mardi 13 décembre 2022

Meditation Mt 21, 28-32

Mt 21, 28-32 - Méditation pour RCF Bordeaux - Mardi 13/12/22


https://www.rcf.fr/vie-spirituelle/priere-0?episode=317696


28 « Quel est votre avis ? Un homme avait deux fils. S’avançant vers le premier, il lui dit : “Mon enfant, va donc aujourd’hui travailler à la vigne.” 

29 Celui-ci lui répondit : “Je ne veux pas” ; un peu plus tard, pris de remords, il y alla. 

30 S’avançant vers le second, il lui dit la même chose. Celui-ci lui répondit : “J’y vais, Seigneur” ; mais il n’y alla pas. 

31 Lequel des deux a fait la volonté de son père ? » – « Le premier », répondent-ils. Jésus leur dit : « En vérité, je vous le déclare, collecteurs d’impôts et prostituées vous précèdent dans le Royaume de Dieu. 

32 En effet, Jean est venu à vous dans le chemin de la justice, et vous ne l’avez pas cru ; collecteurs d’impôts et prostituées, au contraire, l’ont cru. Et vous, voyant cela, vous ne vous êtes pas dans la suite davantage repentis pour le croire. »



Qu’est-ce que faire la volonté de Dieu ?


Pour Jésus, « Faire la volonté du Père » ce n’est pas seulement « dire », mais c’est « faire », c’est obéir, c’est s’engager, c’est franchir le pas d’une confiance qui ouvre un chemin avec Dieu. 


On peut parfois hésiter… où être pris par d’autres projets que ceux de Dieu. 

Nous ne sommes pas toujours à l’écoute de son appel. 


Parfois, il faut du temps pour prendre conscience que Dieu veut le meilleur pour nous… pour réaliser que notre désir peut rejoindre le sien.  


Car ce que nous désirons, en vérité, ne peut pas se limiter aux biens matériels, aux petits bonheurs terrestres… au confort, à l’avoir ou au pouvoir… ni même à la soif de reconnaissance, de réussite ou de notoriété. 


Si notre âme est faite pour Dieu… notre véritable soif est certainement bien plus grande : seul l’infini peut nous combler. 

C’est pour cela que Jésus nous appelle à chercher « le règne de Dieu et sa justice » (Mt 6,33). 


La philosophie du Christ est destinée aux amoureux de l’intensité, aux amants du vivant. 

Elle s’adresse à des êtres dont le désir est tellement grand, qu’il n’acceptera pas moins qu’une vie infinie… c’est-à-dire une vie avec Dieu.


Dans la parabole des deux fils, le premier exprime d’abord son refus d’obéir à la volonté du père. Pris de remords, il évolue et change plus tard d’avis. 

Il va finalement habiter le désir du père, mais à sa manière : il ira dans la vigne, c’est-à-dire qu’il habitera le champ du possible, en s’éloignant de la maison familiale.


En effet, le verbe grec signifie : « aller », littéralement « s’éloigner » : « il y alla, il s’éloigna », c’est-à-dire qu’il accepte de se laisser déplacer. 


Le second fils répond avec une tournure que l’on peut traduire soit par une affirmation : « J’y vais Seigneur », soit par une interrogation : « moi, Seigneur ? ». 

C’est l’indice d’un sujet divisé, qui ne sait comment se situer. 


Finalement, il laisse entendre un « oui » qui est en fait un « non ».  


Qui a fait la volonté du père ?


Évidemment, le premier ! Il renvoie à ceux qui ont cru en Jean-Baptiste et en Jésus et se sont convertis. 


Les responsables religieux, quant à eux, n’ont pas « changé d’avis ». Ils sont restés figés dans leurs certitudes et leurs habitudes. 


Ainsi, « obéir à la volonté du Père » suppose : d’être au clair sur son véritable désir… et d’accepter de rejoindre – à sa façon – le désir de Dieu : accepter de s’en aller, de se laisser déplacer… pour aller à la vigne, pour prendre part au règne de Dieu, c’est-à-dire au règne du Bien… puisque c’est le fait de participer au Bien qui nourrit et illumine notre âme.  


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