dimanche 5 mars 2023

va dire tout ce que le Seigneur a fait pour toi

Texte biblique : Mc 5, 1-20 (texte en bas de page)

Thématique : Va dire… rapporte-leur tour ce que le Seigneur a fait pour toi !

Prédication de Pascal LEFEBVRE – le 5 mars 2023 / Temple d’Arcachon (dans le cadre d’un échange de chaire avec Bordeaux) – partiellement inspirée d’une méditation de Anselm Grün.



C’est un récit bien singulier et étonnant que nous propose aujourd’hui l’évangile de Marc (un texte qui n’est pas proposé habituellement dans les lectures du dimanche).

Une rencontre curieuse qui finit positivement : l’homme qui a croisé la route de Jésus est guéri de son mal. Il en est libéré, délivré. Et il est appelé à devenir un témoin. 


Il reçoit cette mission du Christ : « Va dans ta maison auprès des tiens et rapporte-leur tout ce que le Seigneur a fait pour toi [dans sa miséricorde]… comment il a eu compassion de toi »


Avec cet envoi, on tient ici l’appel qui est, en réalité, adressé à chaque disciple, à chaque croyant : « va dire tout ce que le Seigneur a fait pour toi ! »


Qu’en est-il pour nous ?


Est-ce que nous osons témoigner autour de nous de tout ce que le Seigneur a fait pour nous ?


Je crois que ce n’est pas trop dans nos habitudes. 

Les Protestants réformés sont souvent discrets ou timides pour « dire » leur foi.  On ne va pas crier sur tous les toits que nous sommes croyants ! ça ne se fait pas (pensons-nous)… surtout dans une société marquée par la laïcité… Et de toute façon, nous avons tendance à pratiquer une forme d’autocensure face à l’idée d’évangélisation. 


Mais avons-nous vraiment raison ?


Si nous voulons que nos temples soient encore ouverts et accueillants dans 15 ou 20 ans… et qu’il y ait encore des fidèles, des membres de l’Église, pour y célébrer le culte… on ne peut pas faire abstraction de cette question et rester dans l’entre-soi…. 

Car sans transmission de la Bonne Nouvelle, nous finirons par disparaitre. 


Alors, certes… nous manquons d’audace… nous n’osons pas forcément témoigner… transmettre la Bonne Nouvelle. 

Mais, je crois qu’il y a peut-être une autre raison plus profonde derrière cela : en réalité, nous ne savons pas trop comment nous y prendre… comment faire ? Quelle pédagogie, quelle méthode employer ?


Et, là aussi, il y a sans doute une raison encore plus fondamentale à cette interrogation : c’est que, bien souvent, nous ne sommes pas trop au clair avec nous-mêmes, avec notre foi et nos convictions. 


Quelle Bonne Nouvelle annoncer ? 

Qu’elle est cette Bonne Nouvelle… pour chacun d’entre nous… pour moi, en particulier ?


On aurait pu aujourd’hui faire un « culte autrement »… organiser un « culte participatif »… mais nous ne l’avons pas prévu. 


Et, dans ce cadre, on aurait pu prendre un peu de temps… et se demander, chacun, pour soi-même : 

Si je devais témoigner autour de moi, comme cet homme de l’évangile de Marc, qu’est-ce que je dirai ? 

Qu’est-ce que le Seigneur a fait pour moi ? 

Qu’est-ce que je crois ? 

Comment faire part de ma foi… de mon espérance ? 


Nous pourrions prendre quelques instants dans notre for intérieur après cette méditation, pour réfléchir à cette question : 

Qu’est-ce que le Seigneur a fait pour moi ? 


Il y a – je crois – beaucoup de motifs de reconnaissance dans notre vie : 

Nous vivons sur une planète magnifique, dans une création merveilleuse… (surtout au bord du bassin d’Arcachon…ou près de l’Océan…)…

nous avons des personnes qui nous aiment autour de nous… 

nous avons un toit sur nos têtes et de quoi nous nourrir et nous vêtir… 

nous avons reçu (chacun de façon différente) des dons, des talents, des charismes… 

nous avons pu réaliser un certain nombre de projets dans notre vie, et nous en avons peut-être encore d’autres… 

nous savons que nous ne sommes pas seuls, livrés à nous-mêmes, mais que le Seigneur fait route avec nous… 

nous avons reçu des signes de son amour, de sa grâce… 

nous avons confiance en Dieu et nous avons une espérance pour aujourd’hui et pour demain… 

Nous avons donc beaucoup de motifs de reconnaissance… et beaucoup de Bonnes Nouvelles à transmettre. 


