simples pêcheurs fatigués, découragés, qui ont fait une nuit blanche… et qui rentrent à vide.
Jésus les rejoint dans leur quotidien…. Et leur demande un service… qu’il puisse embarquer avec eux, pour pouvoir s’éloigner un peu de la foule oppressante…
Après avoir enseigné, il invite les pécheurs à avancer au large…
Cette invitation peut résonner pour nous…
Même si parfois, nous n’y croyons pas trop - comme Simon, qui émet des doutes et des réserves… - le Christ, lui, croit en nous ! … Il croit en un « au-delà » pour chaque situation…
« Avance au large » dit Jésus… « en eau profonde »… « ose sortir du connu… de tes certitudes… de ta zone de confort »… « Fais moi confiance !… et fais toi confiance ! »
C’est une invitation à ne pas se résigner… à oser faire un pas supplémentaire… à essayer quelque chose de nouveau…
Est-ce que nous croyons, nous aussi, que le Christ peut instiller du nouveau dans notre vie ?… qu’il vient précisément apporter nouveauté et espérance ?
Dans un monde où les jeunes entendent souvent des discours mortifères : « C’est trop tard pour le climat » ; « L’avenir est bouché » ; « Le marché du travail est saturé » ; « L’I.A. (l’intelligence artificielle) va tout bouleverser … et prendra ta place »…
Jésus, lui, dit : « Ne t’arrête pas à tes filets vides »… « Je vois plus loin que tes peurs… et tes échecs… Regarde plus loin, toi aussi »… « Je t’appelle à participer à un monde nouveau » !
2. Pierre : la peur de ne pas être à la hauteur
C’est alors que les pêcheurs - à l’aide du Christ - obtiennent un pêche exceptionnelle… extraordinaire ! Devant un tel prodige… qui fait déchirer les filets… du fait de l’abondance de poissons… Simon prend peur : « Seigneur, éloigne-toi… je suis un homme pécheur. » (Lc 5,8).
Il se sent indigne, insuffisant… peut-être trop petit, trop imparfait… pas du tout à la hauteur !
C’est ce que pensent beaucoup de gens autour de nous… qui imaginent qu’ils ne sont « pas assez » quelque chose : « pas assez bien ou bon »… « pas assez croyant », « pas assez compétent », « pas assez impliqué », « pas assez jeune »… ou, au contraire, « trop » : « trop jeune », « trop occupé », « trop vieux », « trop indécis »… trop ceci ou cela…
En réalité… Jésus ne sollicite pas des gens parfaits… il n’attend pas non plus que nous soyons prêts… ou que nous répondions à telle ou telle condition…
Simon- Pierre ne s’attendait certainement pas à rencontrer le Christ sur sa propre barque, ce jour-là… ni à être appelé aussi soudainement… et à tout lâcher pour le suivre…
La seule réponse de Jésus, c’est « N’aie pas peur. »… Il nous demande juste de lui faire « confiance » !
La première chose que Jésus fait avec un disciple… ce n’est pas de lui donner des règles… ou d’exiger des compétences… mais de l’encourager, d’ôter la peur… pour lui permettre de franchir le pas de la foi…
3. « Pêcheur d’hommes » : qu’est-ce que ça veut dire ?
Et voilà que nos jeunes disciples - Pierre, Jacques, Jean - sont appelés à une nouvelle mission : devenir « pêcheurs d’hommes »…
Il ne s’agit plus de capturer du poisson, pour s’en saisir… pour le vendre ou s’en nourrir…
Mais de pêcher, au sens de : rassembler, aider, encourager, remonter, ramener à la vie…
Devenir pêcheur d’hommes, c’est :
- aider quelqu’un à sortir la tête de l’eau quand il coule,
- tendre la main à un ami découragé,
- écouter une personne en détresse,
- Permettre à quelqu’un de remonter de l’abime, d’être relevé…
Voilà donc la mission que Jésus donne à ses disciples : être des porteurs de vie.
4. Et aujourd’hui, nous aussi…
C’est ce que nous entendons aussi dans l’épitre de Paul à Timothée
“Nous mettons notre espérance dans le Dieu vivant…
Que personne ne méprise ta jeunesse…
Sois un modèle pour les croyants.” (Cf. 1 Timothée 4,10-12)
Cet appel s’adresse autant aux jeunes qu’aux adultes. Dieu n’attend pas que nous soyons parfaits ou que nous ayons tout compris ; il cherche juste des cœurs ouverts et confiants.
- Tu es jeune ?… C’est Parfait : c’est le moment où Dieu construit les fondations.
- Tu es fragile ?… c’est Parfait : Dieu se révèle et vient à toi dans la faiblesse.
- Tu doutes ?… c’est Parfait : Simon-Pierre aussi !… il a pourtant été appelé… Il a même renié son maître… mais il a fini par devenir un roc… sur lequel d’autres se sont appuyés…
Conclusion
En conclusion… chers amis et chers jeunes … les trois textes de l’évangile de Luc dessinent le portrait d’un Dieu qui vient… qui vient pour ouvrir notre espérance… et nous faire entrer dans une dynamique de transformation :
- Un Dieu qui appelle : « L’Esprit du Seigneur est sur moi… » dit le Christ… toi aussi, viens… avance au large… accueille la Grâce !
