jeudi 15 décembre 2022

Meditation Lc 7, 24-30

 Lc 7, 24-30 - Méditation pour RCF Bordeaux - Jeudi 15/12/22


https://www.rcf.fr/vie-spirituelle/priere-0?episode=318150


24Après le départ des envoyés de Jean, Jésus se mit à parler de celui-ci à la foule en disant : « Qu'êtes-vous allés voir au désert ? un roseau agité par le vent ? 

25Alors qu'êtes-vous allés voir ? un homme vêtu d'habits magnifiques ? Mais ceux qui portent de riches habits et vivent dans le luxe se trouvent dans les palais des rois. 

26Qu'êtes-vous donc allés voir ? un prophète ? Oui, vous dis-je, et même bien plus qu'un prophète. 

27Car Jean est celui dont l'Écriture déclare :

“Voici que j'envoie mon messager devant toi, pour préparer le chemin devant toi.”

28Je vous le déclare, ajouta Jésus, il n'est jamais né personne de plus grand que Jean ; pourtant, celui qui est le plus petit dans le règne de Dieu est plus grand que lui. 

29Tout le peuple et les collecteurs d'impôts l'ont écouté, ils ont reconnu que Dieu est juste et ils se sont fait baptiser par Jean. 

30Mais les pharisiens et les spécialistes des Écritures ont rejeté ce que Dieu voulait pour eux et ils ont refusé de se faire baptiser par Jean. »



« Qu’êtes-vous allés voir ? » demande Jésus aux foules, au sujet de Jean le Baptiste.


Il livre la réponse : Jean était « plus qu’un prophète », puisqu’il était le dernier prophète : l’annonciateur de l’arrivée du Messie, destiné à préparer sa venue.  

Il se tient ainsi sur le seuil du Royaume initié par Jésus. 


Cette position entre deux mondes explique pourquoi le Baptiste est, à la fois, le plus grand dans le monde humain (puisqu’il est le dernier prophète) et le plus petit dans le Royaume (puisqu’il est à l’aube du monde nouveau). 


Ce monde nouveau annoncé n’est pas celui du jugement, mais du salut. 

Précisément, parce que le salut est là, parce qu’il s’annonce avec l’arrivée de Jésus, il est temps de se convertir pour pouvoir l’accueillir. 


La conversion – la nécessité de changer de mentalité et de comportement – était le point commun du discours prophétique de Jean et de Jésus. 


Le croyant était appelé à se mettre à l’écoute de la volonté bonne de Dieu et à produire de bons fruits. Ce qui implique un changement de mentalité : sortir du chacun pour soi, de l’égoïsme, des rivalités… pour entrer dans le chemin de l’amour du prochain, du partage, du pardon. 


Jean proclamait un baptême de conversion, en vue du pardon des péchés.

Jésus, lui, disait que le règne de Dieu est déjà là, à notre portée. 


Il appelait ses disciples à y entrer, en recevant la bonne nouvelle de l’amour de Dieu et en adoptant un nouvel état d’esprit, marqué par le don de soi et la volonté, à chaque occasion offerte, de prendre l’initiative du bien : « Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites le vous-même d’abord pour eux » (Mt 7,12). 


Ces paroles prophétiques ont, malgré tout, créé des divisions :


Car certains ont écouté l’enseignement de Jean, ils ont demandé son baptême, en y reconnaissant la voie de Dieu : il s’agissait des pauvres, des petits, des pécheurs… 

Tandis que d’autres – ceux qui avaient la prétention du savoir religieux – les Pharisiens et les légistes – l’ont refusé. 


Ainsi, la sagesse de Dieu est venue contredire la sagesse des hommes. 

Les premiers se sont retrouvé les derniers. 


Le temps de l’avent – qui est le temps de l’attente et de l’espérance – est marqué par cette double réalité : 

  • - D’un côté, l’annonce de la venue du salut en Jésus Christ, dont le visage se révèle à Noël… puisqu’en Lui, Dieu est venu planter sa tente parmi nous. 
  • - D’un autre côté, l’annonce du jugement – encore présente et indissociable – puisque – deux mille ans après la venue de Jésus – nous avons toujours l’espérance du retour du Christ. Nous attendons la pleine manifestation du règne de Dieu. Ce qui implique qu’une lumière sera faite, un jour, sur notre âme. 


En attendant, nous sommes appelés à rester vigilants… à convertir nos cœurs… pour qu’ils soient à même d’accueillir Celui qui vient !


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