Pour ma part, je crois que c’est capital de savoir que nous sommes aimés de Dieu…. que quoiqu’il arrive, quelqu’un nous bénit, nous veut du bien, nous accompagne, nous offre sa confiance… tout cela nous soutient et nous met en mouvement !


Cet amour est capital, car il nous libère de tout ce qui pourrait nous enfermer : notre passé, nos échecs, nos défaillances, nos fautes, nos culpabilités… Dieu nous libère et nous offre chaque jour de repartir à nouveau, avec son amour qui nous relève et nous porte. 


Et puis, nous avons aussi une espérance : quoiqu’il arrive dans l’existence … ce n’est pas si grave… rien n’est grave… même les coups durs et les épreuves… même les pertes et même la mort…. ce n’est pas si tragique…. Car Dieu nous aime et nous appelle… il nous promet qu’il aura le dernier mot sur tout cela… sur notre réalité… il aura le dernier mot de la Vie. 


Alors, ça ne veut pas dire que la vie n’est pas sérieuse : si, elle est sérieuse… et d’ailleurs, le Christ nous appelle à la prendre au sérieux, en nous y engageant avec tout notre cœur et nos potentialités… en recherchant le règne de Dieu et sa justice…. Mais la vie n’est pas une tragédie… et elle l’est d’autant moins que nous avons une espérance. 


L’espérance… c’est précisément ce qui manque, au départ, à cet homme dans notre histoire (cf. Mc 5, 1-20) : 

L’homme possédé par les esprits impurs, n’est pas lui-même. 

Il est non seulement marqué par la confusion, mais il n’a aucune espérance. 

Il ne partage aucune relation sociale. Il vit dans l’isolement le plus complet. 

C’est un exclus, sans avenir… et dont le présent est répétitif, morbide et désespérant : il vit et erre dans des tombeaux.


Il est décrit comme un « mort vivant » impossible à approcher et à maitriser… comme un individu qui tourne son agressivité contre lui-même, en s’infligeant des automutilations. 

L’évangéliste Marc le présente comme une créature, qui n’est quasiment plus un homme, qui pousse des cris, qui a perdu le sens commun et le contrôle de lui-même, pour devenir le jouet de forces impures et destructrices. 


Face à lui, les habitants des villages ne savent plus quoi faire. 

Ils ont perdu espoir, eux-aussi, face au désordre provoqué par la rébellion de l’individu. Ils ne croient plus en cet homme… ils ne croient pas à un changement possible. Tout le monde est dans l’impasse !


Faute de solutions appropriées, ils n’ont rien trouvé de mieux que d’essayer de neutraliser le gêneur, en l’enchainant comme une pauvre bête. Mais sans succès. 

Cette tentative trahit sans doute la peur et l’envie de l’empêcher de nuire et de se nuire.


Mais il y a là comme une ironie dans cette situation. 

Car vouloir lier un homme déjà lié par des esprits impurs s’avère une entreprise vaine : ceux qui l’ont fait se trompent de cible. 

Ce n’est pas l’homme possédé qu’il faudrait entraver, mais c’est bien l’esprit impur qui s’est rendu maître de lui. 


De façon symbolique, le séjour de cet homme dans les tombeaux suggère que les esprits impurs le tirent vers la mort. 

Celle-ci est comme programmée : c’est une mort lente qui prolonge les tourments du possédé. 


On peut facilement imaginer la profonde dépression que peut traverser cet homme. 

Malheureusement, il ne constitue pas un cas isolé : 

Je ne connais personne qui vit dans un cimetière… par contre, des êtres qui voient leurs jours et leur vie tout en noir, parce que tout est ténèbres en eux, ça existe autour de nous. 

C’est l’état des personnes gravement dépressives, qui se sentent prisonnières de leur réalité et de leur quotidien… qui se sentent habiter une tombe, image de leur absence totale de désir, de leur désespoir, du sentiment d’absurde qui les traverse, et même parfois de leur morbidité. 