- Un Dieu qui relève : « Il les guérit tous… ». Par sa présence, le Christ guérit nos blessures.
- Un Dieu qui envoie : « N’aie pas peur… et suis-moi » dit Jésus. Il nous envoie comme porteurs d’une Bonne Nouvelle.
Que ce temps de l’ Avent soit - pour chacun de nous - un temps d’espérance, de relèvement et d’appel. Amen.
Lectures lors du culte
Volonté de Dieu
Tim 4, 7. 10-12
Exerce-toi à vivre dans l’attachement à Dieu [à la piété]. […]
Si nous peinons et si nous combattons, c'est que nous avons mis notre espérance dans le Dieu vivant, qui est le Sauveur de tous les hommes, surtout des croyants. Voilà ce que tu dois prescrire et enseigner.
Que personne ne méprise ton jeune âge. Tout au contraire, sois pour les fidèles un modèle en parole, en conduite, en amour, en foi, en pureté.
Lectures bibliques
Luc 4,14-22
14 Alors Jésus, avec la puissance de l'Esprit, revint en Galilée, et sa renommée se répandit dans toute la région. 15 Il enseignait dans leurs synagogues et tous disaient sa gloire.
16 Il vint à Nazara où il avait été élevé. Il entra suivant sa coutume le jour du sabbat dans la synagogue, et il se leva pour faire la lecture. 17 On lui donna le livre du prophète Esaïe, et en le déroulant il trouva le passage où il était écrit :
18 L'Esprit du Seigneur est sur moi
parce qu'il m'a conféré l'onction
pour annoncer la Bonne Nouvelle aux pauvres.
Il m'a envoyé proclamer aux captifs la libération
et aux aveugles le retour à la vue,
renvoyer les opprimés en liberté,
19 proclamer une année d'accueil par le Seigneur.
20 Il roula le livre, le rendit au servant et s'assit ; tous dans la synagogue avaient les yeux fixés sur lui. 21 Alors il commença à leur dire : « Aujourd'hui, cette écriture est accomplie pour vous qui l'entendez. » 22 Tous lui rendaient témoignage ; ils s'étonnaient du message de la grâce qui sortait de sa bouche, et ils disaient : « N'est-ce pas là le fils de Joseph ? »
Luc 4,38-44
38 Quittant la synagogue, il entra dans la maison de Simon. La belle-mère de Simon était en proie à une forte fièvre, et ils le prièrent de faire quelque chose pour elle. 39 Il se pencha sur elle, il commanda sévèrement à la fièvre, et celle-ci la quitta ; et se levant aussitôt, elle se mit à les servir. 40 Au coucher du soleil, tous ceux qui avaient des malades de toutes sortes les lui amenèrent ; et lui, imposant les mains à chacun d'eux, les guérissait. 41 Des démons aussi sortaient d'un grand nombre en criant : « Tu es le Fils de Dieu ! »
Alors, leur commandant sévèrement, il ne leur permettait pas de parler, parce qu'ils savaient qu'il était le Messie.
42 Quand il fit jour, il sortit et se rendit dans un lieu désert. Les foules le recherchaient ; puis, l'ayant rejoint, elles voulaient le retenir de peur qu'il ne s'éloignât d'eux. 43 Mais il leur dit : « Aux autres villes aussi il me faut annoncer la bonne nouvelle du Règne de Dieu, car c'est pour cela que j'ai été envoyé. » 44 Et il prêchait dans les synagogues de la Judée.
Luc 5,1-11
1 Or, un jour, la foule se serrait contre lui à l'écoute de la parole de Dieu ; il se tenait au bord du lac de Gennésareth. 2 Il vit deux barques qui se trouvaient au bord du lac ; les pêcheurs qui en étaient descendus lavaient leurs filets. 3 Il monta dans l'une des barques, qui appartenait à Simon, et demanda à celui-ci de quitter le rivage et d'avancer un peu ; puis il s'assit et, de la barque, il enseignait les foules.
4 Quand il eut fini de parler, il dit à Simon : « Avance en eau profonde, et jetez vos filets pour attraper du poisson. » 5 Simon répondit : « Maître, nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre ; mais, sur ta parole, je vais jeter les filets. » 6 Ils le firent et capturèrent une grande quantité de poissons ; leurs filets se déchiraient. 7 Ils firent signe à leurs camarades de l'autre barque de venir les aider ; ceux-ci vinrent et ils remplirent les deux barques au point qu'elles enfonçaient.
8 A cette vue, Simon-Pierre tomba aux genoux de Jésus en disant : « Seigneur, éloigne-toi de moi, car je suis un homme pécheur [un coupable]. » 9 C'est que l'effroi l'avait saisi, lui et tous ceux qui étaient avec lui, devant la quantité de poissons qu'ils avaient pris ; 10 de même Jacques et Jean, fils de Zébédée, qui étaient les compagnons de Simon.
Jésus dit à Simon : « Sois sans crainte, désormais ce sont des hommes que tu auras à capturer. » 11 Ramenant alors les barques à terre, laissant tout, ils le suivirent.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire