Lc 7, 18b-23 - Méditation pour RCF Bordeaux - mercredi 14/12/22
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18b Jean appela deux de ses disciples
19et les envoya au Seigneur pour lui demander : « Es-tu celui qui doit venir ou devons-nous attendre quelqu'un d'autre ? »
20Quand ils arrivèrent auprès de Jésus, ils lui dirent : « Jean le baptiste nous a envoyés pour te demander : “Es-tu celui qui doit venir ou devons-nous en attendre un autre ?” »
21Au même moment, Jésus guérit beaucoup de personnes de leurs maladies, de leurs infirmités, il les délivra d'esprits mauvais et rendit la vue à de nombreux aveugles.
22Puis il répondit aux envoyés de Jean : « Allez raconter à Jean ce que vous avez vu et entendu : les aveugles retrouvent la vue, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés de leur lèpre, les sourds entendent, les morts ressuscitent, la bonne nouvelle est annoncée aux pauvres.
23Heureux celui qui n'abandonnera pas la foi à cause de moi ! »
« Es-tu celui qui doit venir ou devons-nous attendre quelqu'un d'autre ? »
C’est la question que beaucoup de nos contemporains se posent encore :
Comment se fait-il qu’il y ait tant de malheurs, tant de souffrances sur notre terre ?
Seigneur Jésus, es-tu vraiment celui qui est envoyé par Dieu… es-tu le Christ de Dieu ?…
Et si oui : comment se fait-il que le monde ne soit pas transformé ?
Où est ton règne, ton royaume ?
Jésus ne donne pas de réponse quant à l’origine du mal… mais il met en avant sa modeste contribution pour faire changer les choses : pour que le monde trouve enfin la voie du salut.
Pour éveiller les consciences, il n’agit pas du haut du ciel… comme par enchantement… d’un coup de baguette magique… mais il agit dans l’en-bas de nos vies… au gré des rencontres quotidiennes… humain après humain… il apporte guérison, libération et réconciliation.
Jésus ne prétend même pas être le Messie : il annonce simplement ce qu’il fait : guérir du mal et du malheur ; libérer les humains des emprises mortifères ; rendre la vue aux aveugles… comme l’annonçait déjà le prophète Esaïe : il est celui qui permet aux boiteux de marcher… aux lépreux d’être purifiés… aux sourds d’entendre… et même aux morts de ressusciter.
En d’autres termes, Jésus manifeste la Bonne Nouvelle de l’amour de Dieu et son salut partout autour de lui.
Des signes sont donnés aux hommes, pour leur permettre de retrouver enfin confiance.
Quelque chose de vraiment nouveau se manifeste : c’est la réalité du Ciel qui vient jusqu’à nous sur notre terre, pour ouvrir les horizons, pour apporter la lumière et espérance.
Pourtant, Jean le Baptiste se posait la question : Jésus est-il réellement celui qui doit venir ?
Il attendait sans doute un Messie glorieux et écrasant… un Messie capable de libérer Israël de sa soumission humiliante au pouvoir des Romains impies.
La question est donc légitime, car Jésus ne ressemble pas à ce Messie, libérateur politique, capable de chasser l’occupant romain… pour restaurer la royauté d’Israël.
Il n’est pas, non plus, ce Messie apocalyptique qui vient juger le monde.
Pourtant, il est bien celui qui doit venir… mais différemment :
il vient dans la fragilité d’un enfant… qui rentrera à Jérusalem monté sur un âne… et qui finira sa vie sur une croix.
Il ne vient pas comme on l’attend.
Il n’est certes pas le Messie insolent et tout-puissant… qui usera de force, de ruse ou de violence pour s’imposer…
Sa seule puissance est celle de la foi, de l’amour et du pardon.
Et c’est bien de ce Messie-là dont notre monde a besoin… face à tant de violences et de crises… puisqu’il nous assure du bonheur des Béatitudes :
Heureux ceux qui sont doux, ils auront la terre en partage !
Heureux ceux qui ont faim et soif de justice, ils seront rassasiés !
Heureux les artisans de paix, ils seront appelés fils de Dieu !
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