Certains peuvent être remplis de force d’autodestruction qui les aspirent vers le bas, vers la dissolution ou l’anéantissement. 


Pourtant, il y a quelque chose de curieux dans ce récit, qui semble un détail, mais qui traduit un comportement ambivalent et paradoxal :

Vouloir se retirer parmi les tombes, c’est vouloir s’isoler, et ne rien partager avec les autres. Mais, crier, c’est encore chercher le contact. 

L’homme crie… il crie pour que les autres finissent par l’entendre, lui prête attention et réponde à sa demande d’aide. 


L’ambivalence de ce comportement se manifeste aussi dans la suite de l’histoire. Puisque voyant Jésus, attiré par lui et semblant reconnaitre son pouvoir, c’est le possédé qui accourt et se jette à genoux devant lui. 

C’est comme si le passage de Jésus à proximité, suscitait en lui, à la fois, une sorte de répulsion et de fascination… une sorte de rejet et d’espérance : 

peut-être espère-t-il trouver la guérison et peut-être se l’interdit-il, en même temps. 


C’est donc lui qui apostrophe Jésus et se prosterne devant lui… en employant une formule d’exorcisme : « Je t'adjure… je t’en conjure au nom de Dieu, ne me tourmente pas ! » 

C’est comme s’il fallait exorciser le bien…. S’il fallait chasser le guérisseur et sa possible guérison. 


En d’autres termes, l’homme voudrait bien guérir, mais il se défend contre la guérison. 

Ce type d’ambivalence n’est évidemment pas un cas isolé : 

On la retrouve parfois chez des personnes malades, qui sont tiraillées entre le désir de guérir et la résistance au traitement. 


En effet, étant malades, elles sont en terrain connu. Elles ont leurs repères et savent où elles en sont dans leur vie. 

Mais la guérison, c’est l’inconnu ! Elles ignorent ce qui leur arrivera si elles guérissent. 

Pour le moins, elles ne pourront plus se dérober à leurs responsabilités et devront prendre elle-même leur existence en mains. 


Face à cela, Jésus a une attitude remarquable. Car il fait immédiatement la différence entre la personne affectée par un mal et l’esprit impur qui l’occupe. Il distingue ainsi l’homme de sa maladie. 


Dans le chaos que traverse cet homme, il voit son être, son âme, son noyau profond qui est sain. 

Il croit en sa santé et souhaite le dégager des schémas existentiels qui veulent le déterminer. 

Jésus cherche ainsi à éloigner cet homme de ses obsessions, de ses idées fixes, en chassant… en expulsant cet esprit impur qui perturbe sa pensée. 


Il lui demande son nom. 

Le nom n’est pas anodin. 

Ce n’est pas quelque chose d’extérieur à la personne. Mais il est l’expression de ce qu’elle est en vérité, à cet instant. 


Par cette question, Jésus confronte le malade avec lui-même : il doit dire qui il est réellement.  

Mais la réponse du malade est une esquive. 


Interrogé sur sa propre identité, l’esprit affirme lui-même s’appeler « Légion » : « Mon nom est Légion, car nous sommes nombreux ». 


Le possédé emprunte ce mot au langage des soldats romains. 

Une légion comptait 6000 hommes. 

On peut penser qu’il veut dire que 6000 soldats ont piétiné son âme, jusqu’en son tréfonds, si bien qu’il ne sait plus qui il est en vérité. 


Sous les pieds de tous ceux qui l’ont blessé et rejeté, il a perdu le contact avec son âme, avec son Soi. Il se sent devenu « légion » au sens où c’est toute une « légion » de maux psychiques qui l’habitent désormais. 

Sa personnalité est décomposée en une pluralité de psychismes partiels, il ne peut plus reconstituer l’unité.  


Or, cette rencontre avec Jésus lui permet d’accéder de nouveau avec son Soi. 

Parfois, la rencontre avec un être centré sur lui-même, nous aide à nous recentrer nous aussi. 

Jésus, qui ne fait qu’un avec lui-même et avec Dieu, agit sur ceux qui sont déchirés intérieurement. Il est comme un puissant aimant qui attire et rassemble toutes les parcelles d’âme disjointes. 


L’histoire prend ensuite une tournure étrange :

Le souci de cette légion d’esprits impurs est de ne pas perdre le territoire : on est ici en territoire païen. Il supplie donc Jésus de ne pas les chasser de la région. 

Il leur est permis de se réfugier dans un troupeau de porcs. 

Mais dans ce transfert, les mauvais esprits s’avèrent incapables de contrôler leur force destructrice et, depuis la falaise, ils entrainent le troupeau de 2000 cochons, dans la mer, où il se noient. 


Rappelons-nous que pour les Juifs, les porcs étaient des animaux impurs : le fait que les esprits impurs se réfugient dans des animaux impurs n’a rien d’étonnant. 

Et d’ailleurs, leur perte n’avait sans doute que peu d’importance. 

Il n’en était pas de même (évidemment) pour leurs gardiens ou leurs propriétaires. 


Cette image terrible des porcs se jetant dans la mer peut aussi avoir une portée symbolique. 

Nous pouvons voir là l’image d’une réalité intérieure : 

peut-être que tout ce qu’il y a d’impur en ce malade passe dans les porcs, c’est-à-dire dans quelque chose d’extérieur… que le mal trouve ainsi un exutoire, une solution, pour se déverser et s’exprimer au-dehors… et cesse ainsi de tyranniser son âme.  


Or, tout cela maintenant s’enfonce dans l’eau, l’image de l’inconscient. 

Quand l’impureté trouve un exutoire, une issue, soit dans le langage, soit dans quelque chose de créatif, par exemple, dans l’écriture, dans un dessin ou une peinture que peint le patient, elle perd alors son pouvoir sur l’inconscient. Elle ne peut plus y sévir, en déterminant et en perturbant la pensée et l’action conscientes. 


Dans le récit, la portée n’est pas seulement symbolique ou psychique :

Malheureusement la disparition physique des porcs dans les flots, provoque la fuite de leurs gardiens qui ameutent les gens des environs. 


Le troupeau de porcs, c’était tout l’avoir des porchers : ils étaient certainement fiers de leur richesse… mais peut-être aussi avaient-ils plus d’yeux pour elle, que pour le pauvre homme… négligé et démonisé. 

Parfois les épreuves permettent de revenir à l’essentiel : la vie et l’humanité sont plus importantes que toutes nos possessions. 


A leur arrivée auprès de Jésus, les habitants des villages peuvent aisément constater un changement sensationnel pour l’ancien démoniaque : L’enragé qui courait nu à travers tombes et montagnes, en criant et en se mutilant, est maintenant paisiblement assis, vêtu et disposant de toute sa raison. 


Toutefois, loin de s’émerveiller de l’effet bénéfique de la visite de Jésus pour cet homme qui a tant souffert, ils se laissent envahir par la peur : Ils se méfient de celui qui a provoqué cette transformation stupéfiante et, surtout pour eux, ce désastre. 

Ils voient seulement que leur bien s’en est allé au diable !

Ils ne supportent pas les effets collatéraux de cette libération… pour eux, la perte économique énorme impliquée par cet exorcisme. 

Ils supplient donc Jésus de quitter leur région. Ils n’ont rien à faire d’un tel guérisseur, qui perturbe leurs habitudes et leurs relations, et sème (de leur point de vue) le désordre dans leur vie. 


Seulement, pour l’homme, il en va tout autrement : 

Loin d’apporter le désordre, Jésus lui a rendu la liberté et a remis l’équilibre et la paix dans sa vie. Il lui offre une vie totalement renouvelée. 

Devenu sujet de sa propre parole, l’homme implore (pour sa part) de pouvoir rester avec son bienfaiteur et libérateur. 


Mais Jésus ne le lui permet pas. Il doit rentrer chez lui, dans sa maison, pour raconter à sa famille ce que le Seigneur a fait pour lui par compassion. 


Cela indique que pour recouvrer complètement la santé et gouter à cette vie nouvelle, il doit maintenant se réconcilier avec ceux qui l’ont blessé. 

Il faut qu’il reconstitue son identité là même où il l’avait perdue. 


Jésus envoie ainsi cet homme en mission dans la Décapole païenne, pour évangéliser : pour annoncer la Bonne Nouvelle de l’amour de Dieu et sa bienveillance pour chacun. 


Voilà donc ce que Jésus fait pour cet homme : il libère des déterminismes, du passé, des emprises… il offre libération, paix et guérison. 

Il permet de cet homme de se remettre en contact avec son vrai soi…. avec son âme qui est en relation avec Dieu….

Il lui permet donc de redevenir un homme debout devant Dieu… et de pouvoir exprimer son vrai soi… son être et ses potentialités.  


Je crois, chers amis, que c’est aussi ce que fait le Seigneur pour chacun de nous : 

Dans sa grâce, il nous offre son amour… et nous délivre de tout ce qui nous enferme ou nous rend esclave…

Il élargit notre conscience et notre cœur… 

Il ouvre toutes nos potentialités, pour nous permettre d’exprimer notre vrai soi, en relation avec Dieu… 


Mais ce serait, en fait, à chacun de nous de répondre à cette question…


Mon ami, mon frère, ma sœur : 

Qu’est-ce que le Seigneur a fait pour toi ?


Qu’en dirais-tu ?...

Et Serais-tu prêt à en témoigner ?


Amen. 



Mc 5, 1-20 - Jésus guérit un homme possédé par des esprits mauvais

1Puis ils arrivèrent de l'autre côté du lac de Galilée, dans le territoire des Géraséniens. 
2Jésus descendit de la barque et, aussitôt, un homme sortit du milieu des tombeaux et vint à sa rencontre. Cet homme était possédé par un esprit mauvais 
3et il vivait parmi les tombeaux. Personne ne pouvait plus le tenir attaché, même avec une chaîne ; 
4souvent, en effet, on lui avait mis des fers aux pieds et des chaînes aux mains, mais il avait rompu les chaînes et brisé les fers. Personne n'était assez fort pour le maîtriser. 
5Continuellement, la nuit comme le jour, il errait parmi les tombeaux et sur les collines, en poussant des cris et en se blessant lui-même avec des pierres. 
6Il vit Jésus de loin ; alors il accourut, se jeta à genoux devant lui, 
7et cria avec force : « Que me veux-tu, Jésus, Fils du Dieu très-haut ? Je t'en conjure, au nom de Dieu, ne me tourmente pas ! » 
8— Jésus lui disait en effet : « Esprit mauvais, sors de cet homme ! » — 
9Jésus l'interrogea : « Quel est ton nom ? » Il répondit : « Mon nom est “Multitude”, car nous sommes nombreux. » 
10Et il le suppliait avec insistance de ne pas envoyer les esprits mauvais hors de la région.

11Il y avait là un grand troupeau de porcs qui cherchait sa nourriture près de la colline. 
12Les esprits adressèrent cette prière à Jésus : « Envoie-nous dans ces porcs, laisse nous entrer en eux ! » 
13Jésus le leur permit. Alors les esprits mauvais sortirent de l'homme et entrèrent dans les porcs. Tout le troupeau — environ deux mille porcs — se précipita du haut de la falaise dans le lac et s'y noya. 
14Les hommes qui gardaient les porcs s'enfuirent et portèrent la nouvelle dans la ville et dans les fermes. Les gens vinrent donc voir ce qui s'était passé. 
15Ils arrivèrent auprès de Jésus et virent l'homme qui avait été possédé d'une multitude d'esprits mauvais : il était assis, il portait des vêtements et était dans son bon sens. Et ils prirent peur. 
16Ceux qui avaient tout vu leur racontèrent ce qui était arrivé à l'homme possédé et aux porcs. 
17Alors ils se mirent à supplier Jésus de quitter leur territoire. 
18Au moment où Jésus montait dans la barque, l'homme guéri lui demanda de pouvoir rester avec lui. 
19Jésus ne le lui permit pas, mais il lui dit : « Retourne chez toi, dans ta famille, et raconte-leur tout ce que le Seigneur a fait dans sa bonté pour toi. » 
20L'homme s'en alla donc et se mit à proclamer dans la région des Dix Villes tout ce que Jésus avait fait pour lui ; et tous ceux qui l'entendirent furent remplis d'étonnement.

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